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Pareillement les projets de société contemporains de gauche et leurs innombrables désillusions tel que ; le développement durable, le modèle « compatissant » , la société globale ou le projet capitaliste Néo-libéral. L’Utopie est progressiste dans sa nature (Étymol. et Hist. 1830 adj. (Cl. BAZARD ds Beitr. rom. Philol. 1981, t.20, no 2, p.291); 1841 subst. (Ch. FOURIER, Manifeste de l'école sociétaire, 34 cité ds DUB. Pol. 1962, p.385), elle ambitionne de se révéler le long d'une évolution idéale présumée des humains.
L’utopiste voit le monde comme un chaos, il veut arracher l’humain de sa gangue primitive et rudimentaire de notre genèse et propose une évolution vers les « Lumières » ( Le siècle des lumières des philosophes XVIII sce Europe) de l’homme moderne, certains incluent l’homme post moderne , (l’ homme cyborg )). Les efforts rationnels pour refaire la société de classe et ses institutions avec une volonté de reconstruire une machine (Ndt :Usine à gaz) égalitariste et moralement correcte. Nombreux sont les plans et les tentatives utopistes , mais aussi nombreuses sont les tentatives socialistes, communistes, et même les visions d 'anarchistes. Comme anarchistes, nous voulons véritablement nous ouvrir aux possibilités infinies de rêves sans entraves et aux désirs libérés, les limitations et les restrictions de la direction utopique ne peuvent être seulement qu’une une entreprise étouffante .
L'Utopie , le terme été inventée par “Sir Thomas More 1” (Ndt :Monsieur Plus) dans son roman du même nom dérivé des mots latin/grecs modernes : Eutopia (signifiant ‘le bon endroit’) et Outopia (signifiant ‘aucun endroit’), ironie du mot . Que ce roman soit aussi une satire de la société anglaise du 16éme siècle, passe souvent inaperçu. More en appelant de ses vœux une morale et une révolution chrétienne pour remplacer les instincts bestiaux et profanes par une société sans classes, égalitariste et humaine, savait que cette utopie idéale était peu probable et peu réaliste. Son livre a été vu comme une critique morale de la société, pas comme une méthode pour le changement social. Le paradoxe exprimé par More est sa vision de la perfection et de son improbabilité, est souvent négligé par les rêveurs et les moralistes qui conçoivent leurs Utopies.
Les utopies peuvent être divisées à peu près en deux catégories : le religieux et le profane, pourtant les deux ont des caractéristiques très similaires dans leurs intentions, et leurs méthodes. A travers l'histoire, chaque secte religieuse, chaque idéologie politique, chaque contre-culture, ou chaque fanatique perpétue leur version particulière de la société parfaite, dans lequel les détails diffèrent, mais les thèmes généraux sont similaires. Les volumes énormes ont été écrits sur ces tentatives pour créer la société idéale, mais pour le bien de cet essai, nous convergerons seulement sur ce que cet écrivain perçoit comme les tendances les plus significatives, et nous n’entrons pas trop dans les détails.
Pour être honnête, il y a quelques éléments intéressants et des exemples potentiellement positifs de projets de quasi-libertaires et l’étude dans la tradition utopique, même si l'approche générale est problématique : par exemple, le monde relativement libre et anti-autoritaire de William Morris’ 2 * les Nouvelles de Nullepart (qui aussi a ses limitations) .
Visions Utopiques
De tous temps et dans chaque civilisation il y eu des gens qui ne se satisfaisaient pas du vide et du peu d’intérêt de leurs vies. Ils ont rêvé d’un monde parfait et harmonieux. Chaque culture a développé son concept de paradis, la plus vieille expression de la pensée utopique. Le mot paradis vient du vieux persan « pairidaeza « Verger, parc, jardin arrosé et planté d'arbres``. qui désigna d'abord les parcs des rois achéménides, résumait le rêve de tous: un jardin délicieux où l'on continuerait à jamais la vie charmante que l'on menait ici-bas .
Un jardin éternel pour la jouissance philosophique et physique, vu comme l’expression d’un équilibre parfait. Mais le raisonnement de l’utopiste n’est pas un exercice d’imagination ou une rêverie anodine et de loin s’en faut !
C’est une société idéale et c’est ce type de société qu’il s’efforcera de bâtir, tel qu’il l’a désire. Pour le penseur utopique , les sources de conflits , les discordes, les ressentiments sociaux ne font pas partie de son projet , les conflits psychologiques, les comportements d’agression doivent être éliminés ( en cela ils ne sont pas diffèrents de certains penseurs de Gauche) . Par une éducation idoine, un système de récompense pour les bons citoyens , des instituions et des codes strictes qui régentent la nature humaine rendront la transgression de l’ordre établi rare. La tranquillité étant le but ultime.
Les utopies naissent plus généralement pendant les périodes de grande incertitude, de dépression économique, quant les gens souffrent. Le mal (ndt :Axe du mal ) est dans l’air, L’utopiste proposera alors un nouveau système d’où le mal sera banni tout simplement . C’est lors des grands bouleversements de société, (révolution scientifiques et industrielles, fractures sociales) l’accroissement des inégalités entre les pauvres et les riches, quand les liens culturels et traditionnels sont fragilisés qu’apparaissent les théories et les plans utopistes. L’utopiste cherche à ‘’ libérer’’ les individus en proposant des règles de conduite collectives qui pourvoiront à tous les besoins, ‘’libérant’’ les individus de leurs tentations, impies, d’autonomie et individualistes. L’ordre est maintenu par une obéissance aux instances supérieures, Ces instances organisent la production, la distribution, la consommation et tout ce qui concerne la vie privée et sociale. L’appareil de contrôle est vu comme un extension administrative issue du peuple à l’instar de certains états socialistes et communistes et rarement comme une institution politique.
