Quotidien anarchiste individualiste
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--> Projets pour l'été 2007 en Ukraine
lu sur .zpajol : " Récemment la campagne contre le G8 a eu envahi St-Petersburg. C'était en
fait la première campagne à grande échelle qui appelait les activistes
occidentaux à prendre part à des actions de protestation dans les
territoires ex-soviétiques.
Tandis que certain-e-s camarades de l'ouest ont répondu à l'appel et sont
venues au forum libertaire à moscou puis à st-petersburg, il n'y a pas eu
d'intérêt massif pour st-petersburg. Il semble que les ex-pays de l'union
soviétique ne sont toujours pas dans la sphère d'intérêt des anarchistes
et gauchistes occidentaux. Par ailleurs, avec plus de bruit préalable il y
aurait probablement eu plus d'activistes étrangers à st-petersburg.
Mais l'expérience d'une co-opération internationale a aussi eu l'occasion
de se développer. Et ce serait très bien de continuer d'une manière ou
d'une autre le travail démarré cette année. Nous voyons l'ukraine en ce
moment comme le lieu parfait où impliquer un maximum d'activistes des pays
de l'europe de l'ouest et de l'est.
Pourquoi en Ukraine?
- L'Ukraine a, au moins temporairement, annulé le régime des visas pour
les citoyen-ne-s de l'union européenne, des états-unis et de quelques
autres pays. Alors les activistes occidentaux auront beaucoup moins de
problèmes pour y venir que pour aller en russie.
- L'union européenne s'est étendue, et va s'étendre, mais l'Ukraine n'en
fera pas partie avant longtemps. Cela signifie que la forteresse
européenne va assurer ses frontières à l'est pendant encore longtemps, au
niveau de la frontière ouest de l'ukraine.
- Les réfugié-e-e d'Afghanistan, d'Ouzbekistan, de Russie (surtout de
Tchétchénie), et d'autres pays essaient principalement d'atteindre
l'europe de l'ouest en traversant l'Ukraine. Beaucoup de réfugié-e-s
restent coincé-e-s en Ukraine, sont arrêté-e-s aux frontières, placé-e-s
en “centres de détention provisoire” ou déporté-e-s. Tel fut le cas des
participant-e-s Ouzbèques à l'insurrection en Andijan (ndT : ville
ouzbèque, référence probable à des évènements survenus en mai 2005).
- La position des réfugié-e-s en Ukraine est extrêmement instable. Dans la
Russie voisine, seulement 418 personnes ont le statut de réfugié-e. Et
tandis que le nombre de réfugié-e-s connu en Ukraine est à peu près dix
fois plus important, leur position reste instable. La liberté de
circulation est limitée, l'accès au système médical gratuit est souvent
compliquée bien que théoriquement les réfugié-e-s aient les mêmes droits
que les citoyen-ne-s d'ukraine. Ils et elles ne sont pas enregistré-e-s
dans les bureaux du travail, et comme l'inscription doit être renouvellée
tous les trois mois, les employeurs/euses évitent des les embaucher.
Nous avons actuellement deux idées possibles pour des lieux où pourrait se
dérouler un camp de protestation international.
- La Crimée
Dans cette région, à l'exception des ports, il n'y a pas de frontière en
tant que telle. Donc le camp ne pourrait pas être un camp “classique”
contre les frontières. Il y a une tension inter-ethnique et inter-états
ouverte en Crimée, et elle n'est pas sur deux fronts mais trois : entre
Russes, Ukrainien-ne-s et Tartares de Crimée.
Néanmoins, la question “quoi faire avec cette situation ?” par le biais
d'un instrument tel que ce camp reste ouverte. Ceci implique aussi que
dans une situation si sensible, l'arrivée d'activistes de pays variés (en
cas d'erreurs ou maladresses dans les projets et le déroulement du camp)
ne peut qu'empirer la situation si les évènements ne sont pas organisés
par des personnes qui ne sont pas familières de ce contexte local
spécifique. Cela va sans dire : le camp serait principalement organisé par
des activistes de Kiev, aucun-e n'a encore les contacts nécessaires en
Crimée. Et il faut bien comprendre que le cercle d'organisateurs/ices
potentiels de Kiev est petit.
- Transcarpathia
Les plus grands courants migratoires de personnes “illégales” passent par
les Transcarpathes. Les plus grands centres de détention temporaires pour
“immigrant-e-s illégaux/ales” s'y trouvent (commune de Pavshino, de
Mukachevo et un – centre modèle, récemment ouvert – au poste de frontière
de Chop). Hors des Transcarpathes, on trouve aussi de tels centres à Sumy
et probablement ailleurs – on ne sait pas où car il n'y a pas
d'information publique à ce propos. Parce qu'ils sont toujours dans la
“zone grise” de la loi, c'est dur d'obtenir des informations à leurs
propos. Officiellement la plupart d'entre eux n'existent simplement pas.
En outre, les Transcarpathes est traditionnellement un territoire
multi-ethnique qui peut être intéressant en tant que tel.
Si l'on parle de centres de détention temporaires pour réfugié-e-s (et
demandeurs/euses d'asile), il n'y en a jusqu'à maintenant un seul en
Ukraine, à Odessa, et il est petit. Et c'est en fait un centre, pas un
camp : ils et elles y vivent mais ils et elles peuvent facilement en
sortir, aller en ville, travailler – s'illes trouvent un travail, etc.
C'est en fait un espace utile et décent, plutôt un hôtel qu'une prison. Un
autre est maintenant en construction dans une autre région – mais c'est en
cours et de nombreuses choses ne sont pas claires à ce propos, notamment à
propos de comment il va fonctionner à l'intérieur.
Il est trop tôt maintenant pour appeler à une participation au camp.
D'abord nous devons nous rendre compte du degré de réalisme de
l'organisation d'un tel camp en Ukraine dans les conditions actuelles
compliquées. Le projet n'a pour l'instant été discuté que dans des cercles
restreints, aucun groupe de préparation n'a été formé pour le moment.
Pensons tous et toutes à ces questions et utilisons les opportunités d'en
débattre internationalement, comme la conférence de l'AMP en france le
permet. Après tout, la réalisation d'un tel projet dépend de nous tous et
toutes !
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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers