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L'En Dehors


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En réponse au forum : quand un site féministe insulte Batinter
--> les propos d'anna

En réponse à un message du dessus, je ne pense pas certaines dérives vers l’essentialisme du féminisme soit la cause des idées véhiculées par Zemmour, mais bien de l’échec du féminisme devant les lois féministes votée car hélas, on efface pas en quarante ans des millénaires de clichés sexistes qui font qu’une femme qui sort des carcants féminins imbibés de principes judéo-chrétiens est affublée de quolibés genre salope et compagnie de la part des hommes mais aussi des femmes.

Et l’échec du féminisme qui s’est réfugié pour une part dans l’essentialisme vient bel et bien de cette absence de perspective bien trop dérangeante pour un système patriarcat dominant, qui n’a qu’objectif : castrer les femmes ( ça ne se dit pas comme ça, mais c’est une réponse à tous ceux qui fustigent le féminisme de manière primaire).

En bref les dérives essentialistes du féminismes viennent bien d’une absence de perspectives devant le bastion patriarcal largement dominant. 

Je crois que Zemmour est essentialiste puisqu’il parle d’un homme de nature guerrière qu’on aurait privé de ces/ses pulsions et dont la traduction serait pour une de se vengerais avec la pornographie extrêmement violente envers les femmes.

Je ne crois pas du tout que ce qu’il dit est fondé : cette pornographie vise est le fruit des interdits judéo-chrétiens qui nient une sexualité à la femme qui trouve toute son ampleur la religion n’est plus pratiquée mais que tous repères religieux sont dans notre inconscients. Zemmour appartient aux chiens de garde du patriarcat et il se justifie en rendant responsables les féministes qu’il limite bien sûr aux essentialistes, c’est plus commode , c’est un alibi évidemment. Et apparement batinter le soutient ! en accusant les essentialistes. Elle-même évoque apparemment dans son bouquin les différences hommes-femmes intrinsèque, alors qui est essentialiste dans ce cas ?????. Je trouve que son bouquin en fait est mal venu : à peine le féminisme ressort de son cercueil avec Mix-cité ( qui parle, je le dis en passant de déconstruction des genres tout de même) et les chiennes de gardes ( avec un nom pareil, ça ressemble pas à un courant essentialiste non ?) qu’elle leur tire dessus, je trouve qu’un débat à l’intérieur du féminisme est souhaitable, mais si c’est l’objectif est de renvoyer le féminisme aux oubliettes et les féministes libertaires ( qui sont elles seule de vraies féministes qui vont jusqu’aux bout), on a pas besoin de ça en ce moment, non ? Et je crois que c’est ce qu’elle obtient – vu les remarques que j’entend dans mon quotidien à son sujet…)

Quand aux propos d’anna, qui victimise effectivement la femme en disant que n’importe qu’elle femme sera toujours inférieure à tout homme ( c’est dans ce genre je crois), je crois que ces propos viennent d’une réalité : le sexisme est une idée très fédératrice. Soyons honnête l’antisémististe, le racisme sont des maux qu’on ne remet plus en cause contrairement au sexisme qui reviens presque à chaque génération, la misogynie n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui ( un groupe de rap-pop TTC avec leurs titres : sale pute et girlfriends en est une un exemple au point qu’il frise la caricature). Je suis intervenue sur un blog de ce groupe, et on m’a répondu : « ben c’est normal tout ça, une femme qui baise c’est une salope, tout le monde le sait, un homme qui baise à tout va c’est normal aussi, fallait naître avec une queue, sale femelle !!!! ». Désolée pour la vulgarité mais c’était écrit tel quel, merci au passage pour l’insulte !!!!Je crois que nous sous-estimons les remontées actuelles de la misogyne la plus primaire. Depuis mes 14 ans, âge où j'ai commencé à me construire, j'ai vite compris que la façon dont on m'avait élevée ( pas de moule sexistes, anticléricale) était extrèmement difficile à vivre et un combat au quotidien, où cela devient lassant de batailler sans arrêt. Et je plains les jeunes filles pour qui la tâche est encore plus difficiles d'après ce que j'ai pu constater avec ce décalage entre une liberté de faits ( bien incomplète tout de même) et les carcants dominants qui reprenne du poil de la bête, et je le répète, visent à castrer la sexualité féminine. Car dès qu’une société est en crise les premières chose qu’en remet en cause afin de rassembler est l’égalité homme-femme, et paradoxalement une société qui avance met les droits des femmes toujours à son arrière plan. Je pense que c’est la traduction des propos d’anna. Et les féministes actuelles, en dérivant parfois vers l'essentialisme piochent leurs discours dans cette peur ( qui a intérêt à la véhiculer cette peur??? )Au patriarcat dominant dont Zemmour fait parti, je le crois, ce dernier se nourrissant du féminisme essentialiste ( contre le féminisme en général dit-il sournoisement) pour donner une continuation au chiens de garde du patriarcat visant contrôler la sexualité féminine), ainsi que dans l’absence de perspectives qui s’offrent à elles : ne nous trompons pas d’ennemi tout de même !!! Le féministe essentialiste est le fruit du patriarcat : diviser pour mieux régner, c'est classique. Aussi, une petite remarque : il existe des groupes de féministes libertaires ( à Paris, à Toulouse…ça serait bien de les soutenir, non), elles sont peu nombreuses et parfois exclues des groupes anarchistes car beaucoup d’anarchistes soient répètent leurs discours comme si cela ne faisait pas parti de leurs débats à eux, au mieux, où refusent de les entendre car ne veulent pas remettre en question leurs propre positions dominantes ( anarchistes oui mais pas à 100% et tendance proudon, à mon avis). Alors DANS L’ETAT ACTUEL DES CHOSES, les alternatives sont très limitées …..

Dernière remarque : il a été demandé faire voter des lois contre le sexisme, devant le succès des lois anti-racistes, une demande refusée sous prétexte « que des lois anti-sexistes sur ce modèle nuiraient à la reproduction puisque l’érotisme dans l’histoire est basée sur une domination du masculin sur le féminin et risquerait de mettre en péril la survie de l’espèce » ( source mix-cité).

Merci en tout cas pour vos forums ( tous) qui aident un peu à respirer et merci à Emilie pour tes remarques péchues


delphine314



 

Ecrit par delphine314, à 23:48 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Anonyme
27-03-07
à 07:26

Ils sont où les 4 commentaires ?
Répondre à ce commentaire

  provisoire
27-03-07
à 09:53

Re:

Quand un texte est proposé à la publication, il part dans un dossier appelé "brouillons". Là, il est éventuellement commenté avant publication... Ces commentaires sont automatiquement effacés à la publication (de plus, ils ne présentent guère d'intérêt pour les lecteurs, vérification des sources, corrections typographiques, etc...)
Répondre à ce commentaire

  delphine314
27-03-07
à 11:06

dixit l univers du queer : Lesbiennes étranges, gays alcooliques, hétéros du 3è type, bis révolutionnaires, transsexuelLEs affaméEs, goudous activistes, transgenres, fétichistes perturbateurs, travestis, féministes radicales, garçons sensibles, hermaphrodites, hommes bizarres, filles spéciales, enculéEs, tapettes mystiques, fantasmeurs, drag queens, drag kings, clones anormaux, cuirs enragéEs, femmes en smoking, punks masturbateurs, folles tordues, divas infectées, virils soumis, tantes déviantes, camionneuses, butches gracieuses, SM-istes, prostituéEs, séropositifs-ves, pédales dominatrices, salopes anarchistes, hommes sans pénis, cyborgs engagés, pédés lesbiennes, gouines garous, échangistes amoureux, bispirituelLEs, curieuxes, garçons manqués, créatures trashes, mutantes gothiques

Le queer, c’est d’abord politique. Politique à ne pas confondre avec la politique ou le milieu gai. Une perspective contre l’élite économique majoritairement mâle occidentale qui impose un système libéral capitaliste patriarcal individualiste et où domine un modèle blanc homogène reproducteur qui perpétue dans l’abrutissement des valeurs racistes, sexistes, matérialistes. Un sens critique, un inconfort ou une forme de résistance à ce système dominant peut facilement se retrouver dans le queer. Ayant la notion de transgression des standards établis notamment au niveau du genre, la prise de conscience et l’utilisation de son genre, de son identification et de sa sexualité sont des outils contrant cette homogénéité imposée. Le queer est avant tout une idée anti-capitaliste et anti-patriarcal qui peut s’épanouir dans bien des aspects.

La fin de semaine Queeréaction , du 10 au 12 novembre 2006, a rassemblés des gens dans une prise d’actions et d’espace permettant un meilleur échange et apprentissage des expériences, des transgressions et des performances artistiques concernant une manipulation sans contrainte du genre et de l’identification.