Le citoyen ‘’Utopiste ‘’ est le plus souvent poli et aimable avec ces concitoyens, mais peut se révéler cruel envers l’étranger ou ceux qu’il considère comme des esclaves. Cette dualité est fréquente chez l’utopiste. La paix est chérie à l’intérieur du pays utopique (La violence est souvent utilisée l’obtenir et la maintenir) par contre la guerre est patriotique dès qu’il s’agit du monde extérieur. L’Utopie est radicale et réactionnaire. L’utopie se montre pessimiste au sujet de la nature humaine, toutefois assez optimiste pour supposer surmonter cette nature par une conduite éclairée. En imposant avec enthousiasme de relever ce défi, quitte à organiser une servitude «libre » et volontaire. Les gens vivent comme des automates, ils sont les rouages d’une machine. L’architecte Utopiste ( Souvent des hommes) voit les humains soumis à des règles et scénarii comme des pièces sur un jeu dont il définit continuellement les lois. Il professe volontiers que le manque d’éducation, les politiques économiques insultantes, la corruption des leaders sont responsables des désordres de l’histoire humaine. Les utopistes pensent qu’ils voient la lumière que les autres ne voient pas. Ils se méfient des raisonnements, rejettent la réalité, ils tentent de mystifier leurs partisans en tenant des propos tronqués et invoque une vérité particulière . Leur attention est concentré sur le Fin ( le but à atteindre) les moyens pour y arriver sont à leurs yeux sans importance. Une solution simple pour le dernier acte, pour le grand soir ( Ndt L’auteur écrit ;Solution Finale) .Le dernier acte est vu comme un événement dramatique, le monde est sans dessus dessous et finalement débarrassé du mal à jamais. La bataille finale des vertueux contre les barbares (ceux qui défient l’Utopie et veulent préserver la nature chaotique du monde). Dans cette quête vers la libération, les adversaires des utopistes sont vus comme des arriérés, ennemis du progrès (ce qu’ils peuvent être). Un autre élément important dans beaucoup de théories de la pensée utopiste est la relation trouble entre la religion et la société, Dieu et la religion sont séparés. Certains comme Saint Simon ont envisagé la religion comme un instrument nécessaire à l’industrialisation et l’avancement de la science. Machiavel qui pourrait être considéré lui aussi comme un utopiste à certains degrés estimait afin de maintenir une intégrité civique que la religion devait être exclusivement au service de l’état. Dans cette perspective, le concept de Dieu est présent dans l'univers et toutes les lois manifestent de sa puissance, la religion devient un projet de remettre en ordre ce monde confus et perturbé. La religion de même que la loi, la science, l'industrie, et le le progrès sont vu comme les outils nécessaires à l'édification des humains et la perfection de leur environnement. Peut-être Platon était le premier à explicitement articuler l’idée que nous nous faisons la pensée utopique. Sa République (le cinquième siècle av. J.-C.) est le plan parfait pour une société et une base parfaite pour la ville idéale de l'avenir. Il estimait que le devoir moral, l’inégalité, l’autorité
, les lois rigides, les institutions fixes, et la supériorité des Grecs étaient “les lois de nature”. Il a désiré un gouvernement fort et unifié, physiquement, moralement, et intellectuellement. Il a cru que les rois et les philosophes ne devaient n’être qu’un. Selon Platon, la propriété privée et l'intimité devraient être désapprouvées, toutes les choses devaient faites en commun, et toutes décisions prisent par l'état. Ces concepts ont longtemps influencés et sont une référence encore aujourd’hui pour une société universaliste. Pendant la Renaissance, l’idéal utopique s’est orienté vers le fonctionnement d’une ville, d’une communauté. Le commerce est vu comme un mal nécessaire, mais l’objectif premier était l’autosuffisance dans un monde clos. Contrairement à la république platonicienne, le travail était un devoir commun, partagé par tous. (Pas seulement exécuté par les esclaves) , les associations (ndt confréries) , les conseils des cités gouvernaient. La vie communautaire était l’unité de base et était traitée avec les plus grands égards. La ville et ses alentours étaient intégrés dans un schéma de production stable. Le but étant l’acquisition de connaissance et d’avancées scientifiques qui prépareraient la dynamique sociale et l’émergence de la révolution industrielle. Dans le livre de T.More (UTOPIA 1519) basé sur une idée ethno-centriste que (ndt eurocentrique dans le texte original) des communautés indigènes du nouveau monde. Chacun était obligé de fournir six heures de travail par jour selon sa spécialité. L’Utopia de More était une société essentiellement rurale. Chacun était tenu par rotation de deux ans de travailler à la campagne. L’objectif étant l’égalité totale, chacun se voyait imposer les mêmes obligations. Ceci devait permettre d’assurer à tous les besoins de base. Chaque aspect de la vie était étudié pour être pratique et utile. Les vêtements étaient simples et identiques, pour éviter l’orgueil ou de gloriole les maisons étaient échangées tous les dix ans . D’ailleurs mêmes les jardins familiaux étaient soumis à des règles strictes d’agencement. La nourriture distribuait en parts égales ; elle était produite et consommée collectivement. Les enfants étaient élevés et éduqués dans des maisons d’apprentissage en dehors du milieu familial héréditaire. Ainsi en pratiquant l’uniformisation des vêtements, des habitations, des patrimoines et de l’usage du temps libre, les utopistes espéraient éradiquer les sentiments de fierté, d’individualisme, qu’ils estimaient être à la racine de la société de classe. Pour Citer More « Les humains comme les animaux sont cupides et rapaces si ils ont peur de manquer). L’orgueil, la fierté de posséder n’ont pas de place dans la vie du citoyen d’UTOPIE. Toutes les décisions concernant chaque aspect de la vie était régenté par un structure sommes toute rigide , laissant peu de place à une remise en cause de la structure sociétale. L’UTOPIE reste un mode figé.
Sur une plus grande échelle Tommaso Campanella 1 dans la cité du Soleil expose sa théorie d’un nouvel ordre mondial qui conduirait à une haute qualité de vie pour tous . En incluant les toutes dernières découvertes scientifiques, l’astrologie, la religion Campanella espérait créer un monde parfait .Dans l’œuvre de MORE c’était la morale qui était prégnante, Campanella lui avait imaginé un pouvoir monarchique guidé par la science.
Ndt :Campanella (Tommaso) [1568-1639]
C’est en prison qu’il écrit sa vision de la république idéale, Città del Sole, en se référant à More et à Platon
Voir ; http://expositions.bnf.fr/utopie/
Les penseurs Utopiste de la Renaissance ceux sont montrés surtout préoccupés par les questions économiques et politiques. Pendant la période des lumières l’intérêt s’est tourné vers des aspirations plus philosophiques et religieuses. Les penseurs utopistes trouvaient moins d’intérêt dans des projets plus complets de société, ils étaient plus intéressés par l’exercice d’une une liberté intellectuelle.
C’est au travers de fables, de fantaisie et des satires que les penseurs utopistes dévoilent leurs critiques sociales ceci étant du à l’avènement eu Europe de pouvoirs forts. Etant donné le type de société, les utopiste ont avancés sur le plan des idées telles que la liberté, le libre arbitre, la nature, la sexualité, et la moralité. Ceux-ci ont permis l’ouverture d’une société rigide mais aussi une avancée de la notion de progrès dans le domaine des idées.
