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Action directe : conférence de presse à Pau
Lu sur Indymédia Marseille : "Le 13 décembre, à 15 heures, la cour d’appel du tribunal de Pau devra statuer sur la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, militant d’Action directe incarcéré depuis près de 19 ans.

A cette occasion, le Collectif Sud-Ouest pour la libération des prisonniers d'Action directe, organise une conférence de presse à 11 h 30, salle 607, Complexe de la République, rue Carnot, à Pau, afin de dénoncer l'acharnement dont ils sont victimes et d’informer sur leur situation juridique et carcérale actuelle.

Lors de la conférence prendront la parole des signataires de l’appel pour la libération des prisonniers d’Action directe, dont Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale M.-P. pour le PCF, Progreso Marin, écrivain, fils de réfugiés antifranquistes, Charlie Bauer, écrivain, ancien prisonnier, ainsi que Me Etelin, avocat de J.-M. Rouillan.

Pour plus d’informations, le site :

http://www.action-directe.net/


RAPPEL : RASSEMBLEMENT À PAU


Après le refus de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan le 19 octobre dernier, sa demande passera en appel à

PAU, MARDI 13 DECEMBRE À 14 HEURES 30

RASSEMBLEMENT RÉGIONAL DEVANT LE TRIBUNAL

pour exiger sa libération et celle de ses camarades d’ACTION DIRECTE.

Dans un récent message, il fait le point sur leur situation :

[…] Il y a une véritable volonté politique à nous laisser crever derrière les murs. Je dis bien une volonté politique car dans nos cas, l'indépendance des juges de l'application des peines est nulle.

Nous le savons pertinemment, l'ensemble de la structure de la justice d'exception repose sur la nécessité d'affaiblir, de salir et de décrédibiliser toute forme de lutte sortant des cadres rigides de la " politique " institutionnelle.

Que nous l'ayons vécu ou non, nous savons tout cela, cependant dans les circonstances sécuritaires actuelles, il est bon de le rappeler.

La comédie du judiciaire, de l'instruction jusqu'aux audiences des assises spéciales, est tendue à un seul projet : faire peser la situation des prisonniers sur la pacification extérieure. Et dans la prison, il se caractérise par le chantage quotidien : soit le prisonnier collabore au projet contre-révolutionnaire en critiquant sa lutte passée, soit l'État lui impose la mort lente. Pour les prisonniers politiques, la mort lente ne peut être résumé à une peine n'ayant par nature aucune limite dans le temps. (En France, un perpette accomplit entre 15 ans et 40 ans," c'est selon leur bon vouloir !) Car s'y ajoute un traitement spécial, alternant les longues périodes d'isolement avec des séjours dans les centrales de sécurité, où nous subissons la, permanente guéguerre des restrictions arbitraires et les multiples provocations jusqu'aux transferts disciplinaires plus ou moins violents.

Et concrètement, après 20 ans d'incarcération, l'application des peines s'articule à ce programme. Comment en serait-il autrement ? Si le militant refuse de cracher sur son passé, il reste en prison. Tels des maquignons, les magistrats n'hésitent plus à mettre le marché sur la table comme s'il était évident et naturel. Déjà les TAP anticipent l'ampliation prévue des lois de septembre 86 avec entre autres la centralisation du suivi des peines par les juges antiterroristes parisiens.

De peur des décisions de quelques juges plus récalcitrant aux ordres politiques, cette ampliation sera bientôt votée en urgence et entrera en vigueur au début de l'année 2006. A n'en pas douter, elle concernera par rétroactivité les prisonniers politiques aujourd'hui libérables !

Entre parenthèse, il convient de souligner que les lois de septembre 86 ont toujours été entachées de rétroactivités. Elles en portent la marque indélébile.
Par exemple, elles ont permis de présenter devant les cours spéciales des militants accusés de faits antérieurs parfois de plusieurs années à leur entrée en vigueur. Et à l'époque noire de l'antiterrorisme triomphant, peu de démocrate et de belles âmes ont levé le petit doigt pour oser une protestation défendant la Constitution ! […]
Nos dossiers de conditionnelles sont bons. Trop bons sans doute, en l'occurrence, il s'agirait presque d'une circonstance aggravante. Et il faut voir les magistrats s'évertuer à essayer d'en démonter chaque élément avec des raisonnements frisant l'absurde.