Répondre à ce commentaire

  delphine314
27-03-07
à 12:22

Re:

la définition du queer c'était une précision pour libertad au sujet de la scission dans les années 80 du mouvement féministes entre les libertaires  plus ou moins réfugiées dans ce mouvement et les féministes du genre, plus ou moins essentialistes versus   Lacan, qui illustrait bien la tendance française du féminisme
Répondre à ce commentaire

  delphine314
27-03-07
à 12:30

Re: Re:

A noter dans la définition du queer  : "salope anarchistes"
Répondre à ce commentaire

  Vladimiryapadchef
27-03-07
à 14:59

Re: Re:

Quand un texte est proposé à la publication, il part dans un dossier appelé "brouillons". Là, il est éventuellement commenté avant publication... Ces commentaires sont automatiquement effacés à la publication (de plus, ils ne présentent guère d'intérêt pour les lecteurs, vérification des sources, corrections typographiques, etc...)

ah d'accord, merci pour la précision.
Répondre à ce commentaire

  libertad
28-03-07
à 01:24

l'anarchisme contre les essentialismes

Je saisis l'occasion de ce texte de Delphine qui aborde la question de l'essentialisme pour discuter d'un sujet qui me semble très important d'un point de vue anarchiste. Il me semble que tout essentialisme doit être combattu car il s'oppose à l'individu que les anarchistes mettent au centre de leurs préoccupations et font passer avant l'association ( je ne parle même pas de la contrainte, domination que nous combattons sous tous ces aspects ) d'individus (bien que mes mots ne sont pas féminisés, il s'agit d'une pure convention qui comprend bien sur les femmes et les hommes ).
Je vois pour ma part deux formes d'essentialisme. La plus connue étant l'essentailisme basé sur la nature, les hommes et les femmes sont ceci ou celà en fonctions de données dites naturelles, la version moderne étant basée sur des cerveaux différents ( les hommes sont de Vénus et autres histoires de cartes routières, je ne m'étend pas... ). Cet essentialisme est réactionnaire car il assigne les individus à des positions sociales en fonctions de données prétenduement naturelles et sur lesquelles il n'y aurait pas à revenir. Les femmes sont naturellement faites pour enfanter, les hommes sont physiquement plus forts et donc chargés de protéger et de ramener des subistances au foyer. L'essentialisme naturalistes part de ces bases avec de nombreuses variantes. Il peut être à la fois féministe ( basé sur le pouvoir des femmes d'enfanter ce qui ferait leur différence ) ou mysogine et patriarcal en réssignant femmes et hommes à leurs fonctions naturelles.
Or les individus ne peuvent réellement trouver leur place dans ce système soi-disant naturel car il n'existe pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes, ceux -ci étant reliés par l'intermédiaire de ceux que l'on appellait les hermaphrodites et qui se nomment aujourd'hui les intersexués. Il n'y a donc aucune séparation naturelle nette entre les deux sexes biologiques. Par ailleurs aussi bien chez les hommes que chez les femmes, de nombreux individus ne se conforment pas à la norme dite naturelle et ont les caractères de l'autre sexe ( femmes masculines, hommes effeminés, hommes imberbes, femmes à la pilosité plus développée, idem pour la voix, etc.. ). Il y a donc toute une palette d'un côté comme de l'autre, avec certes de grands ensembles communs mais aussi une extrème diversité des caractères physiques entre les deux sexe.
L'essentialisme dit naturel malgré toutes ces différences tente de réassigner les individus dans les deux groupes, ces réassignation se font naturellement contre la volonté des individus qui ne peuvent rien à ces caractères naturels qui ne les intégrent pas dans les deux grandes catégories. La pire des oppressions étant celle subie par les intersexués à qui l'on hésite pas à faire subir des mutliations physiques.
Il me semble que l'opposition des anarchistes à cette forme d'essentialisme va de soi, les individus non coformes étant dominés et réassignés contre leur volonté.
Pour s'opposer à cet enssentialisme réactionnaire qui les assignait à une fonction naturelle de mère, de femme au foyer, le féminisme a à juste titre démontré que tout cela n'avait rien de naturel mais était construit socialement, ce avec quoi on ne peut être d'accord.Mais dans sa lutte contre le patriarcat une partie du féminisme a crée une nouvelle forme d'essentialisme, basé non plus sur des données naturelles mais sur des structures mentales invariantes dans toutes les sociétés humaines. Ces invariants inspirés des théories anthropologiques de Lévi-Strauss ne laissaient non plus aucune possibilité de choix aux individus : toutes les sociétés ayant toujours échangé les femmes celles-ci étaient donc du fait de structures mentales sur les quelles chacun n'avait aucune prise, toujours dominées par les hommes. Bien que contestant la division naturelle homme-femmes cet enssentialisme de type structurel cette fois réassignait les individus à leur rôle prédéterminé et sur lequel ils n'avaient aucne prise malgré leur volonté.
C'est sur les bases de cet essentialisme de type structurel que s'est construit par la suite le victimisme réassignant systématiquement les hommes à la violence et à la domination et les femmes au statut de victimes toujours dominées.
On voit que ces deux formes d'essentialisme, naturel et stucturel, sont aussi totalitaires pour les invidus par leur modes de réassignation à la conformité et l'on voit donc pourquoi les anarchistes devraient s'y opposer avec la même force, la liberté de l'individu et sa capacité à dire non à toute forme de réassignation sociale étant au coeur de notre combat politique.
Il n'y a pas de d'explication naturelle ou légitime qui serait automatiquement le point de vue des dominés car il ne faut pas oublier, du moins pour les anarchistes que ce ne sont pas des comunautés qui sont dominées mais des individus qu'on assigne à des communautés : femmes, noirs etc et qui sont victimes de domination. Mais pour nous le critère fondamental n'est pas l'appartenance à telle ou telle communauté mais la domination que chaque individu subit du fait de sa soi-disant appartenance à tels ou tels groupes.
Car les groupes dominés peuvent eux aussi recréer des logiques communautaires de réassignation et de domination des individus. C'est toute la question du communautarisme actuellement.Communautarisme qui oppresse également les individus.
Comme on l'a vu avec l'essentialisme, un groupe dominé peut recréer une logique communautariste opprimant les individus alors qu'il prétendait les libérer.
Répondre à ce commentaire

  primavera
28-03-07
à 02:20

Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Salut Libertad, ton commentaire est très long, je vais essayer de faire plus court.
Si je résume tu examines deux positionnements que tu nommes "essentialistes", l'un "essentialisme naturel", l'autre "essentialisme structurel", tu définis l'un et l'autre, puis à partir de ces définitions que tu poses comme prémisses, tu déroules et examines un certain nombre de conséquences, qui aboutissent à ta conclusion, l'"essentialisme" n'est pas compatible avec l'anarchisme, qu'en tant qu'individualiste, tu considères comme devant poser le primat de l'individu.

A plusieurs reprises, tu signifies que telle ou telle conséquence n'est pas acceptable pour les anarchistes.

Tu seras cependant d'accord avec moi, je pense, pour dire que si nous ne sommes pas d'accord sur les prémisses, nous ne pouvons pas l'être sur la suite du raisonnement, et les conséquences et déductions que tu en tires. Je m'attacherai donc uniquement au début de ton commentaire.

Tu écris que l'individu est celui que les "anarchistes mettent au centre de leurs préoccupations et font passer avant l'association (...) d'individus". Ce premier point mériterait d'être précisé, car il peut prêter à de nombreuses interprétations, dont un certain nombre avec lesquelles je ne suis pas du tout certaine que l'anarchisme dont je me réclame puisse s'accorder. Je pense par exemple que, sans plus de précisions, cette prémisse pourrait fort bien s'accorder avec le libéralisme et avec le capitalisme sous leurs formes actuelles.

Tu examines ensuite l'"essentialisme basé sur la nature". Fort bien, cependant, certaines imprécisions là encore rendent ton message sujet à diverses interprétations. L'"essentialisme" est un concept très récent, typique du post-modernisme. Tu t'y attaques, fort bien, cependant tu ne précises pas ce qu'il est, c'est-à-dire ce qu'il apporte en tant que concept nouveau par rapport aux concepts par exemple d'"ontologie" ou de "métaphysique" ou d'"idéalisme" auxquels on peut, dans une certaine mesure, le rapporter. C'est-à-dire que tu ne précises pas le lieu de ses différences avec les concepts précédents. Puis tu parles d'un "essentialisme de nature", et par glissements et approximations successives, on en arrive à penser que dans cet "essentialisme de nature", tous les faits de nature sont des "essentialismes".

J'en veux pour preuve ces formulations "données dites naturelles", "données prétendument naturelles", "système soi-disant naturel". Plusieurs de tes affirmations ne me semblent pas exactes, et ta formulation tend à les présenter comme axiomes : ils échappent à toute démonstration. "Il n'éxiste pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes, ceux-ci étant reliés par l'intermédiaire de ceux que l'on appelait les hermaphrodites". Cette affirmation ne vaut pas pour preuve, je suis désolée, les déductions que tu en fais non plus.

Les éléments que tu apportes concernant les caractéres sexuels sont très superficiels, et je pense qu'il serait bon avant de s'avancer sur ce terrain d'avoir une approche un peu plus rigoureuse, notamment en ce qui concerne les arguments scientifiques. Saint Positivisme sait que je conteste la science comme idéologie, mais toute critique fondée doit être fondée sur ce que dit la science, et non sur ce qu'on croit avoir compris et qu'elle ne dit pas.

Par ailleurs, je te signale que le fait que les femmes enfantent, ou que les hommes engendrent, ne relève pas d'un pouvoir. Je te signale également que, pour la plupart, les hermaphrodites ne peuvent ni enfanter, ni engendrer, que c'est là une de leurs grandes souffrance, et que, passant ce fait sous silence, je ne suis pas certaine que ta volonté de prendre leur parti recouvre réellement leur cause, dans son ensemble.

