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Relire Marcel Martinet (1)
--> Un classique du syndicalisme révolutionnaire
CONTRAIREMENT à l'après-Mai 68, où fleurirent études et rééditions sur le syndicalisme révolutionnaire (2), la période qui s'ouvre après les grèves de novembre-décembre 1995 ne manifeste pas un réel intérêt pour cette expérience fondamentale dans la formation et l'identité du syndicalisme français alors que, paradoxalement, elle voit refleurir nombre de ses méthodes (action directe, boycottage, sabotage) ainsi que le spectre de son grand thème mobilisateur, la grève générale. À l'occasion de la réédition de Culture prolétarienne (Agone, 2004) un des classiques de ce courant, nous voudrions nous attarder sur cette exception, en rappelant quel a été l'itinéraire de Marcel Martinet, l'origine de son intérêt pour cette question et la conception qu'il en avait. D'abord, afin de réparer le tort fait à un écrivain qui paya son engagement d'un injuste oubli de son oeuvre littéraire, alors que des auteurs médiocres bénéficient régulièrement des largesses de l'État et de l'Université pour de laborieuses redécouvertes sans lendemain. C'est en effet l'un des rares intellectuels
qui ait manifesté une fidélité sans faille au syndicalisme révolutionnaire. Ensuite, afin de remettre à jour sa conception d'une culture autonome des dominés, inséparable d'un réel projet d'émancipation.

Marcel Martinet, un intellectuel au service de la classe ouvrière

Né le 22 août 1887 à Dijon dans une famille aux convictions républicaines, Marcel Martinet entra au lycée Louis-le-Grand en 1905 et fut reçu au concours de l'École normale supérieure en 1907. Renonçant à passer l'agrégation pour se consacrer à la littérature, il obtient un poste de rédacteur à l'hôtel de ville de Paris. 11 commence à écrire de la poésie, tout en s'interrogeant sur la place de l'art dans la société. II collabore à la revue l'Effort (devenue l'Effort libre) de Jean-Richard Bloch et lit le bimensuel syndicaliste révolutionnaire la Vie ouvrière. Martinet n'est encore qu'un sympathisant du syndicalisme. C'est là déclaration de guerre et le ralliement du mouvement ouvrier à l'Union sacrée qui va le jeter dans la mêlée alors que tous, ou presque, se sont résignés à l'irréparable. Pour comprendre l'ampleur du traumatisme subit par ces militants, il faut rappeler que les nuages s'amoncellent depuis une. dizaine d'années et que le mouvement ouvrier, se revendiquant d'une culture pacifiste et révolutionnaire, prétend s'y opposer jusqu'au dernier moment.
L'entrée en guerre et les ralliements massifs à l'Union sacrée laissent désemparée une poignée de militants internationalistes parmi lesquels Pierre Monatte et Alphonse Merrheim formulent « l'initiale protestation du monde prolétaire français contre la guerre » .(3) Exempté de service militaire pour raison de santé, Martinet reste à, Paris et entreprend une correspondance avec Romain Rolland dès octobre 1914, ce dernier résidant alors en Suisse. Il y publie Au-dessus da la mêlée, premier signe tangible d'une résistance à la marée chauvine dans les milieux intellectuels - un flot quasiment unanime qui mêlait un nationalisme revanchard à un racialisme pseudoscientifique. Pour s'y opposer, quelques militants, dont Martinet, se retrouvent au local de la Vie ouvrière, 'à l'angle du quai de Jemmapes à Paris. Raymond Lefebvre en a donné une description forte et fidèle: < On se bornait à tisonner tristement les restes refroidis de l'Internationale; à dresser, d'une mémoire amère, la liste immense de ceux qui avaient failli; à entrevoir avec une clairvoyance inutile la longueur d'une lutte d'usure où seule serait vaincue la civilisation. Un orgueil sombre nous restait. L'orgueil de la fidélité à la foi, l'orgueil de résister au déferlement de la sottise, , sous laquelle, Romain Rolland seul excepté, les fronts les plus puissants s'étaient vautrés. » (4) Martinet participe également aux réunions de la Société d'études documentaires et critiques sur les origines de la guerre et au Comité pour la reprise des relations internationale créé après la conférence de Zimmerwald, en septembre 1915. 