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Affect et libido : une construction sociale

Le sentiment amoureux se construit sur deux éléments que sont l’affect et la libido. L’affect est une notion d’appréciation philosophique qu’une personne peut ressentir envers une autre, tandis que la libido se fonde sur le désir dans le but d’assouvir un plaisir, c’est une notion à caractère sexuel. Or, si l’on revient sur ce qu’est le plaisir, défini par Freud dans « Introduction à la psychanalise », on s’aperçoit que toute forme de plaisir est indiscutablement lié à la sexualité, même chez le jeune enfant. En effet, lorsque vous mangez quelque chose qui vous convient, vous en retirez une sensation de plaisir, tout comme lorsque vous vous démangez, gratter un prurit vous soulage. C’est ainsi que fonctionne la sexualité.

 

Dans le mode de pensée hétéro normé, il est de bon ton de croire que libido et affect sont étroitement lié, ce qui est une aberration moraliste. En effet, lorsque l’on observe les comportements des individus, on observe sur une échelle de temps, que ces deux facteurs  n’ont plus forcément le même objet, si l’on en juge par le nombre de divorces et d’adultères.

 

Les gays, d’une manière générale, ont bien compris que libido et affect sont deux éléments totalement dissociables. Toutefois, la jeune génération, d’une manière générale, s’est mise à croire au prince charmant, qui viendra les enlever sur un cheval blanc… C’est un mythe les gars ! Réveillez vous, nous ne sommes pas plus apte aux principes de fidélité physique que ne le sont nos aînés (quelle que soit leur orientation sexuelle). J’ai parfois l’impression que les homos voudraient devenir la Brie Van Der Kamp coincée dans sa cuisine telle que l’on été les femmes d’une manière générale avant la liberté sexuelle.

 

Pour ma part, je préfèrerai aspirer à être une bimbo en puissance si je devais changer de sexe ! En effet, le pouvoir que l’on obtient sur un homme passe par la libido et le désir. Lorsque l’on a compris que le sexe donne les clés du pouvoir, on ouvre beaucoup de portes. C’est une des caractéristiques que j’admire chez les putes, et que reprend Despentes dans son dernier bouquin. Si les femmes, se servaient de cette arme qu’est leur vagin, elles dirigeraient le monde… !

 

Une autre caractéristique admirable chez les travailleuses du sexe est qu’elles distinguent la libido de l’affect. En effet, en assumant avoir une libido apte à satisfaire les plaisirs de leurs  multiples partenaires, elles ne se souillent pas comme les moralistes l’affirment. Au contraire, elles rendent service à ceux qui en ont besoin. C’est une forme d’altruisme civil. Si les putes étaient gratuites, on les appellerai des salopes, ce que la société bien pensante moderne ne respecte pas, car depuis quelques années, les modes de pensées tendent à revenir à l’ordre moral et aux valeurs traditionalistes.  Lorsque l’on ajoute, au tabou du sexe, celui de l’argent, on obtient l’abolitionnisme. D’une part, les travailleuses du sexe vivent comme l’ensemble de la population, dans un système capitaliste, d’où la nécessité de trouver de quoi subsister, mais aussi parce que c’est un échange de services, et comme dans les autres professions dites « de service », les gens ne réfléchissent pas à deux fois pour satisfaire leur besoin d’achat. Or, reprenons cette notion de besoin d’achat. C’est un principe allant de soit pour n’importe quelle prestation de service, mais comme il s’agit dans ce cas bien précis de sexualité, les moralistes s’insurgent. Mesdames et Messieurs les puritains, votre conception de la sexualité n’est pas une réalité générale, bien au contraire. C’est cette attitude à dénier le sexe hors union, hors contrainte contractuelle, qui vous dérange. Votre conception de l’existence est donc psychiatrisable !

 

L’hystérie est une pathologie. En effet, dans le cas d’un(e) patient(e) atteinte par ce syndrome à la suite d’une rupture de sa relation, on remarque généralement une confusion globale entre affect et libido. L’hystérie moraliste ou abolitionniste trouve sa genèse dans un raisonnement aussi simpliste et dénué de fondement qu’est la conception hétéro normé, bourgeoise à tendance religieuse. Ce n’est pas en imposant aux humains de vivre selon ce schéma que l’humanité pourra s’épanouir. Il en va de tout à chacun de réfléchir à ses questions. Prenons l’exemple de l’infidélité, traité par un(e) conjoint(e) hystérique, cela prend de suite des conséquences néfastes pour le « fauteur »… Les divorces sont violents. Les enfants et amis empatîssent le plus, prisonniers de l’engrenage d’une personne inapte et malsaine, dont les convictions rétrogrades et moyenâgeuses laissent des séquelles. C’est ainsi que l’on parvient au retour à l’ordre moral, parce qu’un des deux partenaires ne sait se remettre en question et condamne l’humanité en raison de son manque de discernement.

