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Trop conscients pour se révolter
Lu sur Mondialisme.org : "La révolte qui a suivi la mort des deux jeunes de Clichy était propice à remettre en question toute la politique actuelle. Or, cela n’a pas été le cas, au contraire. Avec la proclamation de l’état d’urgence, un pas de plus a été franchi. L’absence de solidarité de la part de mouvements politiques qui se disent révolutionnaires ou libertaires est en partie responsable de ce résultat néfaste. Pour tenter de justifier cette absence de solidarité envers la population des banlieues, deux prétextes ont été martelés du début à la fin : "l’absence de conscience politique" et la "violence" des manifestants. Constatons tout d’abord que, dans la bouche de "révolutionnaires", ces deux prétextes sont d’autant plus malvenus qu’ils renforcent la thèse du pouvoir, un pouvoir qui présente systématiquement l’action de ces populations sous l’éclairage de la "délinquance", en faisant semblant d’oublier qu’il s’agit d’une réaction à l’extrême violence sociétale qu’elles subissent.

Constatons également que ce qui a été posé en banlieue, ce sont bel et bien des actes politiques. Les militants "conscients" et "responsables", en niant le sens de ces actes, en les disqualifiant par un discours calqué sur celui du pouvoir, ont contribué à l’isolement humain et moral des révoltés et finalement à notre défaite à tous. Un tel comportement n’est pas prêt d’être oublié par la fraction du prolétariat qu’ils ont aussi lamentablement abandonnée.

ARLETTE, LES VOYOUS ET LES TRAFIQUANTS

De la même façon que sous une dictature certains se déclarent trop intelligents pour penser, affichant ainsi une spirituelle lâcheté, les militants officiels d’extrême gauche se sont déclarés trop conscients pour se révolter. Commode. Trop commode. Sur ce sujet Lutte Ouvrière a été la plus clairement fidèle à une certaine tradition marxiste qui repose sur une hiérarchisation de la population : il y aurait, tout au-dessus du panier ceux qui ont bien compris Marx (en l’occurrence, les militants de Lutte Ouvrière, qu’ils soient issus de la haute bourgeoisie ou du monde ouvrier), un peu en dessous l’élite ouvrière (qui n’a pas tout à fait bien compris Marx mais qui est désignée par celui-ci comme le principal acteur de la révolution à venir) et tout à fait en bas, le monde ouvrier le plus pauvre. Les premiers prétendent diriger les seconds et abominent les troisièmes, qu’ils nomment lumpenprolétariat, c’est à dire sous-prolétariat (en insistant bien sur le sens péjoratif de "sous"). Ils englobent dans sous ce dernier terme l’ensemble des individus réfractaires à leur interprétation de la conscience politique.

Avec cette conception de la vie, on peut écrire sans sourciller, comme le fait Arlette Laguiller, dans l’éditorial de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière du 4 novembre 2005 : "C’est pourquoi lorsque les jeunes s’en prennent aux pompiers en tant que représentants de l’autorité, cela ne montre pas une bien grande conscience (...) La violence au quotidien dans ces quartiers est peut être le fait de voyous ou de trafiquants." La semaine suivante Arlette récidive : pour elle les violences témoignent parmi les "jeunes" d’une "absence de conscience sociale et de solidarité", alors que c’est de tout l’inverse qu’il s’agit : c’est bien en solidarité avec deux jeunes poussés par la pression policière à se réfugier dans un transformateur - et à y mourir - que les quartiers se sont embrasés, et, s’il y a une partie de la population qui comprend d’emblée ce qu’est l’antagonisme des puissants et des opprimés, c’est bien dans les banlieues qu’elle se trouve. Les propos des militants d’extrême gauche sont tellement influencés par les médias qui, pour servir les stratégies sarkoziennes, ont savamment mis en scène les "violences", que c’est à se demander s’ils ont une autre source d’information que le journal de TF1 !

IL FAUT SAUVER LA VOITURE DU SOLDAT KRIVINE

Pourtant, tous ces militants n’habitent pas dans le très chic XVIe (à Paris), le tout aussi chic quartier Ozenne (à Toulouse) ou la très mondaine place Stanislas (à Nancy). Alain Krivine, le leader historique de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), habite par exemple à Saint-Denis. Tout près d’une zone chaude. Grâce au contact privilégié avec le peuple que lui permet cette localisation, Alain a participé aux événements ... en défendant, contre les "casseurs", sa voiture et sa copropriété ! Laissons s’exprimer ce grand héros trotskiste. Certes, il reconnaît là une "explosion de l’exclusion" mais il est plus prolixe dans le magazine Marianne du 12 novembre 2005 lorsqu’il "reprend le récit de ces nuits folles où à soixante, ils font des rondes jusqu’à deux heures du matin pour éviter que la détresse n’attaque leurs murs. Cela crée des liens. Les réseaux de solidarité se sont renforcés, positive le leader trotskiste (...) Pourquoi ne pas embrigader les émeutiers pour la révolution ? Aucune organisation politique ne peut être comprise de ces jeunes réplique-t-il" et quand le journaliste lui indique que, lui, il va aller parler aux jeunes, Alain lui répond "presque inquiet ’vous verrez, c’est tout noir’."

La LCR a toujours été pragmatique. Lorsque l’émeute vient lécher les parkings et les murs des immeubles un peu plus cossus que ceux du reste de la zone, il s’agit d’abord pour elle de défendre la propriété. Des pratiques qui ne sont pas loin d’être celles d’une milice de petits propriétaires deviennent, dans la bouche d’Alain Krivine des "liens de solidarité" qui se renforcent. Pour peu, il nous ferait croire qu’un soviet était en création dans sa copropriété ! Quant à la conscience politique de la LCR, après quelques tergiversations, elle semble surtout avoir eu pour objectif de sauver la voiture d’Alain. En effet, si le 31 octobre un premier communiqué de la LCR dénonce la politique sécuritaire du pouvoir, dès le 3 novembre le ton change et cette même LCR s’aligne sur la position du Parti communiste (PC), lequel à corps et à cris, réclame le retour à l’ordre et la punition des émeutiers. Ainsi, peut-on lire dans le communiqué de la LCR daté du 3 novembre 2005 que "la vague de révolte et de violences suscite une inquiétude profonde parmi la population", ce qui permet à toute la gauche officielle, Parti communiste en tête, d’enclencher le discours selon lequel, pour retrouver la quiétude, "rétablir l’ordre est une urgence extrême", sans oublier de préciser que "Les responsables des violences et des dégradations doivent être sanctionnés" (Communiqué du Parti communiste français du 03/11/2005). Ceux qui, jour après jour, dégradent sciemment nos conditions de vie avec une violence à peine voilée peuvent dormir tranquille. C’est sur les opprimés que la gauche et l’extrême gauche appellent les "sanctions", pas sur leurs oppresseurs.

