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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?
Lu sur Cercle Zetetique : Jesus : Info ou Intox ? : "Le 25 décembre 1999 s'est ouvert le Grand Jubilé catholique.Pendant un an, l'Église va célébrer avec faste la naissance du Christ. A cette occasion, le Cercle Zététique décide d'aborder un sujet brûlant. Attentif aux démonstrations fondées sur le concret, il décide de poser franchement la question à laquelle personne ne pense : Jésus-Christ a-t-il existé? Constatant avec regret que, malgré quelques tentatives de débat au début du XXe siècle, ce sujet reste délaissé par les spécialistes d'histoire ancienne, il lui semble qu'il est plus que temps de s'interroger en profondeur sur le principal mythe fondateur de notre civilisation et de faire participer le public à cette réflexion.

Sur l'existence de Jésus, les thèses se segmentent en cinq grandes tendances :

* La thèse traditionaliste : pour la frange conservatrice des catholiques et les intégristes, tout ce qui est consigné dans les Évangiles est absolument authentique. Ces récits sont de parfaits documents historiques, rédigés par des témoins directs, inspirés par le Saint Esprit. Les contradictions que l'on y découvre ne sont qu'apparentes. Cette thèse fait de nos jours un retour en force, avec les publications à prétention scientifique de chercheurs chrétiens tels que Thiede.

* La thèse séculariste : le Jésus dépeint dans les Évangiles ressemble de près au Jésus ayant existé au Ier siècle de notre ère, mais certains détails plus ou moins légendaires ont été ajoutés (naissance virginale, certaines paraboles, les miracles etc. - selon l'optique des auteurs, la Résurrection fait ou non partie de ces détails). C'est la thèse prédominante aujourd'hui (Stanton, Duquesne,...). Elle est consignée dans les manuels scolaires.

* La thèse cryptique : Jésus a existé, mais il n'a pas du tout été l'homme représenté par les évangélistes. Selon les interprétations, il a été un révolutionnaire, un Juif millénariste, un sicaire, un zélote etc. Un tel point de vue a été partagé par l'ex-abbé Turmel, Eisler, Rougier,...

* La thèse minimaliste : Jésus a existé, mais on ne peut avec certitude le dépeindre tel qu'il était, ni décrire ce qu'il a accompli, car le mythe a entièrement recouvert le personnage. C'est l'option choisie par Loisy et Guignebert.

* La thèse mythiste : Jésus n'a pas existé. Aucun document probant n'atteste son existence. Les diverses interprétations des historicistes, additionnant les conjectures, ne font que compliquer le problème. De nombreux indices portent à croire que Jésus n'est qu'un mythe au même titre que Mithra ou Apollon. Qu'il est le fruit d'une élaboration théologique tardive. Ce courant a été dominé par les travaux de Couchoud, Alfaric, Las Vergnas, Fau, Ory.

Les trois derniers courants partagent l'idée que les Évangiles ont été écrits tardivement et que leurs auteurs ont contrefait l'histoire. Leur divergence porte seulement sur le fait que les uns suggèrent que Jésus est un homme divinisé, tandis que les autres estiment qu'il s'agit d'un Dieu humanisé.

Rejetant sans ambages la thèse traditionaliste, outrancière et antiscientifique, le Cercle Zététique n'a pas la prétention de trancher ici de façon définitive entre les autres options ni d'ériger un nouveau dogme historique. Néanmoins, il lui paraît anormal, sur un strict plan argumentaire, que la thèse mythiste soit aujourd'hui ignorée, méprisée, par les " professionnels de la profession ". Il lui semble même scandaleux qu'une telle thèse soit systématiquement occultée - et demeure ainsi inconnue du grand public.

Le CZ revendique le droit du public à une histoire démythifiée des religions, établie selon les critères habituels en usage en histoire. Il estime qu'il est dommageable que l'étude des origines chrétiennes reste un domaine réservé, dans lequel textes et documents échappent à une méthode critique de routine. Il réclame le droit des historiens à poser publiquement des questions qui ne souffrent pas débat pour des raisons injustifiées.

Au premier abord, la thèse mythiste paraît folle, excessive, impossible. Comme l'inexistence de Noé paraissait folle aux Hébreux (et aux catholiques il y a à peine un siècle) , comme celle d'Osiris paraissait excessive aux anciens Égyptiens, comme celle de Guillaume Tell paraissait impossible aux nationalistes suisses...

Pour donner au lecteur de ces lignes un aperçu des contreforts sur lesquels s'appuie la thèse mythiste, Paul-Éric Blanrue en annexe ci-après un bref exposé " initiatique ". Pour faciliter la lecture, les références ont été supprimées intentionnellement. Cet exposé reprend une partie du n°7 des Cahiers Zététiques. Il constitue aussi une introduction au n°15 d'Enquêtes Z, consacré à Jésus, qui paraîtra au printemps 2000 (50 FF).


Quelques éléments incitant à douter

de l'existence physique de Jésus Christ


Depuis quelques décennies, évoquer le caractère légendaire d'Adam ou de Noé ne pose plus de problème à l'Église. En revanche, soulever la question de l'historicité de Jésus suscite un malaise qui confine à la panique. Il n'est pas difficile de cerner les causes de ce malaise : l'historicité de Jésus Christ ne peut être mise en doute, les principaux événements de sa vie, ses paraboles, son enseignement ne peuvent être soumis à discussion, sans que l'on relativise en retour le pouvoir d'une institution gouvernant un milliard d'âmes. Contrairement à l'Ancien Testament, qui traite de la première Alliance passée entre Dieu et les hommes, Alliance qui dans la vision chrétienne du monde a échoué, le Nouveau Testament a la prétention de rendre compte de l'Alliance en vigueur aujourd'hui, du Plan de Salut destiné à nos générations depuis 2000 ans. Si la tirade du Christ au premier pape supposé (" Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ") était reconnue interpolée, que faudrait-il penser de celui qui s'en proclame le successeur?

Ajoutons à cela qu'il existe un certain nombre de blocages dans le mode de fonctionnement de l'Église, qui l'empêchent de nuancer des affirmations essentielles - celles présentées à l'adhésion des fidèles comme " vérités de foi " par le magistère extraordinaire de l'Église (les dogmes, du grec dokeo, " je crois "). Le vulgum pecus catholique n'a pas le droit de s'interroger à leur propos, puisqu'elles sont une partie intégrante de la Révélation. Or certaines font directement référence aux Écritures : la virginité de Marie, le sacrifice expiatoire de Jésus sur la Croix, son procès placé sous Pilate (seul personnage historique apparaissant dans le Credo)...

Pauvreté des sources profanes

Pour se faire une idée du Jésus historique, il faudrait d'abord chercher nos renseignements dans la littérature profane contemporaine des faits allégués, puisqu'elle seule n'est pas a priori altérée par des considérations religieuses. Mais les textes qu'on nous propose sont problématiques.

1) Carence des témoignages païens

Eusèbe a fait justice des Procès-verbaux de Pilate, dont se targue Tertullien. Nous ne possédons aucun acte officiel des autorités romaines se rapportant à Jésus.

Les auteurs du Ier siècle ne sont guère plus loquaces :

- Pline l'Ancien (23-79) ne souffle mot de Jésus ni d'une communauté chrétienne de Jérusalem, alors qu'il visite la Palestine trente ans après les événements supposés et qu'il prend soin de noter la présence des esséniens;

- même silence chez Perse (34-62), chez Martial (40-104), chez Sénèque (-4-65) bien qu'on ait fabriqué de toutes pièces une correspondance entre ce philosophe et St Paul ;

Les témoignages du IIe siècle nous sont d'une très faible utilité :

- Tacite (55-120), dans un texte de ses Annales, composé vers 115, aurait raconté la persécution des chrétiens de Rome par l'empereur Néron. Celui-ci les aurait accusé d'avoir allumé l'incendie qui ravagea la Ville en l'an 64. Tacite est censé avoir précisé que le nom de ces chrétiens " leur venait de Christ qui sous Tibère, fut livré au supplice par le procureur Ponce Pilate ". Mais, comme l'ont prouvé les historiens critiques, ce pseudo-témoignage est une interpolation;

- Pline le Jeune (62-114), gouverneur de Bythinie, demande à son ami l'empereur Trajan en 112 " comment il convient de se conduire à l'égard des chrétiens ". Mais il ne nous apprend rien sur l'existence de Jésus. Tout juste signale-t-il l'existence d'une communauté chrétienne au début du IIe siècle, mais l'on ne prouve pas l'historicité d'un dieu par la croyance de ses fidèles, sinon il faudrait croire à celle d'Hercule, de Marduk, d'Apollon, d'Asclépios dont les anciens vénéraient les tombeaux, respectivement à Cadix, Babylone, Delphes, Épidaure...;

- Suétone (69-125), dans sa Vie de Claude, écrit que l'empereur " chassa de Rome les juifs qui s'agitaient sans répit à l'instigation de Chrestus ". L'opération se passe en 50 - or l'on fait mourir Jésus aux alentours de l'an 30. De plus, Christos et Chrestos sont deux mots différents, l'un signifiant " l'oint " (désignant une personne consacrée), l'autre se traduisant par " le bon " et faisant parfois office de nom propre (le préfet du prétoire Ulpien avait un adjoint qui portait ce nom, par exemple). On ne tire pas grand chose de tels passages.

- les autres auteurs païens, comme Plutarque (46-120) ou Juvénal (60-140), sont d'un silence imperturbable sur la personne de Jésus.