Les 18e et dix-neuvième siècle les groupes utopistes ont enregistrés des succès notables. Chacun avec leur particularité propre. Ceux-ci peuvent être divisé en deux catégories principales.
Les points de vue socialistes, qui ne manquaient pas de grandeur dans leurs visions mais qui en sont restés au niveau des idées jusque 19éme et 20éme siècles.
Les sectes religieuses qui étaient des petites communautés chrétiennes isolées d’inspiration protestantes. Beaucoup de ces communautés ont quittés l’Europe pour l’Amérique, le nouveau monde semblait être plus porteur de promesses pour établir ces nouvelles spiritualités. Une partie de ces communautés ont disparus, pendant que d’autres comme les mormons se sont devenues intégrées dans la société américaine. Les groupes Rappites (la Société d'Harmonie), Inspirationnistes, les Perfectionnistes, les Transcendentalistes, et, probablement le mieux connu, les Shakers 2 ((The United Society of Believers, une branche dissidente des Quakers ) . Ils partagent une éthique et une ascèse assez fruste combinée avec une obscure spiritualité . Beaucoup sont des Millénaristes enthousiastes qui espèrent dans la seconde venue sur terre du Christ. Leurs communautés sont bâties autour de préceptes vertueux qui sont des garanties conte le pêché et l’impureté. Elles sont isolées d’un monde extérieur cruel et tente de construire un petit paradis , dans lequel tous les devoirs spirituels, économiques sont partagés . Le travail, l’ordre , le devoir spirituel et la chasteté sont des thèmes communs , elles sont dirigés par des leader charismatiques et pour le moins louches qui tiennent leur pouvoir de Dieu en direct !
Pendant que les communautés religieuses continuent à inventer des formes significatives d'expériences utopiques au dix-neuvième siècle, nous voyons que d’autres inventeurs de société commencent à avoir un plus grand rôle. De Marx à Bakounine au Bauhaus, les sphères économiques, politiques et sociales sont traversées par les courants utopistes. Tentant d’accorder leurs visions et leurs analyses au monde moderne
Ouvriérisme 1 et Utopies Socialistes
“À chaque selon son besoin et à chacun selon ses possibilités…Minute camarade !
Il y ici comme une vielle odeur de papier . Nous parlons de consommation et de production. Tout va pour le mieux dans la dimension productiviste . Quelle folie cet amour du travail.
Avec une très bonne mise en scène le capital a réussi à faire aimer aux exploités leur exploitation, aux pendus la corde, aux esclaves la chaîne . Cette idéalisation du travail a été jusqu’à présent la mort de la révolution. Le temps est venu d’opposer à l’éthique du travail l’esthétique du non travail. Alfredo M. Bonanno, la Joie Armée
L’ouvriériste et les rêveurs socialistes ne semblent jamais se réveiller de ce cauchemar , construisant seulement un autre montage du productivisme et du carrousel de la consommation. Des « diggers » de l’Angleterre féodale (voir http://mapage.noos.fr/HISTOIREECONOMIQUE/revolutionideologique.htm) , des contributions internationalistes du 19éme sc. aux anarcho-syndicalistes du 20éme sc. des internationalistes toutes ces initiatives sont restées cantonnées à l’injustice économique. Si seulement nous pouvions avoir une redistribution juste et égale des fruits de la production nous serions enchantés. Si seulement les ouvriers était disposé d’outils plus efficace alors ils ne seraient plus si rapidement usés. Si seulement l’ouvrir avait le pouvoir de décision, ces conditions de travail seraient vraiment différentes. Si seulement nous pouvions nous débarrasser des patrons qui sont sur notre dos nous pourrions gérer nous mêmes notre misère. Cependant il resterait à nous accommoder de ces révoltantes questions telles que : La division du travail , l’aliénation sociale, la destruction écologique de notre environnement. Ce modèle ne tient pas compte des vies qui ne sont pas qualifiés, identifiés comme « ouvriers » qui représentent une grande partie de la population. Bien que cette amélioration de la vie de quelques uns soit représentée comme la société idéale. Bien que certains Anarchistes et gauchistes aient considérés que la vie ne pouvait être réduite qu’à une occupation professionnelle, à l’acquisition de compétences au service du productivisme. Les situationnistes 2 ont contribués à développer la critique radicale du modèle déposé de construction de société. Actuellement les socialistes bien qu’historiquement fondés sur une critique de l’organisation sociale existante peuvent être considérés comme utopiste dans la mesure ou ils rejettent le l’importance historique de la lutte des classes, au même titre qu’ également que leur image inaltérablement scientiste de la société heureuse. De m^me que , les penseurs utopiques des siècles précédents sont complètement dominés par la science. Ils ont toujours cherché l’avènement d’un système rationnel commun.Ils ne ceux sont jamais considérés comme des visionnaires sans moyens, surtout depuis qu’ils croyaient dans le pouvoir social de la démonstration scientifique. Même dans les cas des Saint Simoniens qui voyait la confiscation du pouvoir par la science. “Comment ont-ils voulu saisir par la lutte ce que doit être prouvé ?” a demandé à Sombart 3 . La conception scientifique des Utopistes ne s’est intéressée qu’ à la connaissance de quelques groupes sociaux , les forçant à s’y maintenir , créant par la même une conscience faussée mais correspondante à leurs théories. Cette conception n’a pas atteint la même réalité historique que la développement de la science elle-même. Science qui est principalement orientée par la demande sociale des pouvoirs qui ont définis ce qui pouvaient être étudiés mais aussi ce qu’y pourrait être admissible. Les utopistes Socialistes restant prisonniers du mode de présentation de la vérité scientifique. Une image abstraite de la science qui a été imposée depuis déjà fort longtemps . Comme Sorel l’a fait observé, c’est à partir d’un modèle astronomique que l’utopiste démontre les lois de sa société. Cette harmonie est produite avec une certaine innocence Newtonnienne, la destinée heureuse qui est constamment prêchée joue un rôle analogue au rôle d’inertie dans la mécanique rationnelle .