DES LIBERTAIRES : SILENCIEUX D’ABORD, INCOHERENTS ENSUITE

Chez ceux des libertaires qui prônent la "visibilité médiatique" (1), les réactions ont été encore plus tardives. A croire que cette "visibilité", dont ils font un axe essentiel de leur stratégie, n’est destinée qu’à leur permettre d’ajouter une signature sur les tracts des partis politiques ou à suivre les manifs plan-plan des syndicats. Quand l’ambiance se teinte de révolte, ce n’est plus à de la visibilité que nous assistons, ce n’est même pas à une humble discrétion, c’est carrément à une disparition corps et biens. Le silence initial des "libertaires visibles" est d’autant plus assourdissant que c’est à Paris que les événements ont débuté dès le 27 octobre 2005 et que c’est dans cette même ville que se trouve - de fait même quand la forme affichée est autre - la "tête" de ces organisations là.

Or, ce n’est qu’autour du 7 novembre 2005, plus de dix jours après le début des événements que les premiers - et bien piteux - communiqués de presse ont été rédigés. La lecture de ces écrits démontre surtout, s’il restait un doute, que le mouvement libertaire français a intégré le discours dominant sur la violence. Les communiqués d’Alternative libertaire (AL), de la Fédération anarchiste (FA), vont "regretter" la violence des manifestants. Le ton est lamentable et ne sort pas de la litanie médiatique : "Oui, il y a des raisons de se révolter, mais brûler des voitures, frapper au hasard ne fait que du tort." (Premier communiqué de la Fédération anarchiste, 8 novembre 2005).

Remarquons au passage que cette focalisation de toute la gauche et de l’extrême gauche sur les voitures brûlées est curieuse à de nombreux titre. Ne serait-ce que parce que ces milieux revendiquent souvent ... l’abandon de la voiture au profit des transports en commun ou du vélo.

Remarquons également que, sans amener aucune piste concrète, ces organisations semblent découvrir que l’expression de la révolte est toujours un mouvement contradictoire dans lequel le révolté met en jeu ses intérêts présents dans l’espoir d’un avenir meilleur. Alors oui, la révolte, surtout si elle est matée et contenue, s’effectue au détriment de ceux qui la font. C’est là un risque qu’apparemment les "anarchistes" français de la FA et AL ne sont pas prêts de courir.

Il aura également fallu beaucoup attendre pour savoir ce que pensait de la situation la CNT-Vignoles. Ensuite, les prises de position se sont multipliées. Mais, la seule conclusion que l’on puisse tirer de leur lecture, est l’invraisemblable incohérence de cette organisation. Ainsi, le titre du communiqué de "l’Union régionale de la région parisienne" est éclatant de radicalité : "Nous sommes tous de la racaille", proclame-t-il. Quel dommage qu’il ait fallu attendre le 11 novembre 2005 pour lire une affirmation aussi fière et aussi ... décalée.

Car, ce communiqué paraît quand, en région parisienne, le mouvement a pratiquement disparu. Et où est la cohérence avec le premier communiqué des Vignoles, bien moins fier, daté du 6 novembre 2005 : "Les enseignants de la CNT ne prônent pas bien sûr les incendies de voitures ni de bâtiments publics, mais ils ne prônent pas non plus la résignation". Ou, bien pire, avec l’éditorial du site web de l’Union régionale CNT-Vignoles d’Aquitaine (qui détient, c’est symbolique, le bureau national de cette organisation). Ce communiqué critique ouvertement les irresponsables ("la CNT regrette les comportements irresponsables d’une fraction de la jeunesse sacrifiée") avant de conclure, d’un peu compréhensible (vu le contenu de tout le texte) "Où est la vraie racaille ?" Bref, la confusion règne. Aux Vignoles, les uns dénoncent les "comportements irresponsables" et se demandent où est “la racaille” pendant que leurs camarades leurs répondent, certes avec un prudent retard : "C’est nous". Et il faut attendre le 13 novembre pour que, dans ces groupes qui se réclament du "syndicalisme révolutionnaire", on se rappelle qu’en cas de révolte, le minimum de l’action syndicaliste, c’est d’appeler à la grève en solidarité. Le mot de "grève" est finalement lâché le 13 novembre. Oui, mais le 13 novembre, tout était fini.

PENDANT LA REVOLTE, LE SPECTACLE CONTINUE

Des analyses aussi indigentes ne pouvaient que conduire à des actions tout aussi minables. La première manifestation parisienne a eu lieu le 9 novembre 2005. C’était bien tard : cela faisait une quinzaine de jours que la répression s’abattait sur les populations des quartiers de la région parisienne. Contre l’état d’urgence (dont ils ont justifié d’avance la proclamation par leur "inquiétude" et leurs appels à la répression) le PC, les Verts, la LCR et une multitude d’organisations rassemblent à grand-peine 300 personnes à Bobigny. Les organisations libertaires parisiennes quant à elles sont encore terrées. Rien n’est proposé, elles se contentent d’envoyer des communiqués aux médias. Le point d’orgue de ce monstrueux décalage se produit le 12 novembre, quand la machine répressive bat son plein.

Il y a ce moment-là en France près de 3 000 personnes, qui, après les avanies des gardes à vue, des coups et des insultes dans les commissariats, des perquisitions à leur domicile à coup de fusil à pompe pour faire sauter la serrure, sont préventivement en taule et défilent en comparution immédiate devant la justice. Il y a à ce moment-là des jeunes qui ont été gravement blessés au visage ou qui ont perdu un membre. Et il y a ce jour-là un concert de solidarité. Il est organisé par la CNT Vignoles, justement dans son local rue des Vignoles à Paris, en solidarité avec ... la CNT Vignoles. Vous avez bien lu : le 12 novembre, la solidarité des Vignoles va au syndicat de la communication des Vignoles, pas aux "racailles".

Trotskistes, "anars", "syndicalistes révolutionnaires", ... ont sur le fond (avec de très faibles nuances) un discours commun, réglé sur le discours du pouvoir. La mise en œuvre d’une mécanique unitaire réformiste et récupératrice, de plus en plus large, va, de se fait, se mettre en place tout "naturellement".

Le 13 novembre, la FA, le Mouvement de la jeunesse socialiste (MJS) et compagnie signent un appel selon lequel "L’action des forces de l’ordre (...) ne saurait être la seule réponse”. Ce qui est reconnaître que l’action des forces de répression est une des réponses socialement utiles. C’est tout simplement consternant, venant d’"anarchistes", qui ne s’arrêteront pas en aussi bon chemin. FA, CNT Vignoles, LO finiront par signer un appel commun à manifester contre l’état d’urgence le 16 novembre, devant le Sénat, avec le PC et le MJS (et cela bien que le Parti socialiste - dont le MJS fait partie - ait été tout à fait favorable au départ à cet état d’urgence).

