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"Nous avons été durement réprimés par l’armée et la police mais nous restons fermes pour récupérer la ligne aérienne nationale" a dénoncé le leader de la Coordination de Défense de l’Eau et du Gaz, Oscar Olivera, dans l’épicentre du conflit, dans la ville de Cochabamba, où syndicats et organisations populaires ont commencé à faire cause commune avec les travailleurs mobilisés.
"Nous avons pris contact avec le vice-président Álvaro García Linera, quand la répression était très dure (...) Nous lui avons dit qu’il ne pouvait pas tourné le dos au peuple mais lui a indiqué que l’Etat ne peut prendre en charge des dettes en millions de Lloyd Aéreo Boliviano (LAB). Nous lui avons expliqué que ce n’était pas cela et que l’Etat ne peut rester à l’écart de cette préoccupation de récupérer le patrimoine du peuple".
Selon Olivera, "Evo Morales doit se rendre compte qu’il doit s’attaquer à ceux qui ont pillé le pays et non au peuple". La répression militaire et policière s’est concentrée dans les aéroports de Cochabamba, La Paz, Tarija et Santa Cruz, faisant une vingtaine de blessés.
La prise d’aéroports a été définie par une centaine de pilotes et quasi 2 000 travailleurs de LAB qui exigent la re-nationalisation de la compagnie aérienne, créée il y a 80 ans, privatisée dans la seconde moitié des années 90 et pillée impunément par des entrepreneurs brésiliens et boliviens. En faillite virtuelle, la compagnie enregistre plus de 140 millions de dollars de dettes et affronte de graves problèmes économiques, techniques et administratifs, bien qu’elle possède des lignes et des routes comerciales de haute valeur qui la rende très attractives à moyen et long terme.
Les travailleurs exigent que le gouvernement de Morales reprenne immédiatement le contrôle de l’entreprise et que, dans le même temps, confisque tous les biens et actifs du millionnaire entrepreneur bolivien Ernesto Asbún et du brésilien Wagner Canhedo, propriétaire de la VASP.
Mais Morales, engagé dans la défense totale de la propriété privée et de la sécurité juridique pour les entrepreneurs nationaux et étrangers, a refusé totalement l’idée de nationalisation. "Nous n’allons pas nationaliser la corruption" a-t-il dit en prévenant que le thème de la LAB était essentiellement de caractère privé et non public.
Le 9 février dernier, une grève de pilotes qui a paralysé pendant plus d’une semaine les vols nationaux et internationaux ont obligé le président Evo Morales à ordonner l’intervention temporaire de LAB, la ligne nationale bolivienne qui a pour actionnaire majoritaire un entrepreneur sinueux national et comme associés minoritaires à l’ensemble de la population.
L’intervention, prévue initialement pour 90 jours, a été suspendue le 24 mars après que le Tribunal Constitutionnel admettait un recours légal présenté par les exécutifs de la ligne aérienne.
La décision du Tribunal Constitutionnel, critiquée acremente par Morales ("combien leur auront-ils payé pour donner ce jugement", a-t-dit après avoir accusé de corruption les magistrats), a été immédiatement appelée, rendant possible le retour de Asbun, celui que le propre président a qualifié de "entrepreneur corrompu" et qui devait être en prison.
Durant l’intervention, le délégué de Morales, Angel Zavalla, a obtenu la reprise des vols et l’octroi gratuit de combustible à la ligne aérienne, bien qu’un millionnaire crédit public n’ai pas pu être attribué LAB et son administration privée. L’idée du crédit a été repoussée par les syndicats, la population et abandonnée par le propre Morales.
En 1996, la LAB, évaluée à plus de 60 millions de dollars, a été partiellement privatisé, dans une opération irrégulière qui a favorisé l’entrepreneur brésilien Wagner Canhedo de la ligne aérienne brésilienne Viacao Aérea Sao Paulo (VASP).
Avec la promesse d’apporter cinq millions de dollars, Canhedo a pris le contrôle de l’entreprise et l’a virtuellement pillée, lors d’un scandaleux processus qui a obligé les autorités boliviennes à initier une action judiciaire, qui a été désactivé après que l’entrepreneur brésilien ait remis ses actions en 2001 au bolivien Asbún, dans un autre processus vicié de nullité parce que ces actions étaient déjà sous embargo, en échange d’un million de dollars et de la promesse d’arrêter tout processus judiciaire contre la VASP.
Ainsi, avec un capital peu abondant, Asbún a complété l’oeuvre de Canhedo, en exprimant encore un peu plus la LAB jusqu’à la laisser avec un patrimoine net non supérieur à deux millions de dollars et des dettes avec le fisc et la sécurité sociale au-dela des 30 millions de dollars. Sans bilan audité officiellement, on estime que d’autres dettes de LAB se montent à plus de 140 millions de dollars.
En renoncant à la possibilité que l’État subventionne l’administration privée du LAB, comme le projetait le contrôleur désigné par Morales, le retour d’Asbún à la présidence de la ligne aérienne a déchaîné de nouveau la lutte des travailleurs dans l’objectif re-nationaliser les entreprises, les ressources naturelles et les services.
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Traduction : Fab, santelmo@no-log.org
Fotos :
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