 

Revenons en au couple traditionnel. Il est formé de deux individus. Nous avons évoqués plus haut l’affect et la libido. Or, si nous avons admis précédemment que la libido ne se fixait pas toujours sur le même objet de désir, car l’être humain fonctionne sur un certain nombre de fantasmes qu’il ne peut pas toujours réaliser avec le même partenaire, nous devons l’inclure d’une manière globale dans nos mœurs. De ce fait, il existe des inégalités en matière de sexualité. Certains sont demandeurs, d’autres disposent d’un excédant libidineux. En se rencontrant, ils créent un rapport sexuel équilibré. C’est le cas de l’adultère, de la prostitution, de l’échangisme, de la liberté d’expression corporelle. En admettant que la libido ne peut être canalisée à plus ou moins long terme, dédramatisons alors les situations évoquées précédemment.

 

Concernant maintenant le sentiment d’affect, nous l’avons défini en introduction de ce chapitre, comme une appréciation philosophique d’une personne envers une autre. C’est un élément totalement distinct de la libido puisqu’il ne repose pas sur un désir charnel mais sur une idéologie commune entre deux ou plusieurs individus. Si l’on observe différents couples (puisqu’il s’agit du modèle social) au travers de leur vie amoureuse, on s’aperçoit qu’en fonction des différents éléments influant dans leurs existences respectives, il est probable que leurs idéologies propres évoluent. Nous entendons par évolution qu’elles mutent. Parfois vers la même tangente, parfois vers des vecteurs divergents. Certains couples se consolident dans leurs relations philosophiques et conceptuelles de l’existence, soit ils empruntent des voix différentes.

 

De ce fait, ni l’affect, ni la libido ne sont des valeurs stables. Il nous apparaît alors évident qu’il ne faut pas condamner les libertins tels que les moralistes, abolitionnistes, salopophes et putophobes le font, mais au contraire, inclure les pensées de tous dans un grand système d’échange et de compréhension idéologique. Car c’est en s’écoutant les uns et les autres que l’on peut mieux comprendre le fonctionnement du relationnel humain et s’épanouir !



Thomas Slut

Ecrit par thomaslut, à 14:44 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Anonyme
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  Anonyme
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  Rakshasa
16-12-06
à 16:27

Le plaisir

Depuis Freud voilà ce que l'on sait du plaisir:
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_03/d_03_cr/d_03_cr_que/d_03_cr_que.html
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_p/i_03_p_que/i_03_p_que.html
(plusieurs niveaux d'explications en haut de page)
"Or, si l’on revient sur ce qu’est le plaisir, défini par Freud dans « Introduction à la psychanalise », on s’aperçoit que toute forme de plaisir est indiscutablement lié à la sexualité, même chez le jeune enfant."
Apparemment, le plaisir n'est pas seulement lié au sexuel...

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  Anonyme
16-12-06
à 17:04

Re: Le plaisir

Ouais, et pis dire que les putes satisfont leur libido bof.. va faire croire ca a une gamine de l est qui va au tapin en chialant...

"mais sur une idéologie commune".. Et on peut pas tomber amoureux de quelqun qui adhere pas a la meme ideologie, ou d'un-e theoricien-ne qui a decide de consacrer sa vie a combatre toutes les ideologies?

Hum...
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  Anonyme
16-12-06
à 18:21

Intimité avec soi ?

Nous vivons dans un monde productiviste, notre environnement change très vite et nous sommes sans cesse sollicité consciemment ou inconsciemment par des images, des sons, des musiques, ... Difficile alors d'avoir un intimité avec soi même dans ce contexte. Si il n'y a pas d'intimité avec soi même alors comment l'intimité avec un autre individu pourrait prendre forme ?

"Car c’est en s’écoutant les uns et les autres que l’on peut mieux comprendre le fonctionnement du relationnel humain et s’épanouir"

Je pense que c'est tout d'abord la connaissance de soi qui permet de s'épanouir, puis ensuite vient l'écoute l'écoute des uns et des autres.

Je ne vais pas voir les putes, j'ai envie de continuer à vivre avec ma tendre que je connais depuis maintenant bien longtemps, j'ai une imagination débordante et je n'ai pas besoin de passer à l'acte pour assouvir mes pulsions, mais je respecte le point de vue de Thomas !




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  stupidchick
16-12-06
à 18:27

oui mais alors la libido des putes dans tout ça? on en fait quoi?
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  Rakshasa
16-12-06
à 18:37

Re:

Comme celle des autres...pourquoi ?
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  thomas slut
16-12-06
à 20:49

Re: Re: Le plaisir

"Ouais, et pis dire que les putes satisfont leur libido bof.. va faire croire ca a une gamine de l est qui va au tapin en chialant..."

Il est question dans mon article de travailleuses du sexe libre, digne et fièrEs, cessez donc de faire l'amalgame entre prostitution libre et forcée. Vous montrez là votre incapacité à entendre les revendications des travailleuses du sexe Libre !

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  Rakshasa
16-12-06
à 21:01

Re: Re: Re: Le plaisir

Qui ça vous ? Il me semble que les propos incriminés ne regarde que la personne qui les a prononcé. Mettons les de côté puisqu'il y a malentendu ( ou mettez-vous d'accord sur des définitions pour celles qui sont forcés et celles qui ne le sont pas), revenons au plaisir. Es-tu allé voir sur les liens que j'ai posté. Il me semble que le plaisir est plus complexe et surtout diversifié que celui du sexe, non?
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  Anonyme
17-12-06
à 03:32

Re: Re: Re: Le plaisir

Pas la peine de me vouvoyer l'ami.
Pour moi tout ce qu'on fait pour du fric c'est force, le capitalisme c'est pas une joke. Mettons que les putes soient putes par hedonisme, pourquoi pas du free alors.

