L'En Dehors

Lu sur Indymédia Paris : "Je raconte : Je défile avec ma fac (Javelot, une annexe de jussieu). Pendant la manif déjà, on voit des groupes nombreux de lascars qui tombent sur des filles ou des mecs pour les dépouiller. On est impuissant, ils sont beaucoup. Un lascar qui s'en prend à qqun du cortège se fait avoir par le S.O et sauter dessus par au moins une demi-douzaine de RG planqués. A l'arrivé aux Invalides y'avait plusieurs milliers de lascars qui attendaient les manifestants. Des mouvements de foules impressionants. certains avaient des barres de fers, ou balançaient des trucs sur les manifestants. Des gens isolés se font tabasser (des filles ou des gars, ces connards n'ont pas de dignité). Avec ma fac on s'écartent sur le coté. Y'en a qui rentrent en rer. Moi et des amis, on décide de rester. (on avait fabriqué des bombes à pâtes pendant l'après-midi et on comptait bien les utiliser). On reste à l'écart pendant un ptit moment. On voit des trucs super violents. Une épaisse fumée noire s'échappe d'une rue avoisinante et obscurcit le ciel (très joli avec la tour-eiffel derrière d'ailleurs). Un lascar court avec un sac à main. Des manifestants le poursuivent et lui font lacher le sac.

Puis les groupes de lascars s'en vont comme des fleurs aux premiers coups de lacrymos sans se faire inquiéter par les CRS (qui sont restés bien sagement planqués jusque là). La manif s'est bien dispersée depuis un petit moment à cause des lascars, mais il reste des poignés de militants. Un groupe completement entouré par les CRS, qui sont mnt de sortie, fait un sitting. Nous allons voire et réclamons leur libération avec d'autres manifestants. Ils les laissent sortir et les font nous rejoindre. Mais nous nous rendons compte que nous sommes maintenant tous encerclés ! C'est là que la galère commence. Pendant plusieurs heures, les CRS, qui nous encerclent toujours dans une rue, rentrent dans le tas par groupe de 4 ou 5 pour choper des jeunes qui n'ont absolument rien fait, c'est hallucinant ! On proteste mais rien n'y fait, les interpellations se multiplient. On a la présence d'esprit de vite déposer dans un coin nos bombes à eau et à pâtes. Deux de mes potes se font choper alors qu'ils étaient avec moi toute la journée et étaient donc exempt de tout reproche. Notre groupe se réduit. Mon pote m'appelle. Il est dans un camion de flicailles et apparement ils progètent de tous nous embarquer. Finalement, vers 20H, nous faisons partie des derniers tjs là. Les CRS nous prennent, fouillent nos sacs, nous palpent, et procèdent à un contrôle d'identité. Puis ils nous relachent. Mes amis sont eux arrivés devant le commissariat où ils attendent dans le camion.

Voilà.

Moralité : Les bandes de connards qui se précitaient sur des filles, des gamins, des gars, qui défonçaient des bagnoles, raquettaient, ont pu tranquilement se barrer, tandis que des manifestants pacifiques qui ont pour certains fait le boulot des flics en poursuivant les enculés précédement cités, se font encercler puis embarquer pour la plupart par les CRS. Je suis dégouté. ON se sent totalement impuissants dans ce genre de moments, confronté à la bêtise humaine la plus crasse et l'injustice la plus flagrante.

Pour moi, les lascars bossent pour l'UMP, soit sans le savoir, soit ils sont carrément pilotés. ça ne m'étonnerait même pas. Le pouvoir en place s'est toujours servi de ce genre de personnes pour casser les mouvements contestataires.

Je répète que c'est gens n'ont rien à voir avec les manifestants radicaux qui lancent des truc sur les poulets. Ils n'ont pas d'autres motivations que le vol de portable ou le tabassage en toute sécurité, protégés par leur nombre et l'apathie scandaleuse des CRS. A mon avis il y a des liens entre leur meneur et des groupes politiques réactionnaires. C'est connards sont la quintescence même de l'individualisme et de la bêtise la plus cupide. Ils ne m'empecheront pas de descendre dans la rue pour défendre mes droits

Les CRS, eux, ont fabriqué des militants radicaux et revenchards à partir de simples manifestants, pour la plupart pacifistes. Tant pis pour eux. Ils ne m'empecheront pas non plus de descendre dans la rue pour défendre mes droits. Journée désastreuse, pays de merde. Je suis désolé si ce que j'ai écrit est redondant ou confus mais fallait que je l'écrive.