Mais ni les uns ni les autres n’en sont plus à une contradiction près, même s’ils dégoûtent toute la population. C’est d’ailleurs pourquoi, l’appel pour la manif du 16, signé par presque toute la gauche, toute l’extrême gauche et cette partie du mouvement libertaire atteint de "visibilite chronique" (représenté par la FA et la CNT Vignoles) réunit à grand-peine 2 000 personnes à Paris (dont fort peu de banlieusards). Cet échec cuisant est la démonstration qu’il n’y a plus grand monde pour être dupe : on ne peut d’un côté appeler de ses vœux une politique répressive en demandant à ce que "l’ordre soit rétabli" (PC) contre des individus désignés comme "inconscients" (LO) ou "irresponsables" (CNT Vignoles), et d’autre part appeler à manifester contre l’état d’urgence, lequel n’est que la conséquence politique du discours tenu par les organisations signataires de l’appel du 16 novembre.

Cette bouffonnerie d’organisations qui se réclament du mouvement libertaire ou "syndicaliste révolutionnaire" est de nature à déconsidérer les idées qu’elles prétendent représenter aux yeux de tous les révoltés. Or, le développement et la concrétisation des idées libertaires est pour nous quelque chose d’essentiel (c’est bien entendu ce qui nous oblige à commenter l’attitude des organisations qui s’en réclament). Les événements de la Toussaint en France doivent amener tout militant à s’interroger et à faire des choix stratégiques. Qu’elle crédibilité peut-on accorder à des organisations qui non seulement n’ont rien apporté au débat mais qui, de plus, ont enfoncé les portes ouvertes par Sarkozy ? à des organisations qui exploitent une imagerie violente et qui sont largement absentes quand, justement, la violence qu’elles glorifient sur les "produits dérivés" qu’elles vendent (2) devient, un tout petit peu, réalité ?

Cette révolte était-elle ou non légitime ? Pour nous, à la CNT-AIT, c’était la seule question à se poser. Si oui, il fallait en assumer clairement les contradictions, et avoir le courage politique d’en payer éventuellement les conséquences. C’est ce que nous avons fait. Cela, parce que nous sommes persuadés que la place des militants révolutionnaires est avec les révoltés, lorsque cette révolte est légitime, et parce que ce n’est que de cette place que nous pourrons, avec eux, dépasser les contradictions inhérentes à toute révolte et passer de la révolte à la révolution.

Des militants

1. Le Combat syndicaliste de Midi-Pyrénées a lancé le débat sur ce thème.

1. Elles ont des catalogues pleins de tee-shirts ou de casquettes estampillés de poings, armes, bombes ou de slogans vengeurs. Elles soutiennent des groupes de variété dont le nom à lui seul est une exaltation de la lutte armée (Kochise, Brigada Flores Magon), diffusent des ouvrages sur Ravachol ou autres, utilisent des services d’ordre qui défilent en gonflant les muscles...


(26 décembre 2005)

Combat syndicaliste n°93 décembre 2005/janvier 2006
Ecrit par libertad, à 22:50 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Alexis
26-12-05
à 23:48

Toujours la même litanie méprisante d'autosatisfaction des purs et durs de l'AIT

Je vous met quand même l'extrait complet du communiqué FA qui est curieusement tronqué et détourné de son sens original :

Oui il y a des raisons de se révolter, mais brûler des voitures (appartenant à des personnes parfois aussi pauvres), frapper au hasard ne fait que du tort et ne fait que renforcer tous les replis identitaires (qu’ils soient nationalistes ou religieux). Notre révolte doit prendre sa source contre les véritables responsables de la misère et de la précarité installée : le capitalisme et l’Etat. Et notre révolte ne prendra de sens qu’en s’organisant contre le capitalisme et ses effets destructeurs, en s’organisant dans les quartiers contre les huissiers, contre des logements trop chers, pour des vrais services publics (égalité d’accès passant par la gratuité des transports...)...

http://public.federation-anarchiste.org/article.php3?id_article=232

Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
27-12-05
à 00:36

Re:

Décidément, l'AIT semble toujours aussi lucide ... Les "anarchistes" ont bien besoin de tels remous ... reste à savoir s'ils sont fondés.
Répondre à ce commentaire

  Tristan
27-12-05
à 01:03

Re: Re:

exact... quant a la soit disant version original du communiqué de la FA elle me dégoute encore plus que la version tronqué.

bruler une voiture est un acte hautement politique.

Répondre à ce commentaire

  simon
27-12-05
à 01:56

Re: Re: Re:



c'est clair, ils remettent bien les pendules à l'heure.
apres, je suis pas un grand fan de toutes les diverses sections anarchisantes, et je savais pas que 'combat syndical' était une revue de l'AIT, mais leur soutient indéfectible aux révoltés n'a pas été vraimment entendu au moment même des émeutes.. je me trompe?
au niveau du mutisme de la FA et de son communiqué à chier, la je suis d'accord à 100%, je suis abonné depuis longtemps au ML mais la je vais arrêter. c'est pas devenu le nouvel obs, non plus, mais il n'y a plus que la rubrique de fredo ladrisse qui me botte à chaque fois, et ils sont pas foutus de faire une édition PDF alors qu'ils prônent un maximum d'action directe pour la décroissance.
en fait le seul mouvement de solidarité anar envers les émeutier, c'était encore une fois celui des grecs.
une date circule pour les zanars, le 31 à St Michel... qu'est ce que ça sera?
Répondre à ce commentaire

  keyes
27-12-05
à 14:14

Re: Re: Re: Re:

C'était vraiment pitoyable pendant les émeute aucun soutien ou presque de la part de "l'extrême gauche".

Il faudrait un renouveau de "l'extrême gauche". Nouveaux noms, nouvelles têtes évolution des idées et radicalité. C'est ce qu'on essaie de faire au niveau local avec Place Libre ...

If the kids are united.
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  Anonyme
27-12-05
à 14:45

Re: Re: Re: Re: Re:

100% d'accord avec ce texte de militants de l'AIT.

Par ailleurs l'AIT a été la SEULE orga (en particulier à Toulouse) a être présente sur le terrain au moment des émeutes, a avoir diffusé des tracts qui s'adressaient directement aux émeutiers (en français et en arabe) et a avoir suivi le déroulement des procès.

Voir :
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1138
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1163
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1158


Au fait, maintenant, parmi les orgas "révolutionnaires" et les "libertaires" qui organise le suivi et la défense des inculpés (dont certains sont en cours d'expulsion) ? A part l'AIT, personne...

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
27-12-05
à 18:06

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Ah ! Ah ! Ah ! Vous me faites bien marrez. Vous montrez vos couilles alors que le mouvement des banlieues est terminé. As-t-on entendu vos appels au soutien ? Étiez-vous là bas à brûlez des caisses et des écoles maternelles ? Non. Moi non plus. Si je me souviens bien au moment des émeutes sur ce site même, les commentaires étaient plutôt acerbes à l'égard ses émeutiers, non ? Mais j'ai aujourd'hui la pudeur et la lucidité de ne pas me vautrer dans la démagogie et le virilisme comme beaucoup le font ici. Ce mouvement, comme moi, comme vous, vous a échappé et vous essayez aujourd'hui de le récupérer en culpabilisant celles et ceux qui aujourd'hui osent se dire révolutionnaires en tentant de faire oublier votre propre impuissance. Votre fascination pour ceux qui ont osé foutre un peu de bordel dans ce pays à l'écart de vos pratiques et de vos idées révolutionnaires qui ne séduisent que la classe moyenne "blanche". Le ludique, l'individualisme et le spectacle empêchent toute véritable révolution. Quelque chose de construit. Une brèche dans cette réalité nauséeuse qu'on essaie de nous imposer. Jamais rien ne changera vraiment et tout vos désirs de révolution seront un à un digérés, intégrés et récupérés par le spectacle marchand. Vous n'êtes que les valets du système que vous prétendez combattre.