Le rapport marchand est un rapport bien special, le desir me semble different, surtout lorsqu'il est partage et non pas achat. Le fric, c'est forcement la domination...

Tu crois pas?


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  Abdel Issieux
17-12-06
à 14:04

Re: Re: Re: Re: Le plaisir

Le fric, c'est forcement la domination...

Oui, et de ce fait nous sommes tous des putes, chacun à notre manière.

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  Anonyme
17-12-06
à 22:32

Re: Re: Re: Re: Re: Le plaisir

Et pas forcement hedonistes pour autant...
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  Anonyme
17-12-06
à 23:44

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Le plaisir

Je suis pas une pute moi.
Je suis pas soumise non plus.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
18-12-06
à 09:37

Capitalisme VS Plaisir

Il y a des mécano qui ont pour loisir le dimanche de réparer leur bagnolle. Mais de là à dire qu'ils s'éclatent le reste de la semaine à l'usine... S'ils en avaient les moyens ils bricoleraient leur bagnolle tout le temps, ils n'iraient plus à l'usine... En attendant, les mécanos devraient peut-être se battre un peu plus pour abolir la société marchande capitaliste, non ?
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  Anonyme
18-12-06
à 14:21

Liberté vs lucidité

Je suis pas une pute moi.
Je suis pas soumise non plus.

Oui, et moi je suis la Reine d'Angleterre...

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  Anonyme
19-12-06
à 18:27

Libido-affect

Intéressante cette distinction libido-affect de Thomas et qui permet de comprendre nombre de stratégies.
"Lorsque l’on a compris que le sexe donne les clés du pouvoir, on ouvre beaucoup de portes. C’est une des caractéristiques que j’admire chez les putes, et que reprend Despentes dans son dernier bouquin. Si les femmes, se servaient de cette arme qu’est leur vagin, elles dirigeraient le monde… !"
En fait les femmes dans la relation hétéro ont bien compris depuis longtemps ce pouvoir. Dans les sociétés matriarcales comme les Na, il n'est que de voir la façon dont la sexualité est organisée par elles lors des visites nocturnes.
Dans les sociétés patriarcales, les femmes ont organisé une forme de résistance à la domination masculine en organisant la rareté, c'est à dire en tenant leur pouvoir dans le couple ( et pas dans la société, mais tout pouvoir se paie ) en organisant la rareté sexuelle à partir de la confusion entre libido et affect. Dans le couple détient le pouvoir la personne qui organise la sexualité et la contrôle. Les femmes par l'organisation de l'offre sexuelle, liée à l'affect ( l'amour ) détiennent les clefs du pouvoir dans le couple ce qui d'une certaine façon leur permet d'accepter le fait qu'elles ne le détiennent pas dans la société.
On comprendra mieux pourquoi la prostitution est si dangereuse pour cette stratégie de pouvoir dans le couple, en effet il s'agit d'une véritable concurrence "déloyale" : les prostituées séparant la libido de l'affect, acceptent les relations sexuelles avec des hommes contre de l'argent. Dans ce cas la rareté organisée par le principe libido-affect se voit opposé une autre stratégie : l'abondance contre de l'argent.
Les prostituées diminuent donc le pouvoir des femmes dans le couple, en organisant l'abondance sexuelle.
Pas étonnant qu'on observe souvent une telle inimitié contre les prostituées de la part de femmes fonctionnant sur le principe rareté-libdo-affect, la sororité est vite oubliée face à la concurrence "déloyale" : dans le marché du sexe et du pouvoir, pas de cadeaux !
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  Jackson Year
19-12-06
à 21:01

Re: Libido-affect

Les femmes préfèrent "tenir" la base de la société (couple, enfants, compte familial) que d'en tenir la cîme (politique, armée, entreprise). Est-ce une "stratégie de résistance"? Qui de la poule ou de l'oeuf...? L'homme est extériorisé (pénis), la femme intériorisée (vagin). S'il de ces deux sphères, l'on postulait que l'une a prédominance sur l'autre, laquelle incarnerait le vrai pouvoir, le pouvoir fondamental?

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  thomaslut
21-12-06
à 03:51

Re: Re: Libido-affect

Les deux derniers commentaires sont très pertinents. Contrairement aux autres articles que j'ai rédigé sur ce forum qui abordaient de manière frontale le théme de la prostitution, je pense que les reflexions exposées ici apportent une véritable réflexion sur la société.