(Debord Guy LA Société du spectacle)
Même les ouvriers aujourd’hui ont laissés de côté les dessins utopistes et radicaux, mais ils se dirigent encore vers ce m^me chemin. Les Wobly ((Industrial Workers of the World) tentent toujours d’obtenir le moindre petit changement, comme d’habitude ils échouent. Ces groupes illusoirement optimistes que représentent les étudiants idéalisent le mythe de la grande Union. Bien intentionnés , ils arrivent de temps en temps la satisfaction de quelques revendications , mais cette pratique ce révèle inefficace dans la pratique de m^me que dans la théorie. Il y a aussi ceux qui veulent garder cette société et la renomme et déroule un autre monde , souvent nommé un autre monde. On peut rapproché cela des théories fumeuses de Michael Albert dans la revue Z , un gauchiste qui a assez de culot pour se proclamer anarchiste . Albert veut poursuivre le développement technologique, de continuer ainsi à l’épuisement des ressources mais en les teintant de vert, d’habiller les institutions de nouveaux costumes et gentils noms, les gardant virtuellement intactes, ce qui entraînera l’assentiment des modérés et une bienveillante tolérance des radicaux. La marche vers le progrès n’étant pas interrompue. Parce que c’est comme cela que les choses vont. De m^me nous voulons que chacun puisse participer au travers de médiateurs, conseils , toute une bureaucratie . Et bien sûr, développer un système économique qui réduise la peine , la pénibilité du travail , faire que tout la machine tourne bien et sans à coups . Ceci représente une attaque de la pensée libertaire et peut être rapprocher de tous les autres petits arrangements qui continue à voir les humains comme des rouages de la machine économique.
“Le christianisme et les mouvements révolutionnaires sont allés de pair à travers l'histoire. Nous devons souffrir afin de conquérir le paradis ou acquérir le sentiment de classe qui nous mènerons à la révolution. Sans l’ éthique du travail, la notion Marxiste du ‘prolétariat’ n’aurait aucun sens . Mais l’étique du travail est un produit du rationalisme bourgeois égale à l’éthique bourgeoise qui lui i a permis de conquérir le pouvoir.” -Alfredo M. Bonanno, la Joie Armée
L'AVANT-GARDE de la Modernité
Dans l’ambiance brutale et l’agitation entourant la Première Guerre mondiale en Europe beaucoup d'artistes européens et intellectuels sont devenus désabusés envers les institutions sociales existantes. Ils éprouvaient le besoin d’une remise en cause radicale et de lancer ce défi à la société. Quelques uns ont tentés de lier l’art aux mouvements révolutionnaires. Certains se sont intéressés aux religions orientales. Du futurisme au constructivisme et l’expressionnisme, ces artistes/intellectuels rassemblés au sein d’écoles formelles comme le Bauhaus (Ecole allemande d'architecture et d'arts appliqués qui a, au début du 20è siècle, bouleversé le domaine de l'architecture.) et d’autres mouvement plus informels tel que De Stijl (Revue mensuelle hollandaise, dont Theo Van Doesburg publie le premier numéro à Leyde en octobre 1917. Van Doesburg cherche à susciter un art qui serait "a-national, a-individualiste, et collectif".)
Ils désiraient reconstruire un futur à partir du présent, qui propulserait la société dans une marche en avant.
Ces idéalistes rejetaient l’élitisme et voulaient que l’art, l’architecture, le design, la danse, le théâtre et la littérature soient accessibles aux « masses ». La science et la technologie étaient vu comme partie intégrante de la vie et louées par ceux qui trouvaient une forme de beauté à l’efficacité de la machine et aux progrès industriels. La réalité était transcendée par une expression abstraite soutenue par un vocabulaire qui empruntait aux formes simple de la géométrie. L’acier, le verre et le béton étaient choisis plutôt que des matériaux plus naturels.
Ils voulaient engager une rupture significative avec le passé, ils pensaient que l’humain ayant tous ces besoins comblés, doté d’une nouvelle morale et d’une éthique métamorphosée verrait la naissance d’une société nouvelle, guidée par l’art. Cet esthétisme, ce mode de conception et de représentation abstraite représentèrent un mouvement important vers la modernité.
Les Utopie socialistes nationales
Les voies les plus cruelles de la pensée utopistes
L’auteur Fredy Perlman (http://endehors.org/news/356.shtml) a introduit la notion d’Egocrat pour souligner la prise de pouvoir par des individus tels que Hitler, Lénine, Staline, et Mao (se réclamants tous comme issus de la lutte du peuple) . Ce qui les a amener à projeter leurs ego tordus sur des nations entières et finalement sur le monde. On peut considérer l’étendue de leurs funestes entreprises sont typiquement et spécifiquement des produits du vingtième siècle. Bien sur les dictateurs ont toujours existé à travers les siècles. Mais (l’industrie, les armes, les communication, la presse) les ont aidés à se développer et atteindre plus rapidement la réalisation de leurs objectifs . C’est pendant cette époque que les desseins utopistes ceux sont révélés les plus dangereux.
Perlamn à raison nomment ces expériences National-Socialiste. Bien que seul Hittler est revendiqué officiellement ce terme pour décrire sa politique. On peut dire que c’est aussi ce qui est arrivé dans l’Union soviétique de Lénine et Staline. La même chose pour la Chine de Mao. Pour ne pas mentionner à une moindre échelle la Corée du Nord de Kim et le Cuba de Castro . La combinaison d’un programme et d’une propagande ouvertement nationaliste avec la promesse d’une utopie socialiste. Tous les besoins de chacun et ou tous seraient égaux (certains) ces Egocrats entourés de l’élite des cadres ont su profiter de la récession économique ou de conflits sociaux pour engendrer un nationalisme et ainsi mettre en œuvre leurs projets.
L'Etat-providence
L’état providence est présenté comme une alternative au totalitarisme (fascisme et communiste) pour les dirigeants du monde Il atteint sa maturité dans la première partie du 20sc .De F.Roosvelt à L.B.Johnson s’est constitué le vaste maillage de l’état providence. La sociale démocratie a permis de contrôler l’agitation sociale, d’obtenir un consentement, un patriotisme à un niveau jusque là non égalé. Plus personne ne devrait subir les failles de la société capitaliste. Tout le monde aurait sa part de gâteau, enfin sur le papier. Toutes les luttes légitimes des émigrés, des pauvres, des ouvriers, des gens de couleurs seraient co gérées par le système. Deux objectifs étaient simultanément atteints, Drainer (assécher) les mouvements radicaux émergeants et en créer une dépendance par rapport aux institutions du pouvoir . L’état providence offrant une main charitable d’un côté permettait l’équilibre entre le marché d’un côté et le filet social de l’autre dessinant une société utopique, était une expérience sociale strictement contrôlée. Ces dernières années cette vision s’est effondrée en raison de l’inertie croissante du système libéral. Nouveau modèle utopiste si il en est .
Dystopians ( J’ai un problème pour traduire ce mot, qui semble être un neo logisme apparu ces temps ci de l’autre côte de l’atlantique voir http://dogma.free.fr/txt/AF_Looking-Backward.htm)
L’ascension des régimes totalitaires, de l’état providence pendant la première partie du 20sc en ont rendus beaucoup cyniques, projetant une vision d’un monde utopique effrayant.
