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témoignage des anciens résistants aux générations futures

Voici un appel des anciens partisans et résistants à l'occupation nazi adressé à la jeunesse d'aujourd'hui .... ce témoignage est comme un testament adressé à tout les jeunes d'aujourd'hui et de demain, en le lisant j'ai pris conscience que les manifestants d'aujourd'hui seront les futurs résistants de demain :

voici le texte et le lien vers le texte :

http://www.acrimed.org/article2323.html



Un appel de résistants


Publié le lundi 3 avril 2006


Nous publions ci-dessous un « Appel de résistants », lancé en 2004, en raison de son actualité. Un triple appel en vérité : à la célébration de l’anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance adopté en 1944 ; un appel à définir un nouveau « Programme de Résistance » ; un appel à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse ». Cette insurrection-là nous concerne directement (Acrimed)


Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».

Signataires :


Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin (décédé le 27 octobre 2005), Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.


Voir la version vidéo sur le site alternatives-images.net (des images tournées, précise-t-on sur le site, « en réaction au refus de la publication de ce texte par les médias dominants »).

Ecrit par lecathare, à 23:13 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  critique
07-04-06
à 00:31

Colère!

Ont-ils été présent en 1956 lors du début de l'insurection Algérienne, au côté des anars, alors que le libertaire était censuré? En 1961, après le massacre de charonne, à Paris? En 1968, pour dire non au conservatisme de notre société? Dans les années 1970 pour refuser la nucléarisation de nos vies pour des millénaires? Après 1981, pour vraiment changer la vie? EN 1986, pour refuser l'élitisme et l'accès aux études supérieures pour tous? En 1993, pour refuser le CIP? En 1995, pour refuser l'édulcoration de la retraite(on se la bouffe depuis)? le fascisme brun/rouge a été vaincu, mais aujourd'hui nous sommes écrasés par le rouleau compresseur capitaliste et tout ses laquets politiques! Cet appel semble fort, mais aujourd'hui ce n'est pas au souvenir de l'appel du CNR de 1944 que nous devons ne pas oublier, mais de se battre encore et encore et appeler à la grêve générale immédiate et à l'insurection de la population. N'attendons pas l'action impossible des syndicats et des partis de gauches pour nous permettre une participation active à la vie collective. Prenons dès à présent le droit de participer à la vie de la cité. Démocratie directe!
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  lecathare
07-04-06
à 00:57

Re: Colère!

attention ne pas confondre "les vrais resistants de l'ombre et du maquis" dont après la guerre personne ne connaissait vraiment l'identité et les résistants de la derniere heure, et autres FFI tondeurs et  ceux qui revendiquait le fait d'etre resistant, moi j'ai appris depuis seulement 2 ans aprés la mort d'un grand oncle de ma famille qui est communiste depuis plusieurs générations que celui ci était chef d'un reseau de resistance pendant la guerre et qu'il fit jurer à sa femme de ne le reveler qu'apres sa mort, contrairement à tes affirmations les vrais partisans qui pour la plupart était "communistes" étaient de toutes les batailles humanistes... il faudra un jour redéfinir ce qu'était le véritable resistant de 39 - 45 !!
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  lecathare
07-04-06
à 01:04

Re: Re: Colère!

la révolte est le privilége de la jeunesse, je juge que ces resistants, jeunes pour la plupart à l'époque, n'ont aucune critique à recevoir de quiconque, car peu d'entre nous aujourd'hui aurait osé faire et prendre les risques qu'ils ont pris face aux nazis à l'époque sachant ce qui les attendait en cas de capture... à bon entendeur... dans la lutte aujourd'hui contre l'empire  économique fasciste ce que nous cherchons tous c'est la solidarité inter génération et pas la scission...
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  Bibi la purée
08-04-06
à 13:49

Re: Re: Re: Colère!

Ca me fais penser que je dois aller rechercher les mitraillettes que le pépé a enterrés pendant la guerre pour ne plus qu’elles servent. Pour un poitrinaire de 14, son arme préférée était le sceau hygiénique, qu’il déversait hargneusement à leurs passages sur les camions de la Wehrmacht. Brrrr

Le Cathare, tu connais l’histoire de Charles Tillon, un marin du Guichen condamné à cinq années de bagne militaire le 12 novembre 1918 pour rébellion, le lendemain de l’armistice ? Il avait refusé avec d’autres camarades l’embarquement de troupes qui partaient combattre les communistes russes de la révolution de 1917… Il a écrit ‘’La Révolte vient de loin’’ édité chez 10/18. Victor Serge écrivait lui dans ses mémoires, que la combine est toujours et partout, car on ne s’évade pas d’une société.

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  critique
08-04-06
à 15:34

Re: Re: Re: Colère!

Ok, l'engagement en 1939-1945 contre le totalitarisme nazi était plus que courageux, d'autant qu'ils étaient une infime minorité de jeunes à s'engager, à risquer leur vie. Ma grand-mère fut déportée comme résistante communiste. Elle avait 18 ans. Cela ne m'a pas empêché de combattre son idéal marxiste-léniniste, de critiquer son silence face l'enterrement de la révolution espagnole, de l'envoie en sibérie des compagnons de camps communistes, de son aveuglement stalinien le plus féroce en 1956 lors de l'invasion de la hongrie........ Aujourd'hui, elle refuse de voter, particper à leur mascarade, comme elle dit. Sans remettre en cause l'action de ces résistants, je pense que l'on peut critiquer leur action depuis 60 ans.
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