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Lu sur Wikipédia : "Théorie du complot est une expression péjorative désignant toute explication des événements, à plus ou moins grande échelle, par l'action d'un pouvoir organisé, illégitime et occulte qui agit en secret pour arriver à ses fins.
Les sceptiques critiquent vivement les théories du complot.
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On qualifie couramment de théories du complot les diverses expressions de la « manipulation des masses » par un groupe de pouvoir secret. Ce groupe secret serait typiquement minoritaire, élitiste et/ou sectaire et utiliserait des moyens politiques, financiers, militaires, psychologiques et/ou scientifiques. Cela implique que cette élite possède des grilles d'analyse pertinentes et fiables, mais cachées. À partir de cette analyse, l'élite pourrait développer une action occulte, mais surtout efficace permettant de parvenir à ses objectifs lentement mais sûrement. Ce sont ces hommes « qui savent l'histoire qu'ils font »[1]. De fait, les personnes qui susciteraient les théories du complot sont souvent minoritaires et mal connus du grand public, que ce soit à cause de leur goût du secret, de l'entre-soi, ou du risque d'être attaqué en société pour avoir avancé une idée non politiquement correcte, car officiellement inavouable si la théorie était avérée.
Des adversaires de cette idée argumentent généralement en regroupant tous leurs contradicteurs dans un même groupe, sans pouvoir le définir, mais en les suspectant généralement de mobiles antisémites inavoués, ou d'appartenir à une secte indéfinie, et s'exprimant ainsi en raison de leur personnalité soit immature, soit déséquilibrée. Ils considèrent qu'affubler publiquement un individu d'adepte de la théorie du complot permet de le ridiculiser et de nuire à sa réputation. Ils ne voient aucune raison d'étudier ces théories et parfois, estiment qu'il faudrait sanctionner ceux qui les évoquent publiquement.
Des défenseurs de cette idée argumentent à leur tour que la politique n'est qu'une série permanente de complots, qu'il faudrait ignorer l'histoire pour parler de théorie, et ignorer l'existence de tous les services secrets du monde, de toutes les disciplines secrètes (scientifiques, militaires, financières, et autres clubs ultra-élitistes) ; que les éléments de preuve sur ces sujets secrets ne peuvent être collectés que par des moyens n'appartenant pas au pouvoir, non-officiels, donc de manière privée ; qu'il faut plus du courage pour chercher l'explication des maux frappant l'humanité et en trouver les remèdes ; qu'en général le mobile du pouvoir financier est la clé conduisant à l'explication.
Une théorie du complot peut être totale, c’est-à-dire qu'une seule entité exercerait ce complot universel, agissant comme un gouvernement mondial hiérarchisé en pyramide, ou plurielle, expliquant la présence de groupes divers aux connexions complexes se répartissant la gestion du monde et des marchés monétaire, scientifique, militaire.
Au départ d'une théorie du complot, il y a une volonté d'explication, comme le souligne Raoul Girardet. Cette utilité sociale en fait une variété du mythe : elle propose un cadre d'interprétation simple, non scientifique, fondé à la fois sur des préjugés et le bon sens (selon lequel « il n'y a pas de fumée sans feu »). Comme pour un mythe, les origines d'une telle théorie sont diffuses ; celle-ci est en revanche clairement formulée, que ce soit sur le mode de l'information, de la fiction. Le mode « informatif » repose typiquement sur des « documents secrets » issus de sources a priori crédibles quoique non vérifiables (ce sont soit des faux, soit des documents authentiques interprétés de manière fantaisiste). Le mode fictionnel, quoique moins argumenté, n'en est pas moins convaincant, comme en témoigne récemment l'opposition à l'Opus Dei suscitée par le roman Da Vinci Code. Que les théories du complot soient bien argumentées importe peu, car, rappelons-le, elles sont essentiellement fondées sur les préjugés tenaces du public qui a l'impression que le pouvoir lui ment. Au contraire, elles sont d'autant plus effrayantes et utilisables par ceux qui la créent que le complot est caché et qu'aucun élément de preuve ne vienne les corroborer. Les mobiles de ces supposés pouvoirs comploteurs seraient fort peu réjouissants pour la masse populaire : exploitation par le travail, abrutissement délibéré et systématique des masses, affaiblissement de la santé et de la conscience, surveillance accrue et technologique de toute la population en visant les esprits résistants, utilisation de populations en termes de bétail humain, instrumentation de la guerre à des fins économiques, scientifiques et stratégiques, gestion des marchés de la drogue, développement d'armes dépassant l'imaginaire sans informer le public, etc.