(cf G.Orwell : "If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face -- for ever." ) Le courant anti-utopiste c’est exprimé dans la science fiction de la première partie du 20sc. Beaucoup d’auteurs, visionnaires ont présentés un avenir et un monde, d’aliénation et de contrôle technologique. Plus qu’une simple fantaisie, ce travail représente un commentaire extrêmement fort et cohérent des tendances à l’asservissement social de la modernité. Beaucoup de ces thèmes sinistres et menaçants qui étaient dénoncés au début de notre siècle, imperceptiblement (non sans résistance) sont apparus dans notre vie quotidienne. Décrivant avec une précision effroyable une société d’obéissance programmée, dans laquelle toutes les libertés, les individualités seraient soumises avec férocité, ou toute relation à la nature aurait disparue, la science et la technologie seraient les outils de contrôle, Ces visions anti utopistes nous donnent un terrifiant aperçu de notre avenir mais aussi de notre présent. Le concept de « citoyen esclave » est le cœur du modèle utopiste autoritaire, lequel atteint à l’aide de la technologie et l’esprit de modernité un niveau sans pareil.
C’est la fin , pour les rêveurs de société idéale et parfaite que signalent ainsi les anti-utopistes.
Le résultat d’une société planifiée, avec de tranquillets dictateurs, une romantique notion de la perfection scientifique, des bureaucraties complexes, des lobbies et une économie globalisée.
HG Wells et ses romans (La Machine à explorer le Temps, L’île du Dr Moreau, La Guerre des Mondes, Quand le Dormeur s’éveillera, et ses nombreuses précédentes nouvelles) fut ’un précurseur de ce type de SF, son pessimisme et ses préoccupations lui faisaient entrevoir un monde de malédiction technologique. Wells ne rejetait pas la science dans son entier.
(en fait, il est devenu plus tard partisan d'un état globalisé en accord avec la technologie, nommé “l'Utopie de Wellsian”). Pour lui le problème était du à un déséquilibre ou un manque d’étique par rapport à la science. Ces avertissements apocalyptiques cependant agirent comme catalyseurs (souvent sujet à parodie) pour des travaux de Dystopian beaucoup plus approfondis tels que Aldous Huxley (Le meilleur des Mondes) avec cette méfiance pour les machines et le progrès matériel. Georges Orwell (1984) un classique du genre dans la description du « Techno Fascisme » et Fahrenheit 451 de R.Bradbury portent un regard acéré sur le contrôle d’état, la monotonie et la censure. Dans la deuxième partie du 20sc , la critique se fit plus sophistiquée et même satirique comme dans la nouvelle de Kurt Vonnegut (Pauvre surhomme (Harrison bergeron, 1961), in Fiction 124, rééditée in "Histoires de demain", éditions Livre de poche,). Décrit admirablement une société ou l’égalité est obtenue de force et par des moyens techniques .Ainsi ceux dont la vue est excellente doivent porter des lunettes qui déforment leurs vues. Le costaud est connecté à des moyens qui limitent sa force, les cerveaux les plus brillants sont soumis à des impulsions sonores régulières limitant ainsi leurs réflexions. A la fin , deux danseurs qui pour un court moment de liberté ceux sont débarrassés de leurs prothèses sont éliminés . De la gentille fable à la satyre du monde moderne, aux apocalypses du futur , le vingtième siècle est plein d’essais anti-utopiques.
L’ anti utopisme est particulièrement prolixe, de Charlie Chaplin des Temps Modernes en passant par Phillips K Dick , (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ) nouvelle qui a servi au film Blade Runner. A mesure que la civilisation progresse , la Tour de Babel est équipée d’ascenseurs, de Fax, puis de fibres optiques, une longue marche frénétique vers la destruction.
Les Anarchistes Utopistes
Historiquement les anarchistes utopistes ont toujours buttés sur l’obstacle que représente le paradigme utopiste, les empêchant de rêver, de penser en dehors de ce cadre. Souvent l’anarchisme a proposé des demi-mesures en alternative au capitalisme plutôt que l’ouverture d’autres mondes possibles. Combien de fois avons-nous entendus les gauchistes-anarchistes s’écriaient « Comment et par quoi remplacer cette société » et vu la perplexité et aussi de la colère dans leurs yeux lorsque nous leur rétorquions « aucune » .
Et leur réponse « Mais alors comment entraîner le peuple à notre cause » ou bien « Nous devons apporter au peuple une solution « considérant par la même que le peuple est stupide et qu l’on doivent formater sa vie. On constate qu ils sont eux même formés à s’abandonner aux instituions et à l’état. Comme anarchiste comment pouvons nous croire à ceci en oubliant ce qui nous sommes ?
Notre projet n’est pas d’offrir une nouvelle société, mais un espace ouvert pour créer, construire notre propre vie. Il y a beaucoup d’exemples de ces expériences, modestes tentatives qui sont restée à la marge de l’ histoire.Trop souvent , les anarchistes sont tombés dans le piège de redéfinir la société , un objectif qui est en soi non anarchiste et étaient condamnés à l’échec. Plus récemment Murray Bookchin (Le municipalisme libertaire http://melior.univ-montp3.fr/ra_forum/fr/individus/bookchin_murray/index.html ), des organisations anarcho-communistes ont tentés de définir et dessiner nos existences à l’intérieur d’un cadre rationnel et fonctionnel sous couvert du nom anarchiste. C’est encore Bookchin qui vend sa soupe de la démocratie participative au goût grec, un brouet insipide et sans saveur. L'idée que nous pourrions développer une structure parfaite dans laquelle la liberté existe est absurde. . Les rapports entre les individus, collectifs, et les communautés doivent être ouverts, chaque dynamique est unique. Encore faudrait permettre à des personnes de créer leurs propres relations sous leurs propres conditions, plutôt que d’essayer de faire souscrire des personnes à un plan. Le modèle anarcho-communiste contemporain proclame la pleine autonomie dans chaque collectif, l’interaction entre ces collectifs avec l’un et l’autre et au niveau de la fédération est sérieusement restreint par des règles ou par des chartes . Même si ces règles restent flexibles et peuvent être modifiées par les membres du bureau fédéral elles restent néanmoins limitées et moins spontanées du fait qu’elles doivent utilisées un chemin de médiation. De même, les projets et les stratégies de chaque collectif sont limités par les plans de la fédération. Bien qu’ils n’aient pas de plan ni de desseins clairs pour le futur, la structure qui décrit l’interaction des collectifs soit suffisamment précise n’est pas exempte de critiques.