"Qui trop combat le dragon, devient le dragon lui même." F. Nietzsche.  

Bonjour chez vous. 
Répondre à ce commentaire

  blance
27-12-05
à 19:05

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

La révolution ?

Non mais vous plaisantez j'éspère ?

 

Si vous n'êtes pas heureux alors crevez tous !

Que vous soyez racistes, de l'ump, de la gauche de la gauche, religieux modéré mais compatissant avec les extremistes, comiques du dimanche comme les votants du nouveau p.s. (oui car le p.s. ancien n'est plu, force est de constaté sa disparition, ça saute aux yeux), allez tous vous faire voir chez les grecs !

 

Vive la sociale !

Vive la république (la vrai et pas la demeuré) !

 

Et surtout vive moi ! Les autres y s'ont qu'à crever charognes va !

 

signé : un gars qui vous emmerde !

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  Anonyme
27-12-05
à 19:47

Ah qu'est ce qu'on ferait pas si l'AIT existait pas !

Enfin Toulouse c'est pas le centre du monde, c'est pas l'activisme de quelques militants toulousains qui changera quelque chose et qui pourra donner une image précise de l'investissement (ou le non investissement) des anars par rapport à cet évenement.

Et puis je trouve qu'il y a une attitude gauchiste qui me gène profondément en tant que libertaire. Il ne sert à rien de recupérer une révolte; réelle certe; mais dont les anarchistes (de l'AIT ou autre)ou non ne sont ni à l'origine, ni partie prenante.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
27-12-05
à 20:20

Re:

La CNT-AIT : un syndicat certainement très intéressant sur le plan des idées ou même des idées d'action. Mais sur le terrain. Zéro. Jamais vu dans aucune manif - je suis sur Lyon. Un syndicat d'idées. Mais pas de masse. Alors bon arrêtez de nous gonfler avec des discours genre telle orga est mieux que telle autre. Ce qui importera, en dépit de toutes nos divisions, c'est quand le mouvement anarchiste fera masse. Je n'aime pas ce mot. Pourtant cela me semble bien être la seule solution. Être un mouvement de masse capable de créer une alternative à la merde ambiante. 


Répondre à ce commentaire

  keyes
28-12-05
à 02:37

Re: Re:

On peut toujours réver à l'unité ... Mais si personne ne si colle, ça fera comme pour les émeutes: beaucoup de paroles pour peu d'actions.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-12-05
à 12:16

Re: Re: Re:

Ah oui, c'est dur a avaler ça : Que l'AIT ait été la seule orga qui a agi et parlé de façon cohérente et digne de l'idéal libertaire... Ca me semble pourtant la réalité.

A part des insultes dignes de bureaucrates trotskistes ("groupusculaire", "sectaire"...) , et qui pourraient se retourner contre leurs auteurs (n'est-il pas "sectaire" de se couper d'une révolte de jeunes banlieusards ?), je ne vois dans vos interventions aucun argument sur le fond qui permettrait de contredire le texte des militants de l'AIT.

Au fait, les procès continuent, des expulsions vont avoir lieu. Que font vos si formidables orgas ?

Apparemment, toujours rien.

Bakounine écrivait en 1873, en quittant la Fédération Jurassienne : «Dans les neufs dernières années on a développé au sein de l'Internationale plus d'idées qu'il n'en faudrait pour sauver le monde, si les idées seules pouvaient le sauver, et je défie qui que ce soit d'en inventer une nouvelle. Le temps n'est plus aux idées, il est aux faits et aux actes».
 
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-12-05
à 15:52

Re: Re: Re: Re:

Les quelques commentaires ci-dessus qui dénigrent la CNT-AIT sont dégueulasses. Bien que n'étant pas de cette orga, elle est la seule à avoir fait du boulot dans les quartiers pendant les émeutes. On peut ne pas être d'accord avec le discours qu'elle a tenu, mais dans ce cas on en discute et ce sans crier à la récupération des jeunes de banlieues ou je ne sais quoi.

Enfin, les critiques de la CNT-AIT sur les autres orgas peuvent saouler les gens, c'est compréhensible (dans ce cas ils évitent de lire ses textes), mais moi en l'occurence elles m'intéressent dans la mesure où ces critiques sont argumentées (et même fondées selon moi). Idem, on peut être en désaccord avec ces critiques ou analyses, mais dans ce cas on fait comme elle, c'est à dire on argumente, on justifie ses positions, plutôt que de lancer le désormais traditionnel "sectaires, dogmatiques, psycho-rigides, groupusculaires" qui ne sert strictement à rien excepté de montrer sa nature stalinienne (staliniens qui plutôt que de répondre aux critiques ou d'argumenter lançaient des "gauchistes" ou "hitléro-trotskystes"...)
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-12-05
à 19:27

"Cette révolte était-elle ou non légitime ? Pour nous, à la CNT-AIT, c’était la seule question à se poser. Si oui, il fallait en assumer clairement les contradictions, et avoir le courage politique d’en payer éventuellement les conséquences."

Totalement d'accord avec vous ! Même si vous déplaisez à beaucoup, continuez votre manière de vous battre et de vous exprimez, ça rassure quand je vous lis et m'évite de tomber dans la désillusion vis-à-vis de l'anarchisme

Répondre à ce commentaire

  libertad
28-12-05
à 21:51

Re:

Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents et ne suis pas anarcho-syndicaliste, je n'ai donc pas de sympathie particulière pour la CNT-AIT mais il faut reconnaitre que c'est la seule organisation a avoir eu une position correcte lors des émeutes des banlieues et à avoir joué son rôle d'organisation anarchiste là où elle était implantée ( Toulouse principalement ), son analyse ( la seule d'ailleurs car aucune autre organisation n'en fait et pour cause sinon de reprendre les propos des sociologues sur les banlieues mais ça ne fait pas une analyse anarchiste ) me semble donc pertinente car elle part d'une position politique légitimée par son action et sur une bonne compréhension des événements.
Pour les autres orgas, c'est au pieds du mur qu'on voit le maçon et on peut dire que le maçon a montré qu'il ne savait pas construire un mur : les orgas anars ont été absentes et nulles : incapacité en situation d'émeutes et d'état d'urgence de réagir autrement que par des communiqués, incapacité à se réunir pour envisager une riposte unitaire, incapacité à organiser une manifestation de prostestation.
Mais le plus grave n'est encore pas là, c'est dans la permanence de cette incapacité à agir : aucune n'a été foutue ( hormis la CNT-AIT ) dans son coin à organiser le minimum de solidarité avec les émeutiers : créer un comité de soutien face à la répression et aux jugements. En région parisienne le comité qui se réunit à la bourse du travail de Montreuil est une intiative d'individus qui réagissent justement face à l'incapacité des organisations.
Ce n'est pas brillant comme bilan !
Répondre à ce commentaire

