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Réflexions autour d'un tabou. L'infanticide.
lu sur Quel sexe ? : "L'infanticide d'une femme sur son nouveau-né suscite horreur et incompréhension. On l'a vu récemment avec l'affaire Céline Lesage l'affaire. Accusée d'avoir tué six nouveaux-nés entre 2000 et 2007, elle a été condamnée à 15 ans de réclusion. Elle aura, selon les médias, expliqué son acte par une peur irrationnelle de tout et tout le monde, une grande solitude intérieure.

L'infanticide peut être lié à un déni, mécanisme de défense contre l'angoisse devant le réel.
Plutôt que de crier au monstre, posons nous quelques questions: Les tabous sur la sexualité, sur la maternité, l'état des rapports hommes-femmes, le regard des autres n'ont il pas une responsabilité? Quels rôles jouent les hommes, la famille? Pourquoi l'éducation sexuelle est elle encore si minimaliste, voire inexistante? Quelques questions parmi bien d'autres.

Huit femmes de 28 à 74 ans, certaines ayant eu des enfants, d'autres pas, ont publié en novembre 2009 une brochure intitulée "Réflexions autour d'un tabou. L'infanticide". Cette brochure est née de réflexions et de révolte suite à l'histoire d'une femme emprisonnée pour infanticide. Elles ont décidé de rechercher des hypothèses, des réponses autres que celles des spécialistes et des médias, nous rappelant que l'infanticide nous ramène à nous toutes, nous tous, la société.

Nous publions dans un premier temps la quatrième de couverture et un témoignage introduisant la brochure. Suivront prochainement une interview, d'autres extraits.

La brochure est disponible au prix de 8 euros + Frais de port.
Contact: bbornot(remplacer cette parenthèse par un arobase)gmail.com

la suite sur http://www.quelsexe.com/article.php?ar=54

Ecrit par lunique, à 21:35 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  libertad
09-05-10
à 21:36

Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

On connait mon opposition au féminisme victimiste, de nombreux textes sur ce site dénoncent ce courant du féminisme très virulent et dont l'objectif est de se faire passer pour le seul féminisme.
L'ambiguité est d'ailleurs de confondre féminisme et mouvement des femmes. Le mouvement des femmes né dans les années 70 était un mouvement social pour l'égalité et l'émancipation. Ce mouvement social dans lequel ce qu'on appelle aujourd'hui féminisme n'était qu'une petite tendance, est disparu dans les années 80, il n'est resté que quelques groupes féministes squelettiques.
La brochure "Réflexions autour d'un tabou. L'infanticide" émane du courant féministe victimiste. Quelle est la thèse essentielle de ce groupe : les femmes sont victimes de l'oppression patriarcale et sont donc toujours innocentes. Ainsi dans le cas présent les femmes qui tuent leur nouveau-né sont innocentes.
Dans le féminisme victimiste il y a le refus de l'image de la femme criminelle ou de la femme violente car une femme ne peut être que victime, ce statut de victime permanente l'autorise à tout y compris à tuer. Dans le cas des violences conjugales, la femme qui tue  le fera toujours pour répliquer à la violence de son conjoint. Le féminisme victimiste nie l'existence de femmes violentes par elles-mêmes.
En niant la femme criminelle le féminisme nie en fait l'humanité des femmes en en faisant des êtres irresponsables, le crime fait partie de la dimension humaine, le nier ne le fait pas disparaître.
Dans le cas de l'infanticide difficile d'évoquer la violence du nouveau-né. Dans ce cas on niera l'humanité du nouveau-né.
Contraception, avortement des luttes des femmes et des hommes qui ont apporté un immense progrès pour l'autonomie des femmes, ces acquis rentent à défendre et même à améliorer ( accès et délai à l'avortement ).
Mais rien ne justifie qu'une femme tue un nouveau-né. Si contraception, avortement ont été des échecs dans l'histoire de certaines femmes, il reste l'accouchement sous X, l'abandon.
Une femme a le droit de ne pas être mère mais rien ne l'autorise à tuer le nouveau-né. Celui-existe existe en dehors d'elle, ce n'est plus une partie de son corps, ce n'est plus un foetus.
Cet être vivant ne lui appartient plus, il peut exister en dehors d'elle. La vie d'un nouveau-né a autant de prix que celle d'une femme.
La femme qui tue le nouveau-né n'est pas une femme qui refuse la maternité et ne veut pas avoir d'enfants ( celles-là n'ont pas d'enfants en prenant des moyens contraceptifs ou en avortant ). Ces femmes choisissent d'être femmes et pas mères, pour des anarchistes individualistes c'est un choix respectable, la maternité n'est pas une obligation mais un choix.
Les femmes qui tuent leur nouveau-né ne veulent pas avoir recours à la contraception et à l'avortement et elle ne veulent pas non plus que les nouveaux-nés vivent en dehors d'elles.
Dans le patriarcat le père avait droit de vie et de mort sur les enfants. Dans le matriarcat la mère se donne le droit de vie et de mort sur le nouveau-né.
L'infanticide n'est pas une manifestation du refus d'être mère c'est la manifestation du droit des mères à tuer.
Ces propos ne concernent pas les situations d'un éventuel déni de grossesse.
Le tabou ce n'est pas l'infanticide c'est la dimension violente des femmes.
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  lunique
09-05-10
à 22:41

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Libertad, gros désaccord.

Cet ouvrage ne se positionne dans aucun courant, ses auteures sont diverses, il n'en ressort certainement pas UNE analyse mais des questionnements multiples, sans concession mais sans dogme.

Suite à notre échange sur le post http://endehors.net/news/le-langage-non-sexiste-ou-transgenre, j'ai désiré mettre ce lien vers cet ouvrage que j'ai trouvé très intéressant, sur un sujet sur lequel on commence tout juste à réfléchir. On a "découverrt" récemment avec effroi (!?) des "affaires" de bébés congelés (??????). Sauf que lorsqu'on s'intéresse un peu à la question, on réalise que ce ne sont pas des pratiques nouvelles ni isolées ; c'est seulement que jusqu'à présent personne ne s'y intéressait, les femmes concernées étaient laissées entièrement seules avec ça.

Alors bien sûr il n'est pas interdit d'interroger ces actes sous l'angle de "crime" ou "infanticide". Mais il faut aussi avoir l'honnêteté de comprendre qu'elles font écho à d'autres questions : contraception (Pourquoi certaines femmes n'utilisent toujours pas de moyens contraceptifs ?), avortement (Vous êtes pour ou contre l'avortement légalisé ? à quel stade de la grossesse - cela diffère selon les pays ? et pourquoi pas à 9 mois - ç'a été l'usage pendant des siècles ?). Je ne dis pas que c'est bien, je dis juste que si nos moeurs évoluent, il ne faut pas faire comme s'il en avait été toujours ainsi, et il ne faut pas frapper au sceau d'infamie celles qui ont encore aujourd'hui recours à l' "infanticide" comme forme ultime de moyen d'avortement, il faut envisager l'éducation, pas la répression.

Quant au "déni de grossesse" qui semble la seule excuse à beaucoup, il s'agit sans doute d'une construction psycho-sociale plus que d'une réalité, le seul refuge laissé aux mères infanticides, que pour le coup la société ne peut admettre que comme "victimes", nécessairement repentantes.

Et dans toutes ces affaires, il y a une constante, frappante : la femme a été seule avec ses grossesses, seule avec ses enfants vivants, seule avec ses enfants "avortés". Et quand on fait mine de découvrir ses foetus congelés ou autre, elle est encore seule à en porter la responsabilité, face à l'opinion publique choquée. Cette solitude de la femme, les rôles qui lui sont assignés, tout ceci doit nous interroger. Le débat n'est pas simple. Surtout qu'il n'a pas vraiment commencé.

A part avec cet ouvrage collectif, dont je conseille vivement la lecture.

L'Unique, un enfant quand je veux et si je veux !

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  libertad
09-05-10
à 23:13

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Les auteures ne sont pas diverses car aucun point de vue différent ne s'y exprime.
C'est moi qui les positionne dans le courant victimiste en fonction de leurs prises de position.
L'infanticide n'a rien de nouveau c'est une pratique qui  a toujours existé comme toutes les pratiques criminelles, les quelques affaires récentes mise en avant sont médiatiques car la violence féminine est tabou : la société balance entre deux points de vue : les monstres ( lors de la révélation des affaires ) et les pauvres victimes ( surtout lors des procès ).
"les femmes concernées étaient laissées entièrement seules avec ça" effectivement mais pourquoi auraient-elles un sort différent des violeurs ou des pédophiles, uniquement parce qu'elles sont des femmes ? En prison leurs compagnes ne s'y trompent pas qui leur donnent le même statut que les "pointeurs"
"celles qui ont encore aujourd'hui recours à l' "infanticide" comme forme ultime de moyen d'avortement,"L'infanticide n'est pas un avortement, et l'avortement n'est pas un moyen de contraception. L'avortement concerne le foetus avant la naissance, la date limite est un compromis social, il n'y a aucun compromis social pour reconnaitre un avortement après la naissance. C'est bien le confusionnisme qui est problématique : on ne sait plus ce qui est contraception, ce qui est avortement et ce qui est criminel, tout se vaut. C'est aller contre la liberté de femmes et donner des batons pour se faire battre.
Faudrait-il aussi donner un mode opératoire pour que l'enfant ne souffre pas : étrangler, étouffer ? Il faudrait organiser des formations. Après que faire des nouveaux nés : les enterrer, les bruler, les congeler ( ça a l'air d'être à la mode ) ? Véronique Courjault, elle, en a regardé un bruler dans son insert. Un passe-temps comme un autre !
Le nouveau-né est un individu au même titre que la femme, il a droit à notre respect et a le droit de vivre en dehors de la femme qui lui donne naissance.
Si ces femmes sont seules c'est surtout qu'elles ne veulent en parler à personne pour ne pas être découvertes et pouvoir mener leur affaire jusqu'au bout et se débarrasser de la "chose" à leur façon.
"L'Unique, un enfant quand je veux et si je veux ! "L'Unique ton choix n'est plus celui-là : ce slogan n'est plus valable aujourd'hui que pour une femme, tu peux te retrouver père sans le vouloir grâce aux tests ADN, alors qu'une femme qui ne veut pas d'enfant n'en aura pas.
"Notre corps nous appartient" : le foetus oui mais pas le nouveau-né qui est un autre corps.

C'est certain que cette brochure est à lire par exemple page 18 : "La femme n'est alors pas mère, elle ne tue pas un enfant, elle règle un problème". Le violeur qu tue ses victimes règle aussi un problème, avec ce genre de raisonnement on va loin ! Le violeur et l'infanticide ont une chose en face d'eux.
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  libertad
11-05-10
à 11:45

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

D'après la brochure l'infanticide serait un tabou et les infanticides de pauvres femmes abandonnées à leur triste sort.
Or on constate que la société condamne plus le viol sur mineur de moins de 15 ans que le crime sur mineur de moins de 15 ans  : Ainsi, en 2001, comme le relève Xavier Lameyre dans La Criminalité sexuelle, l’auteur d’un meurtre d’un mineur de moins de 15 ans aura en moyenne passé 147,9 mois en détention, contre 167 mois en cas de viol sur un mineur de moins de 15 ans… ( http://peggysastre.blogs.nouvelobs.com/ )
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  Rakshasa
11-05-10
à 17:28

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Mais c'est même dégueulasse comme positionnement si ce que tu en dis est vrai Libertad (je n'ai pas lu la brochure). Il y a une négation intolérable de l'individualité de l'enfant. Comme si parce qu'il n'avait pas encore développé sa personnalité, ou du moins les moyens adultes de l'exprimer, il était un sous-individu. C'est même de l'âgisme poussé à son extrême jusqu'à justifier la barbarie.
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  libertad
11-05-10
à 19:39

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Je suis tout à fait d'accord, c'est ignoble comme position, pour moi le nouveau-né est un individu à part entière au même titre que la femme, il n'appartient pas à la "mère", il ne fait plus partie de son corps.
On peut y lire aussi page 13 une définition de l'infanticide : "acte par lequel une femme fait disparaître le produit d'une grossesse non désirée arrivé à terme."... avec un tel raisonnement les violeurs pourront faire disparaître leur victime qui n'est aussi qu'une chose pour eux.
L'enfant n'existe pas dans la tête de la "mère", la femme non plus dans celle du violeur, ce sont des "choses" dont on peut se débarrasser.
Page 20 : "Qui sont ces femmes qui tuent leur enfant? a-t-on pu lire à la une d'un journal. Alors qu'il n'y a pas d'enfant et donc pas de mère, on leur renvoie ce qu'elles n'ont pas voulu être et ce qu'elles ne sont pas puisqu'il n'y a aucun enfant"
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  Takpi
17-05-10
à 04:41