Trop souvent, les anarchistes suivent les mêmes méthodes de changement social que la Gauche ou des intellectuels utopistes
Identification des problèmes à l’aide d’une grille morale
Isolez les puis corrigez les selon notre outil universel (ex : Education, Reforme , Révolution) sans pour autant changer radicalement les bases de notre société,
Etablissez un plan pour le social, l’économie et les relations politiques
Où est l’anarchie ?
Les Communautés
En s’inscrivant aux marges de la société, les communautés tentent (tentaient) expriment une réaction contre la société. Quoique vu la taille et le degré d’autonomie qu’elles aient pu atteindre, elles tombent toujours dans les mêmes travers organisationnels. Malgré qu’elles soient bien branchées avec l’extérieur, beaucoup souffrent de désillusions quant à leurs capacités à s’affranchir de la société. Ces communautés se concentrent sur un point de vue (retour à la terre, l’art , la non violence, sexualité, idéologie politique, religion etc.) .
Participant de l’expérience holistique, en déclarant que leur expérience soit la « vérité vraie »» ils s’enferment dans le modèle , perdant ainsi toute perspective. A mesure que le tissu social se déchire, le nombre des ces communautés, néo-utopistes, new Age, de médecine parallèle, rurales, voir même religieuses augmente. Ce phénomène est aussi présent dans les expériences de la contre-culture. Pourtant se faire la belle avec des gens qui pensent comme vous n’est pas pour autant sans intérêt, ni potentiel, cependant quels soient individuelles ou collectives ces initiatives et qu’elles puissent fleurir entraînent forcément un cadre plus ou moins rigides plus qu’une approche ouverte et organique.
La société Politiquement Correcte
La société politiquement correcte est la création de quelques bien pensants de gauche. Une société encore plus restrictive et répressive, une société ou la posture, la geste , le vocabulaire , la sexualité sont sous l’œil inquisiteur de ceux qui savent . Alors qu’ils se prononcent pour une égalité de traitement des minorités opprimées, leurs attitudes sont condescendantes, paternalistes sont blessantes pour ceux la même qu’ils prétendent défendre. Se réclamant souvent même d’être anarchistes, ces socialistes bon teint, estiment que le combat contre le racisme, le sexisme, l’homophobie impose une révision du langage. Comme si toute langue serait neutre et ne contiendrait pas en elle la charge patriarcale et hétérosexuelle. Ce « relooking » est une tentative ridicule et risible pour obtenir une société égalitaire sans oublier que qu’il est couramment l’apanage de l’élite intellectuelle. Se rendre compte du langage et comment il nous détermine ainsi comment il ceux qui nous entourent est important, mais aucun produit de remplacement, avec un label « correct » ne provoquera un changement profond. Les diverses tentatives progressistes de re-socialisation de l'humain contemporain ne peuvent être vues que comme un nouveau processus de la domestication (tirant profit de la forme précédente), sous l'apparence de la libération.
Ce type de socialisme utopique est le fondement pour des idées ridicules qu’anime par exemple l'espéranto (une langue globale proposée qui pourrait finalement unir le monde) et d'autres projets de normalisation. Si nous développons une nouvelle codification de langage et des règles pour comprendre notre monde, nous devenons les nouveaux oppresseurs, quelque chose de plus insidieux peut nous être proposés sous couvert d’altruisme.
Le Mensonge Post moderne
Le remède prescrit par les penseurs Post Modernes à la rigidité idéologique, contre le mythe de la vérité universelle, au rêve de refaire le monde se perd dans un dédale de boucles sans fin qui ne mènent nulle part. Au pire ils mettent en garde contre tout mouvement ou activité révolutionnaire, justifiant implicitement ainsi le système. A l’instar de Francis Fukuyama
(http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1545) ((La Fin de l'histoire et le dernier homme.1992)
qui décrit avec acuité les visions fallacieuses du progrès et de ses fausses promesses , conclut que nous devons et ce pour solde de tout compte finaliser le monde néo libéral et son monde globalisé. Ces idées sont issues d’un certain milieu universitaire, qui était hier (pour certains) le creuset de la pensée radicale, englués aujourd’hui dans une indifférente passivité, justifiant la fatale marche de la pensée globalisée. Beaucoup d’anarchistes et de ces post modernistes sont arrivés aux mêmes conclusions quant aux rêves utopiques, cependant c’est là leur seul point commun.
Les Technos Utopistes
Les plus inquiétants de ces post modernes sont les dénommés « les révolutionnaires Cybernétiques ». Ces tristes crétins prétendent que l’ère de l’homme est terminée (Ou n’a d’ailleurs jamais existée). Ils prétendent améliorer l’espèce humaine, de dépasser ainsi nos pauvres limites biologiques et physiques en réalisant un mixe homme/machine. Dans leurs rêves les plus fous , ils imaginent un monde où tous seront interconnectés , alors se développera un nouveau vocabulaire issu d’expériences partagées, une nouvelle conscience interconnectée et trans-domaine, suggérant que ce monde offrira de nouvelles libertés , une société plus ouverte puisque pratiquement nous créons nos propres mondes virtuels . Un monde issu des technologies de l’information, d’ordinateurs, une succession de base de données, de processus automatique de diagnostique, une gigantesque toile, reliant chacun d’entre nous dans un futur proche par des fils invisibles au reste du monde ( ex ; Lunettes caméra reliées elles mêmes à des base de données) . Un réseau énorme de milliard et milliards d’écrans de contrôle, gérant un incontinent flot de données. Leur rêve, fusionner l’humain et l’ordinateur, un cyborg , (Ndt un être mi machine mi humain la proportion reste à définir) . Bien plus puissant que le réseau des réseaux actuel, quelques un émettent l’idée que ce monde cyborg sera bien plus transparent, les gens seront plus ouverts puisqu’ils seront sous un contrôle permanent du réseau. Ils perçoivent cela comme une évolution inéluctable de l’espèce, quelque chose de semblable à l’évolution de la vie mono cellulaire à des formes de vies plus complexes. Ce concept d’évolution serait inscrit en nous. Ce que Godfrey Reggio (Koyaanisqatsi, Powaqqatsi ou Naqoyqatsi) a dénommé techno-fascisme. C'est le rêve utopique final !
L’autonomie, la désobéissance, l’individualité sont éliminées, un froid baiser de mort.
L’idéalisme Primitiviste
Même dans le milieu des ecolo-radicaux , anars qui sont peu enclin aux organisations et aux pièges de ce type de structure, il reste encore un vieux fond utopiste qui inhibe malgré tout les propositions , bien que celles-ci soient éloignées des cadres idéologiques traditionnels.