Je suis d'accord sur le fait que les "épouses", en organisant la rareté de la sexualité au sein du couple se conférent un pouvoir, mais que ce pouvoir est mis en danger par elles mêmes puisqu'elles sont des facteurs de propagation de la prostitution, donc les putes doivent les remercier, car elles légitiment leur utilité sociale. Or, quand les "épouses" sont les plus abolitionnistes et les plus moralistes, et veulent enrayer le travail du sexe, elles n'ont qu'a revenir sur leur propre responsabilité et l'accepter, car il leur incombe non seulement la rareté de leur rapport sexuels, mais aussi la façon dont elles les organisent. Pour exemple, dans le film shortbus, on voit très bien que dans certains couples, l'homme et la femme n'aspirent pas forcément au même désir, ce qui leur crée des problèmes de communication puisqu'ils subissent leur propre tabou de la sexualité. En conséquence, ils n'ont d'autres alternatives, l'un et l'autre que de se tourner vers d'autres objets sexuels pour fixer leur libido. Cela passe du vibromasseur au recours à une prostitué, tout en abordant le théme de l'adultère et de l'échangisme. La sexualité ne devrait pas être réprimée telle qu'elle l'est actuellement mais promue puisqu'elle est essentielle à l'épanouissement de l'individu. De ce fait, les premières à en souffrir sont les travailleuses du sexe (les libres, sans mac, je le précise, au cas ou il y aurait des putophobes) puisqu'elles maitrisent l'art de donner du plaisir au travers de leur prestation de services.

Le second commentaire m'interpelle sur la question de la parité. En effet, lequel de l'homme ou de la femme maitrise le vrai pouvoir pourrait être un vaste sujet de discussion. Or, il ne me semble pas essentiel de se la poser puisque ce serait faire couler de l'encre au sujet d'un faux débat. Dire que l'homme, par l'extension de son pénis, est un personnage d'extérieur donc puissant est une idée fausse. En cette période électorale, Ségolène Royal, Marie Georges Buffet et bien d'autres montrent qu'elles sont tout aussi apte à la vie publique et politique d'un état. Maintenant, la véritable question est de savoir ce qui empêche les femmes, d'une manière globale de s'investir plus majoritairement dans des postes à responsabilité. L'exemple cité précédemment prouve que ce n'est pas une prédisposition génétique innée déterminée par le genre d'une personne mais par ses réelles aspirations qu'elle aura envie d'exercer le pouvoir soit en interne dans le cadre de la famille, soit de manière publique. Hommes et femmes sont l'un comme l'autre égaux dans la manière de tenir l'un ou l'autre de ces rôles sociaux. La raison pour laquelle les hommes se maintiennent hiérarchiquement à l'extérieur, et les femmes à l'organisation de la famille est que cette conviction d'égalité n'est pas entré dans les moeurs, mais que progressivement, d'une génération à l'autre, des progrés sont notés. En 60ans, les femmes ont obtenus beaucoup de droits et sont presque maintenant au même niveau que les hommes pour ce qui est de la liberté sociale, mais il reste encore beaucoup à faire pour que l'on parvienne à une véritable parité. Je ne pense pas que la parité d'ailleurs ne s'obtienne par des quotas, car il faut que les femmes continuent de prendre la parole et le contrôle total de leurs idéaux, mais, pour cela, elles doivent encore combattre l'héritage culturel hétéropatriarcal à connotation religieuse, c'est leur principal ennemi.

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  Rakshasa
21-12-06
à 15:23

Sans argent la baise est plus folle !

Le libertinage me semble être la réponse la mieux adaptée à la misère sexuelle contemporaine. Maintenant que les travailleureuses du sexe se syndiquent, militent pour des lois en leurs faveurs c'est totalement compréhensible dans cette société de division du travail. Pourquoi n'auraient-illes pas leurs orgas, drapeaux, banderoles, revendications et slogans, alors que d'autres ne se gênent pas. Tout le monde travail par nécessité, les prostituées "libres" aussi, il faut donc bien se défendre (un travailleur est dit "libre" par distinction avec l'esclave qui ne possède même pas sa force de travail. Libre juste parce que le travailleur peut choisir à qui il la vend ).
Mais, toujours dans l'optique du dépassement du systême marchand et de la valeur travail qui l'accompagne, il parait logique de ne pas se satisfaire de ces luttes syndicales qui s'inscrivent comme simplement régulatrices.
La gratuité des services sexuels étant facile à réaliser, comme dans d'autres domaines, musiques, littérature, informatique, information... favorisons là aussi. Libertins et libertaires, voilà résolu le problême de l'organisation de la rareté et la possession machisto-patriarcale.
A noter que logiquement, libertin est compris dans libertaire, puisque se battre pour la liberté, c'est aussi se battre pour la liberté sexuelle (scusez l'aspect redondant et professoral de cette dernière remarque...)
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  Paule et Mick
21-12-06
à 19:01

"Les clés du pouvoir"...

... et cette arme qu'est notre vagin qui, si nous nous en servions, nous permettraient de diriger le monde !

Ben moi, j'en veux pas du pouvoir, ni de celui-là, ni d'aucun autre, ni politique (extérieur, phallique), ni familial (intérieur, domestique, vaginal)... C'est quand même marrant, ces derniers commentaires, sur cette image des femmes accrochées à leur petit pouvoir domestique dans le couple... Et puis cette image de la femme qui organise la rareté, voire la pénurie sexuelle ? Franchement, c'est pas un peu caricatural, ça... et puis ça rejoint pas un peu le fameux "pouvoir de l'ombre des femmes" (vous plaignez pas...). En gros, l'alternative que nous propose thomasslut, c'est quoi ? La guerre (à coups de vagin) ? Inverser les rapports de pouvoir ?