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

L' infanticide n'est pas un crime, c'est un acte émanent du libre choix souverain de la mère lors de la naissance, et cet acte est criminalisé par l'Etat et sa justice, du fait des apriori stupides du judéochristianisme
Ce qui est barbare, c'est de mettre en prison.
Je considère l'infanticide comme un acte privé qui ne regarde que la femme, la mère, et la société n'a rien à dire, sauf à se taire et à respecter par le silence et la discrétion l'acte d'interruption de vie décidé par la mère.
Ce respect existe par exemple chez les yanomami..
Par contre je vois comme des criminels ces juges et ces jurés qui mettent en prison ces femmes. Cela sert à rien. ..Ces femmes sont en Europe dans des situations sociales ou psychologiques difficiles, et elles ont besoin d'aide, non de prison. le pire est de mettre en prison.
Le contexte Yanomami est tellement différent que la femme se sent entièrement libre, sans le moindre problème, de tuer ou non son nouveau-né. Elle sait que personne lui posera de question à ce sujet. Dans ce contexte, la femme qui choisit l'infanticide n'est pas forcément en situation de détresse, ou face à un problème social ou de couple. Il est fréquent et naturel chez les yanomami et pleins d'autres peuples amazoniens de tuer le nouveau-né, ce que j'appelle l'avortement post-natal, expression qui a déjà fait grincer des dents dans d'autres discussions sur ce site !
Une raison classique qui motive la mère = elle constate que son bébé est chétif ou qu'il a des infirmités.
Cette méthode d'élimination d'une descendance jugée nuisible à l'espèce est de très faible empreinte écologique, alors que la méthode moderne est grosse consommatrice de techniques compliquées, échographies et autres examens pré-nataux, analyses ADN, pour par exemple déterminer si le foetus est trisomique ou non.
Grâce aux enquêtes outragées et  grincheuses des extrémistes catholiques style mouvement "laissez-les vivre", il a été calculé qu'en France le nombre de naissance d'enfants trisomiques avaient fortement chuté (ils en sont scandalisés !!) depuis que ces moyens high tech induisant l'hyper société industrielle polluante permettent de savoir avant la naissance que le foetus est trisomique, d'où le choix de l'avortement...
Je suis pour la dépénalisation de l'infanticide...
C'est la vie privée de la mère. Cela ne regarde personne.
Celui qui dit que c'est un crime est un criminel lui-même car son jugement odieux engendrera de l'emprisonnement. Et décider de mettre en prison est absurde, criminel.. La prison détruit, aggrave les souffrance, en aucun cas elle arrange ou répare quoique ce soit...
La banalisation de l'infanticide est affaire d'éducation.
Les fillettes yanomami savent que les bébés meurent souvent.
Elles savent aussi qu'il est normal pour une mère de décider en toute liberté de tuer le bébé ou non.
Il faut introduire cette éducation en France.
D'où le tract que j'avais distribué devant la maternité des Bleuets = "Mamans, apprenez à tuer votre bébé...si vous le désirez ! "
Il faut sortir du conditionnement occidental qui tend à faire croire que tout bébé qui naît DOIT vivre. Nous devont réapprendre des bonobbos, des chimpanzés et autres anthropoïdes quel est le taux normal, naturel de mortalité néo-natale....
Tricher avec ce taux naturel propre à chaque espèce depuis des millions d'années est une erreur. A long terme cela est contre productif en termes de santé. La nature fait toujours des essais et des erreurs, erreurs dédiées à être éliminées par sélection naturelle. Il ne faut pas entraver cette sélection naturelle à la naissance. Toutes les mères des Peuples Premiers le savent. Attitude fréquente chez bien des mères parmi les mammifères, telle la chatte qui tue son nouveau-né malformé.
C'est pourquoi je suis contre les couveuses et tout acharnement thérapeuthique.
Mettre au monde n'est pas une maladie. Alors pourquoi aller à l'hopital ;;;
Chez les Wayapi, on ne donne pas de nom au bébé. On attends pour cela qu'il atteigne sa troisième année. Car tout le monde sait que la moitié de ces bébés n'atteindront pas cette troisième année. Donc par prudence, on ne le nommera que lorsqu'on aura constaté que l'enfant est vraiment costaud. Passé le cap des Trois ans, on sait qu'il vivra longtemps. Cette coutume de ne pas donner de nom aux touts-petits se retrouve dans plein d'autres peuples.Les spartiates, en Grèce, avaient des pratiques encore plus sélectives...
J'admire la sagesse des peuples qui savent vivre avec une très faible empreinte écologique, ce qui leur garanti un mode de vie réellement sustantable (sustainable)...
Et j'admire leur médecine à très faible empreinte écologique, comparée à l'énorme industrie médicale en occident, cet occident qui trompe tout le monde avec sa notion frauduleuse d' "espérance de vie" = voir le livre de Claude Aubert à ce sujet....
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  parleur
17-05-10
à 12:11

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer


Je considère l'infanticide comme un acte privé qui ne regarde que la femme, la mère
Tu débloques Takpi! Il te semble pas qu'il manque une donnée à l'équation? Il a pas le droit à la non parole le chiard?! Même si la question de fond est des plus sensible puisqu'elle touche au vivant, comment peux tu affirmer sans ciller que ton droit de vie ou de mort depasse celui de ton propre corps.
Je te concède que de mettre la femme responsable de ce crime en prison n'est pas une solution, elle n'en est jamais une. Cependant pour des pretextes d'eugénisme darwino ecolo merdiques, promouvoir ce genre de pratiques est tout simplement abject.
Si tu veux sensibiliser les gens à la question du vivant, à la légitimité de l'avortement, au limites de l'acharnement thérapeutique en gériatrie ou néonat, à la propagande cul bénit capitaliste imbécile qui cherche à nous imposer de vivre coute que coute parce que la vie est plus sacré que tout, tu t'y prends bien mal.
Commences par expliquer que la mort fait parti du cycle de la vie et qu'aujourd'hui encore, 1 grossesse sur 5 se termine par une fausse couche dans nos pays développés. Developpes sur le fait que s'assurer contre la mort est absurde, que nous mourrons tous betement parce que la mort c con, que pour la plupart il nous faudra souffrir pour y arriver. Argumente sur la difficile question du droit au suicide, à l'eutanasie dans le cas ou les personnes le réclament. Mais ne vient pas nous balancer tes conneries et je pèse mes mots parce que de te lire sur ce site me met en rogne.
le foetus est trisomique, d'où le choix de l'avortement...
cela te parrait si évident que ca?...



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  HadLyner
17-05-10
à 17:19

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Merci Takpi. Tu nous as bien fait marrer avec tes conneries. On aime bien l'humour au 10ème degré. On en reveut. 
Répondre à ce commentaire

  EricCartman
19-05-10
à 01:30

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Chez les NAZIS aussi ils sélectionnaient aussi à la naissance....
ta démarche intellectuelle est malsaine à mes yeux. et je précise que je suis féministe, pour l'avortement et pas du tout béni oui-oui.

Ton opinion me choque profondément.
Répondre à ce commentaire

  Takpi
19-05-10
à 03:01

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Es-tu choqué du fait des a priori inconscients découlant des origines catholiques de ta famille ?
J' ai milité au MLAC, en soutien aux féministes.
Slogan à l'époque : avortement libre et gratuit pour toutes.
Revendication en partie satisfaite depuis, mais avec toujours une vigilance militante requise : de plus en plus de services où se pratique l' IVG ferment, pression du lobby catholique.
Après cette victoire concernant l'avortement, reste à continuer le même combat, cette fois pour la liberté de mettre fin à la vie de son nouveau-né, donc revendication de la dépénalisation de ce que la bourgeoisie et autres réactionnaires nomment "infanticide".

Marre de constater l'inculture de certains lecteurs de ce site = exemple = ce cliché: sélection = nazis

On appelle ce cliché "reductio ad hitlerum"

L'eugénisme est d'abord une obsession des courants socialistes et hygiénistes des années 1900, et même des anarchistes furent d'ardents promoteurs de l'eugénisme.
Les premières lois eugénistes, en faveur de la sélection humaine, furent votées et appliquées dans trois états à l'intérieur des USA, puis dans des Etats scandinaves. Bien avant l' Allemagne...
Le spécialiste de l'histoire et de l'épistémologie des sciences biologiques, André Pichot, remet les pendules à l'heure dans son pavé "Aux origines du racisme occidental. de la Bible à Darwin" . Il montre que les premiers émules des théories sélectionistes de Galton furent des scientifiques juifs, vers 1890. Ces juifs utilisèrent les théories eugénistes pour démontrer la supériorité du Peuple Juif, idée très en vogue dès les années 1850 avec les écrits du juif  Disraéli, premier ministre  au service de la reine Victoria...
Dans toute cette triste histoire, les nazis sont arrivés bons derniers.
Alexis de Tocqueville lui-même partageait l'idée de l'extermination nécessaire des "races" humaines inférieures, par exemple au sujet du génocide qu'il estimait judicieux des populations indigènes d' Algérie, comme l'a montré l'historien Lacour-Grandmaison...
Un officiel de la société AREVA vient de tenir des propos exterminationnistes en évoquant les touareg du Niger.
La Guyane est toujours en cours de colonisation et le gouvernement français y considère toujours les indiens d' amazonie comme des primitifs voués à disparaître...ou à être englouti dans le melting-pot civilisateur...La France y mène une politique de génocide culturel (ethnocide)...
Zygmunt Bauman a montré dans ses livres que l'extermination sous les nazis a pu atteindre ses horribles records en appliquant seulement la rationalité du productivisme et de l'efficience industrielle de l'époque.

Bref, pour ces histoires d'infanticide, il faut dépasser les vieux préjugés judéo-chrétiens.
Et il faut arrêter avec les clichés instinctifs sur le nazisme.

Cela dit, je sais doublement de quoi je parle, avec ces trois membres de ma famille à Ravensbruck et Matahausen, camps de concentration, et du fait que je suis frère d'un bébé né lourdement handicapé...

Je ne savais pas qu'il y avait tant de cathos chez les anars !!!
La justice bourgeoise est moins con = ils viennent de remettre en liberté madame Courjault, auteur de plusieurs infanticides. Les mentalités évoluent peu à peu ...


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  Takpi
23-05-10
à 17:22

Le tabou de l'infanticide

A l'anonyme qui se fait appeler "Hadlyner"

Le fil de cette discussion concerne "le tabou de l'infanticide".
Hadlyner intervient deux fois sans exprimer son avis. A la place d'un raisonnement instructif, enrichissant, on n'a que de l'ironie, des injures, des sarcasmes, et, pire, de la délation.
Il ne prend pas la peine de donner son avis sur ce qui est encore un TABOU dans nos sociétés occidentales imbibées de préjugés découlant de la Bible.
Par paresse il se contente de pratiquer le "copié-collé" au lieu de construire son propre raisonnement. Il va faire son marché dans les poubelles d'internet et en ressortir des calomnies de bas étage. De plus rien pour mieux comprendre le tabou de l'infanticide, mais tout pour pratiquer de la plus vile façon la DELATION .
Est-ce un vice familial ? lors de la rafle du Vel d'Hiv, étiez-vous des informateurs de la GESTAPO ?

J'espère que dans sa future contribution, Hadlyner nous donnera enfin son point de vue sur le tabou de l'infanticide.
Pour moi, les anarchistes luttent contre les tabous. Ils préfèrent la réflexion rationnelle aux injonctions autoritaires découlant des superstitions ou des religions. Par exemple ces interdictions justifiées seulement par la religion = c'est comme cela car c'est comme cela. Inutile de réfléchir car c'est un tabou.
Etre anarchiste, c'est refuser d'obéir à ce genre d'interdiction.

En espérant lire ici prochainement les propos enfin instructifs et signés de lui-même sur le théme de cette discussion, à savoir le tabou de l'infanticide, et non encore des propos sarcastiques et de la délation de bas étage....
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
24-05-10
à 04:26

Re: Le tabou de l'infanticide

"Le spécialiste de l'histoire et de l'épistémologie des sciences biologiques, André Pichot, remet les pendules à l'heure dans son pavé "Aux origines du racisme occidental. de la Bible à Darwin" . Il montre que les premiers émules des théories sélectionistes de Galton furent des scientifiques juifs, vers 1890. Ces juifs utilisèrent les théories eugénistes pour démontrer la supériorité du Peuple Juif, idée très en vogue dès les années 1850 avec les écrits du juif  Disraéli, premier ministre  au service de la reine Victoria...
Dans toute cette triste histoire, les nazis sont arrivés bons derniers."

Tu vas aussi réduire le rôle des nazis dans l'Histoire, tu vas les plaindre aussi, et nous apporter comme argument de haute voltige "c'est les juifs qui ont commencé, na !" ?
Attention là mec ! Sans compter avec tes histoires de buter "rationnellement" des enfants, de libérer le meurtre, etc... Tu pues la mort à plein nez ! La sale spirale dans laquelle tu es, mec !!!
Je te conseille vivement d'aller consulter un chaman, t'as dû te faire pécho par un esprit maléfique de la forêt guyanaise, genre grand ancien indicible et innommable !


Répondre à ce commentaire

  libertad
24-05-10
à 22:45

Re: Le tabou de l'infanticide

J'ai supprimé un post qui ne comportait que des attaques personnelles contre Tapki.
Je crois qu'il faut répondre sur le fond aux propos de Tapki que je considère comme inadmissibles car projeter des pratiques d'infanticides sorties de leur contexte n'a aucun sens. Ces pratique ne peuvent être, éventuellement comprises que dans leur contexte ( la forêt amazonienne ) et pas ici, ni dans le reste du monde. Vouloir généraliser une telle pratique ici alors que la contraception, l'avortement, l'accouchement sous X, l'abandon existent rend l'infanticide ignoble dans notre contexte social. Le problème est que la position de Tapki n'est pas isolée, mais reprise par un groupe de "féministes" qui publient cette brochure.
Pour des individualiste l'enfant né a autant de droits que la femme et celle-ci n'a aucun droit de le tuer, l'enfant-né est un individu comme n'importe quel autre, il n'appartient pas à la mère, ni à la femme.
Cette position est contraire à tout ce qui fonde l'anarchisme individualiste et je considère ceux qui la défendent comme des autoritaires.
Répondre à ce commentaire

  Takpi
25-05-10
à 03:59

Re: Le tabou de l'infanticide

Merci à Libertad qui élève le débat, reste que l'argument à partir du mot "individualiste", censé être l'argument qui ferait définitivement autorité, ressemble fort à celui des croyants chrétiens qui disent que la vie est sacrée, et que cette vie commence dès la conception, donc tuer le foetus est un crime.Là, dans l'argumentation de Libertad, l'individu est sacré, et l'individu sacré existe à compter de la naissance, après les 9 mois de gestation, donc tuer le nouveau-né, est un crime nommé "infanticide"
Je ressens comme une forme laïcisée de catholicisme cette argumentation à base d'utilisation du mot "individu".
Je n'ai jamais compris comment fin 19e des anars se sont mis à chérir le mot "individu", et de là se dire anarchistes individualistes.
La société capitaliste nous divise, nous sépare, nous atomise, pour mieux nous manipuler, donc je préfère lutter contre cette atomisation et cet individualisme, cet égoïsme, cet isolement des gens.
Je préfère les valeurs de la convivialité et du partage, le vivre ensemble, les collectifs anarchistes, micro-sociétés où on expérimente la vie anarchiste, égalitaire, sans hiérarchie et écolo...
Je n'aime pas les arguments à base de PRINCIPES = cela ressemble trop aux arguments autoritaires des théologiens. Poser comme principe sacré le mot "individu" et à partir de là interdire toute liberté à la réflexion au prétexte que dire ce mot conduirait à un argument en soi, définitif, cela me semble aussi ridicule que les injonctions du catéchisme....
Rakhassa, n'élève pas le débat avec ces sarcasmes, ces injures, à base de = "tu pues"
Il (elle) parle de meurtre d'enfants, ce qui est hors sujet.
Moi je parle de mères qui interrompent la vie de leur nourrisson ou de leur nouveau-né, et j'argumente pour la dépénalisation de ce choix que j'estime souverain de la mère. Donc je ne reconnais pas le mot infanticide, car il se termine en "ide", suffixe réservé aux meurtres...
Pour le reste, Rakhassa, tu lis André Pichot, aussi bien que le fait le responsable du bulletin de réflexion anti -industriel "Notes et Morceaux choisis", Bertrand Louart, et après tu pourras, une fois instruit, sortir des arguments cette fois enfin fondés...Les injures n'honorent pas ceux qui les profèrent et ne font en rien évoluer le débat...Par ailleurs je suis de ceux qui militent pour dénoncer le génocide nazi à l'encontre des Tziganes, et 3 membres de ma famille ayant rejoint la Résistance et ayant connu la déportation dans les plus sinistres camps nazis, je suis très au fait des horreurs nazies, merci, je n'ai pas besoin de tes conseils à ce sujet ! C'est toujours une erreur de tomber dans l'image d'Epinal, avec Hitler et son régime.Et d'oublier que plein de socialistes et mêmes de anars ont trouvé du bon dans les théories du bon gène (eu - génisme). En ce moment la droite hongroise a les mêmes envies d'extension des frontières, avec les mêmes arguments que jadis Hitler; au prétexte de la présence de personnes parlant hongrois en Tchécoslovaquie et en Roumanie, du fait du redécoupage des frontières lors du traité du Trianon
Je trouve hors sujet toute allusion à Hitler dans une discussion sur le féminisme et une de leur revues où a été évoqué un point de vue "pas très catholique" sur l'interruption volontaire de la vie des nouveaux-nés...
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  HadLyner
25-05-10
à 10:24

Re: Le tabou de l'infanticide

Oui Libertad, « l'infanticide (est) ignoble dans notre contexte social ». Vouloir dépénaliser l’infanticide dans notre contexte social est IGNOBLE. Des phrases comme celles-ci : « L'infanticide n'est pas un crime, c'est un acte émanent du libre choix souverain de la mère lors de la naissance  » -  « Je considère l'infanticide comme un acte privé qui ne regarde que la femme, la mère » - « Je suis pour la dépénalisation de l'infanticide... » - « C'est la vie privée de la mère. Cela ne regarde personne. » - « il est normal pour une mère de décider en toute liberté de tuer le bébé ou non. Il faut introduire cette éducation en France » sont IGNOBLES.