Un seul exemple. Selon les juges de Douai, ma camarade Nathalie Ménigon n'est pas assez malade pour être libérée grâce à une suspension de peine mais trop pour aller travailler et ainsi bénéficier d'une conditionnelle. Le tribunal la juge ainsi incapable de travailler à l'extérieur mais dans son jugement, les magistrats lui reprochent sans rougir de ne pas occuper un emploi en prison afin de rembourser les parties civiles.

Ce n'est pas tout car son lieu de résidence est lui aussi mis en coupe. La Haute-Garonne serait un repère de marginaux et d'anarchistes n'attendant que la venue de Nathalie pour en faire une héroïne de leur cause... Et dans l'emphase sécuritaire, ils vont jusqu'à prétendre ce département infesté de clandestins basques ! […]

L'État cherche à faire accepter comme une normalité le fait qu'aucun prisonnier ne sortira s'il ne s'est pas repenti, ou encore s'il n'est pas brisé ou déclaré mourant. A ce propos, nous ne devons pas nous voiler la face. Derrière le pudique verdict du "pronostic vital en jeu" se dissimule un assassinat. Concrètement, le système s'est acharné sur un prisonnier jusqu'à ce que mort s'en suive.

Ainsi du premier au dernier jour de prison, la détention d'un prisonnier politique est dominée par l'affrontement constant et extrêmement politique entre la volonté de l'État de le détruire et la résistance collective que nous mettons en œuvre à l'intérieur comme à l'extérieur pour déjouer ce projet.

La lutte continue car jamais nous ne nous repentirons d'avoir affronté l'exploitation et l'oppression capitaliste et impérialiste.

Seule notre solidarité est capable de neutraliser le projet de l'État tortionnaire.
Seule cette solidarité est capable de nous arracher à ses griffes.

J.-Marc ROUILLAN

Prisonnier politique d'Action directe

Ecrit par patrick83, à 21:51 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
17-12-05
à 10:39

Intervention de la CNT-AIT

Lors de la conférence de presse en soutien à la demande de libération de Jean-Marc Rouillan, le 13 décembre 2005.


La CNT-AIT de Pau tient à exprimer sa solidarité à Jean-Marc Rouillan dans son combat pour sa mise en liberté et son soutien à tous ceux qui l'aident dans cette démarche.
Jean Marc Rouillan a accompli la peine incompressible à laquelle il avait été condamné, les services de police de Auch et de Marseille ont, après enquête, confirmé le sérieux de son dossier de demande de mise en liberté, il disposera en effet d'un lieu de résidence et d'un emploi dès sa sortie. Les conditions légales de sa mise en liberté sont donc remplies et rien ne devrait s'opposer à sa libération.
La CNT de Pau s'insurge donc contre le refus de l'institution judiciaire en première instance. Le maintien de Jean-Marc Rouillan en détention équivaudrait à une peine de mort lente qui ne dirait pas son nom et devrait révolter tous ceux qui considèrent la peine capitale comme inhumaine. Les actes pour lesquels Jean-Marc Rouillan a été condamné ne sauraient justifier le refus de mise en liberté puisque selon les critères de cette même justice, il a payé en purgeant sa peine.
Enfin la CNT tient à exprimer son refus du système carcéral tant dans ses abus -isolement, peines incompressibles, régimes spéciaux- que dans sa normalité et sa banalité. Le recours à la prison comme traitement unique et Systématique des problèmes sociaux n'est pas digne d'une société civilisée, la prison montre tous les jours son inutilité et son inhumanité.
Mais pour l'heure nous nous contentons d'espérer qu'un peu d'humanité permette à Jean-Marc Rouillan de sortir de prison.
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