Ce que je trouve grave là-dedans, c'est qu'au fond tout ton raisonnement aboutit au fond à une négation du politique et du rapport politique. Reprenons ce "pouvoir des femmes d'enfanter" que tu leur attribues en le nommant, c'est bien là que tout se joue. C'est lorsqu'à partir de faits de nature ou de phénomènes (pour aborder les choses sous un autre angle) on établit des rapports de pouvoir, des hiérarchies.
C'est le pouvoir qui n'est pas "de nature" (encore que Laborit puisse être une lecture intéressante sur les "dominances"), et c'est celui-là qu'il faut questionner. C'est celui-là qui est au centre du politique, c'est celui-là qui s'exerce et qui opprime, et c'est celui-là que j'ai dans la ligne de mire, en tant qu'anarchiste, dans la ligne de mire pour l'abattre, entendons-nous... sous quelque forme qu'il s'avance.

Or je suis persuadée que confondre pouvoir et "fait de nature" ne permettra pas d'atteindre cet objectif, qui me paraît pourtant très désirable. Non seulement il ne le permettra pas, mais il risque fort de le desservir en nous faisant passer pour des marioles... Qui vas-tu convaincre du bien-fondé des idées anarchistes en leur expliquant que le fait que les femmes enfantent est une donnée soi-disant naturelle, alors qu'en fait c'est un pouvoir et un essentialisme et qu'en fait il n'y a pas de différence biologique entre les sexes, que ce n'est que de l'idéologie (je caricature, mais je pense que l'idée première du pékin de base quand tu lui expliqueras ça risque fort de ressembler à cette caricature...) ? Et là, j'ai envie de te dire "et les foetus, dans la société qui se dessine à te lire, si on veut qu'ils échappent au pouvoir, ils vont grandir où ? dans des boîtes ?..."

Certains anarchistes semblent avoir du mal à penser l'Autre et la différence, et semblent privilégier la pensée du Même, surtout si l'individu est effectivement le premier de leur souci... Ce n'est pas mon cas... Il y en a un qui disait "le rapport politique, c'est le rapport à l'Autre", il commence dans le face-à-face à l'Autre, l'Autre comme Etranger, l'Autre comme non réductible à Soi, l'Autre comme inaliénable, l'Autre comme insaisissable... Je me réclame de cette pensée, je la fais mienne... Encore faut-il reconnaître qu'il y a de l'Autre... Et pour moi, la négation de l'altérité est la négation même du politique.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-03-07
à 02:35

Logique floue

Tu superposes des trucs qui n'ont pas les mêmes propriétés. Une performance dans une aptitude forme un continuum. Une caractéristique biologique de sexe ne forme pas un continuum. Tu ne peux pas passer sans cesse d'un niveau à l'autre dès que tu as besoin de la propriété qui t'arrange à telle étape de ta démonstration.

Je ne remets pas en cause la dénonciation de l'assignation. Mais la construction d'un tout soi-disant cohérent, car tu le mets au service d'une métaphysique qui me semble couvrir bien des certitudes... et assignations.

Rien n'existe dans l'absolu, soit. Mais toute manifestation est relative (ex. homme par rapport à femme). Nier cette relativité, c'est faire du non-essentialisme un essentialisme qui se moque du réel. Comment réellement écouter et tendre la main dans ces conditions ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-03-07
à 02:41

Re: Logique floue

Le commentaire ci-dessus s'adressait à Libertad.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
28-03-07
à 02:44

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

"Je pense par exemple que, sans plus de précisions, cette prémisse pourrait fort bien s'accorder avec le libéralisme et avec le capitalisme sous leurs formes actuelles."
Non, il me semble que le capitalisme ou libéralisme met le travail et le capital au centre de ses préoccupations. Il ne faut pas oublier, sans pleurer un instant sur leur sort, que l'élite capitaliste est toute autant aliénée que ceux qui la subissent. C'est en cela que c'est un systême inhumain, une abstraction dominante comme dirait l'autre barbu russe. La réification en systême capitaliste procède du même mouvement, tout devient objet, il n'est plus question d'individus. C'est là aussi son aspect idéologique, la négation de l'individu.
Pour le reste, je suis d'accord Primavera.
Répondre à ce commentaire

  delphine314
28-03-07
à 02:45

Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Je comprend très Libertad, qu'est-ce-que je ferais sur un site anarchiste si je ne passait pas mon temps à batailler d'arrache pied sur ce sujet. J'espère que tu n'en doutes pas tout de même avec les commentaires que j'ai posté par ailleurs. Et dans mon texte, je ne vois pas de trace d'essentialisme, non? Ou alors explique moi...Je me suis toujours complètement opposée au pseudo-féminime essentialiste ( tout en essayer de les comprendre tout de même, peut-être que cela peut venir de vécus personnels difficiles...),qui n'a pour but que de maintenir les femmes dans leur position de victime.D'ailleurs, par rapport aux questions de la prostition ( puisqu'elle en parlait beaucoup), je penche plutôt du côté des anti-abolitionistes. En recherchant une explication rationelle aux propos d'anna, j'essayait d'y trouver une cause soit personnelle, soit sociétale, afin justement aider à ce soi-disant féminisme de ne tomber dans ce travers. je me désole juste de voir les féministes se taper dessus ainsi   et nous avoir laissées ( la génération d'après) dans une société pleine de clichés sexistes qui empêchent d'avancer. Ce qui m'agace dans le livre de batinter, c'est le côté fustigeant : pourkoi "fausses routes" et pas "fausses et perpectives", et pourkoi ce livre sort maintenant et pas il y a 20 ans, au moment où le féminisme agonisait. Et ce qui m'agace aussi c'est voir zemmour sans arrêt citer Batinter comme référence...c'est un peu facile de sa part. Pour moi, le féminisme essentialisme et victimisant n'est pas du  féminisme et je pense pas que le vrai féminisme porte cela en lui, mais c'est un effet déviant et impropre au féminisme. Voilà, c'était juste pour y croire et trouver des perspectives.  Merci si tu me réponds...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
28-03-07
à 02:55

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

J'ai parfois du mal à comprendre pourquoi certaines féministes ( beaucoup en fait) ne préfèrent pas batailler dans les luttes anti-sexistes qui me semblent plus justes. Quelqu'un connait-il les raisons de cet attachement au "féminisme" ?
Je peux me tromper, mais il me semble que l'anarcha-anti-sexisme dont il a déjà été question est un dépassement des féminismes obsolètes.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-03-07
à 02:56

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

J'hallucine ou quoi ? J'ai fait un commentaire à un commentaire, et un troisième larron avait fait aussi un commentaire et là y a tout qu'est parti ? Quoique vu l'heure, c'est possible que j'ai rêvé...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-03-07
à 03:00

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

A ouais non, s'cuzez, je suis vraiment fatigué, c'est qu'y a plein de commentaires qui se sont rajoutés !!! Y a du people ici la nuit ;)
Répondre à ce commentaire

  delphine314
28-03-07
à 03:08

Re: l'anarchisme contre les essentialismes

"Il n'y a pas de d'explication naturelle ou légitime qui serait automatiquement le point de vue des dominés car il ne faut pas oublier, du moins pour les anarchistes que ce ne sont pas des comunautés qui sont dominées mais des individus qu'on assigne à des communautés "

Ce passage résume bien et je suis en accord complet

Et puis si j'ai fait ce rappel du Queer, ce n'est pas anodin et sans être contradictoire, je le pense avec tout ce que j'ai pu dire au dessus, ce mouvement ( pas communauté hein?) est une de mes références

Répondre à ce commentaire

  delphine314
28-03-07
à 03:14

arnaka-anti-sexiste

oui, effectivement anarka-anti-sexiste c'est mieux sur la définition, j'ai employé ce terme d'ailleurs sur un autre post. Le mot féministe, c'est pour la solidarité avec les anciennes et c plus cours...Et puis j'entend tellement de blagues à la con sur les féministes que j'ai l'habitude de l'employer eu peu par défi
Répondre à ce commentaire

  anar dépassé
28-03-07
à 05:28

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

"Il n'y a pas de d'explication naturelle ou légitime qui serait automatiquement le point de vue des dominés car il ne faut pas oublier, du moins pour les anarchistes que ce ne sont pas des comunautés qui sont dominées mais des individus qu'on assigne à des communautés "

Fin de la lutte des classes, merci quand même pour la "solidarité avec les anciens"
Répondre à ce commentaire

  libertad
28-03-07
à 09:37

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Delphine mon post n'était pas du tout une critique de ton texte mais une occasion de préciser une question : l'essentialisme :-)

Effectivement la théorie queer rejoint mon analyse sur de nombreux points, en particulier sur le refus des individus à être réassignés.

Sur les discussions parfois violentes à l'intérieur du féminisme, je pense qu'elles sont l'oeuvre d'un processus de clarification et qu'en fait elles sont utiles pour la naissance d'un nouveau féminisme qui puisse renouer avec ce qu'était le mouvement des femmes des années 70, c'est à dire un véritable mouvement social.

Je pense que le féminisme essentialiste est une dérive communautaire, je l'appelle plutôt victimiste, et qu'il n'a émergé comme prétendu représentant le plus légitime qu'avec la défaite organisationnelle du mouvement des femmes.