2) Carence des témoignages juifs

Carence d'autant plus surprenante que Jésus doit avoir vécu parmi ce peuple et qu'il est l'un des siens.

- Aucune allusion dans Philon d'Alexandrie (-13-54), qui a écrit plus de cinquante traités, dont une Ère de Pilate, et dont la philosophie du Logos ressemble à s'y méprendre à celle des anciens chrétiens;

-Rien dans l'Histoire des Juifs de Juste de Tibériade, au nom qui rappelle sa Galilée natale, où il a vécu et combattu les Romains;

- Peut-on faire mention du témoignage de Flavius Josèphe (38-94)? Dans ses Antiquités judaïques, on a cru trouver un passage significatif où l'historien évoque en Jésus " un homme sage, si toutefois il est permis de l'appeler un homme ", qui " était le Messie ". Il est aujourd'hui établi que ce passage est une forgerie chrétienne que ce juif pharisaïque n'aurait pu écrire sans aussitôt " courir au baptême ". Origène (185-354) assure que Josèphe " n'a pas montré que Jésus est le Christ " : l'ajout a donc été effectué par la suite;

- Le prétendu témoignage du Talmud est inconsistant. Le recueil a été composé trop tard pour qu'on lui accorde créance. La légende du soldat romain Panthera et de la " prostituée juive " Marie, reprise plus tard par le païen Celse, n'est visiblement qu'une caricature des Évangiles et un morceau de polémique antichrétienne.

Que conclure du silence abyssal des auteurs profanes? Il nous permet dans un premier temps d'apprécier à leur juste valeur les allégations des apologistes traditionalistes, dont certains ne craignent pas d'écrire qu' " il n'est guère de ses contemporains (à Jésus), même illustres, sur lesquels nous soyons aussi bien renseignés " (Raffard de Brienne)! Au mieux, nous pouvons accorder que ces textes, lorsqu'ils n'ont pas été remaniés, nous narrent les débuts des premières communautés chrétiennes, dans le premier quart du IIe siècle. Ce dont personne n'avait douté, puisqu'il faut un début à tout...

Quant à la vie de Jésus proprement dite, à son enseignement, à sa mort sur la croix et à sa Résurrection, il faut se résigner à ne les chercher que dans les documents chrétiens. Ces documents constituent notre seule et unique source. Pouvons-nous nous y fier ?

Les Évangiles et la question de leur datation

1) Position du problème

Les sources chrétiennes dont nous disposons se réduisent au Nouveau Testament. Dans ce recueil de vingt-sept livres, seuls les quatre Évangiles (du grec eu-aggelion, " bonne nouvelle ") décrivent les épisodes détaillés de la vie de Jésus et nous entretiennent des grands traits de sa prédication. Les Actes des apôtres ne retracent que l'histoire des premières missions chrétiennes, l'Apocalypse est un livre ésotérique et les Épîtres sont des écrits épistolaires relatant les difficultés rencontrées par les apôtres dans la propagation de leur foi.

On ne sait rien des prétendus rédacteurs des Évangiles, Matthieu, Marc, Luc et Jean, sinon ce qu'en rapportent d'improbables traditions qui ne s'accordent pas sur leurs origines. Les exégètes catholiques ont garanti la teneur des Évangiles par le fait que tous quatre avaient été témoins privilégiés (et certains oculaires) des événements. Rien n'est moins sûr.

A défaut de connaître l'auteur d'un texte (ce qui est gênant mais non rédhibitoire), il faut au moins, pour juger de la crédibilité qu'il convient de lui attribuer, évaluer la date de composition de ce texte afin de s'assurer qu'elle ne s'éloigne pas trop des faits qu'il rapporte. Plus elle s'en écarte, plus les faits risquent d'être dénaturés.

Dans le cas des Évangiles, le problème de datation ressort de l'absence des originaux des documents. Les plus anciennes copies complètes, le codex Vaticanus et le codex Sinaïticus, ne remontent qu'au IVe siècle, rendant vaines analyses d'encre et études paléographiques. Les exégètes se sont donc lancés dans une étude interne, afin d'observer si le contenu des textes nous informait sur l'époque de leur rédaction. Beaucoup s'y sont cassé les dents. La question suscite de vives querelles car de la réponse qu'on y apporte dépend la valeur testimoniale des Évangiles. Les conséquences doctrinales ne sont pas minces.

2) Les Évangiles ne sont pas des " premières mains "

Le texte des Évangiles que nous lisons aujourd'hui n'est pas une " première main " qui nous serait parvenue ne varietur. Ce texte est l'aboutissement d'un effort rédactionnel de longue haleine, le résultat de couches successives.

Les exégètes ont remarqué que les trois premiers Évangiles, ceux attribués à Matthieu, Marc et Luc, se ressemblaient suffisamment pour qu'on puisse établir entre eux des correspondances lorsqu'on les répartissait sur des colonnes parallèles - d'où leur nom d' Évangiles synoptiques. Des études ont montré qu'ils n'avaient pas été copiés l'un sur l'autre, compte tenu des contradictions qui s'y dévoilent.

On est un temps parvenu à la conclusion que Marc était le plus ancien de tous parce qu'il se retrouvait en entier dans les deux autres. Le " plus " que Matthieu et Luc ont en commun porte essentiellement sur des questions d'enseignement : il leur serait venu d'une seconde source, appelée Q (de l'allemand Quelle, " source "), qui aurait été constituée des Logia de Jésus, c'est-à-dire des paroles que celui-ci aurait prononcées durant sa prédication, sans la narration qui les accompagne d'habitude (cette source restant hypothétique dans la mesure où personne ne l'a retrouvée.) Le " plus " qu'ils auraient chacun pris isolément résulterait de traditions parallèles.

Mais les exégètes ont découvert, en scrutant les répétitions injustifiées de l'Évangile dit " de Marc ", qu'on croyait jusqu' alors tiré des souvenirs de l'apôtre Pierre, qu'il était lui aussi un document composite, compilation d'au moins deux traditions antérieures.

Les choses se sont encore compliquées dès qu'il est apparu qu'en certains endroits Matthieu et Luc étaient plus anciens que Marc! Il y aurait donc eu une rédaction de Marc avant Matthieu et Luc - et une autre après. A moins que Matthieu et Luc n'aient préféré se plonger directement dans les sources de Marc? A partir de là, les hypothèses sont allées bon train.

De plus en plus d'exégètes avancent que les Évangiles se sont constitués à partir " de sources lointaines, au moyen de petites unités rassemblées peu à peu, parfois sans lien (...) ". Des clercs auraient " rassemblés les prétendus "mémoires" glanés dans les églises, puis les collections ainsi faites se sont retrouvées dans les Évangiles sans qu'il y ait eu reproduction servile d'un recueil constitué ", comme l'écrit J.K Watson en reprenant l'idée du jésuite X.L.Dufour.

De quand datent les plus anciennes unités, les couches les plus proches des événements qu'elles sont censées relater?

Certains ont cru à une rédaction antérieure à l'année 70 puisque Marc prophétise la ruine de Jérusalem qui eut lieu précisément cette année-là. L'argument n'est valable qu'à condition que l'on dispose aujourd'hui du texte original, ce qu'il importe justement de prouver - et il se retourne vite contre lui-même puisqu'il suppose que le don prophétique de Marc est authentique et non construit après coup pour les besoins de la démonstration. Repousser au IIe siècle la totalité de la rédaction initiale n'est guère plus probant, sinon comment expliquer les passages manifestement anciens où le retour glorieux du Fils de l'Homme est annoncé avant que ne prenne fin la " génération des disciples "?

Il apparaît néanmoins qu'entre la rédaction initiale des plus vieilles unités, leur rassemblement et leur composition définitive, les étapes se multiplient - et le temps s'allonge. De nombreux passages ont un caractère trop théologique pour être d'origine : la formule trinitaire de Matthieu, par exemple, suppose une élaboration doctrinale invraisemblable dans les premières communautés; le Tu es Petrus, ignoré au IIe siècle par les docteurs et les apologistes comme Clément d'Alexandrie ou Irénée de Lyon, implique un certain développement de l'institution ecclésiale etc.

Les remaniements se comptent par centaine. S'ils varient parfois d'un exégète à l'autre, il est absurde d'en nier la réalité, eux seuls permettant d'expliquer les innombrables contradictions contenues dans les Évangiles, les multiples Jésus qu'on a pu y trouver. Ils suffisent à interdire d'attribuer à chaque Évangile une date fixe. " Chaque verset a son âge ", écrivait G. Las Vergnas, et il paraît vain de chercher à suivre leur évolution pas à pas.

3) Le témoignage des Pères de l'Église

Il y a mieux que l'étude interne, qui fait grande part à la subjectivité : c'est d'interroger les plus anciens auteurs chrétiens sur leur connaissance des Évangiles. Par leurs premiers lecteurs, nous saurons l'ordre d'apparition de ceux-ci et leur contenu primitif. La méthode n'est pas parfaite, mais elle a l'avantage de reposer sur du concret, quoique lacunaire.