La théorie du complot s'est développée pour la première fois dans l'opposition parlementaire à la Couronne britannique au XVIIe Siècle. Il s'agissait en l'occurrence de la corruption des parlementaires par la Couronne afin d'obtenir une majorité de soutien (apparition des partis politiques) au niveau du parlement (corruption rendue nécessaire par la systématisation de l'impeachment à l'encontre des ministres du roi appliquant sa politique). L'opposition parlementaire, menée par Bolingbroke, développera l'idée que ces parlementaires, au lieu de préserver les intérêts des sujets en préservant le principe de représentation, augmenteraient les impôts, car ils seraient payés par la Couronne qui pourrait ainsi mieux les payer.
Cette culture de l'opposition et de la théorie du complot s'est transmise par les colons aux États-Unis. Les colons américains étaient ainsi convaincus que la Couronne britannique, mais également tous les Britanniques souhaitaient renverser leur pouvoir.
C'est une des raisons pour lesquelles les théories du complot sont une part intégrante de la vie de société des anglo-saxons.
Il découle de cette formulation un débat sophistique :
Ainsi il arrive que des groupes accusés de comploter utilisent le concept de la théorie du complot pour discréditer leurs accusateurs et poursuivre parfois une activité bien réelle.
Au contraire, l'utilisation de la théorie du complot peut se rapprocher de la méthode hypercritique : toute contre-argumentation peut sembler faire partie du complot, la personne argumentant étant considérée comme manipulée, voire faisant partie du « complot ».
Certains y voient une résurgence de l'énoncé religieux selon lequel les actes de bonté sont le fait de la providence ou des individus, tandis que le mal vient d'organisations occultes. La théorie du complot serait alors une simplification manichéenne visant à reproduire ce schéma. Certaines doctrines fondées sur une interprétation particulière de la Bible, notamment celle des Témoins de Jéhovah, considèrent Satan comme un être qui serait perpétuellement en train de comploter contre Dieu, notamment en poussant les hommes à pécher.
Approche « biblique ».
De très nombreux romans ou fictions fantastiques reprennent et mettent en scène les forces du mal contre les forces du bien (par exemple la "sorcière blanche" dans les contes de Narnia, le pouvoir des ténèbres dans le Seigneur des Anneaux ou Eragon) en s'inspirant des textes bibliques.
Dans les textes bibliques, Jésus parle par exemple du "Prince de ce monde" en désignant Satan (Jean 12.31 ; 16.11...). Même si le Nouveau Testament indique la victoire du Christ à la Croix contre les forces des ténèbres (Héb 2.14), la pleine victoire ne se réalisera qu'au moment de la seconde venue du Christ. Dans cette attente, le monde s'organise, sans forcément être conscient de cela, vers une forme de "complot" contre son créateur. Des chapitres entiers des évangiles expliquent à demi-mot les enjeux finaux de cette lutte (Mat 24-25 ; Marc 13 ; Luc 17 ; 21...). C'est le livre de l'Apocalypse (terme qui signifie "révélation") qui se penche le plus sur la mise en place d'un grand système persécuteur en parlant de la "Grande Babylone", de la "Grande prostituée", de la "Bête et le fameux chiffre de son nom, 666", de l'"Antichrist"... L'issue est annoncée de manière claire comme une victoire définitive du Messie contre ces forces du mal (voir par exemple Ap 19.11-21). L'apôtre Jean explique que ces forces du mal ne seront pas simplement agissante à la "fin des temps", mais que dès aujourd'hui, ce même esprit de l'antichrist est à l'oeuvre (1 Jean 2.18, 22...).