Répondre à ce commentaire

  libertad
28-03-07
à 10:58

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Pour répondre à Primavera :

"Tu t'y attaques, fort bien, cependant tu ne précises pas ce qu'il est, c'est-à-dire ce qu'il apporte en tant que concept nouveau par rapport aux concepts par exemple d'"ontologie" ou de "métaphysique" ou d'"idéalisme" auxquels on peut, dans une certaine mesure, le rapporter"

Je crois qu'il y a incompréhesion sur le type de critique que j'émet : il ne s'agit pas d'une critique philosophique mais d'une critique politique à partir d'un point de vue politique, celui de l'anarchisme avec une sensiblité individualiste, je ne fais pas une dissertation sur la notion d'essentialisme j'emet une critique en fonction d'une orientation politique claire.

"Tu écris que l'individu est celui que les "anarchistes mettent au centre de leurs préoccupations et font passer avant l'association (...) d'individus". Ce premier point mériterait d'être précisé, car il peut prêter à de nombreuses interprétations, dont un certain nombre avec lesquelles je ne suis pas du tout certaine que l'anarchisme dont je me réclame puisse s'accorder. Je pense par exemple que, sans plus de précisions, cette prémisse pourrait fort bien s'accorder avec le libéralisme et avec le capitalisme sous leurs formes actuelles."

Je crois que le fait de considérer que le libéralisme promeut l'individu est plus une idée courante qu'une réalité, on voit bien actuellement la force des diverses communautés auquelles les individus sont assignés, on voit aussi la force des diverses répressions contre les individus lorsqu'ils refusent les assignations, le libéralisme ne reconnait pas l'individu, il ne reconnait que le consommateur solvable.

"Puis tu parles d'un "essentialisme de nature", et par glissements et approximations successives, on en arrive à penser que dans cet "essentialisme de nature", tous les faits de nature sont des "essentialismes"."

Pas compris le sens de cette phrase.

"Il n'éxiste pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes, ceux-ci étant reliés par l'intermédiaire de ceux que l'on appelait les hermaphrodites". Cette affirmation ne vaut pas pour preuve, je suis désolée, les déductions que tu en fais non plus"
Si l'existance de ce groupe des intersexués n'est pas pour toi une preuve, en quoi ton affirmation la récusant en serait une ?

"Les éléments que tu apportes concernant les caractéres sexuels sont très superficiels, et je pense qu'il serait bon avant de s'avancer sur ce terrain d'avoir une approche un peu plus rigoureuse, notamment en ce qui concerne les arguments scientifiques"

Je le rappelle à nouveau ma critique est politique mais je ne récuse pas d'examiner des arguments dits scientifiques qui pourraient l'infirmer mais dont tu ne parles pas.

"Par ailleurs, je te signale que le fait que les femmes enfantent, ou que les hommes engendrent, ne relève pas d'un pouvoir"

C'est l'essentialisme qui en fait un pouvoir : matriarcat ou patriarcat.

"Je te signale également que, pour la plupart, les hermaphrodites ne peuvent ni enfanter, ni engendrer, que c'est là une de leurs grandes souffrance, et que, passant ce fait sous silence, je ne suis pas certaine que ta volonté de prendre leur parti recouvre réellement leur cause, dans son ensemble"

Mon commentaire n'est pas une théorie élaborée sur les hermaphrodites, je les ai simplement mentionnés comme preuve de par leur réalité du fait qu'il n'y a pas de séparation naurelle entre hommes et femmes.

Sur la question du politique je répondrai un peu plus tard.

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  libertad
28-03-07
à 11:45

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Pour anar dépassé :

"Fin de la lutte des classes, merci quand même pour la "solidarité avec les anciens" Je n'ai jamais dit cela mais d'un autre côté les anarchistes se sont opposé au marxisme comme théorie et seule expression politique de l'exploitation des ouvriers, comme quoi les "dominés" peuvent créer une nouvelle théorie le marxisme oppressive pour les individus. Tout le sens de notre combat contre "Marx le ténia du socialisme"

Il y a aussi une théorie de la lutte des classes anarchiste. 

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  primavera
28-03-07
à 12:17

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Pour répondre à ta question sur ""Il n'existe pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes, ceux-ci étant reliés par l'intermédiaire de ceux que l'on appelait les hermaphrodites". Cette affirmation ne vaut pas pour preuve, je suis désolée, les déductions que tu en fais non plus".
Lorsque je dis que cela ne vaut pas pour preuve, je ne nie pas l'existence du groupe des intersexués (ou hermaphrodites). C'est toi qui remet d'ailleurs en cause l'existence de ces groupes, en affirmant qu'il n'y a que des individus qu'on assigne à des groupes. Faudrait savoir parce qu'à force on ne comprend plus rien.

Ce que je conteste, c'est le lien de causalité que tu établis entre l'existence de ceux-ci (les intersexués) et la non-existence de séparation naturelle entre hommes et femmes. "Il n'existe pas de nette séparation (...), ceux-ci étant reliés par l'intermédiaire de (...)"

Ta phrase suit cette logique :

Prémisses (ou hypothèses ou axiomes, j'avoue que je ne sais plus trop, tant tout cela est confus...)
1. Il y a des hommes.
2. Il y a des femmes.
3. Il y a des intersexués.
4. Les intersexués ont des caractéristiques biologiques mâle et femelle
(jusque là je peux suivre)

DONC
1. Les intersexués sont intermédiaires entre les hommes et les femmes.

DONC
2. Il n'y a pas de séparation naturelle nette entre les hommes et les femmes.

DONC
3. Les séparations ne sont pas naturelles mais essentialistes.

DONC
4. En tant qu'anarchistes nous ne pouvons pas reconnaître ces séparations.

Et là, je ne peux admettre aucune de ces conclusions à partir des prémisses que tu poses, ni à partir d'aucune autre qui me vienne à l'esprit, mais peut-être qu'en étant plus précis et en amenant d'autres éléments, je pourrai reconsidérer mon point de vue. Disons que pour l'instant, tu n'as rien démontré.

Je ne mentionnerai qu'un point. Pour que tu puisses reconnaître dans le groupe des hermaphrodites des caractéristiques mâle et femelle, il faut bien que tu sois capable d'établir cette distinction entre des caractéristiques mâles et des caractéristiques femelles, donc une séparation nette. Ces distinctions, d'une part ne concernent pas seulement les humains (seuls concernés par le politique, je me répète), mais tous les êtres vivants, puisque, comme le signalait un anonyme (celui de "logique floue"), toute manifestation est relative...
Plus clairement, on peut opérer des distinctions nettes entre les hommes et les femmes relativement à la reproduction. On examinera donc les différences du point de vue de la reproduction en ce qui concerne les plantes et les animaux (dont les humains font partie, dans ce cas-là), et on établira des caractéristiques biologiques liées aux modes de reproduction.
En résumé "la reproduction des êtres vivants se réalise de manière sexuée (procréation) ou asexuée (reproduction non sexuée au sens strict) ; dans le cas de la procréation, tout nouvel être vivant provient du développement d'un oeuf. Dans la plupart des espèces animales, on peut distinguer des mâles et des femelles. Dans certaines espèces animales, le jeune trouve dans l'œuf pondu par la femelle dans le milieu extérieur tout ce qui est nécessaire à son développement : c'est le développement ovipare. (...). Dans d'autres espèces, le développement se fait à l'intérieur du corps de la femelle qui satisfait à la nutrition : c'est le développement vivipare.". Je cite là les objectifs de connaissance à l'entrée au collège, qui ne comportent pas les cas des hermaphrodites, ni de parthénogénèse (reproduction par développement d'un gamète femelle, c'est-à-dire, chez les animaux, d'un ovule sans fécondation).
Par ailleurs que fais-tu des génotypes XX et XY ?
Pour ceux que ça intéresse, on trouvera quelques infos ici.

En fait, je suis certaine que ces éléments-là sont connus de nous, et il est sans doute absurde d'avoir à rappeler certaines évidences, mais bon... Ceci étant rappelé, je me demande comment tu peux encore écrire "Il n'existe pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes" puisqu'il y a des intersexués.
Selon la théorie de la falsificabilité établie par Popper dans le domaine de l'épistémologie, du point de vue des sciences et de la connaissance scientifique, toute théorie rigoureusement démontrée est vraie jusqu'à ce qu'on prouve le contraire. (Je signale au passage que cela signifie également que même la vérité scientifique est relative... à l'état des connaissances notamment). Tant qu'on ne trouve pas de cas pour lequel la théorie n'est pas vraie, elle est vraie (du point de vue épistémologique). Mais pour qu'elle soit fausse, il suffit d'un seul cas ne vérifiant pas la théorie.

Par suite, le reste de ton raisonnement est infondé.

Car, s'il y a bien des séparations naturelles nettes entre hommes et femmes du point de vue de la reproduction, ces séparations naturelles ne peuvent ni ne doivent servir à établir d'autres séparations sous prétexte de "nature".