De quel débat parle-t-on ? De quel « fond » parle-t-on ? Y-a-il simplement divergences de vue ? Contradiction entre compagnons ? Pas en ce qui me concerne. Argumenter contre l’IGNOBLE élève-t-il le débat ? Je pense au contraire qu’il donne une importance virtuelle à individus … qui … que … pas d’attaques personnelles. Ou alors on peut débattre avec n’importe quel individu IGNOBLE qui justifie les pires IGNOMINIES. Y’a-il des IGNOMINIES qui méritent débat et d’autres qui ne le méritent pas ?      

Point final pour moi.

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  libertad
25-05-10
à 14:50

Re: Le tabou de l'infanticide

Je zuis tout à fait d'accord, dans notre contexte social l'infanticide est une ignominie mais il faut bien en débattre c'est à dire combattre cette idée car malheureusement un groupe de femmes soutient cette position et leur brochure est diffusée, elles organisent des débats sur le sujet et jusqu'ici ce texte n'a guère suscité d'opposition.
Sauf dans une société matriarcale ou dans une société patriarcale, la mère ou le père n'ont aucun droit de vie ou de mort sur les nouveaux nés.
Quant à étendre au monde entier le "modèle" amérindien c'est totalement absurde, hors de son contexte. Pourquoi pas dans ce cas le "modèle" indien où nombre de petites filles sont tuées à la naissance.
Les féministes se battent à juste titre pour dénoncer ce sexocide et là l'infanticide devrait être banal.
A quand les cours pour savoir s'il vaut mieux étouffer ou étrangler le nouveau-né pour que la femme ne soit pas trop traumatisée !

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  Takpi
26-05-10
à 01:55

Re: Le tabou de l'infanticide

La boucle est bouclée.
Il y a donc bien un tabou.
C'est à dire quelque chose dont on ne discute pas par principe.
Oser en discuter est qualifié carrément d'ignoble.
Position aussi intraitable que les traditionalistes catholiques face à l'avortement ou l'usage du préservatif..
C'était pas la peine d'ouvrir la discussion puisqu'il est pour certains anarchistes interdit de réfléchir à la dépénalisation de l'infanticide, au nom d'a priori qui relèveraient de l'indiscutable, aussi indiscutable que ces chrétiens qui disent =" on ne discute pas : la vie est sacrée. Point "
Je croyais qu'être anarchiste, c'était ruer dans les brancards, tout remettre en cause, contester tous les tabous. En particulier être fier du slogan  "ni Dieu ni maître"
Continuer l'oeuvre iconoclaste de Voltaire contre les superstitions, la principale au Siècle des Lumières étant véhiculée par l'Eglise...
Mais voilà, la preuve est ici faîtes : il y a encore des tabous, même chez les anars ... ou certains d'entre eux.
Je sens que je vais rester longtemps isolé en prônant le fait de familiariser les fillettes avec la mortalité naturelle des bébés, le ridicule de la surmédicalisation, des couveuses, et autre acharnement médical, et en conseillant aux mères de pratiquer en toute bonne conscience l'interruption volontaire de vie des nouveaux-nés lourdement handicapés. Lorsque le dépistage prénatal n'a pas permis de procéder avant la naissance à l'avortement. .
Car il y a encore des anars vieux-jeu, accrochés au vieux judéochristianisme, qui ne veulent pas savoir que dans pleins de sociétés non occidentales, les mères sont libres de pratiquer ou non l'infanticide. Donc pas que chez les Amérindiens.
Des anars qui ne veulent pas dépénaliser ! Veulent-ils remplir les prisons?

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  Rakshasa
26-05-10
à 06:48

Re: Le tabou de l'infanticide

Mais on s'en fout que ce soit la mère ou pas qui tue un gamin ! Pour toi, "la mère" est un rôle social dominant que tu octroies à la génitrice sous prétexte qu'elle serait... la génitrice ! C'est toi qui tourne en boucle ! Et tu viens nous donner des leçons d'anarchisme en gerbant sur l'individualisme !
Et je me contrefous des expériences du passé, des pseudo-exemples présents de peuples "supercools", "super-libertaires", qui butent des individus nouveaux-nés parce qu'ils les considèrent comme leurs objets.
Tu essaies de noyer le poisson en parlant de "ton féminisme", de l'avortement et autres correspondances que tu essaies de faire avec l'infanticide. Nous parlons ici de nouveaux-nés !
Mais je rejoins HadLyner, je ne discute pas avec toi, t'es déconnecté mec (un constat, pas une attaque).

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  Rakshasa
26-05-10
à 06:51

Re: Le tabou de l'infanticide

"Des anars qui ne veulent pas dépénaliser ! Veulent-ils remplir les prisons?"
En plus tu poses des questions de crétin ! Cesse de nous faire perdre notre temps !
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  satya
26-05-10
à 09:26

Re: l'infanticide est-il un crime?

la question amha qui devrait se débattre c'est en fait de réfléchir sur le fait que l'infanticide serait un crime ou pas.
le sujet est bien plus complexe que pour un "simple" crime y compris au sein d'une même famille justement à cause du cordon ombélical et du nombre importants de femmes qui ont des grossesses qu'elles n'ont pas voulu; des femmes qui à la naissance n'arrivent pas à se sentir mères et culpabilisent à mort etc.

une de mes soeurs a eu quatre enfants coup sur coup, elle était totalement épuisée, nerveusement hors d'elle; elle n'a pas tué ses enfants,  mais au quatrième elle a fait tentatives de suicides à la pelle: c'est elle même qu'elle a essayé de tuer.
son imbécile de mari, refusait qu'elle prenne la pilule, quand elle a eu le premier enfant, il l'a rejeté car c'était un garçon et qu'il voulait une fille, elle a rejeté également son bébé émotionnellement et pour avoir été présente à l'époque du premie né et lui avoir passé pas mal de savons, c'était vraiment pas beau à voir y compris les cris du nouveau né qui sentait l'abandon et qui le porte encore aujourd'hui avec beaucoup de mal à s'en libérer!
le mari a fini par se débarrasser d'elle dans un hopital psychiatrique où il l'a faite enfermée le plus loin possible, il avait signé des documents pour que lui seul puisse la voir. j'étais alors à l'étranger et il a fallu que je m'en occupe pour la libérer et la déplacer de l'endroit afin qu'elle soit dans un établissement plus proche de chez elle et du restant du "groupe familial" au sens large, afin qu'elle puisse retrouver le droit de recevoir des visites. j'ai également pris quelques vacances pour repasser en france et lui parler ainsi qu'au psychiatre qui la suivait afin que quelque chose soit fait par rapport au mari et que les grossesses cessent !

la naissance n'est pas toujours une partie de gateau pour la mère et bien des femmes sont fortement sous l'emprise aussi bien de la société et de l'image qu'elles pensent devoir donner que sous celle de leur mari.

en plus de cela, il faut considérer les immenses inconnus que peuvent représenter les dénis de grossesses mais aussi les dépressions postnatales, avec le jugement et le regard de la société sur les femmes qui ont bien du mal à exprimer le fait qu'elle ne veulent pas ou plus de grossesses; tout cela fait vraiment beaucoup à porter et ce n'est pas si simple que cela.

ce qu'il se passe dans la tête et les émotions des personnes est quelque chose de complexe et durant toute ma vie j'ai toujours affirmé avec force et détermination que personne n'est capable de savoir ce que l'autre pense et ressent et que le manque d'écoute est phénoménal, les personnes se soumettant aux dites "normes" apparentes des sociétés. alors quant à juger et condamner je n'irais jamais aussi vite pour affirmer que l'infanticide serait un crime comme les autres !

on voit jusqu'où le poids des sociétés et des pouvoirs en place peuvent aller justement quand on considère les petites filles qui se font tuer à la naissance en inde.

quelles sont les véritables prisons que nous avons chacunE dans nos têtes et quels sont les moyens que nous finissons par utiliser pour tenter de nous libérer ??

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  libertad
26-05-10
à 16:08

Re: Le tabou de l'infanticide

Tapki il n'y a aucun tabou sur ce sujet puisque nous en parlons, simplement nous refusons le droit à l'infanticide, ce n'est pas un tabou mais un désaccord. Le tabou c'est quelque chose qui n'est pas discuté et ce tabou c'est celui de la violence féminine qui est niée, en particulier dans cette brochure et dans la société, ce qui explique que lors des procès d'infanticides on bascule sans cesse entre la peine maximum et l'acquittement.
Tapki tu dois bien comprendre qu'on ne réfléchit pas sur la dépénanalisation de l'infanticide puisqu'on la combat. Ce qui n'a rien à voir avec l'avortement puisqu'ici nous sommes pour l'avortement libre et gratuit, tu mélanges tout et ta position est confusionniste, tu confonds foetus et nouveau-né.
Oui anarchiste c'est ruer dans les brancards et ne pas accepter les absurdités de certaines féministes qui dénaturent le combat pour l'avortement.
Puisque tu parles de tabou ce serait plutôt de celui du prix que tu accordes à la vie humaine car effectivement comme individualistes nous reconnaissons à tout être humain dès qu'il nait le droit à la vie ( et au suicide s'il le décide ) et en ce sens nous nous opposons à la dictature, y compris communautaire au non du droit de l'individu. Sur cette question importante n'avons rien de commun avec toi car tu mets la communauté en premier et nous refusons la dictature des communautés sur l'individu.
Tu veux" familiariser les fillettes avec la mortalité naturelle des bébés" mais il ne s'agit pas de mortalité naturelle dans le cas d'infanticide mais de mortalité provoquée, veux-tu comme je l'ai dit organiser des cours d'étranglement ou d'étouffement pour une mort plus naturelle ?
Tapki il faut que tu comprennes que ce n'est pas parce que des sociétés non occidentales reconnaissent le droit à l'infanticide que nous devrions être béats et les imiter nous ne sommes pas des moutons, nous refusons le droit des mères à tuer les nouveaux nés qui sont des individus comme elles.
Nul tabou ni religiosité dans cette position mais un principe politique du droit de chaque individu né à la vie. Avant la naissance il y a l'avortement que nous soutenons.

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  libertad
26-05-10
à 17:19

Re: l'infanticide est-il un crime?

Satya, pour ma part je considère l'infanticide comme un crime, comme je considère que le viol est un crime ou que la pédophilie est un crime. Pourquoi ? parce que ces crimes nient l'individu qui est en face d'eux, pour ces criminels il n'y a d'ailleurs pas d'individu en face d'eux mais une chose, c'est ce que dit clairement la brochure à propos du nouveau-né. Dans le cas du violeur c'est pareil ou dans le cas du pédophile, l'enfant n'existe pas comme individu autonome.
Concernant les grossesses non désirées il y a maintenant de nombreuses possibilités pour les femmes : contraception, avortement, accouchement sous X, abandon. L'infanticide n'a donc aucune raison d'être.
A propos du déni de grossesse je suis tout à fait d'accord pour reconnaitre l'existence de cette pathologie qui n'a d'ailleurs rien à voir avec le refus des femmes d'être mères ( refus tout à fait légitime en employant les moyens que la société leur reconnait ) puisque de nombreuses femmes ayant subi une déni de grossesse ont déjà été mères
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  lunique
26-05-10
à 18:33

Re: l'infanticide est-il un crime?

eh bien... ça commente, ça commente !

Je ne suis pas du tout d'accord avec les positions que défend Takpi, mais je partage au moins une de ses affirmations : c'est que ce post et ses commentaires démontrent qu'on est bien là face à un tabou.  Face au sujet abordé, il n'y a aucune réflexion, aucun argument, aucune hésitation, aucun doute, uniquement des condamnations, verbales ("ignoble"), et pénales ("crime").  Moi qui revendique l'individualisme sans hésitation, je me sens toujours totalement incapable de désigner des "monstres", l'autre est un individu, un autre, un alter ego... le pédophile, le criminel de guerre, le tortionnaire, la femme infanticide, et puis moins sanguinairement, le facho, le sectaire, le con, la conne, l'arrogant, le cupide... tous ces caractères qui empèchent de bâtir une vie "sociale" sur la seule base des associations libres entre individus... je ne les juge pas, je ne les condamne pas, j'essaie de comprendre. Je n'ai rien en moi qui me garantisse l'assurance que je n'aurais pas pu devenir ça... qu'est-ce qui fait qu'on prend tel virage ou tel autre ? qu'est-ce qui détermine le libre-arbitre ?

Il me semble que ces nombreux commentaires ne servent à rien, parce qu'il n'y a pas écoute, parce qu'il n'y pas dialogue. Mais au moins j'ai donné l'info sur cet ouvrage. Contrairement à ce que répète Libertad, je prétends que ce livre collectif ne porte aucune revendication, qu'il cherche juste à comprendre, qu'il est très modeste. J'espère au moins que certains l'auront lu, par intérêt, par curiosité... ce qui leur permettra de s'interroger, de se former leurs propres bribes d'opinions, ouvertes, parfois paradoxales, et de dialoguer si l'occasion se présente.

L'Unique, parmi tant d'autres

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  lunique
26-05-10
à 18:49

criminel-le-s dans une société libertaire ?

Autre chose : puisqu'il semble que de nombreux anars sur ce blog sont tout prêts à jeter au cachot (voire au bûcher !) celles et ceux qu'ils désignent comme des "monstres", et qu'en conséquence je m'inquiète de la socièté libertaire qu'ils projettent de nous construire, je donnerai un autre conseil de lecture, une des très rares (à ma connaissance) contributions à une réflexion concrète sur ce sujet : Déviances en société libertaire, texte issu d'un débat de 1981 avec Jacques Lesage de la Haye, ancien du CAP (Collectif d'Action des Prisonniers), du GIP (Groupe d'Information sur les Prisons), du groupe Marge, "actuel" de la FA, et de l'émission Ras-les-murs sur Radio Libertaire.