En ce qui concerne l'ordre d'apparition des Évangiles dans l'histoire, une période butoir apparaît au premier coup d'oeil : les années 170. Les quatre Évangiles sont connus du Fragment de Muratori, écrit aux alentours de cette date, du Diatessaron de Tatien, qui en fait un amalgame autour de 172, et de St Irénée, vers 185. Quel que soit le texte que l'on privilégie, il n'y a pas à revenir sur la certitude (autant qu'on peut en avoir en histoire) qu'à partir de cette période l'Église primitive connaît les récits de Matthieu, Marc, Luc et Jean et leur porte assez de considération pour les préférer à la soixantaine " d'apocryphes " qui jusque là leur était concurrents et que l'Église citait régulièrement au cours du IIe siècle.

Il est permis de penser qu'alors ces quatre Évangiles n'ont pas une grande ancienneté, puisque St Justin les ignore, vers 160 (il ne possède que les Logia pour bâtir sa Vie du Christ). Ce qui ne signifie pas, naturellement, que tout ait été inventé après lui, mais que la construction de l'édifice évangélique n'était pas achevée lorsqu'il écrivait.

Peut-on tenter une date haute à la mise en circuit des différentes briques qui ont servi à bâtir cet édifice? A supposer qu'il faille croire Eusèbe qui écrivait au IVe siècle et qui nous offre plus d'une fois des preuves de sa non-fiabilité, la mention la plus ancienne que l'on possède des Évangiles serait celle de l'évêque d'Hiérapolis, en Phrygie, Papias, vers 150. Encore celui-ci ne connaît-il que Marc et Matthieu. L'Evangélion de Marcion, écrit vers 140, les ignore : on a même été jusqu'à penser que Luc l'aurait copié en se démarquant des options gnostiques de l'hérétique, ce qui est fort possible.

Mais est-on assuré du contenu des Évangiles de cette époque? Non. Si le nom de quelques évangélistes est attesté, nous ne savons rien ou presque du contenu des Évangiles qui leur sont attribués. Papias a lu deux Évangiles différents de ceux que nous connaissons, jugeant par exemple Marc " désordonné ", alors qu'il est reconnu que celui-ci pèche au contraire par excès d'organisation. Les polémistes païens comme Celse, Porphyre ou Tryphas, dans des controverses acerbes, n'ont-ils pas rejoint les craintes des chrétiens tels que Denys de Corinthe ou Irénée de Lyon, en condamnant le trafic des textes? Ils nous incitent à penser que pendant assez longtemps de " pieux auteurs " ont remanié les textes à leur convenance. St Jérôme, au IVe siècle, se plaindra encore de la falsification et du mélange des Écritures (le pape le chargera d'ailleurs de les " harmoniser " dans une version latine).

Il devient donc très vraisemblable qu'à la seconde moitié du IIe siècle si des bribes d'Évangiles existent certainement, si le nom de certains auteurs leur est déjà accolé, nos quatre Évangiles ne sont pas encore définitivement constitués. Cette étape ne sera franchie, au mieux, que vers 170. Ce n'est toutefois qu'au IIIe concile de Carthage, en 397, que le Nouveau Testament prendra sa forme actuelle (sans l'Apocalypse, qui pose d'autres problèmes). Soit au IVe siècle.

Nous sommes loin des dates habituellement avancées : Marc vers 65-70, Matthieu vers 75-90, Luc vers 65-80... - plus loin encore de l'optimisme démesuré de Tresmontant qui affirme que le récit de Matthieu date d'avant 36! Dans le meilleur des cas, de telles échelles ne peuvent jamais que situer la rédaction des quelques premières bribes évoquées plus haut, mais leur importance doit être tenue pour négligeable.

La rédaction définitive des Évangiles est donc à chercher beaucoup plus tard, plus de 100 ans après les événements qu'ils entendent relater. Elle a été précipitée pour supplanter les hérésies qui se répandaient, ce dont convient St Irénée. Il fallait faire coïncider les Écritures avec la foi des premières communautés. L.Rougier écrivait : " Les Évangiles sont rédigés pour l'endoctrinement des néophytes, la réfutation des hérétiques, la confusion des juifs endurcis, les besoins de la liturgie ".

Comme ils n'ont été formés qu'en vertu de critères théologiques, en reprenant à leur compte un ensemble de traditions écrites et orales, dont le genre veut que la dominante soit hagiographique, les Évangiles nous renseignent davantage sur la foi des premiers chrétiens (ils en sont l'expression) que sur Jésus lui-même - si toutefois il a existé, ce dont nous sommes en droit de douter sérieusement comme nous allons le voir. Se frayer un chemin à travers les amplifications catéchétiques opérées par les correcteurs au cours des deux premiers siècles et les erreurs des copistes (on écrivait alors sans séparer les mots) relève de la gageure. Le prudent Père Lagrange estimait que les Évangiles étaient " insuffisants comme documents historiques pour écrire une histoire de Jésus Christ " : selon lui, ils en étaient plutôt un " reflet ". Un reflet déformant jusqu'à quel degré?

Les récits de la Nativité

1) date de naissance ?

L'Évangile de Marc, considéré comme le plus ancien par la plupart des spécialistes, n'en dit mot. L'Evangélion de Marcion, certainement antérieur aux Évangiles, raconte comment un Jésus déjà adulte descendit sur Terre autour des années 30. Phénomène curieux, ses adversaires du IIe siècle ne le réfutent par aucun argument de nature historique, aucun témoignage, mais par une prophétie d'Isaïe...

C'est donc peu avant la moitié du IIe siècle, que les fidèles commencent à réfléchir et à tenter de situer chronologiquement un fait qui aurait eu lieu environ 150 ans auparavant... D'où les contradictions étonnantes que rencontre l'exégète dans les récits évangéliques dits " de la Nativité " - et la question posée dès le début de la valeur testimoniale à leur accorder. Ne devrait-on pas penser qu'une date de naissance est un fait brut et non une élaboration théologique ultérieure?

Ces contradictions, par quelque biais qu'on les prennent, sont insurmontables. Elles ne peuvent en aucun cas s'accorder.

A première vue, Matthieu et Luc sont sur la même fréquence. Pour le premier, le Christ est né " au temps du roi Hérode ". Pour le second, Marie conçoit six mois après sa cousine qui, elle, conçoit " aux jours Hérode, roi de Judée ". Les deux évangélistes situent donc la naissance du Christ au plus tard en -4, puisque les historiens admettent qu'Hérode le Grand est mort à cette date .

Mais le même Luc (est-ce vraiment le même Luc, d'ailleurs?) vient tout compliquer. Il précise que Jésus vient au monde pendant le premier " recensement de Quirinius ", gouverneur de Syrie. Ce premier recensement est connu : il fut ordonné par Rome pour fixer les taxes directes en Judée, en 6 de notre ère. Ce qui fait au moins 10 ans d'écart avec la datation précédente. L'incompatibilité est totale : Jésus est au seuil de l'adolescence chez Matthieu tandis qu'il vient de naître chez Luc.

Luc nous apprend plus loin que Jean Baptiste prêche en " l'an quinze du principat de Tibère ", soit en 28, et que Jésus commence peu après sa vie publique à " environ trente ans ". Une soustraction suffit à démontrer qu'il se trompe, puisque 28-6 =22 et non " environ trente "... Encore une erreur de prés de 10 ans.

Voilà des estimations bien approximatives. Il est absolument certain qu'au moins un des deux évangélistes se trompe, si ce ne sont les deux à la fois.

Des chercheurs ont tenter de sauver la datation biblique. G.Messadié, par exemple, s'inspirant des travaux de Hughes, croit que l'étoile des mages est la conjonction spectaculaire, dans la constellation des Poissons, de Jupiter, la planète des rois, et de Saturne, le protecteur d'Israël. Cette conjonction, qui a eu lieu en -7, serait assez rare (elle se produit tous les 139 ans et tous les 900 ans dans la constellation du Poisson) pour avoir fortement marqué les esprits. Mais à moins de croire aux prédictions astrologiques, il n'y a à tirer de cette hypothèse si ce n'est l'inverse de ce que postulent ses auteurs : une date de naissance fabriquée après coup en raison de son symbolisme.

L'étoile qui guide les mages venus d'Orient vers l'enfant Jésus répond plutôt à la prophétie de Balaam : " Un astre issue de Jacob devient chef, un sceptre se lève issu d'Israël ", tandis que leur offrande répond à Isaïe. A noter que, dans les Évangiles, les mages ne sont pas au nombre de trois, ni même qualifiés de " rois ". Ces enluminures sont le fait des apocryphes. Les noms qui les ont popularisés n'apparaîtront qu'au VIIIe siècle (leur arrivée à l'Épiphanie correspond à l'antique fête des Saturnales, où l'on tirait au sort un roi-bouffon grâce à une fève placée dans un gâteau).

La computation du moine scythe Denys le Petit au VIe siècle, qui fit naître Jésus en l'an 1 et fixa l'ère chrétienne, ne repose ainsi que sur d'astucieuses jongleries dont le but était de démontrer la cohérence interne de récits qu'il était jugé inadmissible de penser contradictoires. Et voilà tout notre calendrier à revoir.

Ajoutons que la date du 25 décembre ne nous est livrée par aucun des Évangiles. Elle apparaît pour la première fois au IVe siècle. À l'époque, pour des raisons stratégiques aisément compréhensibles, l'Église de Rome crut habile de faire correspondre la naissance du Christ avec la naissance du dieu Mithra qu'on célébrait au solstice d'hiver sur la colline du Vatican (moment propice où le soleil effectue sa remontée dans le ciel, d'où son nom de Sol Invictus, fête du " soleil invaincu "), avec un léger retard de deux jours qui se retrouve aujourd'hui. La fameuse bûche de Noël est un vivant souvenir de cette tradition solaire indo-européenne. Avant de s'être métamorphosée en pâtisserie, cette bûche s'enflammait réellement dans l'âtre et restituait par analogie un peu de la lumière attendue depuis des mois.