Marrant qu'aucun anar ici (homme ou femme) n'ait cru bon de relever que plutôt que de revendiquer la parité politique, et de savoir qui domine qui, il serait bon peut-être d'imaginer comment mettre en place des conditions (des pratiques ?) permettant d'éviter les situations de pouvoir et de domination...

J'en connais qui disent : "Il y a deux sortes de féminisme. Celui dans lequel on veut que les femmes aient autant de pouvoir que les hommes. Et celui dans lequel on veut que les hommes aient aussi peu de pouvoir que les femmes..."
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  Rakshasa
21-12-06
à 19:46

Re:

"Marrant qu'aucun anar ici (homme ou femme) n'ait cru bon de relever...", et bien comme ça c'est fait...
Répondre à ce commentaire

  thomas slut
22-12-06
à 00:50

Re:

En gros, l'alternative que nous propose thomasslut, c'est quoi ? La guerre (à coups de vagin) ? Inverser les rapports de pouvoir ?

Ce qui était sous-jaccent à ma proposition était que les femmes devaient assumer les forces de leur vagin au même titre que les hommes de leur pénis dans un cadre de parité. C'est à dire oublier leurs organes sexuels !

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  Anonyme
22-12-06
à 22:32

Re: Re:

Ouais, enfin, pas tout oublier non plus, ce serait dommage ;-)
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
22-12-06
à 23:12

Re:

Paule et Mick, pour mettre en place les conditions pour éviter les situations de dominations et de pouvoir, il faut déjà les analyser, si on ne voit rien on ne risque pas d'y échapper. Or actuellement ces situations sont masquées par l'idéologie dominante qui fait que le ciment du couple est l'amour. Or dire cela c'est nier tous les enjeux de pouvoir qui s'y jouent et refuser de les voir, donc surement pas préparer le terrain pour y échapper.
"Et puis cette image de la femme qui organise la rareté, voire la pénurie sexuelle ? Franchement, c'est pas un peu caricatural, ça... et puis ça rejoint pas un peu le fameux "pouvoir de l'ombre des femmes" (vous plaignez pas...)"Dire cela n'est pas caricatural, cela ne veut pas dire que toutes les femmes recourrent à ce moyen d'action pour lutter contre la domination ( certaines font même l'inverse ) cela signifie qu'au niveau de la société c'est une tendance sociale qui n'implique pas du tout un pouvoir de l'ombre mais une forme de lutte contre la domination masculine.
Le problème est que ce moyen de lutte est nié et problématique, qu'il est masqué ( il n'agit pas au grand jour en se revendiquant comme pourrait l'être une grève du sexe, mais se fait au nom de l'amour : lien libido-affect).
Il est problématique par ce qu'il entraine l'existence d'un marché : celui de la prostitution ( qui compense la rareté ) mais dont les femmes qui l'exercent sont stigmatisées puisqu'elles entrent en concurrence contre une stratégie de pouvoir sur les hommes via le sexe. On pourra lire d'ailleurs avec intérêt le discours tenu sur les clients par les abolitionnistes et celui tenu par les prostituées non repenties, il est exactement inverse.
On comprend pourquoi les féministes abolitionnistes veulent éradiquer la prostitution : pas du tout par solidarité avec les prostituées mais parce que celles-ci mettent en péril leur stratégie de pouvoir basée sur le lien libido-affect.
Face aux discriminations les plus diverses qu'on subies les prostituées avec la loi Sarkozy, les abolitionnistes n'ont soutenu que du bout des lèvres les prostituées et encore parce qu'il aurait été politiquement incorrect d'écraser encore plus des dominées mais il était difficile pour elles d'ôter cette image de concurrentes déloyales qui fait que le souhait le plus cher des abolitionnistes est que les prostituées arrêtent d'être prostituées, non pas en réfléchissant pourquoi elles le sont et quelle est le problème : c'est à dire reconnaitre l'enjeu du pouvoir dans le couple autour du sexe et la rétention qui fait qu'il existe un marché sexuel commercial mais pour pouvoir continuer les mêmes enjeux de pouvoir, sans rien changer.
Répondre à ce commentaire

  Vincent Carel
03-01-07
à 20:04

"Dans le mode de pensée hétéro normé, il est de bon ton de croire que libido et affect sont étroitement lié, ce qui est une aberration moraliste. En effet, lorsque l’on observe les comportements des individus, on observe sur une échelle de temps, que ces deux facteurs n’ont plus forcément le même objet, si l’on en juge par le nombre de divorces et d’adultères."