Texte téléchargeable : http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Deviance-en-societe-libertaire,505.html

L'Unique, en-dehors, en-dedans

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  libertad
26-05-10
à 20:04

Re: l'infanticide est-il un crime?

L'Unique le tabou n'est pas celui que tu indiques et dont nous ne cessons de débattre, avec des complets désaccords sur le fond, le tabou c'est la violence féminine dont l'infanticide est une des manifestations et dont toi et les auteures de la brochure refusent de débattre, le tabou c'est celui là.
Je suis en désaccord avec toi au nom de la défense de l'individu et toi  tu es prêt à défendre la négation de l'individu au nom d'un communautarisme, celui de groupes se réclamant d'un féminisme dévoyé. C'est cela le fond de notre désaccord politique, tu fais passer le communautarisme avant l'individu : au nom d'un prétendu droit des femmes à tuer les nouveaux-nés, tu es prêt à nier le droit à l'existence d'être humains nés et qui ont autant de droit de vivre que toi ou des femmes qui prétendent avoir le droit de se débarrasser de choses dont elles ne veulent pas. Tu ne désignes pas de "monstres" au nom du droit de ces "monstres" à se débarrasser d'individus libres.
D'ailleurs en employant le terme de monstres, tu démontres à quel point tu es victime du tabou sur la violence féminine : selon ce tabou la femme ne peut être qu'une victime et ne peut donc exercer aucune violence, sauf réactionnelle ( en réponse à une autre violence ) la société est incapable d'analyser froidement le phénomène de la violence féminine et oscille en permanence entre la madone et le monstre mais avec les nouveaux-nés difficile de parler de violence réactionnelle. Mais ce tabou tu refuses d'en parler comme les auteures.
Pour moi les femmes infanticides ne sont pas des monstres mais des êtres humains comme les autres, les pédophiles ou les violeurs sont aussi des être humains mais pour certaines féministes les femmes ne sont pas des être humains, elles sont de petits êtres inoffensifs qu'il faut protéger, rejoignant en cela les fondatrices du féminisme bourgeois alliées des pires réactionnaires puritains.
Ne compte pas sur moi pour défendre des violeurs, il faut être cohérent, tu veux soutenir à la fois les féministes et les violeurs. Tu veux bâtir une vie sociale avec les violeurs et les violées ? Tu veux peut-être aussi organiser des sorties en boites en violeurs et violées ? Tu essais de comprendre les violeurs et les criminels de guerre, libre à toi si tu as du temps à perdre.
N'essaye pas de faire croire que cette brochure est neutre car elle prend clairement parti pour la compassion envers les infanticides, femmes bien sur car un père infanticide serait trainé dans la boue et serait un monstre et le pire des salauds, elles ne défendent d'ailleurs pas du tout les hommes infanticides, moi non plus d'ailleurs mais j'essaye d'être logique dans une période confusionniste où le nouvea-né devient un foetus et où un mouvement social progresssiste comme le mouvement de libération des femmes est devenu une secte réactionnaire et communautariste, du moins dans son expression féministe radicale-victimiste. Mais Emma Goldman les combattait déjà à son époque !
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  libertad
26-05-10
à 22:27

Re: l'infanticide est-il un crime?

"Contrairement à ce que répète Libertad, je prétends que ce livre collectif ne porte aucune revendication, qu'il cherche juste à comprendre, qu'il est très modeste."

page 13 : C'est du point de vue des femmes, de notre point de vue, que nous voulons élaborer une définition de l'infanticide.
Voici donc quelques tentatives de définition :
- "acte par lequel une femme fait disparaitre le produit d'une grossesse non désirée arrivée à terme"
-"situation dans laquelle se trouve une femme déterminée à ne pas donner suite à une grosesse non désirée arrivée à terme"
- "attitude qui traduit la détermination d'une femme à faire disparaitre le produit d'une grossesse non désirée arrivée à terme"
page 13 : Pour finir, rappelons-nous qu'une femme n'est infanticide que si son acte est exposé au grand jour par une mise en accusation, les autres ne seront pas mères cette fois-là
page 18 : quand on ne veut pas un enfant, quand on ne l'attend pas, c'est un problème, une galère, une catastrophe mais pas un enfant. La femme n'est alors pas mère, elle ne tue pas un enfant, elle règle un problème.
page 19 : les médias, avec la police et la justice, contribuent à créer un enfant qui n'a jamais existé et de la découverte d'un foetus mort, ils font un crime, de la femme une criminelle
page 20 : "Qui sont ces mères qui tuent leur enfant ?" a-t-on pu lire à la une d'un journal. Alors qu'il n'y a pas d'enfant et donc pas de mère, on leur renvoie ce qu'elles n'ont pas voulu être et ce qu'elles ne sont pas puisqu'il n'y a aucun enfant!
page 47 : certaines accoucheront peut-être sous X, certaines aussi accoucheront seules et se débarrasseront du foetus. Pour celles-là, le fait d'avoir cherché des solutions au cours de leur grossesse, demandé de l'aide, les aura rendues visibles comme femmes enceintes et multipliera le risque qu'elles aient affaire à la justice.
page 53 : on pourrait se demander pourquoi les femmes qui se débarrassent d'un foetus à la naissance n'abandonnent pas plutôt leur enfant en vue d'une adoption.
D'une part cette question sous-tend que cette seconde solution est plus acceptable, sans doute parce qu'y trouve son compte le sacro-saint principe du "respect de la vie" dont le poids idéologique est toujours coissant ces dernières décennies.
page 54 : l'abandon a la naissance est le fait de femmes qui souhaitent que cet enfant vive en dehors d'elles.
page 83 : Nous souhaitons que l'analyse collective permette la déculpabilisation et que nos réflexions suscitent des débats et une remise en cause des condamnations, morales comme judiciaires.

Pour une petite brochure modeste qui cherche juste à comprendre, ça fait beaucoup puisqu'il s'agit là de déculpabiliser les femmes infanticides qui ne tuent rien puisque l'enfant n'existe pas. Il s'agit rien moins que d'obtenir une remise en cause des condamnations donc l'acquittement.
Les violeurs doivent-ils avoir le même sort ? Les femmes qu'ils violent n'existent pas non plus ! Dois-t-on aussi essayer de ne plus les traumatiser avec ces procès ? Quand l'absurde tient lieu de ligne politique on verra peut-être un jour une campagne anarchiste pour la dépénalisation du viol au nom de la condamnation des prisons. Comme les femmes infanticides ces pauvres chéris sont culpabilisés et traumatisés.
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  Takpi
26-05-10
à 23:28

Re: l'infanticide est-il un crime?

Suis attristé de découvrir que Libertad est incapable d'expliquer sa position hors de l'utilisation du mot INDIVIDU. Le mot INDIVIDU est ainsi érigé à la hauteur d'un dogme religieux.
Une injure toute faite est utilisée à la façon d'un automatisme pour ridiculiser les anarchistes qui ne font pas partie de la secte des individualistes = le mot COMMUNAUTARISTE.
Les catholiques traditionalistes s'arqueboutent eux aussi sur l'individu, la personne humaine, ils y voient du sacré indiscutable. Seule différence avec Libertad : pour lui le sacré (l'individu) commence juste après la naissance. L'individu né devient ainsi intouchable, autonome
 (ce qui est biologiquement faux : comme beaucoup de mammifères, les petits ne sont pas autonomes, ils ont besoin des parents, et en particulier de la mère allaitante, et le petit d'humain est un des plus impotent à la naissance chez les mammifères anthropoïdes, pour cause de naissance naturellement prématurée, car sinon la tête serait trop grosse pour passer)
...Mais pour beaucoup de catholiques, l'individu commence 9 mois avant la naissance, ce qui chez eux interdit de ce fait la pratique de l'avortement pré-natal. J'appelle "avortement post-natal" l'avortement au moment de la naissance : choix de la mère d'interrompre volontairement la vie du nouveau-né ou nourrisson;
Dans la religion de Libertad, la vie sacrée, l'individu, commence à la naissance. Ce qui interdit toute discussion comme à chaque fois qu'on est face à un dogme.
Libertad et ses coreligionnaires (puisqu'ils dit "nous", nous les individualistes" seraient-ils capables de participer dignement, sans injures, à cette discussion sans utiliser leur concept -DOGME : le mot INDIVIDU .
Pour moi qui suis un ignare, être un individualiste rime avec salaud d'égoïste, ne penser qu'à soi, à sa petite personne. Je vois donc d'abord l'individualisme comme un défaut, une tare sociale, une faute morale , une attitude dégueulasse car nuisible pour vivre en société ou même simplement en famille Cela ne pourrait être acceptable que chez les ermites et autres solitaires...
Je préfère la solidarité et l'altruisme à l'égoïsme et l'individualisme...
J'ai donc des difficultés avec le vocabulaire de Libertad.
Donc pourrait-il s'expliquer sans utiliser le mot "individu" ?
Il me semble que l'animal humain est un singe anthropoïde, et il me semble que tous les singes vivent en société. Le singe humain est encore plus social, du fait de l'utilisation du langage, social donc pas individualiste !
Pour les cathos, l'individu est unique, donc sacré. C'est aussi pour cela qu'ils sont contre le suicide, atteinte pécheresse grave contre le caractère sacré, unique, de l'individu.

Autre précision de vocabulaire : pour nommer la perversion sexuelle gravissime au détriment des enfants, on dit en bon français directement traduit des mots grecs = pédérastie, et non comme tous les ignares = "pédophilie"
La "philia" est une valeur noble. A l'inverse, la perversion se dit "raste", du grec = "qui n'a pas de poils sur les parties sexuelles".
"paido" signifiant en grec "enfant", comme dans pédiatre, pedo-psychiatre, etc...le mot pédéraste a rien à voir avec l'homosexualité, mais tout à voir avec les enfants impubères. Sauf à dire comme ce député du Nord de la France, Vaneste, que les exploiteurs sexuels des enfants sont des homosexuels particuliers, spécialisés dans les petits garçons : il vient d'être condamné pour homophobie pour cette récente déclaration...
Ce n'est pas parce que une erreur est commune qu'elle devient vérité.
La pédérastie, ou exploitation sexuelle des enfants de la part de pervers adultes, est une horreur, à l'inverse de la pédophilie, ce noble élan d'amour et de compréhension des enfants, cette philia qui est une qualité , un sentiment noble qui devrait se rencontrer chez tout parent ou enseignant. En ce sens, ne pas être pédophile serait scandaleux de la part de personnes pratiquant un métier qui les met en contact avec les enfants.
L'usage journalistique du mot "pédophile" dans son sens erroné est si répandu que je sais bien que la création éventuelle du "syndicat des enseignants pédophiles" n'est pas pour demain.
Il y a des corrections d'habitudes langagières qui semblent impossibles, surtout lorsque l'on connait la charge émotionnelle terrible autour du mot "pédophile", depuis les effets de manche de la presse de caniveau, affaire Dutroux par exemple...Je rencontre trop rarement des personnes qui connaissent  l'étymologie du mot "pédéraste" et donc sa signification...
Revenons au sujet principal : l' individualisme.
En quoi cela pourrait-il être une qualité ?
Comment des anarchistes , donc des passionnés de politique, de discussions autour de l'art de vivre dans une bonne société, sans hiérarchie, sans autorité, etc...comment de tels anarchistes peuvent-ils également vanter cette tare des asociaux, des solitaires, des égoïstes, à savoir l'individualisme ?

La société capitaliste de consommation a besoin de faire de nous des êtres séparés, atomisés, individualisés, pour mieux nous manipuler. Vanter l'individualisme, c'est faire le lit au service des publicitaires. La destruction des habitudes locales de vivre en société via l'ethnocide, arme subtile (comparée à cette arme plus brutale qu'est le génocide) aux mains des colonialistes, cette destruction crée les individus atomisés. Donc fragiles et qui vont tomber de ce fait dans les pièges de la modernité, tels actuellement tous ces paysans chinois ethnocidés, qui rêvent de partir en ville, comme individus. Ils vont y avoir une vie d'esclaves à l'usine. Quand on est ethnocidé, on croit au progrès, et on croit qu'aller en ville (exode rural), c'est aller vers une meilleure vie...
Es-tu un adepte de Taguieff et de son "individualisme kantien" ? Taguieff, de la bande à Finkielkraut et Bernard-Henry Lévy....(revue sioniste "le meilleur des mondes") ?
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  libertad
26-05-10
à 23:46

Re: l'infanticide est-il un crime?

"comme beaucoup de mammifères, les petits ne sont pas autonomes, ils ont besoin des parents, et en particulier de la mère allaitante"
Totalement faux Tapki, quitte un peu la forêt amazonienne, ton lieu sacré, l'enfant n'a pas besoin de sa mère pour vivre, la femme peut accoucher sous X, elle peut abandonner son enfant à la naissance et de nombreux couples sont prêts à l'adopter
"J'appelle "avortement post-natal" l'avortement au moment de la naissance : choix de la mère d'interrompre volontairement la vie du nouveau-né ou nourrisson"
 Ici l'avortement pré-natal est un droit pour les femmes et l'avortement est légal grâce à la lutte des femmes et d'hommes, tu n'as pas à redéfinir quand commence la vie et personne ne veut remettre en cause le compromis social sur ce sujet sauf les apprentis sorciers comme toi qui vont donner ainsi des arguments aux anti-avortements
Si j'ai la religion de l'individu, tu as la religion du bon sauvage ;-)... amazonien, le nouveau paradis terrestre, rien de nouveau depuis Rousseau !
Arrête de nous gonfler avec le mythe des tribus amazoniennes, Pierre Clastres explique très bien dans "chronique des indiens guayakis" les raisons des infanticides de petites filles ( ce que tu évites bien de parler car les infanticides concernent surtout les filles, Clastres constate l'infériorité numérique des femmes ) c'est que lorsqu'un homme vigoureux meurt l'offense reçue du monde mérite vengeance mais selon son désir, c'est la garantie que le défunt quittera définitivement les lieux. Pour entreprendre le voyage  qui conduit les âmes chez elles, il a besoin d'une âme-soeur consolatrice. On tue un de ses enfants, généralement une fille.  C'est cela que tu veux nous imposer ?
Quand au fait que tu ne puisses comprendre ce qu'est l'individualisme, relis le même ouvrage de Clastres sur la vie et mort d'un pédéraste, évidemment l'individu singulier n'a aucune place dans une telle communauté, nos conceptions de l'homme sont irréconciliables.
Il parait que j'insulte : "Pour moi qui suis un ignare, être un individualiste rime avec salaud d'égoïste, ne penser qu'à soi, à sa petite personne. Je vois donc d'abord l'individualisme comme un défaut, une tare sociale, une faute morale , une attitude dégueulasse car nuisible pour vivre en société ou même simplement en famille Cela ne pourrait être acceptable que chez les ermites et autres solitaires..."