Pour expliquer la date de naissance de Jésus rapportée par les évangélistes, le mythologue Guy Fau a soulevé une hypothèse qui a le mérite de coller à la mentalité et aux usages juifs du Ier siècle :

Les juifs, écrit-il, ne se contentaient pas d'attendre vaguement la venue du Messie, ils savaient à quelle époque il devait paraître, car des prophéties permettaient de prévoir la date de cet événement (...) Flavius Josèphe, écrivant avec prudence à l'usage des Romains, signale discrètement qu'une prophétie est à l'origine de la révolte de 67 : " Ce qui excita les Juifs à la guerre, c'était un oracle équivoque des Écritures annonçant qu'un homme sorti du pays deviendrait ALORS le maître du pays"(Guerre des Juifs, VI-5). Les Romains aussi connaissaient cette prophétie, et Suétone nous apprend qu'ils tentèrent de la détourner au profit de Vespasien : cela ne pouvait convenir aux juifs! Or l'oracle n'était pas du tout équivoque, mais fort clair ; il s'agit de la parole de Jacob : "Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le bâton de commandement d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne Shiloh (l'Envoyé?), à qui tous les peuples obéiront " (Genèse, XLIX-10). Sous réserve de la traduction exacte de "Shiloh", qui a donné lieu à bien des commentaires mais où tout le monde s'accordait à voir une désignation du Messie, la date prévue peut être fixée avec exactitude. Le sceptre est sorti de Juda en -40, lorsque l'usurpateur Hérode (le grand) s'est fait reconnaître roi, avec l'appui des Romains, à la place du descendant légitime. Mais sous le règne d'Hérode, la Palestine est encore restée indépendante, il y avait encore une apparence de "sceptre". Par contre, cette apparence même a été détruite en +6, lorsqu'un procurateur romain s'installa en Judée. En négligeant le règne d'Hérode, sous lequel il ne s'était rien produit, le Messie devait donc paraître, soit à la mort d'Hérode (-4), soit, au plus tard, en +6. Et telle est l'origine des dates attribuées à la naissance de Jésus : Matthieu le fait naître dans la dernière année d'Hérode (-4), Luc au temps du recensement (+7), car on ne pouvait hésiter qu'entre ces deux dates, séparées par un intervalle de 10 ans. Sur le choix de la date exacte, il faut croire qu'on ne s'était pas mis d'accord (...) La naissance de Jésus n'est donc pas rattachée à un fait historique, mais à une prophétie.


Cette démonstration est assez éclairante.

2) Lieu de naissance ?

L'évangéliste présumé le plus ancien, Marc, donne à penser que Jésus est né à Nazareth, en Galilée, tandis que Matthieu et Luc le font naître à Bethléem en Judée : nouvelle contradiction . Comment trancher?

Allons pour Nazareth, en Galilée. Jésus n'est-il pas appelé " le Nazaréen "? Mais l'adjectif nazaréen entendu comme " homme du village de Nazareth " résulte d'une erreur de traduction de compilateurs tardifs. " De Nazareth " ou " nazaréthain " se traduit en grec par Nazarethenos, Nazarethanos, ou Nazarethaios et non par Nazarenos, Nazôraios ni même Nazarénos comme on le trouve dans les Évangiles (= " nazaréen "). Si dérivation il y avait, elle serait telle qu'elle prendrait figure d'exception. Le " nazaréen " se rapproche plus certainement du nâzir hébreu qui désigne " le saint " ou " le consacré ".

Circonstance aggravante pour Nazareth, aucun auteur du Ier siècle, juifs y compris, ne mentionne le nom de la bourgade. Elle n'apparaît dans les textes qu'à la fin du IIe siècle .

Jésus serait-il né à Bethléem? Pas si simple. A nouveau, il est tentant de se demander si, conformément à leurs traditions, les rédacteurs n'auraient pas cherché directement la réponse à leur question dans les textes prophétiques. On trouve chez Michée l'information que le Sauveur naîtra à Bethléem : " Et toi (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël ". La bourgade est, ne l'oublions pas, celle dans laquelle David aurait reçu l'onction royale - riche symbole.

On sait qu'aux environs de Bethléem, des païens célébraient la naissance du dieu des céréales Tammouz (Adonis). Comme Hermès, Dionysos, Mithra ou Zeus, le dieu phénicien naissait dans une grotte, autre symbole, celui de la Terre-mère, de la matrice universelle - c'est bien ainsi, d'ailleurs, que nous représentons encore la crèche de Noël, popularisée au XIIIe siècle par St François d'Assise, à laquelle la tradition a ajouté le " boeuf et l'âne ", pour confirmer une prophétie d'Isaïe délaissée par les évangélistes. Les premières communautés chrétiennes ont donc investi ce site avec le désir de s'approprier un lieu sacré.

Non seulement on ne peut trancher en faveur de l'une ou de l'autre hypothèse mais elles apparaissent aussi invraisemblables l'une que l'autre. Contresens, reprise d'un mythe folklorique inséré dans la vie du Christ, justification a posteriori d'anciennes prophéties : autant de signes qui appellent à la méfiance.

3) Les parents de Jésus?

Si Matthieu, Luc et Jean désignent Joseph comme père de Jésus, il n'en va pas de même pour Marc, qui n'en dit pas un mot.

A en croire Matthieu et Luc, Joseph descend du roi David, ce qui est tout à fait dans la ligne des croyances messianiques de l'époque, mais il en descend par Jacob pour Matthieu et par Héli pour Luc. En remontant la généalogie jusqu'à Abraham, l'un compte 40 degrés, l'autre 56; de David à Jésus ; 26 noms sont recensés par le premier, 42 pour le second. C'est ennuyeux, surtout pour les absents : quelque 16 générations! Mais l'essentiel n'était-il pas que Zacharie ait annoncé que le Messie serait de la " maison de Joseph "?

Pour Marie, les renseignements sont aussi parcimonieux. Remarquons que l'on comprend mal l'intérêt de généalogies davidiques, si Joseph n'est que le père adoptif de Jésus, comme on l'enseigne. Cette contradiction ne s'explique que si les informations portant sur la virginité de Marie sont venues dans un second temps s'intégrer dans les récits de la Nativité. Marc reste d'ailleurs muet sur cette exception anatomique, dont la mariologie s'est emparée. Et l'apôtre Paul n'écrit-il pas que le Christ est " né d'une femme " - et non d'une vierge?

La virginité est typique du milieu gréco-romain où sont rédigés les Évangiles et dans lequel on cherchait à répandre la " bonne nouvelle ". Dans la mythologie païenne, Persée naît de Danaé fécondée par une pluie d'or, Apis est le fruit d'une génisse fécondée par un rayon de soleil, Attis naît de Nana après qu'elle a mangé une grenade... Les naissances miraculeuses étaient aussi attribuées aux sages et aux grands philosophes, tels que Pythagore, né d'Apollon et de la vierge Pythais, ou Platon, fils de Périctone et du même Apollon. Par ce procédé narratif, les anciens exprimaient couramment le caractère divin ou exceptionnel de l'être vénéré. Les chrétiens l'employèrent avec d'autant plus d'empressement que, dans leurs pays de mission, il apportait une preuve supplémentaire de la divinité de Jésus (ils croyaient en trouver une justification dans la Bible des Septante, qui semblait faire référence à une vierge à venir - problème : la Septane avait incorrectement traduit halamah, terme hébreu qui ne désigne pas une vierge mais une " jeune femme ").

Plus généralement, l'incarnation (le fait qu'un dieu prenne une apparence humaine) est profondément étrangère au monothéisme juif du Ier siècle, alors qu'elle est habituelle chez les païens depuis des millénaires. Ne songeons qu'aux pharaons d'Egypte.

D'autres mythes païens ont influencé les premiers chrétiens dans leur représentation des parents de Jésus. La résignation de Joseph à son sort peu enviable est identique à celle d'Amphitryon dont la femme Alcmène partage sa couche avec Zeus - Alcmène, qui a droit comme Marie à son Annonciation en la personne du prophète Tiresias, dont les paroles (" Réjouis-toi, toi qui a mis au monde le plus vaillant des hommes... ") rappellent étrangement celles de l'ange Gabriel : " Réjouis-toi, comblée de grâces (...) Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils (...). Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ".

L'imagerie de Marie s'est aussi largement inspirée de la statutaire antique, des déesses à l'enfant et notamment des statues d'Isis, déesse égyptienne de la Lune, au manteau bleu constellé d'étoiles, qui tient serré dans ses bras l'enfant Horus emmailloté. Le mois de mai, aujourd'hui consacré à Marie, l'était naguère à Cybèle. Anahita aussi était dite Immaculée, l'Ishtar d'Arbèle était célébrée le 15 août, fête reprise plus tard par la mariologie... etc.

La Passion du Christ

1) La Cène

La Cène (du latin cena, " dîner ") serait le dernier repas pascal du Christ. Elle ouvre le cycle de la Passion, période au cours de laquelle, selon l'interprétation chrétienne, le Fils de Dieu endure des souffrances ayant valeur rédemptrice pour le genre humain.

Durant la Cène, Jésus, voyant sa mort arriver, aurait accompli les gestes et prononcé les paroles qui survivent aujourd'hui dans l'Eucharistie et donnent lieu à la communion des fidèles.