Et pour ma part, partant de là, je pense que ce n'est pas en niant la différence des sexes (qui concerne la reproduction), ou en assignant l'un et l'autre sexe à leur différence naturelle qu'est la reproduction, que l'on parviendra à lutter ni contre les hiérarchies, ni contre les inégalités, ni contre les rapports de pouvoir, ni contre les préjugés sexistes, ni contre l'essentialisme... Parce que le fait même de commencer par une "énormité" pareille, permet à tous ceux et celles qui entretiennent tout ce contre quoi il faut lutter de discréditer d'emblée toute critique et entreprise visant à réduire et, à terme à abattre, l'ensemble des préjugés et représentations, et les idéologies, qui permettent l'aliénation, l'asservissement, l'oppression, et font obstacle à l'émancipation.

Ayant été très longue, j'ajouterai juste, très rapidement, qu'en effet, j'ai fait un méga-raccourci sur individu et libéralisme-capitalisme, et je vous remercie de me l'avoir fait remarquer. La discussion sur ce point cependant ne serait pas inintéressante, mais elle risque d'être longue elle aussi.

Pour ce qui est du politique, je n'ajouterai rien puisque tu dis que tu y répondras plus tard. Je répondrai peut-être plus tard également à la réponse que tu fais à anar dépassé, parce que je trouve sa remarque sans doute trop laconique, de même que ta réponse, mais qu'il me semble qu'un point important a été soulevé là, cependant...

OUF ! Une pause !
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  libertad
28-03-07
à 13:25

Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Primavera tu dis :

"Lorsque je dis que cela ne vaut pas pour preuve, je ne nie pas l'existence du groupe des intersexués (ou hermaphrodites). C'est toi qui remet d'ailleurs en cause l'existence de ces groupes, en affirmant qu'il n'y a que des individus qu'on assigne à des groupes. Faudrait savoir parce qu'à force on ne comprend plus rien."

je pense que là tu essaye d'embrouiller plutôt que de clarifier :-) tu contestes ce que tu appelles mes prémisses mais sans justifier ta contestation par un argument car je ne vois pas ce que vient faire la question de la reproduction comme argument déterminant. En effet il serait absurde de nier qu'il existe deux grands ensembles d'être humains qu'on appelle hommes et femmes et qui ont la capacité de se reproduire. Mais il y a continuum entre ces deux groupes par les intersexués et par tout une gamme d'individus qui présentent des caractères physiques et reproductifs qui ne correspondent pas aux deux groupes. Comme je l'ai dit ailleurs au niveau des caractères sexuels même si ceux-ci se présentent de manière différente entre pénis et clitoris, interne ou externe, les points communs sont très nombreux.

Je ne conteste pas les intersexués comme groupe ce serait absurde pas plus que les noirs ou ceux qui ont des yeux verts. Pourquoi contester ces caractères physiques ? En effet le fait de nommer un groupe n'est pas l'assigner, sinon selon ta critique on ne pourrait plus parler de rien. Je parle bien des femmes, cela ne veut pas dire que je reconnais les assignations sociales des individus au groupe femme.

Parler des intesxués ne veut pas dire que tous les intersexués doivent se reconnaitre dans ce groupe, cela peut être pour eux un aspect négligeable de leur personnalité et ils peuvent parfaitement se reconnaitre soit en tant qu'individu ( ce que préfère ) soit dans un autre groupe pourquoi pas noirs aux yeux verts ?

Bien qu'il n'y ait dans mon propos aucune assignation, cela ne m'empêche pas de parler de certaines caractéritiques physiques que tu ne nies pas et moi non plus, d'où un problème qui n'existe pas mais dont on discute longuement :-)

Je rappelle encore une fois que mon propos est politique et je suis bien conscient qu'en contestant la division homme femme je remet en cause la base même des essentialismes. Je ne me situe pas dans le champ d'application scientifique et de son éventuelle critique, par ailleurs la théorie de Popper est largement contestée aujourd'hui, en particulier par Paul Feyerabend

La démonstration de la fausseté de mon argumentation par une théorie contestable ne prouve que les présupposés de celle qui critique les miens ;-)

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  Anonyme
28-03-07
à 13:40

Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

L'exposé de Libertad semble s'inspirer de quelque chose du type "théorie du genre". Or le genre n'est pas le sexe, et le genre n'a pas besoin d'être étayé par des faits biologiques : ce n'est pas un objet biologique.

De plus Libertad n'utilise pas le mot. Est-ce à dessein ou simplement de l'imprécision ? Ce mot dans ce contexte a été proposé depuis des décennies tout de même pour signifier ce qu'il signifie. Il me semble qu'en cherchant à s'en défendre, Libertad (peut être pas de manière délibérée), de par son flou artistique, fini par naturaliser cette notion. Voilà pourquoi je parlais de métaphysique.
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  Logique floue
28-03-07
à 14:46

Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Je ne comprends pas ce que Feyerabend vient faire ici. La théorie de Popper est loin d'être "largement contestée", et celle de Feyerabend loin d'être largement acceptée. La connaissance scientifique progresse-t-elle de manière monotone ? Voilà la question qui oppose les deux hommes. Ca n'a rien a voir ici. La commentatrice ci-dessus faisait simplement référence à la falsification, sur laquelle repose la perspective épistémologique de Popper. D'ailleurs ils le rappellent même dans le lien que tu donnes, Feyerabend ne rejette pas la falsification. Car ce n'est pas une opinion, c'est de la logique.


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  libertad
28-03-07
à 15:16

Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Premières lignes du lien cité : "La théorie épistémologique de Paul Feyerabend s'inscrit dans une opposition méthodique et obstinée à la théorie de la réfutabilité de Karl Popper (également appelée parfois falsificationnisme). "

"Feyerabend critique donc l'aspect réducteur de la théorie de la réfutabilité"

Tu nois le poisson et ne répond pas comment tu prétends démontrer la fausseté de ce je dis en te basant sur une théorie qui n'est pas prouvée. Je ne prétend pas ici que Feyeraband à forcément raison, je montre que la théorie sur laquelle tu t'appuis n'est pas démontrée, à moins que tu ne prétendes refaire tout le débat et réfuter Feuerabend.

Je m'étonne de ton constant appel à la "science" et à la démarche scientifique dans un discours politique alors que tu prétend par ailleurs que je dépolitise le débat. J'en viens donc à m'interroger si tes propos ne s'adressent pas à tes propres interrogations sur ton discours, plutôt qu'au mien ?

Enfin je signale que ce n'est pas moi qui ait introduit Popper dans un débat où il n' rien à faire, je m'étonne donc que Popper soit légitime alors que Feueraband ne le soit pas.

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  Logique floue
28-03-07
à 15:25

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Deux lignes plus loin :

Mais contrairement à une idée répandue, l'anarchisme épistémologique ne rejette pas nécessairement la méthode de la réfutabilité.

Pour la suite tu dois te tromper de personne.
En passant, une théorie ne se prouve pas.

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  libertad
28-03-07
à 15:40

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Faut-il reprendre la discussion ligne par ligne ? Une pour toi, une pour moi, je me contenterai de la critique de l'aspect réducteur :-) qui me convient assez bien dans le cadre d'une critique de l'aspect réducteur des essentialismes.

quant aux leçons de langage merci je ne manquerai pas d'en tenir compte si un jour j'en ai envie. Fau-il être doctorant pour avoir le droit de parler des hommes et des femmes ?

Est-ce une nouvelle mouture de la société dirigée par les savants ?

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  Logique floue
28-03-07
à 17:44

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Pour être honnête, Libertad, tout n'est pas très facile à comprendre dans ta réponse (15:40). Il y a aussi une pointe d'agacement, et ce n'est pas bon pour la logique.

Tu fondes ta proposition "politique" sur un fait que tu présentes comme scientifique (biologie). C'est la raison pour laquelle la scientificité de tes propos est discuté. Tu fais mine d'en tirer des conclusions logiques. Cette logique est discutée à son tour. Tu réponds en évoquant un débat épistémologique, il était alors utile d'indiquer que ce débat ne concerne pas la logique dont il est question ici. Où est le problème ?

Il y a enfin un refrain bien connu qui se profile (science, autorité...). L'aurais-tu entonné de même si tu n'avais pas été empêché de donner un semblant de profondeur à tes propos en les parant de scientificité et de logique ? ("profondeur" plutôt "qu'autorité", pour pas facher, bien sûr). Il est vrai que ce qui empêche ta science d'être autoritaire, c'est l'idéologie qui prend le relais.

A ce stade, il paraît inutile de poursuivre plus avant.
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  primavera
28-03-07
à 17:50

Questions de méthode...

Tout d'abord, en effet, merci pour la rectification. J'avais amalgamé "falsification" et "réfutabilité". Au temps pour moi. Désolée.

Sur Popper, Feyerabend (et non Feuerabend, je fais souvent l'erreur, moi aussi...), sur les doctorants et les savants, quelques précisions.

Le fait pour moi de citer Popper ne signifie pas que j'approuve toutes ses thèses sans réserves. Cela me permet juste de situer mes références lorsque je parle de falsification, d'une part pour ne pas m'attribuer une pensée, d'autre part pour éviter d'avoir à faire un laïus expliquant longuement ce qui est l'objet d'un livre d'environ 500 pages, et enfin pour permettre aux interlocuteurs de vérifier mes propos, éventuellement de les critiquer, ou encore de pouvoir en savoir plus, s'ils en ont envie, bref, c'est une manière de partager ses savoirs, justement.