Je me demande ce que tu fais ici, tu peux aller voir ailleurs
Personne ne te retiens, tu perds ton temps et je perd le mien à te lire

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  parleur
27-05-10
à 00:58

Re: l'infanticide est-il un crime?

être un individualiste rime avec salaud d'égoïste, ne penser qu'à soi, à sa petite personne.
heu! oui, c'est exactement ça... mais non c pas ca du tout...

(les propos qui suivent n'engagent que moi)

Etre individualiste est entre autre reconnaitre que l'individu est d'abord et avant tout mu par ses propres désirs, sa survie, son ego, sa libido (celui là c juste pour le clin d'oeil à un autre topic récent.)... ses intérets, son confort etc... j'en passe de pires et de meilleurs. Bref, dans l'écrasante majorité des situations qui se présentent à l'être humain, c'est le moi avant le nous, l'individu avant l'espèce. Bien entendu il existe quantité d'exemples particuliers contradictoires, de la mère acculée défendant jusqu'à la fin sa progéniture menacée au héros résistant impétueux risquant sa vie pour le salut d'illustres inconnus, cependant ceux ne sont que là qu'exemples d'exceptions romanesques trop souvent mises en avant dans les thèses alors qu'elles ne sont qu'exceptions confirmant une règle comportementale solidement établie par les études historiques, sociologiques et psychologiques. Dans le cas ou l'on se sacrifie pour le groupe quel qu'il soit, c'est en substance que ce groupe est identifié comme partie intégrante de nous même et accepter de le voir détruire revient à accepter de périr soi même... ce qui n'est dès lors humainement plus admissible. D'ou le possible sacrifice au nom de se soi qui ne le parrait objectivement pas. Tout cela est un peu vite résumé et affirmé cependant je m'en tiendrai là pour continuer sur l'idée initiale.
 
Comment concilier le fait de se revendiquer ainsi individualiste et prétendre par la même occasion tenir compte du bien être de ses alter-ego (ce qui est mon cas). La réponse est assez simple, sans en écrire des pages ni verser dans l'altruisme de bénitier. Je dirais par d'abord par souci d'autoconservation, ce qui eut paraitre evident, car opprimer les autres pour arriver à ses fins conduit à un moment ou un autre à une légitime révolte qui se retourne contre l'autocrate (ou le système autocratique) qui en est la cause.
Ensuite, ménager ses semblables permet à chacun et in fine à la société dans son ensemble de s'épanouir au maximum de son potentiel.
En effet, pour que chacun s'emmancipe au maximum, s'épanouisse sans craindre de voir les autres le contraindre, il convient que tous soient le plus "satisfaits" possibles de leurs conditions d'existence et libres de construire leur propre futur. Il existe biens des théoriciens qui, pour ne citer que Sade, donnent un exemple de fonctionnement ou la liberté individuelle peut atteindre des sommets autocratiques au mépris de celle des autres, mais ce type de système ne peut prétendre offrir la liberté qu'à un nombre restreint d'individus, la noblesse ou l'élite quelque soit son nom et cela pendant une durée relativement courte... je ne m'étendrai pas sur ces considérations particulière et terminerai ainsi ma digression.

J'ajouterai simplement que ceux qui soutiennent qu'il faut penser aux autres et ne pas être égoïste et qui en même temps assimilent en permanence leurs détracteurs au rang des catho de service sont en flagrant déli de contradiction... ce qui n'est pas passible de mort mais mérite au moins d'être signalé.
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  Takpi
27-05-10
à 01:10

Re: l'infanticide est-il un crime?

malhonnête de jouer sur l'amalgame et d'évoquer le viol.
Cela n'a rien à voir.
Reste avec honnêteté sur le sujet : l'infanticide.
Oui, les arguments évoqués dans cette revue sont utiles car il est urgent, nécessaire, de déculpabiliser, au lieu de dramatiser comme tous ces journalistes qui font tout un plat de ces foetus retrouvés dans des poubelles.
Ces imbéciles de journalistes ne font que bourrer le crane de l'opinion publique, préparer le terrain pour que d'infâmes tribunaux se mettent à condamner.
Oui, il faut laisser tranquilles les mères, inutile de chercher d'où vient le foetus abandonné. Car il ne faut pas condamner. Cela est un acte privé, qui ne regarde que la mère et sa vie intime. La Justice n'a rien à voir avec cet acte privé.
Je suis à fond pour dépénaliser, donc qu'on cesse d'utiliser le mot infamant "infanticide".
Je salue la sagesse de ces innombrables sociétés non occidentales qui ne socialisent l'enfant que lorsqu'il passe sa troisième année. C'est à ce moment-là que la société l'accepte, lui donne un nom.
Avant, c'est un nourrisson, stade connu pour sa forte mortalité.
Stade du rapport privé, intime, entre la mère et son petit, son "produit" dit le texte cité.
Stade qu'il faut dépénaliser.
En général, le choix de la mise à mort du petit a lieu juste après la naissance ou dans les tous premiers jours. Je réserverais le terme "infanticide" qu'après l'âge de trois ans..
De même qu'on a gagné en dépénalisant l'avortement, il faut dépénaliser la mise à mort du foetus après la naissance. Ceci d'autant plus que l'avortement n'est possible que pour les très jeunes foetus. La loi le précise, et il devient de ce fait une obsession chez les filles enceintes de ne pas se décider trop tard !
Le foetus trop vieux n'est plus avortable in utero. Il est dangereux de pratiquer l'avortement si le foetus est trop gros, trop vieux. Dans ce cas, il faut mieux attendre la naissance pour pratiquer l'avortement ex utero. C'est ce libre choix qu'il faut banaliser en commençant par la mise en place d'un terrain psycho-social déculpabilisant..
Donc cesser d'utiliser des mots infamants tel le mot qui fait hélas penser à un crime = le mot "infanticide".
je salue donc les efforts, même s'ils sont maladroits, de ces femmes qui cherchent un nouveau vocabulaire pour parvenir à une ambiance plus dépassionnée, moins culpabilisante, de façon à rendre plus aisé le choix de la mise à mort du nouveau-né. Il faut désacraliser les bébés, éduquer les filles dès leur enfance au fait que bien des bébés naissent ratés, et parfois même horriblement ratés, et qu'en ce cas l'attitude la plus saine consiste à abréger cette erreur de la nature. Il est irrationnel, contraire à la réalité, de faire comme si tout ce qui nait est parfait. S'habituer à tuer ses nouveaux-nés est affaire d'éducation. Pour le moment, cette éducation à la réalité est totalement absente.Aucune future mère est préparée à la mise au monde d'un éventuel enfant monstrueux ou atteint comme le fils de David et Samantha Cameron d'une horrible maladie (eux ne choisiront pas, hélas l'infanticide, du fait de l'ambiance encore culpabilisante dans nos sociétés cathos-réac). Cet enfant était atteint d'une maladie orpheline, le syndrome d'Ohtahara qui associe une paralysie cérébrale à des crises d'épilepsie, il mourra à 6 ans, en février 2009. On en fera tout un foin dans la presse people. Je plains les frères et soeurs à qui les parents (pour moi indignes) ont imposé la cohabitation avec un tel handicapé. Idem pour ces familles où il y a des myopathes, par exemple.La solution la plus simple et naturelle est l'infanticide le plus tôt possible. C'est aussi la moins chère pour la société. Car sinon, souvent, les parents dépassés font survivre des légumes humains dans des hôpitaux où ils passeront toute leur courte ou longue vie. Cela coûte très cher à la société. Nos impôts y passent !
J' évoque tout cela en connaissance de cause, en tant que frère d'handicapé. A cause des lois pénalisantes, et de l'ambiance culpabilisante, ma mère n'a pas choisi l'infanticide, pourtant au début conseillé par le médecin : "je peux débrancher discrètement" Ma mère n'a pas osé dire "oui" !
Toute mon enfance, j'ai circulé dans ces lieux où on entasse des centaines d'handicapés et autres monstres. Je n'ai jamais compris cet acharnement à maintenir en vie ces êtres. Pour moi, tout cela est la conséquence de la pénalisation de l'infanticide. C'est à ce moment là qu'il faut se décider. Après, c'est trop tard.
Mais pour cela il faut éduquer, pour rendre psychologiquement aisé de choisir sans culpabilité l'interruption volontaire de vie du nouveau-né.
Donc le principe de recherche d'un vocabulaire déculpabilisant, de la part de ces femmes, dans la revue ici présentée sur le site de l'EN DEHORS, est tout à fait louable.
Je salue ce travail.
Il est délicat.
 Le sujet est sensible, comme il était sensible en 1970 d'oser parler de liberté d'avorter : rappelons-nous le Manifeste des 343 salopes et le procès de Bobigny ...
Dans cet article, les trouvailles ne sont pas toujours heureuses. Mon propre vocabulaire est de qualité inégale. On peut faire mieux, améliorer, dans la voie libératrice de la dépénalisation.
Une belle tâche pour les anarchistes toujours bien placés pour faire avancer les moeurs sociales.
Les anars ne sont jamais aux côtés des forces répressives.
Mais toujours du côté de ceux qui ne veulent pas mettre en prison.

Malhonnête, je le répète, de tout mélanger, de faire des amalgames, par exemple avec le viol, ou l'exploitation sexuelle des enfants (pédérastie), où le racisme anti femme qui en Asie tend (entre autres horreurs) à faire disparaître ou maltraiter les bébés-filles: sexocide féminin.
Parlons seulement de l'infanticide des nouveaux-nés, le sujet est déjà assez lourd !
Je salue le courage de ces femmes qui s'attaquent à un sujet politiquement totalement incorrect !

Seuls les conservateurs vont se battre pour que se maintiennent dans la vieille Europe judéo-chrétienne
 les habitudes culpabilisantes sur ce que la justice bourgeoise et la presse à sensation nomme "infanticide"...
Je crois savoir que chez les anarchistes, il n'y a pas beaucoup de conservateurs...

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  Takpi
27-05-10
à 01:34

Re: l'infanticide est-il un crime?

Je voulais que Libertad m'explique la théorie de l'individualisme, propre aux anarchistes, me semble-t-il.
Hélas, Libertad ne fait rien pour m'instruire.
Alors j'en reste au sens commun du mot. Etre individualiste , c'est ne penser égoïstement qu'à sa petite personne.
Le contraire, ce sont les gens qui sont sympas, altruistes, qui pensent aux autres, donc le contraire de l'égoïsme et de l'individualisme.
Je préfère les gens qui pensent "collectif" plutôt que seulement se la jouer perso !
Comment fait Libertad pour penser de façon positive, enthousiaste, l'individualisme ?

Et il ne dit rien au fait que lme capitalisme souhaite vanter l'individualisme pour nous formater plus facilement à la société de consommation !
Merci à "Parleur" qui commence à expliquer ci dessus .
Moi je comprend difficilement ce que certains nomment l'individualisme kantien, en y voyant quelque chose de positif... 
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  parleur
27-05-10
à 01:35

Re: l'infanticide est-il un crime?

juste une question qui me vient presque naivement Takpi... jusqu'à quel age fixes tu les limites de la mise à mort du petit?... tu écrits :
 Je salue la sagesse de ces innombrables sociétés non occidentales qui ne socialisent l'enfant que lorsqu'il passe sa troisième année. C'est à ce moment-là que la société l'accepte, lui donne un nom.
dois t on entendre que la vie en temps qu'individu débuterait à 3 ans et que la notion d'individu ne s'applique que lorsque la reconaissance de l'individualité est établie par le groupe?
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  Takpi
27-05-10
à 02:51

Re: l'infanticide est-il un crime?

Je pense qu'en Occident, l'infanticide n'est tolérable qu'au moment de la naissance, ou peu après.
Dans des sociétés dîtes parfois primitives, où il y a une forte mortalité infantile et une longue période d'allaitement, l'infanticide est fréquent à la naissance, et très rare après, plus tard.
Plusieurs de ces sociétés considèrent que l'enfant n'existe pleinement qu'une fois qu'il a atteint l'âge de trois ans. Symboliquement, c'est à cet âge-là qu'une cérémonie sera organisée pour saluer l'entrée, enfin, de l'enfant -que tu appelles "individu" - dans la société; Donc on lui donnera un nom.
Avant, il n'a pas de nom.
Signe que pour la société, il n'existe pas vraiment.
Ceci est un acte de prudence. Car tellement d'enfants meurent avant l'âge de trois ans qu'il faut mieux attendre l'âge à partir duquel ceux et celles qui l'atteignent vont vraiment vivre longtemps.Ceux-là, cela vaut le coup de les nommer;
Les autres, plus jeunes et fragiles, on ne les nomme pas, ce qui est une technique pour moins les pleurer en cas de décès...Un peu comme si ils n'existaient pas pleinement. cela en facilite le deuil.
Je trouve astucieux ce procédé. J'ai été surpris de découvrir que pleins de sociétés avaient trouvé à peu près la même astuce pour résoudre le même problème douloureux.
N'ayant pas encore compris l'intérêt du mot "individu", je ne l'utilise pas; J'évoque" les gens", les "personnes", au singulier et au pluriel. L'individualisme dans les sociétés urbaines modernes a plutôt tendance à me glacer d'horreur.J'y vois de l'isolement, la douleur de la solitude.
Démontre moi le contraire.

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  Takpi
27-05-10
à 03:18

Re: l'infanticide est-il un crime?

A Libertad

Faux, les petits d'humains naissent totalement incapables, encore plus que chez les chimpanzés. Car la tête du foetus humain est plus grosse que celle des autres bébés anthropoïdes, et passe bien plus difficilement à la naissance. Donc il faut que le bébé naisse au bout de 9 mois, après, il ne pourrait plus du tout passer, même si une naissance plus tardive serait par ailleurs plus favorable : à la place, on a un bébé quasi prématuré.
Le choix de la cérébralisation (lire la paléo-anthropologue Anne Dambricourt-Malassé, spécialiste de ce phénomène) dans le phyllum humain a ses avantages et ses inconvénients.
Yves Coppens a bien montré l'avantage de la fragilité extrême des petits d'humains. Il nécessite la longue présence éducative des adultes. Peu importe la situation juridique de ces adultes = parents biologiques ou non.
Chez les mammifères herbivores les petits naissent beaucoup plus autonomes. Au bout de quelques heures, ils seront déjà capables de courir par exemple.
Chez bien des reptiles, les petits naissent hors de toute présence des parents ou de tout autre adulte. Il n'y a donc pas d'éducation. Un oiseau qui pond ses oeufs dans du sable chaud volcanique naturellement chaud n'est pas là quand les petits naissent. Ils sont abandonnés. Tu appellerais cela des "individus autonomes", ce qui sembles t'enthousiasmer !
Je ne vois pas en quoi je me suis trompé. Ces faits sont très connus, au coeur-même du processus de l'hominisation.
Et cesse de parler pour un oi ou pour un non des tribus d'Amazonie. Cela ne fait pas avancer la réflexion..