Laissons de côté la date pour nous concentrer sur le coeur du repas, les mets sacrés, le pain et le vin pris pour le corps et le sang du Christ, dont la consommation est censée être le gage de l'Alliance Nouvelle conclue entre Dieu et les hommes (" Prenez, mangez ceci est mon corps (...) ; Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance nouvelle qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés. ").

Ni ces mets, ni leur consommation ne constituent la révolution rituelle souvent décrite aujourd'hui. De tels rites sont des pratiques courantes au Ier siècle - et depuis longtemps - dans les religions à mystères. Asiatiques ou égyptiennes à l'origine, celles-ci ont progressivement envahi le monde gréco-romain quand se forment les premiers embryons du mouvement qui donnera le christianisme.

Comme leur étymologie l'indique, ces " mystères " étaient des cultes secrets, dans lesquels les initiés, ou mystes, s'assuraient le salut éternel par leur participation à la passion d'une divinité. Durant le déroulement du drame sacré, les mystes mangeaient la chair du dieu afin de mieux s'identifier à ses vertus et accéder plus facilement à la félicité divine. Dans les mystères grecs de Dionysos, il s'agissait de manger la chair crue d'un taureau ou d'un chevreau . S'y ajoutait l'absorption du sang dans les mystères du dieu iranien Mithra. On buvait aussi le sang divin dans le culte du dieu phrygien Attis. Avec le temps et du fait de leur coût important, ces aliments furent souvent remplacés par... du pain et du vin, la chair et le sang symbolisés. Dans les repas de communion d'Osiris, les paroles rituelles qui étaient prononcées ressemblent à s'y méprendre à celle de la Cène évangélique : " Tu es vin et tu n'es pas du vin mais les entrailles d'Osiris " - l'incarnation à laquelle fait référence ce papyrus étant clairement l'annonce de la transsubstantiation.

Ce qui surprend, dans les Évangiles, ce n'est pas tant la présence de ce rite, qui existait depuis des siècles, que son intrusion supposée en plein coeur d'Israël. Car la loi juive est implacable : il est formellement interdit de donner son sang à boire. Entorse gravissime aux prescriptions de la Thora, cette cérémonie était inconcevable dans le milieu des juifs de Palestine, rétifs à ce symbolisme sanguinaire d'essence païenne, qui bouleversait de fond en comble leurs coutumes. Les repas de " fraternité sainte " que pratiquaient les esséniens, dont on a voulu voir l'ancêtre direct de l'institution eucharistique, n'allaient pas aussi loin : tout au mieux ont-ils été un support. Le substrat de la communion chrétienne est visiblement étranger : il faut le chercher dans les usages des pays où les prosélytes ont recruté leurs premiers adeptes.

2) Le Procès

L. Rougier écrit : " Le récit du procès, en particulier, est un tissu de contradictions, d'incohérences, d'invraisemblances de la part d'écrivains qui ignorent tout de la juridiction du Sanhédrin, de la justice romaine et qu'anime le seul souci de faire retomber tout l'opprobre sur les juifs ".

Les contradictions entre les évangélistes surabondent à nouveau. Pour les synoptiques , ce sont les troupes juives aidées par la foule qui procèdent à l'arrestation de Jésus au Mont des Oliviers. Pour Jean , et pour lui seul, ce sont les forces romaines.

Le déroulement même du procès les divise. Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc se limite à une, et Jean n'en connaît aucune.

Ajoutons qu'aux dates indiquées par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.

Tout dans l'attitude de Pilate (le procurateur de Judée devant lequel le Sanhédrin aurait déféré Jésus après l'avoir jugé selon ses lois) est aussi invraisemblable et contraire aux usages.

Pourquoi envoie-t-il l'accusé au tétrarque de Galilée Hérode-Antipas, qui n'a aucun droit de juridiction en Judée?

Comment croire à la scène où il choisit de libérer le meurtrier Barabbas au lieu de relâcher l'homme qu'il vient publiquement d'innocenter? Pilate était un préfet tyrannique, sans état d'âme, que Rome a destitué plus tard en raison de ses outrances à l'encontre des samaritains. De plus, la coutume d'accorder aux juifs la grâce d'un prisonnier chaque veille de Pâque n'est confirmée par aucun document. Enfin, Barabbas signifie en araméen " le fils du père " : il s'agit manifestement d'un doublet de Jésus, dans la tradition juive des deux boucs (à l'occasion du Yom Kippour, un " bouc-émissaire ", tiré au sort et chargé des fautes d'Israël était lâché dans le désert tandis qu'un autre, " innocent " celui-là, était immolé à sa place hors de la ville, pour expier les fautes commises par son peuple. L'analogie est flagrante).

Que cette scène ait été imaginée dans le but d'exonérer les Romains de la mort du Christ pour accabler du même coup les juifs est hautement probable.

3) La mort (et la Résurrection)

La mort nécessaire du Messie était annoncée (elle aussi) par les prophètes de l'Ancien Testament. Et même dans le détail :

- il était écrit qu'il serait frappé de verges,

- qu'on lui cracherait à la figure,

- qu'il resterait stoïque dans l'adversité,

- qu'il mourrait entre des malfrats,

- que ses pieds et ses mains seraient déchiquetés,

- qu'aucun os ne lui serait brisé,

- que pour toute boisson on lui tendrait du vinaigre et du fiel,

- que ses habits seraient partagés,

- que son âme ne serait pas livrée au shéol et que son corps ne verrait pas la

corruption,

- qu'il revivrait au bout de trois jours etc., etc.

Toutes ces prophéties étaient consignées dans des recueils qui circulaient dans le monde juif de Palestine, auxquels se référaient ceux d'entre les croyants qui attendaient l'arrivée prochaine de leur libérateur. Ces messianistes étaient des groupes sectaires juifs (certains de leurs documents ont été retrouvés à Qumran), qui avaient élaboré une théologie axée sur le " Messie souffrant " tel que le présente Isaïe. Depuis le IIe siècle avant notre ère, ils vivaient dans l'attente imminente du retour du " Maître de Justice ". Il n'est pas étonnant de retrouver la saveur de leurs croyances dans les Évangiles.

Selon un spécialiste de l'étude des manuscrits de la mer Morte, Dupont-Sommer :

Le Maître galiléen (Jésus), tel que nous le présentent les écrits du Nouveau Testament, apparaît à bien des égards comme une étonnante réincarnation du Maître de Justice (prêtre juif, chef de la secte essénienne, mort vers -65). Comme celui-ci, il prêcha la pénitence, l'humilité, l'amour du prochain, la chasteté. Comme lui, il prescrivit d'observer la Loi de Moïse, toute la Loi, mais la Loi achevée, parfaite grâce à ses propres révélations. Comme lui, il fut l'Elu et le Messie de Dieu, le Messie rédempteur du monde. Comme lui, il fut en butte à l'hostilité des prêtres du parti des Sadducéens. Comme lui, il fut condamné et supplicié. Comme lui, il monta au ciel près de Dieu. Comme lui, à la fin des temps, il sera le nouveau juge.

G. Fau pose une pertinente question : " Quel crédit peut-on accorder à des récits composés exclusivement de textes préexistants ? (...) où est la tradition vivante ? Où sont les témoignages ? Où sont les faits ? ".

En effet, si l'on retire les événements qui n'ont pas fait l'objet d'une référence scripturaire, que reste-t-il du récit de la mort du Christ rapporté par les évangélistes?

- La croix? On la trouve dans de nombreuses religions antérieures au christianisme, sans parler de la croix cosmique de Platon, formée par le croisement des deux axes du monde, dont le gnosticisme reprend les éléments pour y placer le Logos ;

- La rédemption par le sacrifice d'un dieu? On la trouve dans les religions à mystères, où il est question d'un dieu souffrant qui meurt et ressuscite pour ses fidèles à l'équinoxe de printemps, à l'heure où la vie de la nature reprend ses droits sur l'hiver. Chaque année Tammouz (Adonis), Osiris, Attis mouraient (Attis, pendu à un pin) et ressuscitaient après trois jours. Durant leur " mort terrestre ", Adonis, Attis, la déesse Ishtar, Orphée, descendaient comme Jésus aux Enfers...

La plupart de ces dieux étaient salués du titre de " Seigneur " (ce qui se traduit en grec par Kyrios) titre que la communauté chrétienne d'Antioche et plus tard l'Église de Rome accorderont à Jésus. On leur attribuait la qualité de " Sauveur " (Sôter en grec), comme on le fera également pour le Christ.

Le plus ressemblant de ces dieux avec Jésus est sans conteste Mithra. Comme Jésus, il est considéré comme " Fils de la droite du Père brillant ". Comme Jésus, il a cette caractéristique rare d'être célibataire. Lui aussi meurt puis ressuscite. Lui aussi revient à la fin des temps pour juger " les vivants et les morts ", lesquels ressusciteront à leur tour dans la chair. Son culte comprend un repas commémoratif et un baptême d'initiation.

La parenté du christianisme naissant avec les mystères est à demi-avouée par l'apôtre Paul, premier diffuseur de la doctrine, évoquant la " révélation d'un mystère enveloppé d'un silence aux siècles éternels, aujourd'hui manifesté. "



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Toute la substance des Évangiles serait-elle servilement recopiée?