  tiph
29-12-05
à 09:38

Re: Re:

si les orgas libertaires n'ont pas créé de comité de soutien, c'est parceque les membres de ces même orgas ont participés à la création avec d'autres non libertaires à ces créations de comité, que ces mêmes personnes cherchent à être efficaces pour aider les gens emprisonnés et savent qu'elles le sont en ne mettant pas leur logos libertaires en avant, pour deux raisons la justice sera encore plus rude en voyant un soutien d'orgas politiques et que de deux il n'est pas en général dans la mentalité des libertaires de terrain de venir faire de la récup avec autocollant en tout cas pas quand il s'agit d'aide aux familles, je suis témoins que de nombreux anarcho syndicalistes et anars le font et ne font pas de pub autour de ça

dire partout c'est nous les meilleurs, c'est nous qu'avons... vous pouvez noyez le web de votre autosatisfaction, les familles des jeunes qui passent en procès s'en foutent...

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
29-12-05
à 11:17

Re: Re: Re:

Tiph,

peux-tu donner des exemples de comités dans lesquels des anars participent. Il ne s'agit pas de vérifier tes dires, mais c'est juste que ça m'intéresse. Pourquoi ne pas mettre en réseau ces comités ? Cela ne leur donnera pas plus de poids pour soutenir les inculpés et/ou condamnés, mais en tout cas plus d'audience pour faire savoir ce qui se passe dans ces tribunaux, car peu de gens le savent.

Par ailleurs, la CNT-AIT ne dit pas "cest nous les meilleurs", elle relate juste ce qu'elle fait et ce que les autres ont dit pendant les émeutes.

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  tiph
29-12-05
à 14:50

Re: Re: Re: Re:

exemple lyonnais :
Le Collectif état d’urgence pour une solidarité avec les inculpés

 

Un collectif de soutien inconditionnel aux jeunes inculpés et condamnés des quartiers de l’agglomération lyonnaise s’est créé le 11 novembre. Il a pris comme nom : "Collectif état d’urgence". Une première réunion s’est tenue le mardi 15 novembre à Lyon. C’est un collectif qui débute, de nombreuses discussions et échanges très intéressants ont eu lieu, différents groupes de travail sont déjà mis en place afin de concrétiser plusieurs initiatives.

D’abord, s’organiser pour participer aux comparutions immédiates au palais de justice, aux procès, et éventuellement tenter de rencontrer les familles qui attendent la présentation au juge pour les mineurs. Et ainsi essayer d’apporter un soutien aux inculpés, aux condamnés qu’ils aient reconnu les faits lors des émeutes dans les quartiers, ou, qu’ils soient victimes d’arrestation par la police alors qu’ils étaient innocents et qu’ils n’avaient rien à voir avec ce qu’il leur est reproché. Les condamnations sont très lourdes, souvent de prison ferme, ce qui n’aurait pas été le cas avant ce climat d’exception actuel.

Aussi, créer un lien avec les quartiers et permettre une parole aux jeunes qu’on leur refuse la plupart du temps, la situation de précarité, de discriminations et de contrôle social répressif ne pouvant aller qu’en s’empirant dans le système libéraliste actuel.

Et enfin, refuser le vertige sécuritaire, la médiatisation de la peur, les violences policières, celles-ci couvertes très souvent par la justice, les lois répressives, "l’état d’urgence", et l’installation d’un état policier. Exiger de supprimer les poursuites et les peines prononcées pour les émeutiers ou soit-disant émeutiers.

« La jeunesse des quartiers s’est révoltée, cette réaction est tout à fait légitime. La révolte n’est pas un crime et l’acte d’insoumission est déjà un acte politique. »

Lors du rassemblement devant la préfecture du 17 novembre, des personnes présentes en colère sont allées spontanément à l’entrée du Palais de justice alors que sortaient des familles en pleurs, suite aux verdicts très lourds venant d’être prononcés, qui ne s’attendaient pas à ce que se manifeste ce geste de solidarité. Un rassemblement important a été organisé par le collectif le 18 novembre devant le Palais de justice. Il a été suivi le soir-même d’une réunion à laquelle a participé une famille de Meyzieu, commune où trois jeunes majeurs ont été incarcérés. Aussitôt, la décision a été prise d’un rassemblement le lendemain matin à la mairie de Meyzieu, avec les habitants du quartier qui ont pris eux-mêmes les choses en main pour demander la libération de ces trois jeunes. Une nouvelle réunion s’est tenue à Meyzieu le 21 novembre pour faire le point. Depuis l’un d’eux a été libéré, et la lutte continue pour obtenir celle des deux autres.

Pour eux et pour tous les autres, le "Collectif état d’urgence" entend se faire connaître et mettre en place une solidarité concrète sur le terrain avec les familles, les inculpés et les associations. Pour échanger sur la situation dans l’agglomération lyonnaise, avec les informations que le collectif a pu rassembler, deux autres rencontres ont eu lieu en ville.

N’hésitez pas à venir débattre avec nous, à proposer vos initiatives et participer aux groupes de travail, ou tout simplement faire acte de présence afin de vous renseigner.

La prochaine réunion du COLLECTIF ETAT D’URGENCE aura lieu le DIMANCHE 11 DÉCEMBRE à 18h, au C.U.L., 44 rue Burdeau, Lyon 1er.

    Contacts : collectifetatdurgence(arobase)no-log.org
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  tiph
29-12-05
à 15:22

Re: Re: Re: Re: Re:

euh désolé pour mon poste précédent comprends pas pourquoi le corps de la police est devenu énorme.

il y a aussi sur Paris : Contre l'Etat d'urgence - pour l'urgence sociale



Les révoltes qui se sont déroulées dans de nombreuses villes de banlieue sont révélatrices d'une insécurité sociale grandissante : difficulté d'accéder à l'emploi et de le conserver ; précarité du salaire avec la suppression des indemnités pour les chômeurs (l'Unedic est encore la cible du Medef dans les négociations actuelles) ; précarité du logement (spéculation et flambée des loyers), de l'accès aux soins, du séjour pour les sans-papiers, etc.

La mise en place de l'Etat d'urgence correspond à une double logique :
- mater les pauvres par la force au lieu de corriger les inégalités sociales grandissantes qui sont à l'origine de la révolte ;
- diviser pour mieux régner : faire passer ce qui est un affrontement social pour un affrontement racial ou civilisationnel en mettant en accusation l'« étranger ». Malgré l'évidence (les révoltes sont dues à la pauvreté et au harcèlement policier, et ce sont majoritairement des jeunes Français qui y ont pris part), sont mis en accusation l'islam, la polygamie, les descendants d'immigrés d'Afrique. Avec des relents néocoloniaux et fascistes encouragés par certains médias, politiciens et autoproclamés « intellectuels ».

Contre la précarisation de nos droits et l'état d'urgence, donnons-nous les moyens de résister !