Or que fais-tu ? Je cite Popper, et j'imagine que tu es allé faire quelques recherches. Et que recherches-tu ? Tu recherches celui qui s'opposerait à Popper (pour pouvoir le réfuter ?) et tu trouves Feyerabend. Et donc, au lieu de me répondre : "Popper n'a rien à voir dans la discussion parce que je ne parle pas de sciences" (auquel cas anonyme t'a répondu qu'il ne s'agissait pas de sciences, mais de logique). Au lieu de me dire "OK, mais Popper dit ça, et cependant il dit aussi ça, et donc la méthode de réfutabilité, ça marche pas dans ce cas" (auquel cas j'examinerais tes propos, et soit je pourrais préciser - ce qui me permettrait d'affiner ma pensée personnelle - , soit je pourrais dire, "ah oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé" - ce qui me permettrait éventuellement de ne pas aller dans une impasse. Au lieu de dire toi-même, "ah oui, c'est vrai que j'ai été un peu flou" - auquel cas tu pourrais préciser et affiner ta pensée personnelle, ou "ah oui, je n'y avais pas pensé" (auquel cas tu pourrais toi-même estimer que tu suivais une mauvaise piste et t'engager ailleurs pour développer ta pensée personnelle...).

Ben non, tu dis : ton commentaire ne tient pas puisque tu te réfères à Popper et que sa théorie est contestée. Le lien que tu cites est d'ailleurs intéressant, et bien plus nuancé que toi. Anonyme "logique floue" l'a d'ailleurs signalé. Tu cites les premières lignes : "La théorie épistémologique de Paul Feyerabend s'inscrit dans une opposition méthodique et obstinée à la théorie de la réfutabilité de Karl Popper (également appelée parfois falsificationnisme). ""Feyerabend critique donc l'aspect réducteur de la théorie de la réfutabilité". Pourquoi t'arrêtes-tu là ? Deux lignes plus loin, l'auteur de l'article poursuit par un deuxième paragraphe et dit : "Mais contrairement à une idée répandue, l'anarchisme épistémologique ne rejette pas nécessairement la méthode de la réfutabilité." avant d'examiner justement en quoi consiste la critique de Feyerabend, et en quoi elle ne consiste pas.

Quant au fait de se référer à la logique et à l'épistémologie, tu me le renvoies à présent, pour dire que tu te situais en fait sur le plan politique. Je crois moi aussi que la question que tu poses doit s'aborder sur un plan politique, avec en effet une vigilance particulière quant aux concepts et idées reçues que nous véhiculons, donc nécessite de situer un contexte philosophique, historique, et/ou scientifique. Ce n'est pas moi qui ai abordé la question de "nature", c'est bien toi qui parle d'essentialisme de "nature". Or si tu veux parler de "nature", il te faudra bien déterminer si tu l'examines philosophiquement "Qu'est-ce que la nature ? Y a-t-il un état de nature ?" et examiner ce qui s'est pensé sur le sujet. Ou alors l'examiner scientifiquement"Qu'est-ce que la nature suivant la biologie ?" et donc te montrer un peu rigoureux dans le discours scientifique. Cela n'est pas clairement affirmé dans ton commentaire et tu passes sans cesse de l'un à l'autre, d'un plan à l'autre.

Pour en revenir à ton avant-dernier commentaire, tu insinues à présent que c'est moi qui dépolitise le débat... Tu trouves pas que tu exagères un peu, là ? J'ai relu ton commentaire de départ. Pas une seule fois le mot "politique" n'y est formulé. En revanche tu parles de "nature", de "biologie", de "système", de "norme" et d'"essentialisme". Rien ne signifie réellement que ton discours soit un discours politique. Et ne me dis pas que si, puisque tu parles bien de l'"anarchisme". Parce que le mot "anarchisme" ou "anarchiste" ne suffit pas à garantir qu'on parle bien de politique. Les deux mots ne sont pas équivalents, ou plus exactement, le premier n'implique pas l'autre. Il y a une culture anarchiste, qui échappe en partie au politique, par exemple...Même le fait de se référer à l'"anarchisme individualiste" ne suffit pas, étant donné la diversité des idées, mouvements, faits historiques et des personnes anarchistes. Tu peux penser autrement, bien évidemment, et tout cela mérite, là encore d'être nuancé... Mais par exemple rien n'évoque dans ton commentaire l'hypothèse d'un monde commun.

En l'absence de discours clair sur l'espace du politique, justement, on peut tout supposer (et peut-être se tromper quant à ce que tu veux dire...) Mais le primat de l'individu avant l'association (ou la réunion des égaux par exemple) en début, et, à la fin, le refus de l'assignation à la communauté (que je partage en ce qui concerne l'assignation) et l'assimilation possible (faute de plus de précision de ta part...) du groupe (ou de la communauté) à la logique communautaire, puis au communautarisme, puis à la logique communautariste, laisse supposer un refus du commun.

Là encore il ne s'agit pas pour moi de contester ton droit à le penser et à l'exprimer. Mais j'ai encore le droit moi aussi de penser et d'exprimer que ce n'est pas là l'anarchisme qui est le mien. Je n'oublie pas pour ma part que je porte un rêve politique qui évoque la possibilité du partage entre égaux de ce que nous aurions mis en commun, que peut-être ce serait ça le communisme (et non les capitalismes d'Etat et autres formes autoritaires qui ont confisqué l'usage de ce mot), je n'oublie pas que dans la mémoire que je partage avec quelques compagnons et compagnonnes il y a bien sûr les communes, et la Commune. Bref, ce n'est que dans cet espoir-là que je peux espérer voir cesser les oppressions qui accablent les individus. Je ne te demande pas de penser comme moi, ni de partager mon rêve. Je te prie juste d'être plus clair et plus précis.


Je ne sais pas ce que tu veux dire par "doctorant". Pour ma part, ce n'est pas le cas. Je précise, on sait jamais. Ni doctorante, ni docteure, ni professeure, ni pourvue d'aucun label institutionnel qui ferait de moi une quelconque autorité "officielle". Seulement, comme nous tous, j'espère, je tente d'exercer ma liberté de penser, ma faculté de juger, et ma pensée critique. Suis-je pour autant savante ? Je ne sais pas. Je sais en revanche que j'ai quelques connaissances sur certains sujets, pour y avoir consacré de nombreuses heures d'étude.

Je considère que discuter, débattre est tout à fait nécessaire, et que chacun peut mettre sur la table commune l'état de ses réflexions et ses connaissances, afin de confronter un peu sa pensée à celle des autres, ce qui me semble toujours fertile, et pourquoi pas d'avancer un peu dans nos réflexions. Si tu veux, c'est un peu comme pour préparer un repas à plusieurs. Y en a un qui amène les légumes, l'autre la viande (pardon pour les antispécistes, c'est pas de la provo, c'est une image), l'autre de la farine, l'autre des pommes, l'autre de l'huile et des oeufs, l'autre le pinard. Et puis après, il y en a un qui a un talent particulier pour faire le pot-au-feu, l'autre pour faire le pain, l'autre pour la mayonnaise, l'autre pour la tarte aux pommes. Alors chacun participe à la corvée de pluches, et ensuite chacun participe, suivant ses affinités à telle ou telle partie du repas. Peut-être que celui qui a apporté le pinard n'a aucune compétence culinaire, mais du coup il peut apprendre un peu avec l'un ou beaucoup avec l'autre. A la fin on dresse la table, et tout le monde se régale. Le repas à ce moment-là ne ressemble plus guère aux aliments que chacun aura apporté... Mais il me semble que tout au long, il aura bien été question de partage. Vas-tu reprocher à Jacquot d'être savant en matière de tarte aux pommes ? Je ne pense pas. Peut-être en revanche que tu auras une autre manière que lui de faire une tarte aux pommes... Tant mieux ! Deux tartes aux pommes pour le dessert, et encore plus de plaisir ! Seulement, si tu tiens absolument à faire une tarte aux pommes avec des fraises, on se régalera sûrement au dessert, mais en aucun cas, aucun, je ne pourrais te dire : "Super Libertad ta tarte aux pommes est un délice !".

Voilà, dans cette discussion, j'ai quand même le sentiment que tu veux me faire manger des fraises en me disant que ce sont des pommes. J'adore les fraises et j'adore les pommes. Et même, si tu penses que les fraises sont des pommes, ça ne me dérange pas du tout, ni même que tu le dises. Seulement ne t'attends pas à ce que je dise que les fraises sont des pommes...

Après, si tu préfères selon ton individualisme préparer ton repas tout seul et le manger seul, en individu autonome, je n'ai bien sûr rien à dire... mais dans ce cas, il suffit de le faire et/ou de le dire... et je n'insisterai pas...
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  primavera
28-03-07
à 19:19

Incorrigiblement bavarde et gourmande...

J'ajoute juste que tu ne me feras jamais avaler une pissaladière quand bien même tu passerais 107 000 ans à me démontrer que si la tarte aux pommes ça se fait comme ça... même pour la cause "sacrée" de l'anarchisme.
Après si tous les compagnons/compagnonnes me regardent tristement et appellent tous cette pissaladière une tarte aux pommes, ben...
Réciproquement, si tous les compagnons/compagnonnes nomment cette pissaladière une pissaladière, ben...