Non. Pas plus que l'Ancien Testament, le Nouveau n'est un vulgaire plagiat. Il a son style, sa qualité littéraire, une faculté évidente d'adaptation (le syncrétisme est le propre des religions universalistes, mais le christianisme a eu le génie de parvenir à concilier des traditions qu'a priori tout opposait), il a développé un type d'universalisme peu restrictif (le culte de Mithra s'adressait aux seuls hommes) et mis l'accent sur " l'esprit d'amour " comme peu de religions auparavant. En bref, il est parvenu à naviguer sur son erre.

Ce qui est profondément gênant, toutefois, si l'on décide de lire le Nouveau Testament avec un oeil d'historien, c'est que lorsque sont enlevés les emprunts et les invraisemblances, il semble ne rester - rien.

Tout le débat repose sur l'acception et l'étendue du verbe " sembler ".

Paul-Éric Blanrue

Lire aussi : Réponse aux zététiques
Réponses à un détracteur au sujet de l'inexistence de Jésus

Ecrit par , à 23:00 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Anonyme
--
à :

hmm, un texte sorti de derrière les fagots!
très long (je ne suis pas aller au bout), mais très interessant
Il m'amène à une conclusion (du point de vue de l'historien qui a bien réviser ces cours de paléochrétiens" que bon, on est dans l'impasse, ce qui est normal
Que les sources contemporaines de la vie de Jésus ne soient pas aussi locace que l'on aurait espérer est tout a fait normal, et que les textes religieux nous paraissent peu fiables l'est aussi
TOUT EST NORMAL!la vie de Jesus est un gros bordel
et donc la question que soulève ce sujet, seuls les historiens peuvent y répondre

vala vala =) on en reste au meme point
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  Marc A
14-04-04
à 17:56

commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

En réponse :

Je suis croyant en DIEU, Je parle du DIEU des Juifs. Je crois par la FOI, que JESUS-CHRIST (Leur Messie que les Juifs n'ont pas reconnu, devenu sauveur de l'humanité) a bien existé et est bien ressuscité comme le dit les saintes-écritures : LA SAINTE BIBLE.

LA VERACITE DE LA BIBLE EST UNIQUE ! C'EST UN LIVRE A PRENDRE AU SERIEUX !
CAR, POUR LE MOMENT, DES PROPHETIES DE CE LIVRE SE SONT REALISEES !
ET LES AUTRES DOIVENT SE REALISER DANS L'AVENIR.

JE NE SUIS PAS ICI, POUR TENTER DE VOUS CONVERTIR A JESUS-CHRIST,
BIEN QU'IL SOIT LE SEUL A AVOIR LE POUVOIR DE MENER TOUT HOMME AU PARADIS PAR LE BIAIS DE LA PREDICATION DE L'EVANGILE, QUI SE RESUME AU VERSET DE LA BIBLE CI-DESSOUS : [ Evangile de Saint Jean chapitre 3 verset 16 ]
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
SUR CE SUJET, ALLER VOIR LE FILM DE MEL GIBSON 'LA PASSION DU CHRIST' POUR VOUS FAIRE VOTRE OPINION PERSONNELLE SUR LA PERSONNE REELLE DE JESUS-CHRIST, OU ENCORE MIEUX,EN LISANT LES EVANGILES, LES 4 PREMIERS LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT DE LA BIBLE.

JE VAIS VOUS MONTRER QUELQUE CHOSE DANS LA BIBLE (ANCIEN TESTAMENT)
DE REVOLUTIONNAIRE.
Le Prophète Esaïe au Chapitre 40 Verset 22 nous dit ( 7 siècles AV JC ):
C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure.

N'est-ce pas de manière poétique que le prophète Esaïe, décrit que notre Planète est ronde (cercle de la terre) et en prime révèle l'attraction terrestre(Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles).

Je ne suis pas un scientifique, mais d'autres révélations sont faites :
Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure.
Je suis sûr que d'autres révélations scientifiques sont décrites dans la suite ci-dessus !

QUELLE INTELLIGENCE SERAIT CAPABLE DE REVELER AU PROPHETE ESAÏE LA CONFIGUTATION DE NOTRE PLANETE ET DE NOTRE UNIVERS, ET AUSSI D'AVOIR PU INFORMER A L'AVANCE LA VENUE DU CHRIST AVEC DES DETAILS SURPRENANTS, 7 SIECLES AVANT LA NAISSANCE DU CHRIST ! ( Esaïe Chapitre 53 Versets 10 ) , etc ...

CETTE INTELLIGENCE EST TRES SUPERIEURE, CETTE INTELLIGENCE EST LE VERBE, C'EST DIEU LUI MÊME ! ( lisez Evangile de saint Jean chapitre 1 )

MARC A.
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  libertad
14-04-04
à 22:16

Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Je ne pense pas que c'est avec ce genre d'arguments que tu penses convaincre quelqu'un , je crois que ça aurait plutôt l'effet inverse !
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  NikolaK
14-04-04
à 22:29

Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Mwais les paroles dogmatiques comme ca..

enfin libre a chaqun d'exprimer sa pensée et sa foi, mais est ce vraiement la place pour le sortir comme ca, et est ce que l'exprimer comme ca est vraiement constructif..

Si Marc le sent ainsi :]
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  ronan
16-04-04
à 14:59

Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Dieu est une intelligence supérieure...
Belle parole mais le fait est que ton Dieu nous laisse dans un monde plein de merde. Une guerre par-ci, un génocide par-là. Quel magnifique Dieu en effet!
Laissez les Russes massacraient les Tchétchénes, les américains les Irakiens; et les israëliens les Palestiniens. Merci mille fois Dieu de laisser mourrir des enfants, des femmes et des vieillards, je dois dire que c'est vraiment sympa de ta part et qu'on voit bien là ton "intelligence supérieure".
C'est tout ce que j'avais à dire sur ce sujet.
Répondre à ce commentaire

  NikolaK
16-04-04
à 22:26

Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Je trouve cette pensée absurde pour quelqun qui est cencé avoir au moins des sympathies avec la théorie libertaire!

En effet pourquoi penser que Dieu devrait agir comme un Hitler??!!

Personnellement j'ai la foi (diff de croyance) et je pense que nous sommes libres.
Donc si on est libre pourquoi et comment un dieu quelle qu'en soit la forme qu'on lui donne puisse agir a la place des hommes!
Sinon ils ne sont pas libres!
Cette pensée "si Dieux est bon et qu'il nous empeche pas de faire les cons alors il peut pas exister" est totalement anti anarchiste...

Ou alors l'anarchisme c'est pas ce que je crois et "anarchiste" est totalement à l'opposé de "libertaire" !!
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  Yvan Grozny
17-04-04
à 10:43

Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Alors, dans ce cas, si l'homme est libre, dieu n'est pas tout-puissant. Et s'il est relativement impuissant, peut-on encore parler de "dieu"?
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  NikolaK
17-04-04
à 14:08

Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Rien a voir!

Il peut etre "tout puissant" et CHOISIR de laisser l'homme libre.
Soit par ce que c'est ce meme homme qui l'avait décidé avant, soit par ce que ca fonctionne comme ca et que ce meme Dieu est pleinement libre lui aussi et qu'il a été une sorte d'humain et que etc etc :)

Si il DEVAIT obliger l'humain a ne pas etre libre sous pretexte que celui ci fait des conneries, alors il ne serait PAS tout puissant car il n'aurait pas le choix!
Idem si il n'a pas le choix de le laisser libre!

Répondre à ce commentaire

  NikolaK
17-04-04
à 14:08

Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Mais SI il laisse l'homme libre alors qu'il peut ne pas le laisser libre et le "forcer" à bien faire selon SA vision du bien, alors Dieu est surement libertaire, partisan de la liberté, non?

D'ailleur nombre de croyances religieuses se basent sur un "combat dans les cieux" entre les partisans de Satan, voulant forcer les humains a faire le bien, et les partisans du Christ, voulant qu'ils soient libres et aient donc le libre arbitre d'agir bien, ou mal..

Putain ca me fait penser à la cission de la premiere internationale opposant les communistes autoritaires aux libertaires... ;P

Répondre à ce commentaire

  Yvan Grozny
17-04-04
à 15:29

Re: Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

"Mais SI il laisse l'homme libre alors qu'il peut ne pas le laisser libre et le "forcer" à bien faire selon SA vision du bien, alors Dieu est surement libertaire, partisan de la liberté?": oui, ou une projection fictive agissant comme explication de ce que le cerveau humain ne conceptualise, ou pas encore.

"D'ailleur nombre de croyances religieuses se basent sur un "combat dans les cieux" entre les partisans de Satan, voulant forcer les humains a faire le bien, et les partisans du Christ, voulant qu'ils soient libres et aient donc le libre arbitre d'agir bien, ou mal..": petit souci. L'homme n'est pas libre dans l'absolu et ne le sera jamais. Ses libertés prises par rapport à la nature, par exemple, ne sont que relatives, car elles ne sont qu'un contournement des lois (physiques, chimiques...) s'appuyant sur d'autres lois de cette même nature. Des libertés politiques et sociales lui sont aussi confisquées. Enfin, à l'instar de Bakounine, j'admets que mes libertés dépendent grandement des libertés des sujets qui m'entourent, dépassant le "ma liberté s'arrête là où commence celle des autres" pour reformuler en "les libertés des autres sont conditions des miennes". Enfin, comment peut-on envisager un "combat" entre des entités absolument "libres"? Le combat n'étant que le terrain de violences (niant des libertés) plus ou moins réciproques.
Répondre à ce commentaire

  johan
18-04-04
à 12:43

Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Voilà avec des gros sabots ce que je pourrais dire d'un maître s'il voulait m'imposer son pouvoir de mes deux fesses sur lesquelles je m'assoie avec confort.
Pour le plaisir (comme disait Herbert Léonard - grand penseur mystique dans les années 80 - Top 50 4ème place, cinquième évangile) une petite citation/provocation :

"Je défie Dieu de prouver qu'il existe hors de l'énergie de l'Homme à le tirer du chaos"
Élie Faure.