On distingue deux hypothèses :
L’une est une vision simpliste de l’évolution du monde (Effondrement de la civilisation avec ou sans notre aide et un retour vers une ère de chasseurs-cueilleurs)
L’autre une rétro évolution des humains vers une certaine simplicité volontaire qui est néanmoins idéalisée. Pour être honnête ces deux représentations sont volontairement simplifiées. En tant qu’anarchiste Anti Civilisation, le Primitivisme représente une critique pertinente et qui ne doit pas être ignorée. Il est difficile de contester que la vie « vie pré civilisée » en général était beaucoup plus près d'une existence d'anarchiste que ce que nous avons vus dans les sociétés civilisées. L’inexistence d’instituions, l’absence de hiérarchie, la possibilité de conciliation de proximité, une véritable écologie des lieux de vie. C’est vraiment dur de ne pas céder à l’idéalisation de ce mode vie qui est vraiment paradisiaque comparé aux modes de vie actuels. Néanmoins, nous devons être certains que nous ne laisserons pas de ce développer des forces, des dynamique liés à cette « vie pré civilisée » que nous ne saurions accepter en tant qu’anarchiste et non les tenir pour secondaires et négociables. Il est également important de ne pas regrouper toutes les cultures pré civilisées sous un vocable, une description unique , parce que nous alors nous perpétuons la
même logique de normalisation de la colonisation (pas pour les mêmes résultats, ou la m^me échelle ou motivations, mais la même logique linéaire). Il est important de noter que cette « vie pré civilisée » serait bien différente de ce que l’on imaginait être la vie d’avant la civilisation. Est-ce que nous pouvons apprendre, d’ intégrer les leçons et la dynamique de nos ancêtres pré-civilisés et celles des chasseurs-cueilleurs contemporain?
Bien sur !
C’est vital
Mais devons être assez ouverts pour et cela en termes différents de ce qui nous est aujourd’hui familier. Ceci doit s’articuler de multiples et différentes façons . J’aimerais redevenir animal et me sentir tel, je suis à la recherche d’une plénitude sans compromission, immédiate. Ceci ne peut pas être décrit dans une analyse particulière ou une critique hermétique, et mes expériences et mes chemins ne peuvent pas être répertoriées, inventoriés en traçant des points sur une carte. Le Primitivisme, comme n'importe quelles autres perspectives radicales, doit être ouvert et adaptable aux individus et aux circonstances. Il ne devrait pas être vu comme une fin en soi , mais plutôt un outil à employer sur notre chemin.
Le Nihilisme une saine influence
(Ndt Le terme nihilisme (du latin nihil signifiant rien) fut popularisé par l'écrivain russe Ivan Tourgueniev dans sa nouvelle Pères et fils (1861) pour décrire, au travers de son héros Bazarov, les vues de l'intelligentsia radicale russe émergente.)
Pour le nihiliste l’utopie , sa notion même est une folie, ceci ne doit pas être pris pour un désintérêt ou l’absence de désir de changer le monde. Le nihilisme est souvent vu comme une indifférence au monde, une apathie, et cela plus particulièrement par nos intellos postmodernes à la mode. Les nihilistes ont exercés une influence prépondérante sur les premiers anarchistes, particulièrement ceux qui s’étaient engagés dans la propagande par le fait. Les nihilistes offrent ils une vision de la société idéale ou un mode d’organisation ?
Certainement pas, mais plutôt une analyse dont la société a ancré en nous et façon indélébile, l’acceptation des hiérarchies et des moyens de contrôles des hiérarques. Pour le nihiliste seul importe la destruction de tout cela, c’est le but du nihilisme. C’est seulement après la destruction de tous ces moyens et structures d’asservissement que l’on pourra concevoir un autre monde. Tandis qu’un grand nombre d’entre nous pressentent que l’analyse des institutions, des dynamiques et des origines de la civilisation est une étape nécessaire à la découverte de nos vrais désirs, de nous affranchir des rêves manufacturés à la chaîne, le nihilisme apparaît comme élément majeur dans l’étape de déconstruction. C’est une expérience libératrice, libératoire de lever les barrières restrictives de la pensée et de d’imaginer d’autres mondes. Ce travail devrait être la responsabilité de chaque individu et de communautés affinitaires. Elle ne peut être encore moins rêvée , ni même réalisée avant que tout pouvoir ne soit détruit.
Les Communautés de la joie?
Jouer n’est pas un loisir mais une Arme
L’action de jouer est caractérisé par une impulsion toujours nouvelle, toujours dans le mouvement. Par l’action, comme si nous jouions , notre action est chargée de cette impulsion. Nous nous libérons de la mort. Le Jeu nous rend vivants. Il nous donne la joie de vivre. De l’autre côté , nous faisons, nous exécutons c’est notre devoir.
Alfredo M. Bonanno Armed Joy
En tant qu’anarchistes , si il y a quelque chose que nous proposons , quelque chose dont nous nous faisons les avocats , ce doit être la destruction du pouvoir et notre relation à la joie. Anarchiste insurrectionnel Alfredo Bonanno insuffle avec détail et précision le concept de la joie armée. Quelque chose entre le nihilisme et l’anarchisme. La méfiance qu’il a pour toute organisation et schémas sont d’une grande aide pour nous-mêmes en tant qu’anarchistes. Bien qu’il existe une défiance vis-à-vis du projet anarchiste insurrectionnel beaucoup d’entre nous sont proches et apprécient son approche et sa franchise. Bien sûr, les idées, les actions peuvent devenir si ambiguës, si versatiles, qu’elles perdent toute signification et valeur. Il y a encore beaucoup de chemin avant que l’anarchie insurrectionnelle n’atteigne ce point. On pourrait dire que chaque anarchiste s’ y efforce. Bien que qu’il est influencé le combat contre le pouvoir, cependant il reste encore à établir un véritable projet anarchiste et son approche anti idéologique. Pour l’anarchiste insurrectionnel la joie est le moyen et l’objectif, une propagation spontanée des insurrections, l’expérience du jeu vivant et vécu. Le jeu n’est pas vu comme un loisir, un passe temps , une coupure de nos devoirs sociaux , mais l’approche de la vie.Il n’a y a pas de frontières entre les désirs et les responsabilités , aucune structure fixe de connexion , de réseau. C’est à l’intérieur de ce cadre que se développe une profonde affinité qui assure mutuellement des directions positives pour une communauté de joie.