11 collabore à L'École de la fédération, nouveau nom de L'École émancipée, l'organe de la fédération des syndicats d'instituteurs à partir de l'été 1916. En décembre, il est inquiété par le ministère de l'Intérieur et menacé de perdre son emploi suite à sa rédaction d'une « pétition sur les buts de guerre de la France ». L'année suivante, son recueil de poèmes, les Temps maudits, paraît en Suisse grâce à Henri Guilbeaux et Romain Rolland, qui considère qu'il s'agit de « l'oeuvre la plus poignante de la guerre ».(5)
En avril 1918, il crée un hebdomadaire, la Plèbe, dont il rappelle les buts dans Culture prolétarienne. Il participe au Comité pour l'adhésion à
la IIIe Internationale et à l'équipe qui relance la Vie ouvrière en avril 1919 En 1921, il est appelé par Amédée Dunois à l'Humanité pour prendre la direction de la page littéraire du quotidien où il déploie une intense activité. Il lance aussi une revue, les Cahiers du travail, qui publiera la première traduction des Lettres de la prison de Rosa Luxemburg - des cahiers inspirés par les Cahiers de la quinzaine de Péguy, mais au service du prolétariat. Surmené, miné par les querelles qui divisent le mouvement ouvrier et par les luttes au sein du Parti communiste, mais aussi par des épreuves personnelles, il tombe gravement malade du diabète en 1923. Son état nécessite des soins constants, et les années suivantes sont marquées par de longs séjours en clinique et l'obligation de réduire ses activités. Après avoir repris son emploi à l'hôtel de ville, il entre aux éditions Rieder comme lecteur en 1929 grâce à Jean-Richard Bloch. Il en sera le directeur littéraire jusqu'en 1934. Dès 1925, il fait partie du noyau de militants qui, autour de Pierre Mouette, publient la revue syndicaliste la Révolution prolétarienne après leur départ du PC, à contre-courant des vents dominants. (6) En 1933, il dénonce les exactions du colonialisme français en Indochine.(7) Il prend la défense de Victor Serge, persécuté en URSS, dont le sort mobilise les courants de la gauche française qui refusent le stalinisme.(8) Protestant avec énergie au moment des procès de Moscou, contre ses amis jean-Richard Bloch et Romain Rolland qui resteront silencieux devant la terreur en URSS(9), il s'interroge: « Les révolutionnaires de profession, il paraît que cette race existe, ne feront pas mal de se demander ce que peut devenir la cause qu'ils croient continuer à servir, quand ils la servent avec des mains sales. » (10).Au lendemain du 6 février 1934, il est l'un des premiers signataires de l '« Appel à la lutte pour l'unité d'action contre la menace fasciste », initiative qui se prolonge dans le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes."(11) Le 25 février 1939, il donne une conférence au Centre confédéral d'éducation ouvrière de la CGT sur la possibilité d'une culture prolétarienne. (12) Ces dernières années sont assombries par la progression de son mal, la marche vers la guerre et le déclenchement d'un second conflit mondial. Il n'en continue pas moins à écrire un dernier roman, le Solitaire, dont le héros se suicide lors de la déclaration de guerre. Marcel Martinet s'éteint le 18 février 1944.