Un doute m'étreint : La distinction entre tarte aux pommes et pissaladière est-elle essentialiste ? Non, attendez, ce n'est pas ça, la distinction entre pomme et anchoix est-elle essentialiste ? ;-)
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  libertad
28-03-07
à 19:53

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Cher Logique floue, comme tu sembles nouveau sur ce site, je dois t'informer tout de même qu'une anonyme a fait une révélation à propos de mon activité : "Libertad est le prince consort d'un travesti ". Tu comprendras donc bien que la journée je dois aussi m'occuper de ce travesti :-) tout en te répondant, ce qui ne me facilite pas les choses, nulle trace d'énervement, un simple manque de temps.
"Tu fondes ta proposition "politique" sur un fait que tu présentes comme scientifique (biologie)"
Ton raisonnement m'amuse au fond car tu tiens à tout prix à m'enfermer dans tes catégories pour ensuite, les discuter au nom de la science, or je répète mais visiblement tu ne veux pas entendre que je n'énonce pas un discours scientifique mais politique. A-t-on encore le droit de parler des étoiles dans le ciel sans être breveté astronome ? Je m'interroge vu le parti pris scientiste que tu sembles prendre.
"C'est la raison pour laquelle la scientificité de tes propos est discuté."Tu comprends bien que ta scientificité je m'en balance et m'en bat l'oeil , je ne suis pas ton élève devant un tableau noir, d'autant que je récuse tes a-prioris pseudo scientifiques.
"Tu réponds en évoquant un débat épistémologique"absoluement pas : lorsqu'on me balance Popper ( qui n'a rien à voir à la question,) je répond Feueraband
"Il y a enfin un refrain bien connu qui se profile (science, autorité...)"
Tu t'imagines bien que je ne vais pas lacher le morceux si tu continues sur le même registre car tu vas me donner du grain à moudre ;-)
"si tu n'avais pas été empêché de donner un semblant de profondeur à tes propos en les parant de scientificité et de logique ? "
J'ai l'impression que tu as du mal à lire ce que j'écris, pas de scientificité dans mes propos quand à la logique tu sais bien que tu en détiens seul le monopole, puisque tu en décernes des brevets.
"A ce stade, il paraît inutile de poursuivre plus avant."
Effectivement car cette discussion est stupide.Nous sommes d'accord au moins sur un point.

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  Anonyme
29-03-07
à 15:20

Travesti

Travesti... peut-etre seulement quand il en a le temps et l'envie, ou pour aller "au boulot". Il n'est tout de meme pas "aux pièces", je suppose. Mais bon enfin oui, c'est la princesse du prince consort, l'idée est bien celle-ci.
 
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  Anonyme
29-03-07
à 15:34

Anna

Je suis celle qui avait alors signé Anna et je remercie Delphine qui a fort bien traduit mes propos dans un langage compréhensible pour sa génération. Je suis entièrement d'accord avec tout ce qu'elle a écrit.
 
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  delphine314
29-03-07
à 16:36

Re: Anna

Ok anna, mais je ne pense pas que ta façon de t'exprimer est uniquement un problème de génération, loin de là. il faut que le mouvement féministe propose des alternatives et aie le courage d'affonter les vrais problèmes. Je trouve que que le mouvement féministe omet ( volontairement ou pas?) de poser des formes sexisme (par peur?) et se réfugie dans des formes essentialistes qui sont une dérive et se dirigent les féministes essentialistes auxquelles le terme de féministes ne convient pas du tout. C'est pour cette raison que je ne me suis jamais sentie à ma place dans les groupes féministes traditionels, mais plutôt du côté des libertaires, voire du queer. Le problème c'est que la présence des femmes dans les milieux anar est très problématique et finalement l'anti-sexisme ne va pas de soi par certain anar ( lire sur libertaire.free comment des anarchistes femmes ont été exclues des mouvements menacées soit à la batte de base-ball où à l'appel à l'intervention de la sécurité, un comble quand on est anar, non?, d'où la création de groupes non-mixtes par la force des choses, ben oui, on en est toujours là....).  La tendance au victimisme nuit à la cause féministe qui s'enferme dans un ghetto essentialiste ou est récupéré à des fins médiatiques, politiques (comme NPNS), c'est certain,  mais également à toutes les femmes ( enfin celles qui veulent l'égalité, car il ne suffit pas d'être une femme pour être féministe ou anti sexiste, hein?). A quand un vrai mouvement anarka-anti-sexiste, il faut avoir plus de courage ( de force?), mix-cité ( féministe-anti-sexiste-universaliste) qui développe une action du type Act'up me paraît plus construtive, en espérant qu'elle va continuer dans sa bonne direction et pallier à certains manques ( je pense) qui sont ceux des perpectives, et qui ne peuvent que passer par un mouvement libertaire...
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  Rakshasa
29-03-07
à 17:12

Re: Re: Anna

Oui, effectivement dans mix-cité il manque l'anarcha. Il suffit de voir les statuts de cette asso pour comprendre qu'on est absolument pas chez des anarchistes et qu'illes auraient dans ce cas besoin d'une bonne session de réflexion sur l'anti-hiérachisme. 
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  Rakshasa
29-03-07
à 17:26

Re: Re: Re: Anna

D'ailleurs je ne vois pas comment être on peut être anti-sexiste sans être anti-hiérachiste, faudra qu'on m'explique...
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  ibubolo
30-03-07
à 00:15

réaninimamation

 au bout de 50 commentaires de 50 lignes, tout est relatif...


quand l'anarchisme cessera de jargonner en universitaire, nous pourrons parler...


PS : si vous aimez pas les avant-gardes, je sais pas ce que vous faites...

PPS : que l'on me traite de maoiste ou de taliban m'est égal

PPPS : punk is dead
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  libertad
30-03-07
à 00:58

Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Primavera tu dis :
"Qui vas-tu convaincre du bien-fondé des idées anarchistes en leur expliquant que le fait que les femmes enfantent est une donnée soi-disant naturelle, alors qu'en fait c'est un pouvoir et un essentialisme et qu'en fait il n'y a pas de différence biologique entre les sexes, que ce n'est que de l'idéologie (je caricature, mais je pense que l'idée première du pékin de base quand tu lui expliqueras ça risque fort de ressembler à cette caricature...) ?
En relisant ce que j'ai écrit, il y a effectivement un raccourci qui pourrait amener à penser que je considère que le fait que les femmes enfantent n'est pas une donnée naturelle. Or je pense justement l'inverse, je considère que c'est une donnée naturelle que l'essentialisme naturaliste utilise comme un moyen  d'assigner les femmes à un rôle à partir de cette fonction naturelle. Alors que l'on pourrait considérer que cette fonction naturelle consite simplement à porter l'enfant pendant 9 mois, à accoucher et que son rôle en reste là. Or de ce fait biologique on tire des contraintes sociales.
Comme je l'ai dit cet essentialisme naturaliste peut être féministe : c'est le féminisme de la femmellité : «Nommé à partir du néologisme «fémellité», le féminisme de la fémelléité prend son origine dans une réflexion plus métaphorique que matérialiste. Œuvre de philosophes, psychanalystes, psychologues et femmes de lettres, le courant de la fémelléité propose une réflexion relative à l'existence d'un territoire, d'un savoir, d'une éthique et d'un pouvoir féminins. A l'encontre des égalitaristes et des radicales, [elles] visent [...] la reconnaissance de la différence, de la féminité et du féminin comme territoire spécifique de l'expérience et du pouvoir - savoir des femmes ; un tel territoire devant être protégé contre l'emprise du pouvoir patriarcal et celui de l'assujettissement aux valeurs marchandes. Dès lors, elles revendiquent la réappropriation de la maternité, de l'acte de création/procréation, de la culture et de l'imaginaire féminins au niveau des idées et de l'Être»
Cet essentialisme naturaliste et féministe fait donc d'une donnée naturelle ( les femmes donnent naissance aux enfants ) un pouvoir. A l'inverse le patriarcat fera du fait naturel d'engendrer, un pouvoir. Le "soi-disant" s'applique au rôle, soit-disant naturel et pas à la fonction naturelle.
Quant au fait qu'il n'y aurait pas de différence entre les sexes, je n'ai pas dit cela, voilà mes propos : "il n'existe pas de nette séparation naturelle entre hommes et femmes, ceux -ci étant reliés par l'intermédiaire de ceux que l'on appellait les hermaphrodites et qui se nomment aujourd'hui les intersexués. Il n'y a donc aucune séparation naturelle nette entre les deux sexes biologiques."
Ce que tu traduis par : "en fait il n'y a pas de différence biologique entre les sexes" ce n'est pas du tout la même chose. Je veux dire qu'il y a continuum et non séparation nette par tout un ensemble de personnes, les intersexués. Sinon entre les hommes "moyens" et les femmes"moyennes" il y a des différences bien sur (les uns enfantent les autres non )mais elles ne sont pas toujours où on le croit en particulier au niveau de la sexualité où la différence d'anatomie extérieure, naturelle est assignée à des comportement différents. Je ne reviens pas sur la question du pénis interne et externe et sur la capacité ( ou potentialité ) d'éjaculer des hommes et des femmes.
Mais cet enssentialisme naturaliste faisait plus office de rappel qu'autre chose dans mon analyse car il a été souvent décrit et critiqué par plusieurs courants féministes, en l'abordant par un autre biais, celui du genre et pour aboutir finalement au mouvement queer qui remet en cause toutes ces assignations dites naturelles. Les lesbiennes radicales qui depuis l'analyse de Monique Wittig ne se considéraient plus comme des femmes ont joué un rôle important dans cette dénaturalisation des rôles sociaux.
Mais mon propos le plus politique concernait la critique de ce que j'ai nommé l'essentialisme structurel inspiré de Lévi-Strauss et repris par Françoise Héritier et le féminisme radical :
"LE POINT : La domination du masculin serait universelle dans le temps et dans l'espace ?