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  Meloodie
27-05-10
à 06:26

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

C'est mon opinion, elle n'engage que moi. 

Faire disparaitre un nouveau né en le tuant n'est pas un avortement.  Une fois né, l'enfant est un être humain à part entière.  Il est vrai qu'il n'est qu'un bébé et est considéré comme ayant une "incapacité juridique".  Mais il a des droits humains fondammentaux qu'il devrait être en mesure d'exercer, même à ces premières minutes de vie.  Il a le droit à la vie.

Il y a très peu de mamans qui tuent leur bébé naissant avec une intention criminelle.  Elles posent généralement cet acte fatal et malheureux dans le but de se libérer d'un problème.  Pas dans le but de tuer.  Tout comme celui qui se suicide veut mettre fin à sa souffrance, pas nécessairement à sa vie. 

Que l'on s'en indigne ou que l'on justifie cet acte malheureux ne changera rien.  Les personnes, dans un élan de désespoir, continueront à mettre fin à leur souffrance en s'enlevant la vie ou en supprimant celle de l'autre. 

Pour moi, la vrai question est comment collectivement pouvons nous soutenir réellement et suffisamment ces personnes afin qu'elles choississent d'autres moyens que la mort pour mettre fin à leur souffrance ?
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  satya
27-05-10
à 09:27

Re: les réducteurs de têtes

 

Satya, pour ma part je considère l'infanticide comme un crime, comme je considère que le viol est un crime ou que la pédophilie est un crime. Pourquoi ? parce que ces crimes nient l'individu qui est en face d'eux, pour ces criminels il n'y a d'ailleurs pas d'individu en face d'eux mais une chose, c'est ce que dit clairement la brochure à propos du nouveau-né. Dans le cas du violeur c'est pareil ou dans le cas du pédophile, l'enfant n'existe pas comme individu autonome.

Concernant les grossesses non désirées il y a maintenant de nombreuses possibilités pour les femmes : contraception, avortement, accouchement sous X, abandon. L'infanticide n'a donc aucune raison d'être.


libertad, sur le fait que l'enfant né est un individu à part entière et doit être respecté en soi, je suis d'accord mais là se pose et doit être soulevé le sujet des personnes qui "peuvent" élever cet enfant, notre société enferme totalement le rôle de parents et c'est cette même société qui en fait en premier lieu une possession, or l'enfant n'appartient pas aux géniteurs en soi, c'est donc déjà discutable et cela devrait être remis fortement en question ce qui permettrait par ailleurs d'alléger le poids que portent certaines femmes qui se retrouvent coincée dans une grossesse non désirée, rejetée; par une situation qui les dépasse mais qu'elles n'oseront pas exprimer librement.

ensuite, je ne peux être que partiellement d'accord avec ce que tu dis, ce n'est pas vrai ni adapté de généraliser la considération des victimes comme objets pour tous les criminels et de mettre ainsi tout le monde dans le même panier: cela est bien trop simpliste et de plus réducteur. en énonçant ce genre de pensées généralisée tu ne tiens pas compte de l'immense diversité de notre humanité dans quelque sens que cela soit et amha tu te retrouves ainsi à exprimer des idées réductrices et du coup qui transforme les personnes en objets et non plus en humains, comme quoi la boucle serait ainsi fermé, tu dis que tu défends les victimes de ce que leurs bourreaux (masculins et féminins) ne les verrait que comme des objets mais en généralisant cette expression tu transformes et réduis toi même des êtres humains en objets !

je crois que c'est anna ahrent qui a fait des analyses et des recherches considérées comme très dérangeantes justement parce qu'elles démontraient que les "pires monstres" sont en réalité de simples humains, monsieur, madame tout le monde quoi. or nous avons besoin de ne pas être assimilé au travers de notre humanité à ce qui nous répulse tant. les sociétés puent la mauvaise conscience.

c'est pour cela que je ne peux qu'être partiellement d'accord avec toi, tu réduis et dissimule la diversité de pensées, d'émotions beaucoup trop.

quand aux nombreuses possibilités pour les femmes, tu envoies cela comme un constat, un fait or tu sembles nier totalement là encore la multiplicité de ce que chaque possibilité peut renfermer d'une part et d'autre part je ne pense pas qu'elles soient toutes uniquement de la responsabilité des femmes.

les actes que des personnes peuvent commettre parce qu'ils/elles se sentent totalement enfermés dans  une situation bloquée n'a rien à voir avec des actes liés à des psychoses, de la schizofrénie ou tout autre déviation existante (et elles sont très nombreuses!!)

il y a la pensée abstraite qui se confronte à la multitude de la diversité humaine qui se vit dans le réel et la réduction et la généralisation sont "toxiques" amha. je considère qu'aucun être humain ne devrait jamais prendre la vie d'un autre être humain quelque soit son âge ni son état, cependant, les siècles démontrent que cela se fait des centaines de fois chaque jour qui existe et que cela fait bien partie intégrante de nos vies et de nos réalités. les morts causés par des actes sont nombreux et là aussi on pourrait totalement comparer le comportement d'hommes et de femmes politiques qui de part leurs besoins personnel de pouvoir imposent des actions politiques totalement destructrices, les guerres pour commencer mais aussi les suicides au travail, les suicides tout simplement parce que les sociétés sont inhumaines, que notre humanité nous est retirée aussi bien par des politiques que par des financiers ou des patrons qui nous considèrent tous comme des objets jetables et exploitables à vie.

aujourd'hui en afghanistan il y a plus de 40 morts français, demandes tu l'emprisonnement et accuses tu avec autant de fermeté celui qui décide de les envoyer à la mort consciemment pour son avantage personnel, ses ambitions, sa carrière politique comme tu mets si facilement et radicalement les femmes au pilori ? là où il y a mort d'hommes comment se fait-il que les exigences ne soient pas les mêmes, les "puissants" seraient-ils exonérés de responsabilités et de culpabilité? pourquoi ne pas remettre en cause la possession de l'enfant mis en place par les sociétés et les politiques dans leur idée abusive de "famille", pourquoi réduire le problème uniquement aux femmes parce que selon toi elles aussi doivent être montrées du doigts comme criminelle et mises au pilori ? la culpabilisation et la mise au pilori ce sont les politiciens qui le font pour manipuler les populations de façon simpliste.

si les anars se tranforment en réducteurs de têtes alors on n'avancera pas vraiment ;)

 

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  satya
27-05-10
à 11:30

Re: les réducteurs de têtes

je voudrais rajouter deux éléments à intégrer à mon précédent commentaire:
- d'une part que je fais une nette distinction entre des mères qui tuent leurs enfants en les tabassants et l'infanticide, ce sont deux états totalements différents
- et le second concerne les morts en afghanistan: le pouvoir en place se réjouit fortement de nous voir occupés sur de tels sujets, ils peuvent ainsi continuer impunément une politique odieuse alors que dans d'autres pays comme la hollande, le débat sur l'engagement en afghanistan est allé jusqu'à faire éclater leur gouvernement en opposition à la france où le sujet n'est absolument pas ni discuté ni contesté, le pouvoir en place ne risque vraiment rien avec nous !!
la politique de mise au pilori de certaines minorités occupe et détourne l'esprit de façon vraiment efficace et ça continue car cela leur facilite toutes les destructions les plus sociales et humaines pour nous transformer chaque jour un  peu plus en "objets marchandises".
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  Jardinator
27-05-10
à 15:31

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Monsieur Liberté (surveillée),
lecteur moi-même de cette brochure, tes commentaires m’ont atterré.
Tu commences par découvrir un « féminisme victimiste », auquel tu t’opposes bravement. Bravo ! Tu devrais aussi penser à partir en croisade contre les anticarcéraux victimistes, qui pleurent sur les pauvres prisonniers (coupables ou innocents ?), ou contre les sans-papiers victimistes, qui se plaignent de leur traitement par l’État.
Ce courant féministe fantasmé prétendrait que « les femmes sont victimes de l’oppression patriarcale et sont donc toujours innocentes ». Il faudrait que tu cites tes sources, petit journaliste, car on se demande où tu vas chercher des aberrations pareilles. Il faudrait aussi que t’apprennes à lire car le débat initié dans cette brochure tentait justement de dépasser le problème culpabilité/innocence, posé par l’État et les médias, pour réfléchir aux raisons d’un phénomène qui concerne de nombreuses femmes, dont peut-être ta copine, ta mère ou ta collègue de bureau.
Le témoignage qui ouvre la brochure met en lumière combien tu trompes ton monde quand tu dis que « les femmes qui tuent leur nouveau-né ne veulent pas avoir recours à la contraception et à l’avortement ». Il est clairement montré que contraception et avortement peuvent être inopérants ou inaccessibles pour tout un faisceau de raisons. Les auteures cherchent ensuite à démêler ce qui, socialement, peut mener des femmes à un acte qui n’est jamais anodin et toujours lourd à porter, d’autant plus quand les médias, dont tu fais partie, se déchaînent.
Ta comparaison avec le viol, outre qu’elle soit répugnante, est complètement à côté de la plaque, à moins que tu prétendes que la mère infanticide tue pour assouvir un désir. C’est l’inverse : ces femmes refusent leur maternité et se trouvent incapables d’y mettre un terme avant l’accouchement. N’ayant pas accepté de porter un enfant, il est assez logique qu’elles ne veuillent donner la vie. L’abandon n’est donc pas envisageable pour elles. Mais pour toi, oui, selon qui le « produit de la grossesse » devrait absolument être sauvé et aller remplir les orphelinats.
« Une femme a le droit de ne pas être mère mais rien ne l’autorise à tuer le nouveau-né. Celui-existe en dehors d’elle, ce n’est plus une partie de son corps, ce n’est plus un foetus. » Pour ma part, je pense au contraire qu’une femme a le pouvoir légitime d’accueillir ou non dans ce monde le « produit » (relis la définition au lieu de réagir en chien de Pavlov) de sa grossesse. On pourrait dire que l’être humain est celui qui a été désiré et pris en charge à sa naissance, mais, ainsi que te le fait remarquer une de tes interlocutrices, certaines sociétés attendaient même de voir si l’enfant était viable pour le considérer comme individu à part entière. Alors, noble sauveur de l’humanité mort-née et adepte du « compromis social » acceptable, tu te disputes en fait avec tous les « provie » pour savoir à combien de mois un fœtus n’en est plus un. Comme eux, tu voudrais peut-être, avec le finaud Docdory, leur faire donner un prénom, pour « entamer un processus mental de culpabilité ». C’est donc toi, père la morale, qui désignes coupable (la mère infanticide irresponsable) et victime (la société privée de son avenir), avec le gentil bébé dans le rôle de l’innocent, et qui distribues les peines : il faut montrer du doigt et culpabiliser. Tu t'enflammes contre la « dépénalisation » et tu es scandalisé que ces femmes soit moins punies que des violeurs sur mineur de moins de quinze ans. Tu jappes avec la meute, fier individu, en ayant la bonne conscience de « ruer dans les brancards », et tu balances à la vindicte populaire des individues qui se démerdent avec leur corps et ses "problèmes".
« Le féminisme victimiste nie l’existence de femmes violentes par elles-mêmes. » C’est pas parce que tu t’es pris quelques claques par ta gonzesse qu’il faut nous chier ton embryon de dogme viriliste. C’est le genre de raisonnement qui t’amènera à dire que la lutte antiraciste n’est là que pour masquer le racisme antiblanc.
Sous un pseudo bien prétentiard, tu t’affiches donc clairement dans les courants masculiniste pleurnicheur, anarchiste moralisateur et individualiste « j’m’écoute parler ». On s’en souviendra.
Sincèrement
Jardinator
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  parleur
27-05-10
à 18:33

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

excuses moi par avance de réagir en chien de Pavlov, mais il me semble jardinator que s'il y a des raisons de s'ennerver ce n'est certainement pas parce que l'on dénigre ici le féminisme militant. La défense d'une pratique du meurtre sur un individu qui n'est responsable de rien d'autre que d'exister (parce que tout de même il est plutôt tordu de nier son existence,) a elle de quoi serieusement agacer les lecteurs du site, qu'ils soient hommes ou femmes.
Que certains ergotent sur la définition du vivant à une ou 2 cellules est très interessant, que l'on refuse la pénalisation de l'avortement même dans le cas ou la date légale est dépassée je peux y souscrire, mais promouvoir le meurtre post natal de la sorte, pas question! Ce n'est pas une question de tabou, d'endoctrinement culturel ou religieux, mais simplement une position de résistance et de lutte contre une pratique barbare. Je suis pour une liberté d'expression totale et je ne renie donc pas le droit des tenants de ces théories à les exposer ici. Mais ne comptez pas sur moi pour abonder dans leur (non) sens.

Pour revenir à la question du vivant je considère moi qu'un foetus est un être vivant à part entière et qu'il convient autant que possible d'éviter d'avoir à l'éliminer. Cependant je mesure parfaitement que quantité de situations plus ou moins tragiques, liées au viol, au manque d'éducation ou à certaines situations psycho-sociales particulières puissent amener la futur mère à vouloir se sépparer du foetus porté. C'est leur droit plein et entier à disposer de leur propre corps (le foetus, entité symbiotique étant partie intégrante de leur organisme, en permanente interraction.) Elles doivent autant que possible etre accompagnées, ni encouragées ni dissuadées, dans cette difficile décision qui n'appartient qu'à elle seule, ok!
Dans le cas statistiquement rare ou cette situation (de non décision) se prolonge au delà du terme, le foetus devenu nouveau né physiquement indépendant du corps de la mère, l'accompagnement doit être renforcé et systématisé. S'il se produit que l'accompagnement social soit évité, quelque soit la raison, la responsabilité en incombe à la société et non à la mère. J'estime qu'elle n'a pas à être inquiété si elle en arrive à cette terrible extrémité qui est de devoir reprendre la vie de son enfant. La complexité de cette relation / situation portant en elle suffisament de soufrance chez la mère pour qu'il ne doive falloir en ajouter socialement. Je suis donc partisant de la dépénalisation.
Cependant au nom de la dédramatisation, de la lutte féministe ou de toutes les autres excuses avancées dans ce topic, on ne peut imaginer que cette pratique soit banalisée, voir encouragée. Elle est l'aboutissement de situations difficiles et complexes, chacune à envisager de manière particulière. Mais toujours elle est le résultat d'un échec, porteuse de soufrance. Si des efforts doivent être fait, c'est bien dans le sens d'une prévention des risques. Risque que ces situations se multiplient et donc un engagement qui doit aller dans le sens d'une anticipation des situations de crises et d'élimination post natale subséquentes.