Il me semble bien pourtant que jusqu'aux années 50 du siècle dernier la prostitution était plus que tolérée et le recours aux services sexuels des prostituées par des hommes mariés tout à fait admis socialement. L'abolitionnisme n'a rien à voir avec la domination masculine ou la "pensée hétéro normée" mais avec la forme que prend dans une société le développement du féminisme, en lien avec les conditions historiques de l'exercice de ladite domination propres à chaque société. La Suède et les Pays-Bas, qui sont deux sociétés très égalitaires et en pointe pour ce qui a été de la libération sexuelle au cours du vingtième siècle (à la fois l'émancipation des femmes et des homosexuels), ont des attitudes très opposées à l'égard de la prostitution: l'une interdit la prostitution et criminalise la consommation de prestations sexuelles, l'autre adopte une attitude très libérale. Or je ne sache pas que la Suède soit ravagée par une vague de réaction liberticide renvoyant les femmes dans leurs cuisines et ostracisant les homosexuels, pas davantage les Pays-Bas où celui qui a ramené l'extrême-droite dans le jeu politique avant d'être assassiné par un demi-cinglé défenseur des droits des animaux était lui-même notoirement et ouvertement homosexuel et jouisseur.
En France même la prostitution a commencé d'être condamnée à partir des années 50, c'est-à-dire à partir du moment où les femmes ont commencé à investir la vie politique: les maisons closes ont été fermées au moment où le droit de vote était acordé aux femmes, au moment où le travail des femmes s'est fortement développé, au moment où les femmes ont accédé à l'enseignement supérieur, etc. Ce sont des faits que je ne saurais expliquer mais qui sont indéniables: la montée en puissance de la dénonciation de la prostitution en France a été concommitante de la libération sexuelle et de l'émancipation des femmes et des homosexuels, c'est-à-dire de la remise en cause du modèle de la famille traditionnelle, de la domination masculine et de la norme hétéro-sexuelle et non l'inverse. Au temps jadis où l'homme hétérosexuel était chef de famille, la femme interdite de contraception et l'homosexuel pourchassé et condamné socialement, psychiatriquement et pénalement; au temps jadis où l'homme hétérosexuel était propriétaire de l'esprit et du corps de son épouse dont il disposait à sa guise puisque il était seul dépositaire de l'autorité parentale, du patrimoine du ménage et de l'enfantement; au temps jadis où l'homme hétérosexuel était libre de harceler ou de tabasser l'homosexuel, et même encouragé par la société à le faire; au temps jadis où le viol commis par l'homme hétéroseuxel n'était même pas reconnu comme un délit mais comme une faute systématiquement imputée à la femme qui en était victime; au temps jadis où la société obligeait la jeune fille contrainte à un rapport sexuel par l'homme hétérosexuel à se marier avec lui sous peine d'être considérée comme une femme de mauvaise vie et de faire honte à sa famille; au temps jadis où l'homme hétérosexuel était maître du corps de la femme, la sienne et toutes celles qui n'étaient pas mariées, alors la prostitution était largement tolérée et les hommes y avaient ouvertement recours. Ainsi Paris a longtemps été la capitale mondiale du tourisme sexuel, on y vendait même des guides touristiques, dans les gares et ailleurs, donnant la liste des différents bordels de la ville ainsi que des endroits où soulager sa bourse, le tout agrémenté de notations diverses portant sur la qualité de l'offre et des prestations afférentes.
A l'époque où la "pensée hétéro normée" dominait sans conteste dans la société française la prostitution et les prostituées n'étaient nullement diabolisées et encore moins réprimées; quand un président de la République mourait dans un claque ça faisait à peine scandale. D'ailleurs peut-être est-ce là la source de l'abolitionnisme contemporain en France, dans le ressentiment des épouses bafouées pendant des générations par des maris fervents consommateurs de prosituées, ressentiment qui conduit les femmes émancipées et libérées de la tutelle maritale et paternelle à faire payer rétropectivement aux prostituées et aux "hommes à putes" les avanies subies par leurs mères, grand-mères, arrière-grand-mères, etc.? Les femmes libérées font tout simplement payer aux hommes et aux prostituées d'aujourd'hui leurs libéralités d'antan, qui signifiaient pour elles bafouement et humiliation; ça n'est donc pas une réaction moraliste liberticide et "putophobe" qui est à l'origine de la prégnance de l'abolitionnisme mais une réaction des femmes anciennement asservies et nouvellement libérées au libéralisme ancien des hommes en matière sexuelle, libéralisme qui s'accomodait fort bien de la domination masculine et en était peut-être tout bonnement le produit, en tout les cas un élément.

En tout état de cause l'attitude d'une société à l'égard de la prostitution n'est nullement un indicateur du rapport de force entre ses tendances progressistes et conservatrices, libérales et réactionnaires: il y a des sociétés plutôt conservatrices qui tolèrent la prostitution sans difficulté voire l'acceptent pleinement (comme la France du temps jadis) et des sociétés plutôt libérales qui la prohibent (comme la France d'aujourd'hui), et inversement. Personnellement je suis plutôt partisan de la légalisation de la prostitution, pour des raisons humanitaires et pratiques, à condition toutefois que la légalisation s'accompagne d'une réglementation de cette activité afin d'éviter l'exploitation et la traite qui peuvent avoir cours en l'état actuel des choses: pourquoi pas assimiler le prostitué à un travailleur indépendant inscrit un registre du commerce et interdire la constitution d'entreprises spécialisées dans cette industrie de la prestation sexuelle? L'avantage avec cet expédient c'est qu'il permet de supprimer le racolage sur la voie publique dont les excès sont à l'origine de la loi Sarkozy tout en évitant de repousser les prostituées dans des coins isolés, ce qui les insécurise vis-à-vis des clients, des voyous ou des psychopathes en quète d'une proie facile en les ôtant au regard de tout un chacun; le client qui chercherait un prostitué n'aurait qu'à ouvrir son annuaire comme quand il cherche un coiffeur et le tour serait joué. Sans compter qu'en donnant au statut social aux prostitués la loi contribuerait sans aucun doute à atténuer les stigmates sociaux dont ils souffrent, ce qui rendrait plus aisé leur reconversion professionnelle et ferait plaisir du même coup aux abolitionnistes.

