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L'En Dehors


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Rentrée des classes : les patrons et le gouvernement ne sont pas en retard !

Lu sur Samizdat.net : "Il est de coutume de parler de septembre comme étant le mois de la « rentrée sociale », en partie par analogie avec la « rentrée scolaire » qui a lieu à la même période. Et une rentrée, ça se prépare ! La classe dirigeante – patrons du privé, serviteurs du libéralisme chargés de casser les derniers services publics, ministres aux ordres du MEDEF – la prépare activement cette rentrée.

Salaires, droit de grève, temps de travail, secteur public, restructurations SNCF ?… En fait, pour eux, il n’y a pas eu de « sortie. » A travers leurs médias, ils nous prêchent le dialogue social, la prévention des conflits, la « fin de la lutte des classes. ».. ce sont des sornettes mises en évidence par leurs actions et leur préparation de cette rentrée. Leurs intérêts ne sont pas les nôtres !

Augmenter nos salaires

La provocation de la direction SNCF ne peut rester sans réponses ! Toutes les fédérations syndicales sauf l’UNSA ont lancé depuis juillet une pétition nationale unitaire.

Il s’agit d’une part de réclamer notre dû : après les 0% de 2003, les 1% de 2004, on est loin, très loin du compte !

Laisser faire, ce serait entériner de nouvelles pertes de pouvoir d’achat pour chacun-e- de nous. Il s’agit aussi de montrer à la direction que nous refusons ses diktats, que nous dénonçons ses lamentables manoeuvres : ne pas honorer ses propres propositions sous prétexte qu’une seule organisation syndicale était prête à s’en satisfaire, c’est scandaleux !

Avec de telles attitudes, la direction peut toujours nous parler « d’amélioration du dialogue social » et de « prévention des conflits » ; on en voit bien vite les limites.

Ne rien faire et se contenter de la charité proposée par la direction ? Ou agir collectivement pour l’augmentation de nos salaires ?

Défendre le droit de grève

En septembre, direction et ministère vont relancer les discussions sur ce dossier. Dans l’unité, toutes les fédérations syndicales ont désavoué les conclusions de la commission ministérielle qui a rendu ses travaux le 21 juillet.

« Les fédérations CGT – CFDT – FO – CFTC – SUD-Rail – UNSA – CFE/CGC et FGAAC redisent que le droit de grève n’est pas négociable. Toute atteinte qui lui serait porté amènerait à une réaction immédiate et unitaire des fédérations syndicales des cheminots. Le gouvernement porterait alors la responsabilité d’un conflit majeur. » Pour l’instant, le gouvernement confirme sa volonté de mise en oeuvre des mesures proposées par la commission Mandelkern.

Restreindre le droit de grève, c’est augmenter le rapport de force en faveur des directions d’entreprise. Notre choix, en tant qu’organisation syndicale, c’est l’inverse : nous défendrons le droit de grève et lutterons pour élargir les droits des salarié-e-s dans l’entreprise, afin de créer un réel contre-pouvoir, permettant la sauvegarde des acquis sociaux, la conquête de nouveaux espaces de liberté, une ouverture vers une société différente non dominée par la recherche du profit.

Ne rien faire et abandonner ce droit fondamental, conquis par les luttes des générations précédentes… ou se battre ensemble pour renforcer nos droits et améliorer le dialogue social ?

Revendiquer la diminution du temps de travail…

Autre priorité du gouvernement pour cette rentrée sociale : la remise en cause des « 35 heures. » Leur mise en oeuvre a été source de nombreux conflits, les patrons ayant utilisé la mise en oeuvre de cette loi pour renforcer la flexibilité, augmenter la productivité.

La SNCF s’était totalement inscrit dans cette démarche, tentant à travers la mise en place des « 35 heures » de développer la polyvalence, de faire sauter des taquets du RH 077, refusant de procéder à un nombre d’embauches suffisant pour couvrir les besoins.

Mais les insuffisances de la loi du gouvernement PS/PC/Verts ne nous feront pas tomber dans le piège de la clique Chirac/Raffarin/Sarkozy : la réduction du temps de travail est une aspiration bien légitime des salarié-e-s.

Le progrès, c’est utiliser le développement des connaissances, des techniques pour travailler dans de meilleures conditions et avoir plus de temps libre. Ce que nous propose le MEDEF et ses serviteurs, c’est augmenter toujours plus la productivité des travailleurs/ses pour le plus grand profit… des exploiteurs.

Ne rien faire et glisser petit à petit vers le 19ème siècle… ou lutter solidairement pour que tous puissent bénéficier du progrès ?

Défendre nos métiers, défendre le service public : les luttes sont liées

La direction de la SNCF prend toute sa place dans l’offensive patronale. Les restructurations pleuvent !

Toutes les filières sont concernées : les agents de conduite à travers les discussions sur la « réforme de la traction », les agents de trains avec « ALLIANCE », les administratifs avec les « mutualisations » en tous genres, les commerciaux voyageurs avec le « nouvel espace de ventes » destiné à privilégier les automates, les agents de l’Equipement et du Transport où la course à la productivité imposée par la direction se traduit par des accidents mortels, les agents du Matériel dont certains ateliers sont menacés de disparition, les commerciaux fret dont le travail de plusieurs années est remis en cause, les contractuels, à qui la direction refuse toujours certains droits… L’état du rapport de forces est différent d’une filière à une autre.

Laisser se disperser les actions, secteur par secteur… ou s’appuyer sur les luttes catégorielles et locales, les coordonner, les généraliser pour frapper un grand coup, tous ensemble ?

La SNCF n’est pas isolée dans cette tourmente. Tous les services publics sont menacés car ce que les libéraux veulent généraliser, c’est la recherche du profit maximum dans tous les secteurs économiques.

A EDF/GDF, le vote de la loi de privatisation est bien sûr une étape déterminante mais nombre d’électriciens et gaziers montre une grande détermination à se battre pour refuser le recul social. A La Poste, plusieurs fédérations syndicales s’acheminent vers un appel à la grève le 21 septembre pour s’opposer à la fermeture de milliers de bureaux de poste sur l’ensemble du territoire. Les cheminot-e-s ne sont pas isolé-e-s pour défendre le service public.

Comment faire converger ces dynamiques dont les réalités sont aujourd’hui différentes ?

La fédération SUD-rail appelle tous les cheminot-e-s à débattre de la situation, des possibilités d’action collective. Une réunion interfédérale devrait se tenir début septembre : c’est avec une forte volonté unitaire et le souci de déboucher sur une action offensive forte que SUD-rail y participera.

La fédération SUD-rail invite les équipes régionales et locales à multiplier les contacts intersyndicaux pour développer à la base ce processus unitaire.

Fédération SUD-Rail

http://www.sudrail.org

Ecrit par libertad, à 11:02 dans la rubrique "Social".



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