Si on osait une comparaison, plutot que le viol qui ne me semble effectivement pas être des plus judicieux, prenons le cas de l'euthanasie. Dans le cas ou une personne élimine un proche, la argumentation et la même conclusion peut être apportée. A cela pret que pour les tenants un peu éclairés de l'euthanasie médicalement assistée, elle ne peut être admise socialement que dans les situations de soufrance ou la personne est à même d'exprimer son "désir" de mort. Un accompagnement médico social adapté permettrait alors d'éviter nombre d'euthanasies et de rendre moins terribles celles qui seraient tout de même décidées. Mais dans ce cas, par rapport à l'élimination post natale, l'individu éliminé a la parole et donne son consentement... la comparaison est donc evidemment limitée...
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  libertad
27-05-10
à 18:37

Re: Victimes du patriarcat/droit des mères à tuer

Cher Jardinator,
Tu m'amuses :-)
je ne me trompe pas d'adversaire, n'ai aucune crainte et je comprend que la dénonciation du féminisme victimaire ne te plaise guère, j'ai l'habitude de ton argumentation.
Je t'invite à lire le site internet Sisyphe.org tu y trouveras toute l'argumentation de ce courant politique que tu feins d'ignorer.
Tu dis : "cette brochure tentait justement de dépasser le problème culpabilité/innocence" or dans cette brochure il est écrit : "Nous souhaitons que l'analyse collective permette la déculpabilisation et que nos réflexions suscitent des débats et une remise en cause des condamnations, morales comme judiciaires."page 83.
Je t'invite donc à mettre tes lunettes : il s'agit bien de déculpabiliser les femmes infanticides et de remettre en cause les condamnations de tous ordres.
Ma copine, ma mère ou ma collègue de bureau ne sont pas des criminelles contrairement à ta théorie fumeuse qui voudrait que toutes les femmes soient des infanticides potentielles.
En quoi le témoignage cité dans la brochure peut-il fonder une analyse politique d'un phénomène social ? On peut trouver tous les témoignages que l'on veut dans un sens ou dans l'autre.
Je ne me déchaine pas comme tu l'indiques contre les femmes infanticides, je les considère comme des criminelles comme les autres. Par contre, oui , si tu veux je me déchaine contre une politique victimiste qui déculpabiliserait des femmes qui tueraient des nouveaux-nés, sous prétexte d'un prétendu patriarcat fantasmatique.
"Ta comparaison avec le viol, outre qu’elle soit répugnante, est complètement à côté de la plaque, à moins que tu prétendes que la mère infanticide tue pour assouvir un désir. "
Ce qui est répugnant c'est la justification politique de crimes individuels, politique qui cautionne l'assassinat de nouveaux nés, ça je pense que c'est répugnant.
Je pense effectivement que la mère infanticide tue pour assouvir un désir de pouvoir, c'est le fond du matriarcat, comme du patriarcat : le droit de vie et de mort.
"C’est l’inverse : ces femmes refusent leur maternité et se trouvent incapables d’y mettre un terme avant l’accouchement."
Ces femmes ne refusent pas en général la maternité, elle refusent cette maternité et elle refusent aussi tout moyen de l'éviter, car ces moyens existent mais elles ne veulent pas y recourrir car elles considèrent  ce qu'elles portent est une chose dont elles peuvent se débarasser comme elles veulent. Elles nient à la fois le droit des femmes à refuser d'être mère ( car toute femme a le droit de refuser d'être mère et les femmes qui ne veulent pas d'enfant n'en ont pas ) et elles nient le droit à l'avortement. Non ce qu'elles veulent c'est le droit de vie ou de mort à la naissance.
Bien sur je ne parle pas ici des femmes qui subissent un déni de grossesse et ne savent pas qu'elles sont enceintes.
"L’abandon n’est donc pas envisageable pour elles. Mais pour toi, oui, selon qui le « produit de la grossesse » devrait absolument être sauvé et aller remplir les orphelinats."
Bien sur que l'abandon n'est pas envisageable pour elles, la brochure le reconnait d'ailleurs : page 54 : "l'abandon a la naissance est le fait de femmes qui souhaitent que cet enfant vive en dehors d'elles."
Les femmes infanticides ne supportent pas l'idée que l'enfant puisse vivre en dehors d'elle, elles sont toutes puissantes, l'enfant n'existe pas. Quand à remplir les orphelinats, tu délires, tu te crois au 19 siècle ou quoi. Le misérabilisme n'a plus de limite. Renseigne-toi un peu et tu sauras que les couples en attende d'adoption sont légions, qu'ils doivent même adopter à l'étranger, il y a longtemps que les orphelinats n'existent plus. Mais les mères infanticides ne veulent pas que l'enfant puisse exister en dehors de leur toute puissance et elles ne veulent pas qu'ils puissent être adoptés.
"Pour ma part, je pense au contraire qu’une femme a le pouvoir légitime d’accueillir ou non dans ce monde le « produit » (relis la définition au lieu de réagir en chien de Pavlov) de sa grossesse. "
Bien sur et il y a pour cela la contraception et l'avortement, en réclamant le droit à l'infanticide tu remets en cause le compromis social qui a été gagné de haute lutte pour le droit à l'avortement et tu donnes des armes aux anti IVG
"On pourrait dire que l’être humain est celui qui a été désiré et pris en charge à sa naissance,"
Un enfant né sous X ou abandonné a sa naissance et adopté est bien un être humain, pourquoi les infanticides refusent-elles ce droit au nouveau-né ?
"tu te disputes en fait avec tous les « provie » pour savoir à combien de mois un fœtus n’en est plus un."
Non je me dispute surtout avec des apprentis sorciers dans ton genre qui remettent en cause le compromis qui a été trouvé par la société sur l'avortement et vont par leur revendication débile de réclamer la dépénalisation de l'infanticide remettre en cause le droit à l'avortement.
"C’est donc toi, père la morale, qui désignes coupable (la mère infanticide irresponsable) et victime (la société privée de son avenir), avec le gentil bébé dans le rôle de l’innocent, et qui distribues les peines : il faut montrer du doigt et culpabiliser."
C'est vraiment trop drôle, tu es en plein délire ;-) parce que je m'oppose aux arguments développés, je n'aurais le droit de rien dire, il faudrait toujours être d'accord avec les victimistes quand elles parlent c'est parole divine ! Avec ton argument je pense que toi non plus tu ne culpabiliseras jamais les hommes que les méchantes féministes désignent comme des dominants. Recevoir des leçons de culpabilisation de la part d'un victimiste c'est trop drôle !
"tu balances à la vindicte populaire des individues qui se démerdent avec leur corps et ses "problèmes"."
Absolument pas, je soutiens totalement les femmes qui se démerdent avec leur corps en utilisant les moyens contraceptifs, l'avortement, je soutien la revendication totalement justifiée des femmes : "notre corps nous appartient " mais lorsque l'enfant est né le corps de cette enfant n'est plus celui de la femme, il ne lui appartient plus, il appartient à ce nouvel individu qui dans notre société peut avoir les moyens de vivre ( nous ne sommes plus dans la jungle )
"« Le féminisme victimiste nie l’existence de femmes violentes par elles-mêmes. » C’est pas parce que tu t’es pris quelques claques par ta gonzesse qu’il faut nous chier ton embryon de dogme viriliste."
Trop drôle encore une fois l'argument, si j'ai ce point de vue c'est que j'aurais pris des claques. C'est alors que tu reconnais l'existence d'hommes battus, c'est un scoop ;-) jamais vu ça dans une argumentation victimiste. Tu as mal appris ta leçon car lorsqu'une femme bat un homme, tu devrais savoir que c'est en réaction à la violence de son compagnon. Je ne sais pas si tu vas pouvoir continuer à porter la bonne parole, je crains que le comité central te trouves quelques faiblesses :-)
"Sous un pseudo bien prétentiard, tu t’affiches donc clairement dans les courants masculiniste pleurnicheur, anarchiste moralisateur et individualiste « j’m’écoute parler ». On s’en souviendra."
Ah les insultes de mes ennemis sont pour moi des couronnes de lauriers.
Quand à l'argument suprême que je serais masculiniste, il était bien sur inévitable pour un tenant de la pensée binaire : quand on s'oppose aux victimistes, c'est qu'on est masculiniste.Vous êtes tellement prévisibles dans vos arguments que c'en est un plaisir de polémiquer avec vous.
Dommage pour toi mais j'exècre autant les masculinistes que les féministes victimistes, leur argumentation est la même mais inversée, d'un côté les femmes sont toujours victimes de tout et de l'autre ce sont les hommes. Deux faces de la même médaille. Je ne contente pour ma part d'être anti-sexiste mais ça tu ne peux le comprendre.
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  libertad
27-05-10
à 21:05

les réducteurs de têtes... du victimisme

Satya, je n'ai pas bien compris ce que tu veux dire : "notre société enferme totalement le rôle de parents et c'est cette même société qui en fait en premier lieu une possession, or l'enfant n'appartient pas aux géniteurs en soi, c'est donc déjà discutable et cela devrait être remis fortement en question ce qui permettrait par ailleurs d'alléger le poids que portent certaines femmes qui se retrouvent coincée dans une grossesse non désirée, rejetée; par une situation qui les dépasse mais qu'elles n'oseront pas exprimer librement."
Je suis tout à fait d'accord que l'enfant n'appartient pas aux géniteurs en soi et je pense bien que c'est le cas dans la société actuelle : on l'a vu  avec le cas le cas de ce père biologique dont la paternité a été refusée parce qu'il avait passé les deux années dans laquelle la reconnaissance peut se faire, alors même qu'il ignorait être le père de l'enfant, sa compagne lui ayant faire croire que l'enfant était le résultat d'un viol, ce qui s'est révélé faux à l'analyse ADN. L'enfant ayant été adopté, sa paternité a été refusée.
Justement je pense que l'adoption ou l'accouchement sous X est la solution pour les femmes qui sont enceintes et n'ont pu pour des raisons diverses avoir recours à l'avortement.
"je ne peux être que partiellement d'accord avec ce que tu dis, ce n'est pas vrai ni adapté de généraliser la considération des victimes comme objets pour tous les criminels et de mettre ainsi tout le monde dans le même panier: cela est bien trop simpliste et de plus réducteur"
Satya, je n'ai pas généralisé à l'ensemble des victimes, je n'ai cité que trois cas de victimes où les criminels nient l'existence de l'être en face d'eux. Je n'ai pas parlé par exemple des victimes de crimes crapuleux, de crimes passionnels ou de bien d'autres formes de criminalité. Loin de moi l'idée de vouloir mettre toutes les victimes dans le même panier et je suis bien d'accord que la criminalité est diverse.

"je crois que c'est anna ahrent qui a fait des analyses et des recherches considérées comme très dérangeantes justement parce qu'elles démontraient que les "pires monstres" sont en réalité de simples humains, monsieur, madame tout le monde quoi. or nous avons besoin de ne pas être assimilé au travers de notre humanité à ce qui nous répulse tant. les sociétés puent la mauvaise conscience."
Je suis bien d'accord avec toi, les monstres n'existent pas, elle a justement montré que les criminels nazis étaient des monsieurs tout le monde
Et c'est bien le problème de la société face à la violence féminine : les infanticides  sont tour à tour caractérisées de monstres, voire de tueuses en série pour les bébés congelés ou tantôt de pauvres victimes qu'il faut plaindre et l'on peut constater que lors des procès, bien que les circonstances agravantes soient réunies ( enfant de moins de 15 ans et ascendant ) les peines maximales ne sont jamais appliquées. C'est un simple constat, non une demande de répression. Mais cela signifie que nous sommes au coeur du tabou : une femme est une bonne mère, elle ne peut tuer son enfant, seul le père violent peut faire ça. Nous sommes dans l'impensé donc le monstrueux car on ne reconnait plus la dimension violente, donc humaine des femmes.
"quand aux nombreuses possibilités pour les femmes, tu envoies cela comme un constat, un fait or tu sembles nier totalement là encore la multiplicité de ce que chaque possibilité peut renfermer d'une part et d'autre part je ne pense pas qu'elles soient toutes uniquement de la responsabilité des femmes."
Satya ces femmes peuvent recourir à la contraception, en cas d'échec à l'avortement, en cas d'échec à l'accouchement sous X, il faut arrêter de prendre les femmes pour des irresponsables de petits enfants qui ne seraient jamais responsables de rien, uniquement par le fait qu'elle sont femmes. Les justes droits acquis par les femmes ont aussi généré une responsabilité, on ne peut réclamer l'égalité des droits et ensuite demander à être considéré comme irresponsable. Le victimisme essaye justement de jouer sur les deux tableau : la "femme irresponsable" par ce que femme, jamais responsable de ses actes.
"aujourd'hui en afghanistan il y a plus de 40 morts français, demandes tu l'emprisonnement et accuses tu avec autant de fermeté celui qui décide de les envoyer à la mort consciemment pour son avantage personnel, ses ambitions, sa carrière politique comme tu mets si facilement et radicalement les femmes au pilori ?"
Satya il me parait difficile de comparer la mise à mort de nouveaux nés avec celles de soldats volontaires pour aller tuer. Tu sais certainement que les anarchistes sont anti-militaristes et n'ont donc guère de sympathie pour les militaires. Par contre oui tout à fait d'accord pour soutenir des déserteurs.
"pourquoi ne pas remettre en cause la possession de l'enfant mis en place par les sociétés et les politiques dans leur idée abusive de "famille", pourquoi réduire le problème uniquement aux femmes parce que selon toi elles aussi doivent être montrées du doigts comme criminelle et mises au pilori ? la culpabilisation et la mise au pilori ce sont les politiciens qui le font pour manipuler les populations de façon simpliste."
Désolé mais je ne comprend pas ton argument, quel rapport entre l'infanticide et l'idée abusive de famille ?
Je revendique le droit des anarchistes à parler de la vie quotidienne et à ne pas se cantonner aux grandes idées sur la philosophie et dans le cas présent je ne fais que répondre aux arguments de la brochure, je ne vois pas où est la mise au pilori.Pas plus d'ailleurs lorsqu'à travers une analyse des crimes d'infanticides je montre le traitement sexiste de la société en matière criminelle. Selon que l'on est homme ou femme le traitement n'est plus le même. Or pour moi il n'y a ni homme ni femme, il n'y a que l'individu, qu'il ai un pénis ou un clitoris, c'est pareil.
Pour les victimistes féministes quand on a un clitoris on est responsable de rien, puisque le patriarcat est reponsable de tout. Pour les masculinistes, quand on a un pénis on est responsable de rien car nous sommes dans une société matriarcale ou les femmes dirigent.
Face à ces fantasmes, je ne vois que l'anti-sexisme pour garder le cap de l'anarchisme.
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  satya
28-05-10
à 09:59

Re: les réducteurs de têtes... des préjugés?

salut libertad,
je vais essayer d'être brêve bien que le fil de la discussion ne s'y prêtes pas.
- dire que la pédophilie, le viol et l'infanticide sont trois crimes similaires parce qu'ils considèrent leur victime comme un objet est un faux jugement. ces trois sortes de crimes ne sont pas à mettre au même niveau du tout et n'utilise pas les mêmes mécanismes. la pédophilie est une déviance sexuelle et outre la pulsion sexuelle ressentie elle s'accompagne très souvent avec la conviction profonde du pédophile qu'il est amoureux de l'enfant qu'il dira aimer d'un amour "pur". les viols sont des problèmes de dominations. quand à l'infanticide, cela relève amha beaucoup plus d'un silence intérieur, de blocages qui amènent à un acte terrible.
dire qu'ils considèrent tous les trois leurs victimes uniquement comme un objet est réducteur et relève même du préjugé tout simplement. les réalités sont bien plus complexe que cela et raccourcir leurs actes à cela est totalement insuffisant et entraîne vers des erreurs.

