Unedic, la lutte continue (nouvelles dates).
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Samizdat.net : "Le mardi 13 décembre, lors de la journée officielle de « négociations » de l’assurance-chômage au siège du Medef à Paris, des actions ont eu lieu un peu partout en France.
A Paris : occupation du théâtre de la ville, place du Châtelet, à l’appel de la CGT spectacle et de la CIP-IDF.
Occupation de l’ANPE du 70 rue de Crimée à l’appel de AC ! Paris air libre.
A Marseille : occupation des locaux de l’ANPE Joliette.
A Toulouse : occupation des locaux du Medef.
A Pau : occupation depuis la veille du Medef à l’appel de la CGT spectacle
A Rennes : occupation des locaux de l’entreprise d’un responsable local du Medef
La convention Unedic en train d’être concoctée au Medef s’attaque à tous les salariés et les chômeurs. Concernant les intermittents, tout conduit à penser que la logique du protocole de juin 2003 dénoncé par tous (ainsi que par une majorité de parlementaires et le ministre de la culture lui-même !) ne sera pas remise en cause.
Peut-être même que tout ce petit jeu de faux-semblants n’accouchera que d’une prorogation de ce système injuste et coûteux : la capitalisation conduit nécessairement à l’aléa et à des inégalités accrues. Le Medef veut imposer une diminution de la durée d’indemnisation contre tous les chômeurs.
Que vont faire les syndicats signataires, ceux qui ont pris l’habitude de diminuer toujours les droits des chômeurs à chaque convention Unedic ? Ils se sont mis déjà d’accord sur un contrôle généralisé des chômeurs et sur des politiques de formation dans les métiers « sous-tension » (BTP, hôtellerie-restauration, service à la personne, …).
La reconversion sera également de mise pour les annexes 8 et 10. Villepin communique sur la transformation de l’AFT (Allocation du Fond Transitoire) en « fond social de reconversion » soumis à conditions, entre autre d’ancienneté (5 ans ?). Rien à voir avec l’AFT qui a permis depuis le début de l’année 2005 à 16700 intermittents de ne pas être brutalement exclus de l’assurance-chômage.
Ces dispositifs sont des systèmes coercitifs destinés à obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi précaire, à n’importe quel prix. Cette politique de précarisation est la même que celle de la réforme des minima sociaux (RMI, API) où des contrôles sont également prévus.
Exclusions, contrôles, sanctions, convocations répétées, radiations sont les armes de la politique de l’emploi menée par le gouvernement et ses partenaires. La baisse officielle du nombre de chômeurs est due à une scandaleuse explosion du nombre de radiations et s’accompagne d’une augmentation de Rmistes (1,25 million de personnes sont aujourd’hui allocataires du RMI), malgré les emplois forcés et les contrôles qui les visent.
L’ANPE et l’Association des Départements de France viennent de signer un accord qui permettra « le placement dans l’emploi des bénéficiaires du RMI », c’est-à-dire un suivi renforcé et des pressions.
L’exclusion du système d’assurance-chômage de nombreux intermittents (alors que dans le même temps, les mieux payés et les plus régulièrement employés ont vu leurs allocations augmenter) n’est qu’un des éléments d’une politique de contrôle des vies et du temps qui contamine petit à petit tous les systèmes de protection sociale.
Contre l’état d’urgence, imposons l’état d’urgence sociale ! Nous ne sommes pas des variables d’ajustement ! Intermittents, chômeurs, précaires, solidarité !
On organise contre tous (ou presque…) l’incertitude, l’aléa, la précarité ; on fabrique l’inégalité : simulacre de négociations Unedic, éviction de l’intermittence, radiations ANPE et Assedic, RMI… Ne laissons pas faire !
Vendredi 16 décembre à 12H, Assemblée Générale, à l’appel de la CGT spectacle et de la CIP-IDF au Théâtre de la Ville, place du Chatelet, suivi d’un départ en action (dernier rendez-vous officiel des “négociations” du régime général et des annexes 8 et 10 ?).
Mardi 20 décembre à 13H, assemblée, rassemblement devant la CFDT, 4 bd de la Villette, M° Belleville, et… départ en action.