Je suis par ailleurs assez sceptique quant au pouvoir de vos bimbos à propos desquelles vos propos me semblent relever justement d'une vision toute masculine des choses. Si, dans la "société hétéro normée", le but du pouvoir est d'obtenir un avantage dans l'accès au marché sexuel, c'est-à-dire aux vagins, votre bimbo ne dispose d'aucun pouvoir justement parce qu'elle constitue l'enjeu du pouvoir que se disputent les hommes hétérosexuels (ou certains d'entre eux); elle n'est que l'objet que se partagent et convoitent les compétiteurs et ne pourra, en conséquence, se maintenir en tant qu'objet de désir du grand mâle que pour autant qu'elle se conformera à ce désir et abdiquera le sien propre. Le pouvoir de la bimbo contemporaine est aussi illusoire que celui des myriades de courtisanes de l'Empire perse ou mongol, parce qu'il n'existe que tant que son corps-objet suscite le désir de l'homme hétérosexuel détenteur du pouvoir effectif dans la "société hétéro normée", ce qui signifie que, quand le corps-objet de la bimbo A atteint sa date de péremption, il est remplacé par le corps-objet de la bimbo B qui n'est pour le mâle dominant que la duplication de la bimbo A, c'est-à-dire en fait de son fantasme issu de son esprit à lui et à lui seul.
La bimbo comme la courtisane n'est rien de plus que la concrêtisation du fantasme du mâle dominant, une projection de son esprit dont la monstration aux mâles dominés exprime son pouvoir sur eux, eux qui ne peuvent accéder au corps-objet de la bimbo ou de la courtisane qui constitue le vagin référent auquel tout mâle dominé rêve d'accéder, eux dont l'accès au marché des vagins est par ailleurs très aléatoire et source d'humiliations et de frustrations, humiliations et frustrations qui, le jour où elle aura atteint sa date limite de consommation, les amèneront à mépriser la bimbo ou la courtisane à laquelle ils ne pouvaient avoir accès quand elle était désirable (c'est-à-dire conforme au désir du mâle dominant) puisque elle était monopolisée alors par le mâle dominant, humiliations et frustrations que le mâle dominant tentera de résoudre en marchandisant l'accès aux vagins par le développement de la prostitution (de luxe pour ses affidés et d'abattage pour les autres). La prostitution, finalement, n'est qu'un moyen de pallier à l'inefficacité du marché sexuel dans le cadre d'une société foncièrement inégalitaire où les mâles dominants accaparent les vagins les meilleurs; cela constitue somme toute un moyen de maintenir l'ordre en permettant d'évacuer les frustrations sexuelles des dominés, à la manière d'une soupape de sécurité qui évite l'explosion de la cocotte en libérant un peu de la pression accumulée, ce qui explique qu'aucun gouvernement conservateur ne cherche à supprimer la prostitution et surtout pas un Sarkozy défenseur de l'ordre néo-libéral conservateur dont l'action vise uniquement à rendre invisible la prostitution et, par là même, à faciliter la domination des clients sur les prostituées, sur lesquelles ils peuvent aisément défouler leur agressivité contrainte de mâles dominés.

La bimbo et la prostituée constituent des figures d'une "société hétéro normée" inégalitaire, l'une en tant que symbole de pouvoir et l'autre en tant que moyen d'acheter la complaisance des dominés. Elles constituent des éléments nécessaires au bon fonctionnement d'une société inégalitaire où les uns dominent et les autres sont dominés. Il est par conséquent absurde de mettre dans le même sac ce que vous appelez des moralistes (c'est-à-dire si j'ai bien compris les tenants d'un ordre traditionnel de domination masculine et de domination tout court) et des féministes qui s'opposent à la domination défendue par les premiers de même qu'il est purement diffamatoire de taxer de "putophobe" (c'est-à-dire "qui déteste les prostituées") la féministe qui veut libérer la femme de son statut de corps-objet, de corps qui n'existe que pour le désir masculin et sa satisfaction, et souhaite donner aux prostituées la possibilité de s'échapper de ce qu'elle considère comme une aliénation et qu'il est, pour finir, stupide de la confondre, la féministe, avec le "moraliste" qui utilise la prostitution afin de conforter son pouvoir et perpétuer la société inégalitaire contre laquelle elle se bat. Sans compter qu'il me semble assez hypocrite de stigmatiser a priori les gens qui ont une position opposée à la vôtre par le biais d'artifices comme "salopophobe" ou "putophobe" (qui réduisent les opposants à votre discours à une seule dimension de haine gratuite et irrationnelle, qui n'est nulle part démontrée dans votre article d'ailleurs) tout en appelant à l'écoute et à la tolérance mutuelles; c'est hypocrite mais somme toute bien pratique puisque ça évite d'avoir à se donner la peine de les convaincre et de s'engager dans le débat politique et donc de confronter ses arguments: en clouant au piloris les "moralistes", "féministes", "salopophobes" et "putophobes", toutes catégories qui ne signifient strictement rien au plan politique, intellectuel ou social (par exemple il y a un féminisme d'obédience chrétienne ou islamique, marxiste, anarchiste, républicain, etc., enfin il y a autant de féminismes que de courants de pensée politiques; par exemple le féminisme n'a pas le même sens selon le milieu social où l'on se trouve, le lieu ou l'époque, etc.; il y a un féminisme pro et anti prostitution, un féminisme puritain et un libertin, etc.), vous fermez d'avance votre grand système d'échange à ceux qui pensent comme vous, non?
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  thomaslut
03-01-07
à 21:27

Re:

Primo :Le grand système d'échange n'est nullement fermé, sinon, je n'aurai pas rédigé cet article.