Aux origines d'une démarche

Marcel Martinet fait partie desjeunes intellectuels qui, au début du XXe siècle, veulent rompre avec une époque qui n'a « pour horizons qu'un dreyfusisme dégradé d'une part, un nationalisme exacerbé d'autre part ».(13) À la suite de l'affaire Dreyfus de nombreux socialistes se rallient à la République, indispensable selon eux à l'avènement du socialisme, tandis que d'autres se refusent à pactiser avec un régime qui résout la question sociale en envoyant l'armée contre les grévistes. Ainsi Georges Sorel, lui-même ancien dreyfusard, considère que « le dreyfusisme n'avait été rien d'autre que le masque utilisé par une bourgeoisie éclairée désireuse d'accéder à la direction de l'État »." (14)Afin de sortir d'une impasse entre une vraie droite revancharde et nationaliste et une fausse gauche compromise dans la défense de l'ordre social, ces jeunes intellectuels souhaitent « régénérer une société occidentale entrée en décadence » et mettent leurs espoirs dans le développement du mouvement ouvrier, mêlant avant-garde politique et avant-garde artistique.(15) Ainsi l'Effort libre se veut le pendant intellectuel de la revue syndicaliste la Vie ouvrière. Martinet présente ainsi les raisons morales d'une adhésion au syndicalisme révolutionnaire: « Ce que les uns et les autres [anarchistes et socialistes] apportaient de propre; de viril, de fécond, est passé dans le syndicalisme ouvrier. [...] Dès le début aussi, en 1909, je me suis abonné à une petite revue à couverture grise bien présentée et surtout bien faite, la Vie Ouvrière. [...] Par son sérieux, sa probité, sa force, son amplitude, son intelligence ouvrière et humaine, la petite revue a été une oeuvre extraordinaire et que rien, de loin, n'a égale dans le mouvement ouvrier français. [..:] Dans son isolement, avec ses ressources infimes, sa frêle armature, son faible équipage, cette petite corvette avait infiniment plus de sens, d'allant et de vigueur réelle que les cuirassés richement pourvus et soutenus par les organisations officielles ou officieuses qui, elles-mêmes, semblaient si puissantes, dirigées par tant de brillants esprits, et qui se prétendaient si sûres de mener à la victoire les troupes de plus en plus considérables qui les suivaient. » (16)
Au tournant du siècle, se déroulent des expériences nouvelles d'éducation. En réponse à l'école officielle soumise à l'autorité de l'État et reproduisant les inégalités sociales, le mouvement ouvrier apporte son soutien à deux systèmes éducatifs: les Bourses du travail et les Universités populaires.(17) Ces dernières, nées avec l'affaire Dreyfus dans le sillage de la bourgeoisie libérale, souhaitaient « aller au peuple » pour lui apporter l'enseignement qu'il n'avait pas pu recevoir, dans un contexte où la république était menacée par la réaction cléricale et militaire. Entre 1899 et 1908, 230 universités populaires voient le jour en France, avec un public de plus de-50000 auditeurs en 19011902. Après 1902, l'expérience s'étiole avec la fin des passions soulevées par l'affaire Dreyfus et une inadéquation entre les thématiques des intellectuels et leur public. Martinet, témoin de cet échec, écrit les articles qui composent Culture prolétarienne en réaction aux défauts, puis aux dérives qui marquèrent leur brève existence. À l'inverse de l'esprit de réconciliation des classes qui avait présidé à la naissance des universités populaires, les Bourses du travail veulent faire du savoir une arme pour les ouvriers en créant des écoles syndicales. Mais avec l'apparition du syndicalisme enseignant et la guerre de 1914 qui marqua le coup d'arrêt des Bourses du travail, le mouvement ouvrier confiera désormais au syndicalisme enseignant le soin de réformer l'école officielle, abandonnant l'idée d'un contre-pouvoir autonome dans le domaine éducatif.
Albert Thierry (1881-1915), aujourd'hui oublié, joue un rôle de premier plan dans les questions illustrées par le débat entre les universités populaires et les Bourses du travail et ses écrits vont exercer une influence déterminante sur les idées de Marcel Martinet.(18) Fils d'un ouvrier maçon, il enseigna notamment à l'école normale de Versailles. Son patriotisme le poussa à rejoindre le front où il fut tué au printemps 1915. Anarchiste durant son adolescence, il évolua vers le syndicalisme révolutionnaire grâce à Pierre Monatte - malgré des réticences sur l'antipatriotisme, le néo-malthusianisme, le sabotage. Proche des conceptions du syndicalisme constructif d'Alphonse Merrheim, Thierry n'était pas un militant syndicaliste, mais ses écrits ont eu une influence capitale sur ses amis, notamment chez les pionniers du syndicalisme enseignant. Il a développé une pédagogie et une éthique syndicalistes, qui se résume dans le « refus de parvenir », qui n'est « ni refuser d'agir ni refuser de vivre », mais« refuser de vivre et d'agir aux fins de soi ». Admirateur de Fernand Pelloutier, lecteur de Proudhon et de Georges Sorel, Albert Thierry estimait que le syndicalisme devait conduire à « une rénovation de la société par la rénovation de l'homme ». Sa personnalité incarne « l'idéal du militant dans sa pureté et dans son entier désintéressement ». Ses articles ont été rassemblés dans Réflexions sur l'éducation (1923), que Martinet préfaça. Repris dans Culture prolétarienne, ce texte raconte comment il fut amené à s'intéresser à la Vie ouvrière: « Errant alors à travers cette politique d'opposition républicaine, d'extrême gauche parlementaire, que le socialisme était devenu dans sa plus visible part, [...] soudain je découvrais là, dans les pages de Thierry, le rassemblement, la justification, exprimés avec la hardiesse du bon sens et de la foi, d'un but, d'une méthode, de tout un autre socialisme, jusque-là vaguement pressenti. » Cet autre socialisme, Martinet va le systématiser dans sa conception de la culture par et pour le peuple.

