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L'En Dehors


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Végétarisme : les animaux
Lu sur ALLIANCE VEGETARIENNE : "Un beefsteak, une côtelette, un morceau de viande dans notre assiette n'est pas une matière de provenance innocente mais a appartenu à un animal, un être sensible capable de souffrir, élevé dans des conditions lamentables - bien loin du mythe de l'animal paissant paisiblement dans une prairie - et conduit dans la souffrance et la peur à l'abattoir, après une trop courte vie. Ce n'est pas simplement un morceau de viande que nous avons en bouche mais aussi et surtout un "morceau" d'ANIMAL.Les animaux, comme l'homme, possèdent un système nerveux, une moelle épinière, véhicules de la douleur, et subissent également le stress d'événements d'ordre psychique. Par exemple arracher le veau à sa mère quelques jours après sa naissance entraîne des troubles chez l'un et l'autre. La plupart des éleveurs considèrent les animaux comme de la marchandise et se révèlent imperméables à la souffrance animale. Pourtant, comment rester insensible devant ces petits veaux attachés "à vie..." dans l'obscurité, dans des boxes exigus, où il leur est impossible de se retourner ni de se coucher, la tête prise dans un carcan, d'où ils ne sortiront que pour être menés à l'abattoir ?

Les exemples ne manquent pas, tous plus révoltants les uns que les autres : batteries de poulets et de poules pondeuses, batteries de porcs, gavage des oies et canards... Avez-vous remarqué que dans nos campagnes les pâturages disparaissent au profit des champs et que les animaux en liberté s'y font de plus en plus rares ? L'élevage industriel ne se pratique pas au pré !...
Le comble c'est que l'on tue et jette des masses d'animaux en surproduction afin de faire remonter les cours. 2,5 millions de poules pondeuses ont ainsi été sacrifiées, en Bretagne se furent des milliers de porcelets, etc.

La triste existence des animaux dits de consommation, quels qu'ils soient, se termine par une mort pas toujours aussi "propre" qu'on voudrait nous le faire croire ! Pourtant le meurtre et la souffrance animale inspirent à la plupart d'entre nous tristesse et pitié. Combien seraient capables de tuer et débiter sur pied un animal ? Si nous étions obligés de tuer nous-mêmes les animaux que nous mangeons, beaucoup renonceraient à consommer de la viande.
La pratique du meurtre alimentaire favorise la violence dans les mœurs. Ceux qui restent insensibles devant la souffrance animale seront-ils profondément touchés par la misère humaine ? Chaque jour en France, plusieurs millions d'animaux sont abattus dans le but de satisfaire nos habitudes alimentaires.

Le plaisir du goût : Comment accepter que la naissance, la vie et la mort d'un animal ne trouvent de justification que dans le plaisir de la table, pour flatter notre palais ? Les amis des animaux, s'ils sont logiques, s'ils vont au fond des choses, ne peuvent continuer à être complices de cette misère animale qui n'est pas une fatalité.

Mais pourquoi donc continuer à manger les animaux ? La santé ?
Dans l'esprit de bien des gens, le végétarisme évoque anémie, carences, privations ou un quelconque dogme religieux. Bien au contraire, des études scientifiques de plus en plus nombreuses démontrent les bénéfices pour la santé de régimes à base de fruits et de légumes. Une étude suivie sur 12 ans, portant sur 6115 végétariens et 5015 omnivores britanniques a montré une mortalité précoce, toutes causes confondues, de 20% plus faible chez les végétariens (mortalité par cancer réduite de 39 %).
La viande bonne pour la santé ? : les lits des hôpitaux ne sont-ils donc occupés que par des végétariens ?


De nombreux et éminents naturalistes l'ont constaté : l'homme n'a pas la constitution d'un carnivore ni même d'un omnivore. Cuvier le célèbre naturaliste a dit : "l'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores". Pour être consommée par le non-carnivore qu'est l'homme, la viande ne doit être mise en vente qu'après 8 jours de décomposition pour "l'attendrir", puis cuite ou hachée .

Et les protéines, alors? Question-clé qui angoisse bien des candidats au végétarisme. Il faut en terminer une bonne fois avec ce préjugé tenace qui tend à associer protéines et viande exclusivement. Le règne végétal est tout aussi capable d'apporter, en qualité et en quantité, les protéines et acides aminés nécessaires à notre organisme. Nous sommes plus d'un million de végétariens en France, parfois depuis plusieurs générations, et des centaines de millions dans le monde pour le prouver. Du point de vue nutritionnel, peu importe que la source de protéine soit végétale ou animale, seule compte l'efficacité. Des sportifs de haut niveau suivent une alimentation végétarienne pour améliorer leurs performances. Il faut noter que les consommateurs de viande absorbent en moyenne le double de la ration protéique recommandée ! Cet excès est préjudiciable à la santé et favorise les maladies de pléthore : arthritisme, maladies cardio-vasculaires, cancers ...

Quelque chose vous retient encore ? La tradition... "On a toujours fait ainsi". Oui, il y a en l'homme en général une résistance au changement, injustifiée. La tradition d'aujourd'hui a remplacé une tradition plus ancienne qui elle-même a remplacé ... On arrive à la poule au pot d'Henri IV et l'on pourrait continuer ainsi jusqu'à notre ancêtre mangeur de fruits et de graines. Si le "on a toujours fait ainsi" avait été respecté, nous pourrions rayer du dictionnaire les mots "confort"," loisir", "vacances" etc. De même, exista la tradition du sacrifice humain pour apaiser les dieux... La tradition a des limites !

Notre façon de penser a été déformée depuis des siècles par cette soi-disante nécessité de manger de la viande, et maintenant par l'intox intensive de la puissante industrie de la viande et de ses lobbies.".
Ecrit par libertad, à 22:45 dans la rubrique "Le privé est politique".



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