Enfin pour ma part à priori je ressent, je constate, j'expérimente, j'échange, je compare, je réfléchie, je raisonne, ainsi je pense donc je suis. Ainsi soit-je.

La foi est une baliverne, une affabulation, de l'illusion distillée dans le quotidien qui enveloppe la pensée d'un manteau de brume, de l'autosuggestion fantasmagorique tirée et augmentée de fameux romans de science-fiction (bible, coran, et compagnie ...), rien d'autre que du vent, ce ne sont pas les valeurs créées de mes mains façonnées par mes propres rêves avec le matériel de la réalité.

NI DIEU NI MAÎTRE AUTRE QUE MOI-MÊME, l'anarchiste existe puisque je suis, je suis mon propre libérateur et nul autre, avec moi mes semblables, ensemble changeons ce vieux monde. Vive l'anarchisme, à plat tous les mensonges.
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  Anonyme
18-04-04
à 13:52

Re: Re: Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Le combat peut etre ideologique et peut exister entre des entités libres faisant un choix différent !

Et qu'il ne soit pas libre dans l'obsolu,tout dépend de ta vision de la liberté.
Il s'agit pour moi / ici du libre arbitre, et force est de constater que a ce niveau là on est totalement libre, et toujours!

Libre d'obeir ou de se soummettre, libre de dire oui ou de dire non (et d'en assumer les consequences apres) etc

Bref l'homme est libre!
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
18-04-04
à 22:39

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Dieu C moi ...
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  Anonyme
18-04-04
à 23:45

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Potentiellement chaqun de nous peut etre ouais !
Si ca se trouve Dieu s'il existe a été un homme puis on l'a mandaté pour lancer les lois physiques de la terre puis ca sera notre tour d'y passer, tout ca pour avoir un corps de chair et d'os.. :)
Répondre à ce commentaire

  Yvan Grozny
19-04-04
à 11:34

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commentaire sur article : Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

C'est quoi LA liberté? Avant d'affirmer que "l'homme est libre" et de lacher des affirmations de principes, qu'est-ce que la liberté? Quelle valeur rationnelle peut avoir ce concept?
Voici le lien d'un texte qui, à mon sens, développe des idées non mystiques sur ces questions. Parce qu'à lire certains, on se demande si "la liberté" n'est pas leur bon dieu...
http://refractions.plusloin.org/Refractions4/sebastianof.htm
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  Marc A
19-04-04
à 17:53

Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Chers amis,

1) La terre tourne sur elle même en 24H environ
2) La terre fait le tour du soleil en 365J environ

1bis)Jusqu'à présent la Terre ne s'est jamais arrêté de tourner
sur elle-même

2bis)Jusqu'à présent la Terre gravite autour du soleil, elle n'est
jamais retombée sur le Soleil.

Aucun satellite de communication construit par les mains d'hommes,
n'est capable de graviter autour de la Terre de manière indéfinie !

Le science démontre que le mouvement perpétuel est impossible, à cause
des lois universelles de la physique qui y font obstacles !

Un exemple bien simple : si je lache une balle de ping-pong, verticalement à 1M du sol, elle ne remontera pas au point initialement laché, à cause notamment du frottement de l'air, de l'attration terrestre, etc..
Elle va rebondir plusieurs fois au dessous de ce point, pour achever
sa course au sol.
Cela ne peut être possible, qui si l'homme intervient dans le rebondissement de cette balle au sol : dans ce cas, il faut galvaniser cette balle dès qu'elle arrive au sol par une force de propulsion vers le haut, pour lui permettre d'atteidre à nouveau le point ! OUF .....
Donc l'intervention d'une intelligence extérieure est necessaire !

Or notre balle que j'apelle la TERRE est infiniement plus complexe
que notre balle de ping-pong !

Si vous êtes d'accord avec moi, Faut vraiment avoir du culot
pour ne pas reconnaître qu'une intelligence est bien derrière
nous, pour non seulement nous supporter, mais encore mettre
perpétuellement de l'ordre dans notre univers !

Moi personnellement, cette intelligence je l'appelle DIEU !
( jusqu'ici j'espère que nous sommes tous d'accord ! )

Mais ce DIEU, pour moi, c'est JESUS-CHRIST.
( Ici, vous avez le droit de ne pas être d'accord avec MOI ! )

To be or not to be, that is the question.
A bon entendeur Salut.






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  johan
19-04-04
à 19:08

Re: Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

même chose, t'as vraiment le don d'ubiquité ;p

Ouais ben ton Jésus Christ faudrait ptê't qu'il arrête de nous enchrister à tour de bras (même si il les a attachés dans le dos) vu que les guerres, les avions dans la gueule, les bombes dans les bus, dans les trains, tout ça au nom de ton Dieu amour, ça commence un peu à être tuant à la fin. Enfin ça doit être nôtre faute quelque part vu qu'il y a le pêché originel et tout ça et que maintenant il faut rattraper le coup en écoutant bien ce que dit Papa par la bouche de ceux qui lui parlent en secret dans les églises, mais c'est peut-être parce que le centre de la galaxie est un trou noir autour duquel on tourne et qui serait peut-être bien le trou du cul de ton dieu qui passe son temps à nous chier des torrents de merde sur la gueule.

Enfin si tu crois (mais pour ça je te fais confiance) que c'est avec quelques syllogisme tirés par la sainte barbe des poils du cul de Jésus que va nous illuminer de sa très grande science, c'est que tu es vraiment touché par la grâce mon cher ami.

Un tien vaut mieux que Dieu tu l'auras ; )
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  NikolaK
19-04-04
à 20:55

Re: Re: Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Yvan, j'avais oublié de me nicker qd j'ai donné le sens que je donnais au sens libre pour mon explication perso, sens de libre arbitre quoi..
"Et qu'il ne soit pas libre dans l'obsolu,tout dépend de ta vision de la liberté.
Il s'agit pour moi / ici du libre arbitre, et force est de constater que a ce niveau là on est totalement libre, et toujours!
Libre d'obeir ou de se soummettre, libre de dire oui ou de dire non (et d'en assumer les consequences apres) etc
Bref l'homme est libre!"

Dans le sens de qu'il peut choisir par lui meme quoi (ca rejoint la conscience d'ailleur)
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  autre
24-04-04
à 12:28

Re: Re: Re: Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Pourquoi anarchie et christianisme serait incompatible?
Je recommande la lecture de christianisme et anarchie de Jacques ELLUL très grand monsieur théologien protestant et anarchiste (et écologiste) , il y a eu subversion du christianisme, mais si on considère que dieu est amour( ce que je pense même si je n'y crois pas encore !)clamé ni amour ni maître n'a pas de sens.de très grande chose on été construite par des personne ayant une foi à tout épreuve, ceux qui détruise n'on pas de foi mais de la haine.je comprend la position antichretienne de certain et la respecte mais je pense qu'ils ont une vision erronée du christianisme.
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  NikolaK
25-04-04
à 23:59

Re: Re: Re: Re: Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

Beh oui "autre", cette vision semble eronnée par rapport à ce qu'on peut voir avec la Bible dans pas mal d'interpretations, Tolstoi, Ellul et compagnie (et meme nombre de religions "officielles", de certains courants protestans au "mormonisme" etc où il n'est pas question d'un "Dieu marionnetiste")

Mais c'est normal que cette vision soit depassée, et c'est ce que fait d'ailleur remarquer Ellul: ce slogan date du passé et s'oppose à une certain vision de Dieu (justement vision catho d'alors - l'eglise catho ne serait elle pas ce qui est appellé "la grande prostituée dans la bible?) d'un Dieu marionnetiste, dont l'existence nie la liberté de l'homme...

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  Anonyme
26-04-04
à 00:00

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Une imposture de 2000 ans? Jésus : Info ou Intox ?

...Certe ca peut paraitre stupide de penser ca tout en pensant comme c'est le cas pour pas mal de monde meme chez les "libertaires" que "si dieu existe pk il empeche pas les hommes de faire du mal" mais bon.. cette phrase n'a - originelement - pas été dite pour etre érigée en dogme (meme si c'est ce qui est devenu plus tard) et elle a d'ailleur été prise comme slogan qu'a priori plus tard aussi.. a la base ca avait été dit dans un contexte etc..

C'est sur qu'en sortant une phrase de son contexte et qu'en l'érigeant en dogme (tout en s'en défendant en plus :) on peut aller loin (ou s'arreter vite plutot:)
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  culex
27-04-04
à 15:00

Et Jacques FRERE de Jésus ?