La Culture prolétarienne selon Marcel Martinet

Au départ, il y a la conviction que la société bourgeoise ne peut plus assurer une civilisation véritablement humaine et que ses possibilités progressistes étant épuisées elle va désormais vers le pire. Cette intuition se voit confirmée par la guerre de 1914. Au xw siècle, la guerre la plus meurtrière, le conflit franco-prussien de 1870-1871, fit 140000 morts côté français, environ 45000 chez les Prussiens, alors que dix millions de personnes vont trouver la mort durant la Première Guerre mondiale, entraînant une « brutalisation » des sociétés européennes dans laquelle de nombreux historiens voient l'origine des totalitarismes.(19) La bourgeoisie n'a plus pour programme que de conserver son pouvoir et ses privilèges: « Travaillée par le désordre économique, elle perd de plus en plus la faculté de perpétuelle réparation, de perpétuelle recréation qui fait les civilisations. Tout ce qui reste en elle d'énergie s'applique précisément à corrompre le peuple ici comme ailleurs, à lui donner pour éducation les rinçures de sa vaisselle d'or ébréchée. » (20) Au lendemain de la guerre, Martinet craint désormais l'avènement d' « une ère de grande féodalité impérialiste s'élevant sur la taylorisation des masses ». Pour s'y opposer, il part du constat de ce qu'il nomme la loi d'airain de l'instruction: « La société bourgeoise salarie le prolétaire suivant une courbe qui traduit, selon les temps et les circonstances, les besoins de la subsistance et de la reproduction. Elle lui dispense dans la même mesure une instruction proportionnée au profit qu'elle veut tirer de lui. [...] L'enfant du peuple, disait-il encore, sort de l'école sachant lire. Et c'est tout. Ce qui caractérise cette instruction, c'est la misère de la culture concédée au peuple. » En conséquence, « le pire ennemi de l'intelligence, le pire ennemi de la révolution, aujourd'hui, ce n'est plus l'ignorance, mais l'instruction faussée, tronquée, truquée, telle que la société bourgeoise la donne au peuple ». Et Martinet fustige le journal qui répand « une opinion unique, l'opinion officielle, orthodoxe, le plus hideux triomphe de la médiocratie » .
Pour sortir de cet abaissement où le maintient l'idéologie dominante, il faut que « l'homme lève les yeux, de la, tâche où il peine contre terre, pour rêver, désirer son élévation, vaincre la vie » . Mais afin d'éviter les déconvenues, il souligne d'abord ce qu'il ne faut pas faire: une grande réunion publique avec des « ténors » que l'on viendra écouter passivement. Reprenant les paroles de Pelloutier, il montre que ce qui manque le plus aux ouvriers c'est la science de leur malheur, « justification et aliment de [leur] conscience révolutionnaire ». L'ouvrier doit acquérir une « connaissance exacte des réalités et des puissances du monde » afin de le changer, à partir de son expérience quotidienne et de son milieu professionnel. Et cette culture « doit naître et vivre du svndicat. En pleine vie syndicale ». Pour assurer la solidité de cette gigantesque entreprise, il faut que « nous ayons le sentiment que nous n'entreprenons pas seuls et pour nous seuls, mais que notre travail répond à une pensée et à une espérance communes »: c'est ce qu'il appelle la « leçon des cathédrales ». Il détaille les conditions nécessaires à l'éclosion d'un organisme de culture ouvrière en symbiose avec les structures syndicales de sa ville ou de sa profession d'origine (un local, quelques bonnes volontés); le travail à effectuer; l'importance de la lecture et du livre; les profits de la culture en communauté et le rayonnement qu'elle peut avoir dans la vie quotidienne.
En dehors de l'introduction, tous les articles qui composent Culture prolétarienne sont écrits entre 1918 et 1923, alors qu'il faut reconstruire un véritable mouvement ouvrier et où ce travail, semble possible à l'artisan d'une culture ouvrière autonome pour servir la lutte de classe et pour sauver une civilisation mise en péril par la démence du capital. En 1935, il doit tenir compte de la décennie écoulée: « La culture de la classe ouvrière est aujourd'hui plus difficile qu'elle ne l'était avant 1914 » à cause du « renforcement de la mainmise capitaliste sur l'ensemble du monde » et de « l'abaissement matériel et spirituel du prolétariat ». L'ombre du fascisme pèse sur le mouvement ouvrier, tandis qu'il est perverti, du dedans, par le stalinisme. Le drame de Martinet, comme celui d'autres militants sincères, fut de croire que le mouvement communiste pouvait contribuer à la renaissance des luttes autonomes du prolétariat. S'opposant très tôt au stalinisme et à ses méthodes- aux antipodes de la culture de soi même prônée par Pelloutier -, il se retrouva donc à 'contre-courant. Il a donc des mots très durs sur ce qu'il appelle le communisme orthodoxe, par fidélité au communisme des années 1917-1923, la pseudo-culture de propagande qu'il promeut et le culte des chefs qui l'anime. Pourtant il ne renonce pas: « Quand l'homme découragé gémit qu'il n'y a plus rien à faire, c'est toujours que tout reste à faire ou à recommencer et c'est le moment de s'y coller sans délai. »
Martinet a défini la cohérence de son itinéraire marqué du sceau de la fidélité en écrivant: «Toute notre politique, toute notre philosophie 'et toute notre morale ont consisté, dès avant 1914, à tâcher de reconnaître l'intérêt de la classe ouvrière et à tâcher de la servir, dans les conditions qu'imposaient les circonstances historiques. [...]Mais notre préoccupation essentielle, notre tâche propre se résument en ce point: fidélité à la classe ouvrière. » (21)