En se basant sur ce message biblique, plusieurs ont eu tendance à voir la venue de l'Antichrist dans telle organisation ou telle personne.
Cependant, bien que fondées sur des textes chrétiens, ces interprétations ne sont pas chrétiennes : pour les religions chrétiennes, Satan n'est pas un pendant négatif de Dieu qui lui serait égal, mais c'est une créature de Dieu qui a choisi la voie du mal.
Il arrive que des théories du complot soient confirmées par l'histoire : par exemple le coup d'État de 1973 au Chili, la chute de Mossadegh en Iran ou celle de Ceaucescu en Roumanie. D'autres événements étranges (comme l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy immédiatement suivi de celui de son meurtrier présumé, ou les attentats du 11 septembre 2001) ont été réexaminés comme complots par plusieurs enquêteurs officieux (même sans preuve officielle), au point de devenir un filon pour la littérature, le journalisme d'investigation et le cinéma. Ce thème était cher à l'écrivain de science-fiction Philip K. Dick.
La certitude de l'existence d'un complot implique l'analyse de toute information et de tout fait au travers du prisme de cette théorie du complot.
Ainsi, la certitude qu'il existe un complot contre ceci ou cela, amène la certitude que si ceci ou cela complote, alors il s'agit des conséquences du complot contre eux (propagande ou réaction).
Par conséquent, l'évocation d'un complot est aussi le rétrécissement de l'univers d'analyse d'un fait, puisqu'il n'est mis en relation qu'avec d'autres faits issus de la théorie.
Les thèses conspirationistes ont parfois des arguments contre les thèses officielles. Ce qui n'est pas gênant lorsque d'autres thèses en ont aussi.
« La tendance à personnifier les abstractions, ou même seulement à leur donner une réalité objective, est telle que beaucoup de personnes se représentent la classe gouvernante presque comme une personne, ou au moins comme une unité concrète, qu'ils lui supposent une volonté unique, et croient qu'en prenant des mesures logiques, elle réalise les programmes. C'est ainsi que beaucoup d'antisémites se représentent les sémites, beaucoup de socialistes les bourgeois. », Vilfredo Pareto in Traité de sociologie générale, §2254
« Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. », Jean Racine in Athalie
Dans le cadre des débats autour de la théorie du complot capitaliste à gauche, un lien vers un extrait du documentaire très engagé d'Arte (fichier real) du 13 avril 2004 ayant pour thème la «manipulation» et un lien vers le site non moins engagé d'Acrimed critiquant cette même émission :
Commentaires :
libertad |
Sur la théorie du complot, on pourra lire avec intérêt une bonne partie de l'interview de Pierre-André Taguieff : L'increvable mythe du complot
On se reportera aussi à son livre : Arguments contre le conspirationnisme Mais dans la dernière partie de l'interview, Taguieff se livre a une attaque en règle contre Chomsky et une théorie du complot qui serait aussi l'apanage des altermondialistes. Bien que le complotisme puisse apparaître comme une explication (simpliste et manichéenne ), y compris chez certains anarchistes, ce conspirationnisme ne puise pas ses racines dans le même terreau que celui de l'extrème-droite. Toutefois cette "cohabitation" n'est pas sans danger et sans risque de confusionnisme idéologique car des cercles comme le Réseau Voltaire ( La rumeur du 11 septembre 2001) peuvent servir de pont à un recyclage des théories complotistes d'extrême-droite. Sur la question du "complotisme" de Chomsky, on pourra lire les arguments de Philippe Corcuff qui développe les attaques de Taguieff : Chomsky et le "complot médiatique". Des simplifications actuelles de la critique sociale « Le complot » ou les mésaventures tragi-comiques de « la critique » Voici une réponses aux critique de Corcuff : Corcuff et la « théorie du complot » Répondre à ce commentaire
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à 16:39