L'En Dehors

Mais son parti, le PAN, n'est maintenant pas si sûr que la répression soit la meilleure scénario pour la fin du gouvernement de Fox, en raison du climat par lequel arriverait au pouvoir son successeur, Felipe Calderon, et quelques dirigeants nationaux ont prévenus hier que le Secrétariat de Gouvernement doit privilégier le dialogue, sans sans recourir "à l'extrémité de l'usage de la force publique". Même le coordinateur des députés fédéraux panistes, Jorge Zermeño, qui pendant des semaines défendait fermement le gouverneur priiste Ulises Ruiz, projète maintenant que le mandataire local devrait considérer son éventuelle démission pour résoudre le conflit.

C'est que le risque d'une prise militaire de la capitale Oaxaca est toujours en marche, avec la mobilisation de militaires sur les côtes et dans les terres, en plus de la concentration d'éléments paramilitaires de la Police Fédérale Préventive dans les environs de l'aéroport principal de l'Etat. Cependant, la stratégie gouvernementale pour obtenir le soutien des secteurs conservateurs et de groupes politiques et et patronaux de l'Etat, pour justifier une intervention militaire, n'a pas réussi à se concrétiser mercredi dernier, quand le secrétaire de Gouvernement prétendait à la signature d'un consensus pour dissoudre le conflit. Le peintre Francisco Toledo - invité à la réunion avec d'autres intellectuels- s'est présenté accompagné d'indigènes d'au moins quatre ethnis, qui ont faient remarquer qu'il n'y aura pas de solution tant que se maintenait au pouvoir le gouverneur Ulises Ruiz. De plus, ni l'APPO ni les maîtres de la section 22 se sont présentés au rendez-vous au siège du gouvernement pour "manque de garanties" et ont dû être reçus hier dans une réunion spéciale, avec la médiation de Samuel Ruiz, qui était évêque du San Cristobal de las Casas durant le soulèvement de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale en 1994.

La propre Église Catholique a prévenu que l'usage de la force seulement provoquera "un renforcement de l'ancestral désordre social de marginalisation et de pauvreté" pour la majorité de la population oaxaqueña. Des membres de la Commission Pastorale Sociale de la Conférence de l'Épiscopat méxicain ont mis en cause les intentions réelles du Secrétariat de Gouvernement et son prétendu "pacte", mais vu que "plus qu'une table de négociation avec l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), ils invitent à une réuniontable de reddition". Et ils ont alerté : "Quand les gouvernements ne parviennent pas à donner une réponse à la juste demande du peuple, recourir à la force est plus viable pour eux, en se justifiant au nom de l'ordre et de la sécurité". Pendant ce temps, la tension à Oaxaca ne diminue pas, et des militants de l'APPO ont arrêté hier à l'aube cinq personnes qui ont tiré sur eux peu de temps avant de libérer une des deux stations de radio qu'ils maintenaient en leur pouvoir, personnes qu'ils ont remis aux autorités à moitié nues quelques heurs plus tard. Les barricades dans le centre de la capitale sont renforcées chaque jour et se sont concentrées dans le centre historique, tandis qu'ils restent en "alerte maximume" devant le risque d'une incursion des forces de choc fédérales et préparent des actions de résistance dans plusieurs villages des sept régions qui composent l'Etat et desuqlles ils proviennent : la Mixteca, l'isthme de Tehuantepec, la cuenca du Papaloapan, les sierras Mazateca, Nord et Sud, et les Vallées Centrales se préparent pour le pire.

Mexico, D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine), 06 octobre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org