FRANÇOISE HÉRITIER : Notre grille de lecture est toujours celle, immuable, archaïque, de ces catégories hiérarchisées. Les sociétés, même les plus évoluées, sont marquées par la survivance de ce type de pensée, que j'appelle le modèle dominant archaïque.
"...Françoise Héritier démontrait que la différence des sexes est à l'origine de toute pensée. Elle racontait les premiers humains, observant la nature, regardant leur corps et découvrant qu'il y a du mâle et du femelle, du sperme et du sang, du jour et de la nuit, du chaud et du froid, de l'humide et du sec. Cette catégorisation binaire, faite « aux aubes de l'humanité », structure la pensée."
Ce nouvel essentialisme a une énorme prétention, celle de considérer la catégorisation hiérarchique entre hommes et femmes comme structurant la pensée ce qui signifie qu'il est impossible d'y échapper même par la volonté. Etant donné la puissance magique de cette structure les hommes et femmes sont réassignés à des fonctions de domination ou de soumission. Dans cette théorie totalitaire ( puisque la pensée autonome n'existe pas ) l'individu est complètement prédéterminé pas son rôle et n'a aucun pouvoir d'en changer. Il s'agit d'une des théories les plus réactionnaires qui puisse exister : nous fonctionnons avec la même structure mentale depuis l'aube de l'humanité et n'en changeront jamais, les pseudos changements ne pourront s'interpréter que comme des variantes de la structure immuable.
Autrement dit on est aux antipodes de l'anarchisme : négation de l'autonomie individuelle, impossibilité de lutter contre la domination puisque la structure mentale nous en empêche ou nous permet seulement de la recréer sur d'autres formes. Un excellent terrain pour le victimisme des dominées qui le sont depuis l'aube des temps et le seront jusque la fin des temps.
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  delphine314
30-03-07
à 01:44

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Je suis pas sûre de bien comprendre : c'est une analyse de type freudienne ça? Quoi de nouveau? Et en quoi, ça empêche la construction de genres qui dépendent de bien d'autres facteurs que ce genre de constats soi-disant intériorisés? 
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  Anonyme
30-03-07
à 02:06

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

on pourrait rapprocher ça de Zerzan et sa critique du langage et de la pensée symbolique... car la catégorisation/discrimination, effectivement, structure la pensée!!! mais comment y échapper ? Vous savez s'il y a des pistes  à ce niveau pour dépasser la pensée symbolique, le langage, et tout ça quoi ?
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  delphine314
30-03-07
à 03:17

Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

FRANÇOISE HÉRITIER : Notre grille de lecture est toujours celle, immuable, archaïque, de ces catégories hiérarchisées. Les sociétés, même les plus évoluées, sont marquées par la survivance de ce type de pensée, que j'appelle le modèle dominant archaïque. "...Françoise Héritier démontrait que la différence des sexes est à l'origine de toute pensée. Elle racontait les premiers humains, observant la nature, regardant leur corps et découvrant qu'il y a du mâle et du femelle, du sperme et du sang, du jour et de la nuit, du chaud et du froid, de l'humide et du sec. Cette catégorisation binaire, faite « aux aubes de l'humanité », structure la pensée."

je parle de ça....

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  Roger la béquille
30-03-07
à 04:30

Re: Re: Re: la pornographie contre les essentialismes

Vous avez remarqué que l'on ne parle plus souvent de la pornographie

À une époque il y avait autour de la pornographie des débats intéressants. Certaines féministes la critiquaient âprement.

Une des choses que je trouvais étonnantes était celle-ci : si on prenait une scène porno ordinaire à 2 (cad mettant en jeu 2 acteurs, une femme et un  homme) elle pouvait faire l'objet d'une sévère critique de la part de certaines féministes (assignation des roles, fantasmes masculins, preuves de dominations, etc.). Mais, si on prenait exactement la même scène mais avec les rôles inversés elle faisait l'objet de la même critique avec les mêmes arguments (et les mêmes causes-coupables)

De nos jours l'expérience pourrait se tenter avec encore plus de facilité avec l'internet et la grande quantité de films pornos qui y circulent. Il serait distrayant de prendre 2 courtes scènes
Identiques mais avec les rôles inversés

L'autre jour justement je suis tombé , tout à fait par hasard et indépendament de ma volonté (je cliquais sur un lien qui me promettait  des révélations sur un texte peu connu de Spinoza et je suis tombé sur un site porno, je ne sais pas du tout ce qui s'est passé)  je vois 2 scènettes presque cote à cote dans les archives illustrées du site qui m'on fait penser à tous ces débats passionants, c'était le fantasme connu de l'élève majeur et du professeur. Dans le premier court-métrage un élève mâle de plus de 20 ans assis à son pupitre regarde un jolie enseignante et termine la tête entre ses cuisses sous la direction pédagogique de l'enseignante, dans le deuxième, c'était l'inverse et l'élève femelle de plus de 20 ans se retrouvait la tête entre les cuisses d'un l'enseignant de l'autre sexe lequel menait l'action avec une gestuelle presque identique à celle de l'enseignante femelle de l'autre court-métrage.
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  libertad
30-03-07
à 09:37

Re: Re: Re: Re: l'anarchisme contre les essentialismes

Delphine, effectivement on peut rapprocher du freudisme puisque ces soi-disants structures immuables de l'esprit sont inconscientes, sauf bien sur pour les grands prêtres et prétresses qui les révèlent mais Freud nous avait déjà habitué au même subterfuge. Cette théorie totalitaire ne laisse bien sur aucune place à d'autres agencements individuels puisque les structures mentales immuables nous ramèneraient toujours à la même division binaire.

Pour en savoir un plus sur le structuralisme lire : http://1libertaire.free.fr/structuralisme1.html

Les prémisses de Lévi-Strauss et de F. Héritier sont aujourd'hui remises en cause par Godelier, en particulier sur la question de l'échange des femmes et sur l'universalité de l'interdiction de l'inceste, deux des pseudos invariants.

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  primavera
30-03-07
à 10:09

Re: Re: Re: Re: la pornographie contre les essentialismes

Tssss, tssss, tssss, allons Roger... J'imagine donc que si tu explorais ainsi les archives du site en question, c'est que tu recherchais cet extrait de "De la servitude de l'homme", Si les hommes naissaient libres, ils ne formeraient aucun concept de chose bonne ou mauvaise aussi longtemps q'ils seraient libres (Proposition LXVIII)

La chose n'est peut-être pas bonne ou mauvaise en soi... On peut cependant se questionner sur les moyens qui sont derrière la chose représentée, comme le fait ce texte, et sur ce qui fait que la chose représentée finit, dans certains cas, par se substituer à la chose elle-même... La chose représentée peut constituer une porte qui s'ouvre vers de savoureuses perspectives, des horizons flamboyants, ou de tendres paysages... encore faut-il qu'elle soit une porte ouverte... Dans le cas que tu mentionnes (grande quantité de films pornos sur l'internet), le problème n'est pas tant la pornographie que le fait que celle-ci occupe tout l'espace du vide. Elle répond à l'appel fantasmatique mais elle l'absorbe... La pornographie ne renvoie plus qu'au spectacle de sa pure représentation (même si j'admets qu'elle a des effets tout à fait évidents et parfois visibles...). Elle devient la chose en soi.

Ne trouves-tu pas que Répondre à ce commentaire

  primavera
30-03-07
à 10:21

Re: Re: Re: Re: la pornographie contre les essentialismes

(Suite à un sabotage internautique d'origine obscure, je termine mon commentaire...)

Ne trouves-tu pas que l'origine du monde a perdu beaucoup de son potentiel subversif depuis qu'il prend la poussière dans un musée ?
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  Anonyme
30-03-07
à 17:45

Re: Re: Anna

Assez d'accord avec ce que tu dis. Ceci dit, il me semble trouver ici en milieu anar exactement la meme chose inversé que chez les féministes style CdG (ou du moins chez certaines).
 
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  Anonyme
30-03-07
à 17:45

Re: Re: Re: Anna

Ci-dessus je répondais au post de Delphine.
 
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  delphine314
30-03-07
à 21:56

Re: Re: Re: Re: la pornographie contre les essentialismes

oui, mais tu parles comme si la pornographie était en vase-clos, hors contexte...Etre féministe est extrêmement périlleux et fragilise les femmes qui le deviennent car ça devient une vraie soufrance au quotidien, depuis sa création mais à plus forte raison que c 'est le chantier dans le féminisme qui ne trouve pas ses propres perpectives, d'après mes expériences ( c'est pourkoi je n'aie jamais adhéré à cause du manque de perspectives solides et cohérentes). Et du coup accentue le fait que les féministes accusent la pornographie

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  delphine314
30-03-07
à 22:00

Re: Re: Re: Anna

c'est un peu réducteur tout de même ton résumé...
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