Secondo, la condition des prostituées relève de mon expertise, puisque c'est le métier que j'exerce depuis 7ans. Je ne contredit pas votre discours, il est rare de voir un de nos "souteneurs" avoir un discours aussi construit que le vôtre.

Tertio, l'allusion à la Bimbo était une touche humouristique !

www.lesputes.org

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  Amine Anfet
04-01-07
à 20:45

Se méfier des évidences

Il serait bon de lire Christopher Lasch. Le féminisme de ces trente dernières années n'est pas une libération des femmes (ou sinon très partielle et très relative) mais leur asservissement au libéralisme nihiliste sur le mode masculin. On leur a fait gober la pillule en arguant que le Patriarcat était pire et que les femmes d'avant 1975 étaient des imbéciles soumises qui ne comprenaient rien. Ca reste à prouver. Quand je vois certaines octogénaires, j'ai du mal à croire au tableau caricatural qu'on nous dresse de la femme d'avant les 70's...

Quand certains emmerdent les putes sous prétexte de "condition de la femme" ou de "domination masculin" (il n'y a bien que là qu'on ose assimiler celui qui marchande à un dominé et son client à un dominant?!), c'est un mensonge complet. Si les putes sont montrées du doigt, c'est parce qu'elles ne sont pas achetables par Vivendi ou Saint-Gobain. Si les putes se font réprimer par l'Etat & les lobbies féministes du politiquement correct alors que les réseaux mafieux de prostitution perdurent, ce n'est pas un hasard. On emmerde les travailleurs, jamais les mafias (légales ou illégales).

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  Anonyme
04-01-07
à 23:07

Re: Se méfier des évidences

Effectivement le bouquin de Christopher Lasch "les femmes et la vie ordinaire" paru chez Climats est  excellent, Lasch y brosse un tableau peu connu de la situation de la femme depuis le 19ème et montre en particulier le rôle joué par les féministes dans la mise en avant du culte de la domesticité comme moyen de lutter contre l'idéologie "chic" des classes aristocratiques et de donner une base idéologique aux femmes des classes moyennes qui s'engagèrent à leur tour dans de nombreuses associations diverses de protection de la famille, de lutte contre l'alcoolisme, la prostitution, etc..
Lasch montre l'alliance qui s'est nouée au 19ème entre les femmes et les médecins pour le contrôle de la sexualité dans la famille, désir de dominer les énergies dangereuses, sociales ou sexuelles.
"Le culte bourgeois de la domesticité se définit par opposition à la licence aristocratique d'une part, et à l'immoralité populaire de l'autre."
Le discours tenu aujourd'hui par les prostituées et condamné ou considéré comme un discours sous influence par les abolitionnistes, montre bien que "l'immoralité populaire" est toujours inacceptable.
Tout cela dit Lasch,n'a toujours été qu'un moyen de contrôler les pauvres dont l'immoralité les empêchait de devenir des travailleurs assidus. Ce triomphe des médecins vit l'effondrement de l'autorité patriarcale et l'essor de l'autorité thérapeutique.
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  pute-libertaire
03-07-07
à 17:48

Re:

oui mais alors la libido des putes dans tout ça? on en fait quoi?
Ben t'inquiètes pas pour nous, on a AUSSI une vie privée, des chéris, des amants, des maris, des copains etc etc..   :-)))
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  Thomas Slut
04-07-07
à 19:33

Re: Re:

Bien dit Pute Libertaire, manquerait plus qu'on ne pense qu'à travailler !


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  Pute gratuite
04-07-07
à 19:57

Re: Re:

Ah! merci Thomas, c'est bien la première fois sur ce forum anarchiste que je vois un travailleur du sexe tenir un autre discours que " prostitution macht frei !". Ouf ! on respire ! On aurait pu croire un instant que l'ouvriérisme avait atteint cette profession. St Debord priez pour nous, il y a du noir dans le rose ! La menace Trotskysto-Stalino-Léniniste semble avoir du plomb dans l'aile chez nos camarades le putes. Merci.
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  Thomas Slut
04-07-07
à 21:10

Re: Re:

Je suis d'accord avec toi, c'est une idée reçue chez beaucoup de gens de nous enfermer dans la vénalité de nos activités, ce qui donne de nous une image immorale. Nous avons des vies privées comme tout monde, avec sa part de plaisirs divers et variés. Si nous étions des employé-e-s d'entretiens, personne ne s'étonnerait de savoir que l'on fait le ménage dans nos foyers pour nous y sentir bien !
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