Comme le disait A.Bonanno La Joie s’arme elle-même
L’ANARCHIE en tant qu’objectif et Pratique
Alors qu’il est peut être important d’envisager un autre monde , un monde différent éloigné que possible de monde qui court à sa perte plus connu sous le nom de civilisation. Nous devons être prudents, ne laissons pas des petits détails s’enraciner dans nos esprits et nos cœurs. Pour une fois ne limitons pas nos désirs et nos possibilités. Gardons nous des plans, des propositions touts faits , des nouveaux arrangements . A mon avis , les idées , opinions anarchistes doivent être discutées , un grand projet de remue méninge. Mais si cela n’est pas présentés en tant que perspectives ouvertes, humbles basées sur des expériences, rêves, elles court le risque de devenir le nouveau modèle d’oppression et de domestication.
Encore six milliards de mondes sont possibles!
1Thomas MORE .. L'UTOPIE .. 1516
Thomas More ( 1478 - 1535 ), philosophe anglais et grand chancelier d'Angleterre, décapité sur l'ordre d'Henri VIII, publie son Utopia en 1516. Utopia, c'est, en grec, le "lieu de nulle part" : une île où règnent la justice et la parfaite égalité ; où le luxe et l'argent sont absents, comme la foi chrétienne. Les extraits choisis évoquent l'architecture et l'urbanisme des villes d'Utopia, toutes semblables...
2 :William MORRIS ( 1834 - 1890 )
Ecrivain, artiste, architecte et homme politique britannique ses Nouvelles de Nulle part, roman d'utopie dans lequel l'auteur se suppose transporté dans l'Angleterre du XXIè siècle, décrit le pays et dialogue avec ceux qu'il rencontre. C'est pour lui l'occasion d'exposer sa vision de la société future. Les problèmes de la ville et de l'architecture y tiennent une place considérable, tout comme dans ses nombreux essais politiques et sociaux.
Texte original : http://greenanarchy.org/zine/GA17/GA17utopianvisions.php
Traduction par Didier
Lire aussi "Utopies réalisables" de Yona Friedmn : L’utopie sociale naît d’une insatisfaction collective. L’utopie sociale
réalisable, c’est la réponse collective à cette insatisfaction. Comment
répondre collectivement à une insatisfaction? Et dans quelles limites une
collectivité doit-elle se maintenir pour satisfaire à son utopie réalisée?
Telles sont les questions soulevées — avec une clarté exemplaire et quelques
dessins au trait — par le livre de Yona Friedman, paru pour la première fois en
1974, et revu et augmenté pour cette nouvelle édition.
Commentaires :
rakshasa |
CCNT: Chasse Cueillette Nature et Tradition"Il est difficile de contester que la vie « vie pré civilisée » en général était beaucoup plus près d'une existence d'anarchiste que ce que nous avons vus dans les sociétés civilisées. L’inexistence d’instituions, l’absence de hiérarchie, la possibilité de conciliation de proximité, une véritable écologie des lieux de vie."
Si si je conteste et plutôt aisément à vrai dire. Tout cela ressemble fort à du révisionnisme préhistorique. Non plus sérieusement, qu'est-ce que c'est que ces rêves d'anars préhistoriques? Et quand bien même ils euent existé, devrions-nous prendre pour modèle le passé? Le monde devrait-il se figer à jamais dans un excellent paradis terrestre de type préhistorique? Nous sommes vraiment ici très loin d'une société de révolution permanente. Répondre à ce commentaire
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Agnès Echène 28-11-04
à 11:32 |
quel lien entre les gens ?Cette étude est remarquable : tout travail sur les utopies est un travail de Titan, et le résultat est ici très riche. Je remarque que cette étude, comme beaucoup d'autres, fait l'impasse sur un élément fondateur de toute société : le lien humain. Quel en est l'ancrage ? l'origine ? comment est-il institutionalisé ? quels résultats provoque-t-il ? quelle société engendre-t-il ? Du choix social d'un type de lien va en effet dépendre l'équilibre d'une société, notamment sa "joie", si importante aux yeux de l'auteur, pour qu'il en fasse le fondement de son projet.
A ce propos, il importe de mettre en lumière ce que notre vieille société d'origine - et de nature - féodale, a fait de la "joie" dans ses première élaborations littéraires (poésie de troubadours, premiers romans dits "courtois" ...) : à l'amour "en joy", espiègle, vagabond, insouciant, égalitaire (voir "l'éloge du con" fait par une femme) perceptible dans maints contes, récits, chansons ... a succédé l'amour "courtois" calqué sur le vassalisme, la spiritualisation religieuse, l'idéalisme ... et le chagrin (d'amour). Et ce basculement est concomittant d'un changement juridique des liens de parenté : ce qui nous éclaire bien sur l'incidence du type de lien sur le "moral" d'une société, et sur son aptitude à la joie ! (je joins par ailleurs ma propre contribution à propos l'utopie, orientée exclusivement sur le lien humain) Agnès Echène Répondre à ce commentaire
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Nk 26-01-05
à 17:46 |
Re: quel lien entre les gens ?"Nous sommes vraiment ici très loin d'une société de révolution permanente."
Pas nécéssairement, pas nécéssairement. Tenter de comprendre le passé pour vivre le présent plutot que nier le passer pour sauter en avant peut etre un vecteur de révolution permanente ou plutot de dialectique de l'action revolutionnaire. Répondre à ce commentaire
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José Baldomero 12-06-05
à 13:20 |
Boubiou !Boubiou ! Attends ! j'vais m'l'imprimer le texte parce que là j'ai les mirettes en sang !!!
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Anonyme 12-06-05
à 20:03 |
Re: Boubiou !Répondre à ce commentaire
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Anonyme 03-11-05
à 13:01 |
Bon, je sais bien que tu refuses toute oppression liée aux lois, mais fais quand meme attention aux fautes d'orthographe et de langue.Répondre à ce commentaire
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Gaston 24-04-06
à 21:51 |
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Takpi 05-05-06
à 23:52 |
se voir pour en discuterLes espagnols organisent une Rencontre anticivilisationnelle contre la mégamachine... On pourrait se voir là pour débattre de toutes ces histoires primitivistes. J'ai eu une dizaine d'années d'expérience avec des "sauvages" en Amazonie = je raconte ce que je critique dans ce mode de vie sur L' En Dehors à la fin du texte avec multiples commentaires = Anarchisme vert et anarchisme classique Ce sera du 2 au 5 juin 2006 près de barcelone comme indiqué sur ce site en rubrique ACTUALITE du 2 mai ou en rubrique Ecologie, 52 e commentaire du texte RETOUR AU PARADIS Répondre à ce commentaire
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à 22:08