- les femmes ont des façons de vivre leur grossesses totalement différentes et souvent cela les surprend elles mêmes pour commencer car elles ne s'attendaient pas à leur propres réactions. certaines femmes détestent être enceintes, d'autres adorent cela et déteste accoucher. pour d'autres, l'enfant qu'elles portent est une partie d'elle même et la symbiose qu'elles ressentent peut les amener à des comportements tout à fait diversifiés: la liste serait très longue !! pour certaines il est tout à fait concevable que c'est une partie d'elle mêmes qu'elles refusent ou au contraire qu'elles ne veulent pas lâcher et laisser partir, j'ai vu en maternité une femme qui refusait catégoriquement d'accoucher, elle ne voulait pas que l'enfant sorte.

si j'ai pris l'exemple aussi de la guerre, c'est en fait que les personnes qui tuent d'autres en guerre ou même avec une arme à feu est une façon de tuer qui transforme beaucoup plus les victimes en objets: en cibles, en ennemi et demande une dissociation de notre humanité. il est très facile de tirer un coup de feu beaucoup plus de tuer avec une arme blanche y compris pour des soldats. l'autre est beaucoup plus un objet dans cette forme de crime que dans les trois autres que tu cites.

- ensuite, tu mentionnes les possibilités pour les femmes de "gérer" leurs grossesses sans tenir compte aucunement de la difficulté que les femmes ont à s'en saisir, que ce soit la contraception, l'avortement, l'abandon, l'accouchement sous x. tu énumères ces possibilités sans tenir compte de très nombreux faits: pour certaines femmes, jeunes filles  la demande de contraception est un pas difficile, certaines ne supportent pas de prendre la pilule. l'opération féminine est irréversible et beaucoup  plus compliqué que pour les hommes qui eux ont peu recours à la contraception masculine et rejettent la responsabilité de la procréation uniquement sur les femmes, comme si ce n'était qu'une histoire de femme. faire adopter un enfant n'est vraiment pas une démarche facile du tout. parles avec des femmes, des mères et essaie d'écouter vraiment si elles arrivent à te parler des difficultés qu'elles peuvent ressentir et tu verras alors l'immense diversité des problèmes rencontrés, très différents pour chacune.

- quand je lis cette notion de solitude concernant l'infanticide, je dirais qu'il s'agit probablement bien plus d'isolation  et bien plus de silence et de blocage que de solitude. beaucoup de femmes ont de grandes difficultés à verbaliser et s'autoriser à exprimer qu'elles ne veulent pas/plus d'enfant à elles-mêmes pour commencer, à leurs conjoints et ensuite ouvertement en société. le poids de la société n'est absolument pas neutre. être une femme et ne pas être ni vouloir être une mère ce n'est absolument pas bien reçu, ni acccepté: tu es considérée "hors normes".

- la dimension humaine violente des femmes existe tout autant que celle des hommes, mais tu ne peux pas dans un souhait de reconnaissance de cette violence réduire les motivations, prendre des raccourcis comme tu le fait; l'expression se transforme alors en préjugés tout simplement. une réflexion intellectuelle sortie des réalités est très facilement faussée et préjudiciable.
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  satya
28-05-10
à 10:01

Re: les réducteurs de têtes... des préjugés?

j'ai voulu dire: "il est très facile de tirer un coup de feu beaucoup plus difficile de tuer avec une arme blanche"
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  satya
28-05-10
à 11:12

Re: les réducteurs de têtes... du sexisme?

j'ai oublié:

Je revendique le droit des anarchistes à parler de la vie quotidienne et à ne pas se cantonner aux grandes idées sur la philosophie et dans le cas présent je ne fais que répondre aux arguments de la brochure, je ne vois pas où est la mise au pilori.Pas plus d'ailleurs lorsqu'à travers une analyse des crimes d'infanticides je montre le traitement sexiste de la société en matière criminelle. Selon que l'on est homme ou femme le traitement n'est plus le même. Or pour moi il n'y a ni homme ni femme, il n'y a que l'individu, qu'il ai un pénis ou un clitoris, c'est pareil.

Pour les victimistes féministes quand on a un clitoris on est responsable de rien, puisque le patriarcat est reponsable de tout. Pour les masculinistes, quand on a un pénis on est responsable de rien car nous sommes dans une société matriarcale ou les femmes dirigent.

Face à ces fantasmes, je ne vois que l'anti-sexisme pour garder le cap de l'anarchisme.

justement, lorsque tu veux parler vraiment de la vie quotidienne tu dois prendre en compte de la diversité des réalités évoquées et ne pas les réduires. lorsque les idéologies y compris les idéologies phylosophiques et politiques ne prennent pas en compte cette diversité des réalités elles deviennent alors préjudiciables et totalement faussées jusqu'à l'oppression. bref, elles deviennent des idéologies mortifères et destructrices.

le traitement sexiste de la société ne s'applique pas seulement aux crimes, il existe à de nombreux niveaux, par ex les femmes ont des salaires inférieurs - ce n'est qu'une exemple parmi tant d'autres.

dans ton affirmation et ta position qu'il n'y a ni homme ni femme, tu manques encore une fois de réalisme: ce n'est pas le clitoris et/ou le pénis qui fait l'homme ou la femme, les réduire à cela n'est pas suffisant. un homme est bien plus que cela, idem pour la femme à qui tu ne peux en aucun cas retirer l'utérus et la production d'ovaires, comme tu ne peux retirer à l'homme sa production de spermatozoides. mon utérus et mes ovaires ont eu une place réelle dans ma vie comme beaucoup de femmes. j'ai eu 45 ans de menstrues, mon utérus m'a joué des tours dont j'ai dû tenir compte, les nier serait renier des parties de moi même. tu sais que je connais des trans opérés ou pas et j'ai même vécu plusieurs années avec un trans non opéré et je peux te dire que tes affirmations sont en direction d'un certain nihilisme anti sexiste. or nous sommes des êtres humains sexués, cela peut se vivre de bien des manières et il est même possible à travers des opérations de rectifier certaines choses et de les ajuster au mieux au ressenti réel des personnes. dans le cas de l'infanticide, l'homme n'ayant pas d'utérus ne porte pas l'enfant 9 mois en lui, ne le nourrit pas et un homme qui tue un nouveau né à un autre rapport de réalités que lorsque la femme qui l'a porté le fait. il te faut tenir compte de tous les éléments de la vie quotidienne et c'est justement sur cela que je t'interpelle.

pour moi, l'anarchisme ne sera jamais la négation d'êtres humains y compris dans leur genre et leur ressenti. mon être et mon ressenti de femme ne se définit pas au travers de mon clitoris. je ne suis ni victimiste ni masculiniste et je ne suis pas non plus particulièrement pour remplir les prisons !!

ps: pour un anarchiste individualiste il me semble assez logique de ne pas attribuer les responsabilités aux sociétés, pourtant tu ne peux non plus nier le rôle et le poids des sociétés sur les individus; poids dont beaucoup n'arrivent pas à s'en libérer ou sinon y parviennent mais à des prix humains terribles.




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  libertad
28-05-10
à 11:29

le préjugés social de la femme toujours innocente

Satya,
Je n'ai pas dit que la pédophilie, le viol et l'infanticide sont trois crimes similaires car bien sur dans l'infanticide il n'y a pas de dimension sexuelle, alors qu'elle est présente dans les deux autres. Ce que j'ai dit c'est que ces trois crimes avaient pour point commun de nier l'individu, la victime en tant qu'être humain autonome et de les réduire à la dimension d'objet.
Je ne pense pas que l'infanticide  relève d'un silence intérieur mais d'une volonté de puissance : le droit de vie et de mort, hors de tout contrôle social.
Sur la question de la maternité ce que tu dis est tout à fait réel et je suis bien d'accord que les femmes peuvent refuser la maternité, je n'ai jamais remis en cause ce droit fondamental et je me sens d'ailleurs totalement solidaire des femmes qui refusent par conviction la maternité et n'ont pas d'enfant. Elle s'opposent à un préjugé social sexiste qui voudrait que les femmes soient mères, je les soutien complètement. Les femmes qui refusent réellement d'avoir des enfants n'en ont pas. Alors que dans le cas dont nous parlons les femmes infanticides dénaturent justement cette lutte difficile des femmes pour ne pas être mère. En effet les infanticides sont souvent des femmes qui ont des enfants ou qui en auront, elles ne refusent pas principe d'être mère, elle refusent certaines grossesses et elles refusent tous les moyens d'interrompre leur grossesse car elles veulent régler le problème elles-mêmes. Ce faisant elles sont prêtes à étrangler ou étouffer un nourrisson, je n'ai donc personnellement pas de sympathie pour ce genre de personnes.
Je m'étonne que tu puisses par principe, parce qu'elles sont femmes les excuser, bien sur que la contraception peut être un échec, bien sur que certaines n'ont pas pu avoir recours à l'IVG ( tu remarqueras au passage que certaines n'ont même pas essayé) mais tu dis ensuite que ce n'est pas facile d'accoucher sous X ou d'abandonner l'enfant  : serais-ce plus facile lorsque le bébé nait de l'étrangler malgré ses cris, ensuite de le mettre dans un poubelle, dans le congélateur. Est-ce plus facile ?
Satya le préjugé c'est considérer que les femmes ne peuvent jamais être violentes, c'est refuser de considérer le crime ignoble que constitue la mise à mort d'un nouveau-né, dans nombre d'autres crimes la victime peut au moins avoir la capacité de se défendre dans ce crime la aucune possibilité pour le nourrisson.
Après comme dans toute affaire criminelle il peut y avoir des circonstances atténuantes, en fonction des parcours individuels mais c'est valable pour n'importe quel crime.
Je ne puis répondre à ton dernier post car il ne correspond pas du tout à mes propos.
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  libertad
28-05-10
à 17:12

Re: le préjugés social de la femme toujours innocente


Tapki, inutile de poster ici, tes posts seront effacé. Ah encore une victime de la censure individualiste, relis la charte avant de hurler.
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  satya
29-05-10
à 13:44

Re: dialogue de sourd

je ne sais pas où tu es allé inventer que la femme serait toujours innocente, il y a de nombreuses prisons pour femmes qui te disent le contraire dans le réel !

mais bon, j'arrête ce discours de sourd qui ne mène nulle part, une chose cependant c'est qu'aucun mec, aucune posture idéologique, politique, philosophique y compris anarchiste ou nihiliste n'ont jamais fait le poids face à la réalité de femme et de 45 années de sang versé :D :D :D
je m'en retourne donc au potager et à mes expérimentations de brf, salut !
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  Rakshasa
31-05-10
à 18:18

Aux enfoirés adeptes de la domination par l'élimination physique

Il me semble que chez les anarchistes nous dépassons la problématique innocent/coupable par "responsable ou non d'une erreur", non ?
Les individus commettant des meurtres d'enfant, sont de mon point de vue, dans l'erreur, dans l'erreur grave et nocives à l'établissement de rapports de confiance dans une société qu'elle soit construite sur des principes d'association libre ou non.
Imaginez un peu la parano généralisée si nous devions accepter le meurtre comme phénomène libérateur et émancipateur. Être révolté par le meurtre d'un faible, par sa réification absolue, car c'est de cela qu'il s'agit, me semble juste quand on est anarchiste.
Que la réification d'autrui puisse être une pathologie, soit, mais c'est donc des mesures médicales pour le malade qu'il faut mettre en œuvre. Maintenant, faire d'une pathologie, un tabou qu'il faudrait dépasser, c'est tout simplement un mensonge.
Que des tribus ou des peuples pratiquent le meurtre rituel ou socialement accepté, n'est absolument pas un argument en faveur de l'élargissement de ces pratiques à d'autres peuples. Et face à ce conservatisme, et cet esprit réactionnaire traditionaliste, les anarchistes dont le mouvement est encore assez neuf (et oui merde à la tradition !), ont aussi un rôle à jouer. Il faudra donc que ces peuples ou tribus apprennent à faire autrement, adoptent d'autres perceptions du réel afin de remédier à leurs traditions sanguinaires.
Le meurtre n'est pas un tabou, le meurtre est l'acte de négation totale et définitive de l'individu.
Que le meurtre soit le résultat d'une pathologie ne le rend pas plus acceptable même si la réponse ne se trouve pas dans la répression.
L'élimination physique, quand il s'agit de légitime défense se comprend aisément. On ne peut pas dire qu'un nouveau-né soit capable de mettre en danger la vie d'autrui, sciemment ou non.
Nous avons donc affaire, dans le cas de meurtres de nouveaux-nés, à un acte de domination totale, pathologique ou non, auquel il parait évident qu'il faut s'opposer.

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  Jardinator
01-06-10
à 22:10

Re: Aux enfoirés adeptes de la domination par l'élimination physique

La belle jeunesse

Puis ça partira quelque beau matin
Pour se marier à quelque bourgeoise
Et ça s'ra bourgeois soi-même à Pontoise
À Montélimar ou Romorantin.
Ça f'ra des discours sur la tempérance
Et ça jugera comme Père la Pudeur Les infanticides et affair's de mœurs
« Ah ! la belle jeunesse ! L'espoir de la France ! »

Gaston Couté, extrait

Toutou Liberdad défend l'orphelin sacré, chasse le crime et prêche sur Internet. Tout ça l'« amuse », et l'excite. Il tourne en frétillant dans sa niche virtuelle, au risque de s'étrangler avec sa laisse. Les membres du Parti d'opposition à l'infanticide sont en campagne. Mais que vont-ils faire contre ces comportements scandaleux, contre cette hécatombe millénaire ? Détecter les coupables, les punir, les culpabiliser, les soigner, les livrer à l'opprobre public, à la justice, les sermonner, les rééduquer ? Et ça braille à l'ignoble massacre, en piaillant autour de faits divers, et ça hurle à l'eugénisme, en convoquant les frissons historiques les plus schlingosses contre des « individues » qui arrêtent pas de faire des trucs tordus très violents. Ta p'tite fixette sur les victimistes te trouble la comprenette. Tu veux « ruer dans les brancards » mais tu traînes avec détermination ton chariot de connerie plein d'infanticides-perverses-serial-killeuses-tortionnaires-irresponsables-ignobles, contre-nature en quelque sorte, qui cassent ton fameux « compromis social » d'« individus » bien-pensants.
Jardinator
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