Charles Jacquier

1.Cet article est une version remaniée de « Marcel Martinet ou l'orgueil de la fidélité » parue dans le dossier Martinet de A contretemps, n° 19, mars 2005 (Correspondance: Fernand Gomez, 55, rue des Prairies 75020 Paris).
2.Signe des temps, c'est dans une collection universitaire que paraît le recueil de textes -d'Henri Dubief, le Syndicalisme révolutionnaire, Paris, Armand Colin, 1969.
3.Alfred Rosmer, le Mouvement, ouvrier pendant la guerre (de l'union sacrée à Zimmervvald), Librairie du travail, 1936, p. 218.
4.Ibid.
5.La Temps maudits ont été réédités par Agone (2003).
6.Lire son article, « Contre le courant » (Europe, 15 mai 1926) dans le dossier de Gavroche (n° 134, mars-avril 2004), «  Marcel Martinet au service de la classe ouvrière », pp. 6-14.
7.Lire Civilisation française en Indochine (Comité d'aministie et de défense des indochinois et des peuples colonisés, 1933) dans Agone, n° 3132/2004.
8.Lire M. Martinet, Où va la Révolution russe? L'affaire Victor Serge [ 1933] Plein chant, 1978.
9.Les articles de la Révolution prolétarienne, « Lettre à Romain Rolland » et « Le 30 juin de Staline. Qu'avez-vous fait de la révolution d'octobre? », n° 195, 25 janvier & n° 230, 10 septembre 1936 sont également repris dans Agone, n° 31-32.
10.Marcel Martinet, le Solitaire, Corréa, 1946, p. 299.
11.Lire « Le Chef contre l'homme, nécessité d'un nouvel individualisme », Esprit, janvier-février 1934 (article repris dans A contretemps, n° 18, mars 2005).
12.« Pour la culture prolétarienne », la Grande Revue, avril 1939.
13.Christophe Prochasson, « L'Effort libre de jean-Richard Bloch (1910-1914) », Cahiers Georges Sorel, n° 5, 1987, pp. 105-106.
14.C. Prochasson, « Georges Sorel 1847-1922 », in Michel Drouin (dir.), l'Affaire Dreyfus de A d Z, Flammarion, 1993, pp. 288-292.
15.C. Prochasson, les intellectuels, le socialisme et la guerre 1900-1938, Le Seuil, coll. L'univers historique,1993, p. 72.
16.M. Martinet, le Solitaire, op. cit., pp. 292-293.
17.Lire Fernand Pelloutier, Histoire des Bourses du travail [1902 rééd Gordon & Breach, 1971 et David Rappe, la Bourse du travail de Lyon, une structure ouvrière entre services sociaux et révolution sociale, Lyon, ACL, 2004; Lucien Mercier, les Universités populaires (1889-1914), éducation populaire et mouvement ouvrier au début du siècle, Paris, Éditions ouvrières, coll. Le Mouvement social, 1986.
18.Edouard Dolléans, Histoire du mouvement ouvrier, tome III. De 1921 à nos jours, Armand Colin, 1960, pp. 267-272.
19.Lire Georges L. Morse, De la Grande Guerre au totalitarisme. La brutalisation des sociétés européennes, Hachette/ Pluriel, 2003.
20.Toutes les citations suivantes sont extraites de Culture prolétarienne.
21. Agone, n° 31-32, p. 274.


Le Monde libertaire #1406 du 8 au 14 septembre 2005
Ecrit par libertad, à 21:26 dans la rubrique "Pour comprendre".



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