Ce texte est très intéressant et je l'ai lu jusqu'au bout (ce qui est nécessaire si l'on veut bien comprendre la portée de chaque argument). Je serai plutôt partisan de la thèse minimaliste : je "crois" en l'existence de l'être humain Jésus, mais pas au mythe qu'il est devenu à travers son titre de "Christ". Surtout quand on sait que Jésus n'est pas le premier prophète dê la Palestine antique a avoir annoncé une nouvelle ère, à avoir été crucifié et ressuscité 3 jours après ! (schéma classique à l'époque où les prophètes pouusaient comme des champignons).
Enfin, il semblerait que l'existence "historique" de Jacques (faute de pouvoir prouver celle de Jésus), "frère de Jésus", selon les termes de Flavius Josephe, soit attestée, puisqu'il aurait été lapidé en 62 après son frère. N'est-ce pas là une preuve indirecte de l'existence de Jésus ? (et non pas du Christ, entendons-nous bien). On connait également les relations relatées dans diverses épitres entres Paul, partisan des pagano-chrétiens, et Jacques "chef" des judéo-chrétiens de la communauté de Jérusalem, dont le prestige était au moins égal à celui de Pierre de par le fait de sa parenté reconnue (qu'il soit frère ou "cousin" comme l'a affirmée plus tard l'Eglise pour justifier la virginité perpétuelle de Marie)avec le prophète. D'autres évangiles apocryphes mettent également en avant le rôle de Jacques "frère du seigneur". Bien sûr, il est difficile de déméler le mythe de la réalité. Mais tout mythe a son fondement de réalité...
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  Fabrice DANT
15-10-05
à 20:45

Re: Et Jacques FRERE de Jésus ?

Je pense que ce qui est plus intéressant à prendre en compte, c'est la vivance d'un type de personnes, d'un trait de caractère et de personnalité qui est exposé en la personne (mythique ou non) de Jésus.
Il y a des personnes dans l'Histoire qui avaient sans doute aucune volonté d'attester son existence historique dans un bouquin (ce qui me fait penser fortement que c'est surtout le nom de Jésus Christ qui a été élaboré), donc pas plus dans les évangiles.
Le comportement du Christ reflète, dans un conte, des comprotements ou des attitudes que nombreuses personnes ont perçu et perçoivent encore comme héroïque. Même les martyrs sont sur valorisés en Islam, alors que le prophète Mahomet (qui lui a bien pris la peine de s'inscrire dans le pouvoir et dans l'Histoire) n'était pas un martyr.
Ce qui est sûr et certain, c'est que de nombreuses personnes cherchaient une icône, un exemple, un modèle exprimant la foi et l'abnégation dans des valeurs communes exprimées sous forme de qualité et qui étaient contradictoires aux valeurs romaines. Ces personnes ont fini par briller pendant que Rome s'effondrait.
D'un point de vue scientifique, on ne s'attache pas forcément à une personnalité en particulier. On s'intéresse plutôt à des sortes de "cas d'espèce" : le Christ atteste l'existence de traits de personnalité charismatique qui peuvent exister. Il y a eu Gandhi, par exemple, qui n'a jamais caché son admiration pour le personnage légendaire du Christ (même s'il n'était pas chrétien mais plutôt jaïniste, ce qui prouve bien que le christianinisme était d'abord une posture morale, un trait de personnalité exemplaire et non des églises soucieuses de préserver des légendes difficiles à remettre en question). Le Christ représente avant tout un "idéal type" par rapport auquel on peut juger ou situer les autres. Les personnes qui ont une position anti chrétienne (moins dans l'aspect religieux que dans l'aspect humain) ne peuvent de toute manière pas enlever des traits de caractères qui existent vraiment (bon, on passera les pouvoirs magiques) et qui définissent le Christ. C'est pour cela que le Christ aura, comme de nombreux personnages réels ou fictifs, toujours son rôle de référence.
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  tut
05-12-05
à 21:45

Chacun sa vision des choses : dépassons les idées anarchistes pour rassembler nos points de vue.

comme il est dit dans l'article de départ, la Bible actuelle à évoluée presque entièrement. Je suis d'accord avec ça mais mes conclusions sont différentes. Explications : les religions ont totalement changé depuis l'expansion des grandes religions post-romaines (celles d'aujourd'hui, et les religions de civilisations destinées à justifier une société imposée). Ainsi quand un chef celte est arrivé dans un temple grec après l'avoir pillée, il avait bien rit à la vue des statuettes représentant les dieux. La religion celte était comme les autres religions issues des peuples indo-européens : entièrement différente : Dieu ou les dieux n'étaient pas représentés (comme demandé dans les textes "sacrés") parce qu'ils ressemblerait plutôt à des esprits, une âme...quand les druides (ou chamans et sorciers d'autres peuples encore très libres) "invoquaient" des dieux ou autres entités mystiques, il s'agissait en fait de redonner du courage à la tribu, acceuillir un bébé dans notre monde, soigner une maladie (par les méthodes énergétiques et spirituelles issues du savoir indien, comme le taoïsme et autres pratiques chamaniques qui persistent aujourd'hui, ou jésus qui soigne par ses mains, càdire par imposition des mains...). Or il est arrivé un moment ou les sociétés se sont dévellopées et généralisées, ce qui a engendré à mon avis un bouleversements total de la religion parcequ'elles ne s'adaptaient plus, et que certains ont voulu s'en servir à des fins personelles, souvent.
Ainsi on est passé des sociétés tribales (scythes, mongols, arabes, goths, celtes, éthiopiens...) ou la religion faisait la société, car elle était la société (médecine par les énergies, éducation, organisation de la société, justice...), à des sociétés + évoluées qui ont logiqument écarté tout spiritualisme des anciennes tribus, par besoin de nouveautés, ingéniosités, sciences sans limites...ainsi ces sociétés + évoluées ce sont répandus par leurs forces (militaires surtout : hoplites et légionnaires...), et ont donc imposées leur façon de vivre en société : la société n'était plus la tribu soudée par les pratiques spirituelles, mais une société qui écarte la spiritualité comme un élément à part, c'est à ce moment là qu'apparait la notion de religion...
A notre époque se confronte tous les systèmes de vivre ensemble : il y a notre société-système qui écarte la spiritualité au rang de religion, faisant des pratiques spirituelles un ensemble à part de la société, la faisant évoluer à part, entrainant d'ailleurs ses hiérarchies, ses dogmes, ses fanatiques...
Et il y a aussi les restes des sociétés primaires qui intègrent comme autrefois les pratiques spirituelles à chaque acte : par exemple les indiens d'amazonie respectent les esprits des arbres , ce qui a permis à leur société de vivre en harmonie avec leur milieu, si leur société avait évoluée comme nous, ces pratiques spirituelles aurait été regroupées sous la notion de religion, entrainant tous les problèmes que les anars dénoncent : la religion veut retrouver son intégrité d'antan dans la société par la force, les dogmes, les mythes, en s'organisant en clergé...du coup elle est en perte total de repère : les esprits des arbres deviennet des dieux, ou bien la nature devient un dieu, l'amour entre les hommes doit ensuite être enseigné par des prophètes et des textes sacrés tous + erroné les un que les autres, pour retrouver l'union des hommes autout de la spiritualité...

Enfin, je crois que la vision de Dieu a évolué avec l'arrivée des grandes sociétés gréco-romaines, comme je viens de le dire, l'esprit des arbres par exemple (qui sont effectivement vivants comme nous, je le rappelle...) est devenu le Dieu de la nature, (Pan, par exemple), parceque les hommes avaient perdu tout contact spirituel avec les arbres, leurs énérgies, leurs apports vitaux... Mais les religions monothéistes n'ont pas mis en avant une ribambelle de Dieux adaptées aux sociétées gréco-romaines. C'est différent, ils ont voulu parler d'1 Dieu unique. Je pense en fait qu'il s'agissait de l'humanité en général dont ils voulaient parler...Je m'explique : quand les hommes en tribus et micros-sociétés se sont converti à la société gréco-romaine, plus complexe et moins humaine, ils ont perdu leur unité, la spiritualité qui faisait leur union, le respect mutuel et inné...Ainsi ce changement s'est opéré chez les juifs lorsque lles romains sont arrivés, ils étaient en perte de repère, en quête d'une nouvelle façon de s'adapter au nouveau monde qu'on leur imposait. Dans ce climat est arrivé un homme bien plus fort que les centaines d'autres messies, phénomène logiquement à la mode  dans ces circonstances, c'est JC. Celui propose un  nouveau moyen de s'unir comme leurs ancêtres  le faisait comme des frères.  Ce royaume de dieu serait en fait  l'humanité, par exemple.

Je finirais par le point de vue d'un scientifique dont j'ai perdu le nom :
quand le singe à pris conscience de lui, du "je", il est devenu un homme, quand l'homme à pris conscience de l'unité avec les autres, de "nous", il a pris coscience de Dieu
Ce qui explique pourkoi Jésus aurait dit de ne jamais représentér dieu (ce que ne respecte pas l'église...) : comment représenter l'humanité sous les traits d'un barbu méchant ??! ca explique aussi pourkoi il faudrait aimer dieu, et jésus, car il est le fils de Dieu, seulement dans ce sens la nous serions tous les fils de dieu, ce qui est logique.

Enfin, je crois que cette façon de voir les choses est tout à fait conforme aux idées de la Bible et autres textes "sacrés", peut s'appliquer aux idées anarchistes. Mais j'invite au débat, merci de me répondre et me critiquer ...
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  tut
29-09-06
à 11:43

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: OVNI

et un an plus tard... (!!!)
ce scientifique c'est albert jacquard, prix nobel et par ailleurs militant pour la décroissance, dans une interview pour le torchon scientiste "Science&Vie".

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  olivier
22-10-06
à 17:01

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: OVNI

si Dieu existe, qui l'a créé???
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