La Maison des Ensembles et les organisations signataires :
- Refusent cette manipulation grossière qui vise à diviser les pauvres pour mieux les exploiter. Nos ennemis sont ceux qui touchent des salaires faramineux, ceux qui voient leurs impôts baisser alors que leurs profits grandissent, ceux qui délocalisent, ceux qui votent des lois pour diminuer ou supprimer nos retraites, nos protection santé, les droits protégeant les travailleurs, l'accès à l'éducation et aux services publics, des lois pour restreindre les libertés publiques, etc.
- Nous lutterons contre l'évolution d'une société qui réprime, contrôle, punit, assure une sécurité maximale aux riches, et privatise, précarise, entraînant une insécurité maximale pour les pauvres.
- La Maison des Ensembles sera reconstruite comme outil de lutte par et pour les opprimés, mais aussi d'expression de nos cultures et d'accession au savoir, où associations, collectifs, syndicats, travailleront ensemble.

La MDE appelle par ailleurs à l'amnistie de tous les jeunes interpellés dans le cadre des révoltes sociales de novembre 2005.


La Maison des Ensembles fut inaugurée le 15 décembre 1996, dans la bourse du travail du 3/5 rue d'Aligre. Jusqu'en 1999, elle a été un lieu de lutte et de rencontre populaire, solidaire, social, culturel, citoyen. Elle a été au cœur des mobilisations contre le chômage, de la naissance de médias alternatifs, elle a mis en place des universités populaires, des fêtes permettaient à tous de s'y retrouver...
Lorsqu'elle a été fermée parce que les locaux devaient être rénovés, les élus de gauche - plus tard Delanoé en campagne en 2001, puis lors des compte rendus de mandat de 2004 et 2005 - nous ont assuré qu'ils redonneraient à la MDE les moyens de poursuivre ses activités. C'est pourtant une fin de non-recevoir qui nous a finalement été opposée lorsque nous avons rappelé leurs promesses aux élus.
Nous, associations, collectifs et syndicats de la MDE, nous voulons faire vivre de nouveau ce lieu de convergence entre nos organisations, entre nos luttes, pour nous donner les moyens de riposter efficacement à l'offensive sociale des exploiteurs, contre la misère et les inégalités sociales.



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  Anonyme
29-12-05
à 16:42

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Le collectif lyonnais ainsi que ce qui est organisé autour de l'AIT à Toulouse sont, à ma connaissance, les seuls réels collectifs de soutien aux inculpés dans le cadre de la répression des émeutes (le truc de la MDE n'a pas grand chose à voir. Et les AG de Montreuil n'ont pas donné lieu à un suivi des procès). C'est, somme toute, très très maigre. Pas de quoi pavoiser.

Un indice de la très faible implication des orgas (ou des individus qui sont dans les orgas) est la très grande difficulté à avoir des informations sur les procès.
Pourtant, il y a eu plus de 3000 procès et 800 condamnations à de la prison ferme...

Un site rassemble à peu près toutes les infos sur ce sujet :
http://atouteslesvictimes.samizdat.net/
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  detred
02-01-06
à 07:54

Re: Re:

"Ce qui importera, en dépit de toutes nos divisions, c'est quand le mouvement anarchiste fera masse. Je n'aime pas ce mot. Pourtant cela me semble bien être la seule solution."

et bien on est pas sorti de l'auberge

j'avoue que cette phrase là, + tous les petits commentaires d'avant, me font aimer l'anarchie individualiste, à la sauce francilienne!

et pour l'autre qui minimisait les actions d'effectivement la SEULE orga qui a su agir correcement sans vouloir "tout faire péter" à vau-l'eau, en justifiant que Toulouse n'est pas le centre du monde (et alors?), je t'envoie ceci : ..|..

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  blance
02-01-06
à 20:27

Re: Re: Re:

J'étais à la manifs ou à la "contre-révolution" comme on dit communément.

J'ai recu aucun coup de la part de quicqu'onque aucun néonazie nétéis présent parmi nous ni aucun kamikaze religieux.

Je peux dire que j'ai eu de la chance. Je n'ai même pas été sniper.

J'avais seulement une troille mortelle et je mes sentais très lache du faite que je porte des lunettes en permanence et que je suis un pacifiste antimilitariste.

Je ne sais pas donner des coups de poings je ne sais que de donner des coups de pieds. Mais face aux policiers munis de matraques de pistolets de gilets pare balles et de protection extremement résistante je crois que j'ai bien eu de la chance.

Je bien cru rester toute la nuit ensérré par la police.

Je n'ai pas compris comment les jeunes manifestants ont réussi à écarter la police.

a la fin j'ai vu du sang un jeune avait la popière de l'oeil ouvert, mais heuresement pour lui il n'étais pas assommé mais ensanglanté.

J'ai vu un mec de 45 ans à peu près complètement assomé (comme moi je l'étais quand je me suis fait agressé par un individu lorsque je marchais rue de Provence.

Je pari que cet individu fut un flic en civil exercant son job.

N'enpêche que l'on n'est pas des houligans.

Il est vrai que l'on mérite le même traitement vis à vis de laforce publique.

Mais je crois que lorsque les jeuns de l'extreme droite sortirons de leur tanière un 31/12/0000 et des poussières cela va être un peu plus dure à digéré pour les flics.

On n'a pas pu allé à la Santé, j'ai ouis dire que des policiers ont été blessé dans la nuit.

J'espère que le droit du travail ne se déteriorera pas cette année sinon je crois qu'à la fin de l'année je serai en première ligne foce aux keufs !

Allez saluts à vous bandes de cons.

signé : un mec qui vous enmerdre !

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  blance
03-01-06
à 22:34

Re: Re: Re: Re:

Excusez moi pour les fautes d'orthographe car je suis encore retourné de ce qui s'est passé la nuit dernière.

Je n'aime pas la force public lorsque le gouvernement prend la décision pour plaire aux gens de droite ( et pour justifier l'existance de tout ce dispositif policier) de mettre le couvre feu.

Il est vrai que tout cet arsenal militaro-potitico-industialo-étroit quoi, peut un jour ou l'autre servir à des jeunes gens de droite bien sûr pour les amuser et leur permettre de réaliser leurs fantasmes les plus sadiques.

L'argent se tari dans les assos.

Les militaires les religieux les maitres en somme sont de plus en plus présent sur le terrain.

La révolution social comme la contre révolution social n'est pas à l'ordre du jour.

Loin s'en faut.

Allez à plus les courageux !

