L'En Dehors

Lu sur Samizdat.net : "Après plus d’un mois de gesticulations entre les partenaires sociaux, la convention Unedic est en passe d’être signée. Sans être devins, nous savons tous qu’elle se traduira au mieux par une amputation d’un mois d’indemnisation dans l’ensemble des filières et par un durcissement des conditions d’affiliations qui renverra au minimum 170 000 précaires vers les minima sociaux ou l’absence de revenus.

Ajoutée à la réforme des minima qui se traduira par moins de fric pour les allocataires qui cumulent salaire de misère et allocation, et par plus de sanctions et de culpabilisation pour les autres, ajoutée encore au décret sur le contrôle des chômeurs passé cet été, cette convention aura évidemment un effet dévastateur sur l’ensemble des précaires.

Patronat et politiques prétendent réduire ce qui reste de nos droits pour favoriser le retour à l’emploi : sans même aborder la question de la nature des emplois proposés, il faut rappeler que les experts du CERC, pourtant peu soupçonnés d’être de dangereux gauchistes pointent une évidence dans leur dernier rapport : plus le revenu est élevé, plus il est facile de retrouver un emploi.

Et les précaires, présentés au mieux comme culpabilisés et passifs, au pire comme des fraudeurs organisés, que font-ils face à ces attaques incessantes ?

Nous résistons tout simplement : aux contrôles incessants, au chantage à la radiation si l’on n’est pas prêt à renoncer à son objectif professionnel pour faire maçon ou femme de ménage, aux stages de remotivation , parfaitement inefficaces en termes de retour à l’emploi mais qui ont l’avantage de faire sortir les gens des chiffres du chômage pendant quelques semaines.

Mardi, deux cent chômeurs ont ainsi manifesté collectivement leur colère face à une opération de convocation massive de l’ANPE, à Paris dans le 19ème arrondissement : deux cent chômeurs convoqués dans un local qui pouvait en contenir cinquante pour « une opération de remobilisation » organisée par un prestataire privé payé grassement par l’ANPE.

Ce vendredi, l’ANPE recommence : convocation dans les bureaux de l’ANPE Armand Carrel et radiation si absence. Nous appelons donc les chômeurs et précaires à se rassembler dès 13h devant cette ANPE, pour empêcher concrètement cette tentative de pression sur des allocataires de l’ASS : il est déjà assez difficile de survivre avec 14 euros par jour , pour qu’en plus on y ajoute des humiliations.

En cette journée, ou l’on décide de notre sort dans les salons du MEDEF, prenons le en main là ou leur politique d’affameurs s’applique quotidiennement

RDV dès 13h devant l’ANPE Armand CARREL 70, rue de CRIMEE Métro : Botzaris

AC! Paris
23 bis rue Mathis 75019 Paris M° Crimée
01.40.09.27.49
Permanence pour et par des précaires tous les mercredis de 14h à 17h30