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  patrick83
04-01-06
à 08:31

Re: Re:

Libertad a écrit :

<il faut reconnaitre que c'est la seule organisation a avoir eu une position correcte lors des émeutes des banlieues et à avoir joué son rôle d'organisation anarchiste là où elle était implantée ( Toulouse principalement )>

reçu de la liste CNT-AIT

ci joint le détail :

UNE SEMAINE DE LUTTE A TOULOUSE

Avant même qu'il ne se passe quoi que ce soit dans l'agglomération, d'
importantes forces de répression ont convergé vers Toulouse le vendredi 4
novembre. Dès lors, la police "met la pression" sur le grand Mirail, comme
elle l'avait fait voici quelques mois [1].Les même causes produisant les
mêmes effets, des incidents éclatent immédiatement. Au sein de la CNT-AIT,
la discussion entre les militants appelés à une assemblée générale n'a pas
besoin d'être longue. Une position unanime émerge et un premier tract est
rédigé collectivement dans la foulée. Après avoir rappelé le sens de la
crise, dénoncé les mensonges des politiciens et des médias, il se conclut
par "Il est grand temps de nous attaquer aux véritables causes de la
violence que nous subissons. Partout, il est temps d'élargir solidairement
la lutte. Organisons, là où c'est possible, des rencontres, des
manifestations, des grèves contre la violence de l'Etat et du capital". Le
ton est donné : solidarité avec la lutte, dénonciation du rôle criminel de l
'État et du capital, appel à manifester et à faire grève, ce sera du début à
la fin notre position.



Dimanche 06/11/2005 : Des habitants dans la rue
- En ville : distribution de 1 000 tracts sur les marchés (Saint-Sernin,
Saint-Aubin).

- A la Reynerie, bonne surprise en soirée : quelques dizaines de parents
sont spontanément descendus dans la rue pour protéger les gosses face aux
300 CRS armés jusqu'aux dents. Nous (les militants CNT-AIT du quartier) nous
joignons immédiatement à eux, d'autant que nous ne sommes pas des inconnus
pour plusieurs d'entre les présents et que les choses sont plutôt claires.
Certes, le groupe informel qui se constitue ainsi est très hétérogène (pour
être exact, précisons que tous les soirs des militants du PC, parfois
quelques chevénementistes et quelques intégristes musulmans ainsi que des
militants catholiques s'y joindront). Malgré tout, ici, on comprend la
révolte des jeunes et on le dit : "Ce sont nos enfants" rappelle un voisin.
Et, si tout le monde aspire à une vie paisible, personne n'est dupe du
discours médiatique : on sait trop d'où vient la violence. Quand les vannes
de la dénonciation s'ouvrent, ce n'est pas contre les "racailles", c'est
contre le chômage, les violences policières, la misère, la ségrégation
scolaire, les loyers, la gestion des HLM, le prix des aliments et celui de l
'eau, . la liste est longue ! Certes, l'incendie de l'école troublera
quelques participants de ce groupe informel. Mais, même à leurs frais,
certains restent solidaires. Comme ce jeune ouvrier d'entretien, dont la
voiture à été une des premières à flamber, et qui tout en se demandant
comment il irait au travail le lendemain, est venue se joindre à nous "parce
que je suis comme eux". D'ailleurs, ce groupe n'est pas coupé des plus
jeunes. Certains, à plusieurs reprises, viendront, dans la semaine, discuter
avec nous. Ce ne sont pas les arguments qui leur manquent, ni le
raisonnement ! Contrairement à l'image négative que les médias et les
pseudo-intellectuels à la solde du pouvoir s'ingénient à donner, le niveau
de réflexion, la conscience politique sont sûrement plus élevés chez ces
jeunes que chez des millions de spectateurs de la Star Ac' et autres
niaiseries télévisuelles de masse.

Dans la soirée, des affrontements ont lieu rue de Kiev suite au tabassage d'
un jeune dont le seul crime avait été de conduire son scooter sans casque !

La nuit, un hélicoptère armé d'un puissant projecteur ne cesse de tourner
au-dessus du quartier traquant les révoltés... Il passe au ras des
immeubles, dont les vitres tremblent. On ne peut pas dormir. Les enfants ont
peur.

Lundi 7/11/2005 : Action antisolidaire des syndicats de chauffeursde bus
- En ville : 4 000 tracts CNT-AIT sont distribués pour appeler à manifester
et à faire grève. Ces tracts sont bien reçus. Une vingtaine de compagnons
qui distribuaient vers 21 heures ont été pris pour "des bandes de jeunes
circulant au centre ville" par des journalistes (FR3 édition 23 heures ).

- A la Reynerie : En fin d'après-midi, un bus flambe. Les CRS lancent des
grenades sur tout ce qui bouge. En voulant éloigner une grenade tombée tout
près d'un groupe d'enfants, un jeune homme perd la main droite. Pendant ce
temps, comme ils l'avaient fait à la suite du meurtre du jeune Habib par un
policier [2], les chauffeurs décident d'exercer immédiatement leur "droit de
retrait" occasionnant une pagaille brutale jusqu'au lendemain (toute la
journée), dans toute la ville. Par cet acte anti-solidaire, les traminots,
totalement soutenus par l'ensemble des syndicats (dont SUD) criminalisent
encore plus les jeunes de la Reynerie en les faisant passer aux yeux des
autres habitants pour responsables de la paralysie de la ville. Pour
couronner le tout, le métro est coupé.

En soirée, le groupe informel s'interpose, en haut de la rue de Kiev, devant
les forces de répression pour éviter toute nouvelle exaction. On évoque la
possibilité d'organiser une manifestation en ville.

Mardi 08/11/2005 - La venue de Sarkozy remet le feu aux poudres.
- En ville et à la fac : Les Jeunes libertaires et la CNT-AIT distribuent
des tracts à la fac du Mirail (située à moins de 500 mètres de l'épicentre
des événements) et dans plusieurs lycées,.. Des militants assurent une
première présence au tribunal (soutien aux personnes passant en comparution
immédiate). Une délégation, issue du Mouvement des femmes du quartier
(association de fait, non déclarée, non subventionnée) va à la préfecture.

- A la Reynerie : vers 18 heures un rassemblement, auquel participent
beaucoup de femmes et beaucoup des personnes du groupe informel, s'organise
place Abbal. Le discours des habitants va dans la droite ligne de ce qui se
disait au comité de soutien aux incarcérés après les émeutes du 20 mars [3].
Alors que tout est calme, vers 19 heures, l'annonce de l'arrivée de Sarkozy
à Toulouse remet le feu aux poudres. Des affrontements sporadiques mais
violents ont lieu entre des jeunes et deux escadrons de gendarmes mobiles.
Vers 22 heures, les gardes mobiles font dégager les deux derniers groupes d'
adultes qui restent dans la rue (un groupe pour chaque escadron) pour faire
place a son Excellence, M le Ministre de l'Intérieur et du Désordre Public.

Fait nouveau : à partir de cette date, la CNT AIT est moins seule. Un tract,
sans signature, est distribué en ville pour appeler à un rassemblement à 22
h au Capitole : 300 manifestants seront présents à ce moment devant la
mairie de Toulouse (moitié des militants libertaires et autonomes, moitié
des jeunes, dont un de la Reynerie qui a pris la parole au mégaphone).
Absence totale des gauchistes et autres politicards.

Mercredi 09/11/ 05 : La démocratie s'arrête aux Arènes.

  Reprise des transports en commun. Mais toutes les lignes desservant le
Mirail s'arrêtent à 17h, puis les jours suivants à 20h. Comme le fait
remarquer ironiquement un compagnon "la démocratie s'arrête aux arènes"
(dernière station de métro ouverte sur la ligne). Si on ajoute à cela l'
important dispositif policier qui encadre ces quartiers, les rondes
continuelles d'hélicoptères qui n'ont pas cessé depuis dimanche, on peut
dire que la population vit un véritable état de siège.

- La Renyerie : Vers 18h, à Reynerie, divers politicards et militants
associatifs (SOS racisme, etc.) tentent de prendre contact avec les jeunes.
Ceux-ci, pas dupes du double discours de ces militants (qui soutiennent l'
état d'urgence), leur demandent poliment mais fermement de partir car "on ne
vous voit jamais, sauf quand il y a de l'argent à récupérer". Les
politiciens veulent rester là. Pour les faire partir, une voiture est lancée
dans une école maternelle (en travaux) puis incendiée. Les CRS lancent des
grenades et dispersent les politiciens.

- En ville : au Capitole [4] (22 h - 23 h 30) : Un rassemblement sans
étiquette regroupe 300 personnes. Un "pont" commence à s'établir peu à peu
entre des habitants du centre et des habitants de banlieue. Il est décidé d'
être là tous les soirs 22 heures. Pas d'incidents. Un tag fait son
apparition sur la façade de la Mairie "Non à l'urgence, non à l'État". Une
partie des personnes présentes partent en manifestation de nuit.

Jeudi 10/11/2005 : La pression policière à la baisse
- A la Reynerie, c'est jour de marché. Vers 10 heures, la CNT-AIT et les
Jeunes libertaires, diffusent massivement leur tract. De rares personnes ne
sont pas du tout d'accord, mais de nombreux habitants nous font savoir qu'
ils sont contents de se sentir soutenus sans paternalisme ni mépris. A 12
h15, au même endroit, manifestation citoyenniste (LDH, PS, PCF, CGT, etc.) à
laquelle nous ne participons pas bien entendu. Les habitants du quartier
restent comme nous à l'écart et regardent très moqueurs tous ces gens venus
à la pêche aux voix et aux sous.

En fin d'après-midi, un constat : Manifestement, la police a décidé de faire
tomber la pression. Le dispositif policier a été allégé d'un coup, et, au
lieu d'avoir le troupeau habituel de "goldoraks" qui nous regarde avec
haine, ce sont à peine quelques gardes mobiles, en tenue de ville, qui
patrouillent sur la place, presque avenants, semblant chercher le contact
avec notre groupe informel, présent comme tous les soirs. Du coup, il n'y a
pas d'incident. Vers 21 heures, des jeunes prennent même un ballon et se
mette à jouer au foot au milieu des gardes mobiles, qui, après avoir hésité
à les dégager, se poussent finalement.

- En ville à 20 h, la CNT-AIT organise dans son local une réunion publique d
'information. La modeste salle est pleine de gens de tous horizons
solidaires avec les habitants des cités. Une nouvelle manifestation de nuit
a lieu.

Vendredi 11/11/2005 : Soutien aux victimes
La présence policière est encore plus discrète. Des habitants ont pris l'
initiative d'organiser une soirée en soutien au jeune qui a perdu la main.
Dans la rue, il y a de la musique, des merguez, des sandwichs. L'intégralité
de la recette (la matière première a été offerte par les uns et par les
autres) est destinée à cette famille. Un bon groupe de jeunes et de moins
jeunes y participe.

Samedi 12/11/05 : manif politicienne sans les habitants du quartier,
rassemblement solidaire au Capitole
Depuis le 10/11/2005, très "unitairement" les politiciens ont tenté de faire
croire que les habitants de la Reynerie avaient décidé d'organiser une
marche avec eux. Tous les médias, élus et autres permanents ont été
mobilisés pour cela. Cette manouvre avait deux objectifs : récupérer les
banlieusards dans le giron des prochaines élections présidentielles et faire
pièce a l'action de la CNT AIT qui, avant cela et depuis plusieurs jours,
appelait à un rassemblement pour le samedi 12 sur la place du Capitole.
Cette manouvre a échoué assez lamentablement.

- Reynerie : A partir de 14 h, à l'appel de ces partis, syndicats et
associations, cinq à six cents personnes se retrouvent sur le centre de la
place Abbal. Très peu d'habitants du quartier se joignent à eux (tellement
peu, que les organisateurs ont été obligés de le reconnaître). Nous (les
habitants) sommes concentrés (en particulier beaucoup de gens du groupe
informel, sauf les quelques militants politiques qui, bien sûr étaient de l'
autre côté) sur le pourtour de la place, avec pas mal de jeunes, sans rien
dire. Quand des organisateurs viennent vers nous pour nous inviter à nous
joindre à eux, il ne manque rien ! Tour à tour, ils se font rappeler qu'ils
ont soutenu l'état d'urgence, été au pouvoir et rien fait, bouffé des
subventions, créé les centres de rétention, . Un monsieur maghrébin d'un
certain âge conclut, avec un petit clin d'oil complice à notre égard : "Pas
de récupération, ni politique ni religieuse". Ce à quoi tout le monde à
applaudit.

- Au Capitole : à 15 h 30, le rassemblement de la CNT -AIT a eu lieu. Il n'a
pas été annoncé dans les médias, puisque nous avions décidé de ne leur
envoyer aucun communiqué. En effet, étant donné leur rôle dans la
criminalisation de la population des banlieues nous avons trouvé indécent de
nous adresser à eux. Malgré cela, au seul appel de la CNT- AIT, près de
trois cent personnes se sont réunies face à la mairie, avec, en particulier
des mères de famille de la Reynerie et d'autres habitants de tous âges.
Discussions très intéressantes. Prises de contact pour mettre en place un
soutien aux victimes de la répression.

CONCLUSION
Il est sûr que ce mouvement n'a pas bénéficié de l'élargissement social qu'
il méritait. En particulier, les syndicats, quand ils n'ont pas attaqué les
jeunes (comme on l'a vu avec l'exemple des chauffeurs de bus) se sont bien
gardés de toute action qui aurait pu permettre la moindre généralisation.
Eux, qui prétendent "faire reculer le pouvoir", "défendre les travailleurs",
"mettre le gouvernement à genoux" ont attendu que les banlieues soient
redevenues calmes pour reprendre leurs traditionnelles grèvettes à la SNCF,
dans l'éducation nationale... De notre côté, ce n'est pas vraiment une
surprise, nos moyens, à eux seuls, ne nous ont pas permis d'atteindre les
objectifs qui auraient été souhaitables. Au moins aurons-nous essayé. Au
moins aurons-nous fait acte de solidarité. Au moins aurons-nous contribué à
préparer un autre futur.

Les militants CNT-AIT du Mirail



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[1] Dans notre n°90 (Mai 05) nous avons publié un article prémonitoire :
"Mon quartier à l'heure du Maréchal"

[2] Voir la brochure CNT-AIT : "Pipo, un meurtre en banlieue" et l'article
TOULOUSE 8 AOUT 2001 : UN BIEN ETRANGE PROCES sur ce site

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