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L'En Dehors


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Le langage non sexiste ou transgenre
Lu sur Genres Pluriels: Pour Genres Pluriels, la mise en place d’un langage « non sexiste » est très importante aux yeux de nombreuses personnes de genres fluides et intersexes.

La principale raison est qu’un langage « sexiste ou genré » marginalise les femmes, les personnes de genre fluide, les personnes transgenres et intersexes en mettant en avant les hommes par défaut. Cela est particulièrement important quand il s’agit d’utiliser un terme, dont le genre masculin peut amener à faire penser qu’il est naturel que la personne soit un homme et donc pas une femme ni une personne de genre fluide ni une personne intersexe. D’autres utilisations de type non parallèle peuvent également avoir une connotation dépréciative.

Plusieurs pratiques de langage « non sexiste » existent en langue française. Il s’agit d’introduire des apports linguistiques novateurs, essentiellement (pour l’instant) lorsqu’on parle d’un groupe de personnes composé d’individus indifférenciés ou de genres fluides et intersexes :

* l’emploi du point suspendu est la forme préférée par Genres Pluriels : « musicien·ne·s », « motivé·e·s », et même l’article « un·e »… Le point suspendu est un caractère spécial qui s’obtient en maintenant la touche Alt du clavier enfoncée et puis en tapant le chiffre « 250 » sur le clavier numérique.

* l’emploi du trait d’union et de sa forte symbolique unioniste : « musicien-ne-s », « motivé-e-s », et même l’article « un-e »…

* l’emploi du E majuscule : « motivéEs »… Peut-être moins égalitaire, car la majuscule met davantage l’accent sur le féminin. C’est la méthode employée en allemand.

* la création de mots trans-genres : « Illes » ou « els » pour « Ils et elles », « celleux » ou « ceulles » pour « celles et ceux », « chanteureuses » ou « chanteuseurs » pour chanteurs et chanteuses.

* la terminaison bi-genrée : « acteurs/trices » ou « acteurs-trices » ou « actrices·eurs » (pour cette dernière forme en mettant le féminin en premier).

* l’emploi de terme épicène, c’est-à-dire neutre du point de vue du genre : parler de « personnes » plutôt que d’« individus » (ou d’« individu-e-s ») On notera que personne, bien que féminin, peut être employé pour des personnes masculines.

Pour désigner une personne au genre fluide ou intersexe, il existe :

* « elli » ou « yel » pour « ni il ni elle » mais une personne sans connotation de genre.

Ecrit par Rakshasa, à 11:06 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  libertad
28-03-10
à 11:24

Pour ma part je suis complètement opposé à ce type de langage qui rend les textes illisibles : « Illes » ou « els » ça ne veut rien dire
Comme je l'ai indiqué dans un commentaire sur un autre fil, que faire des mots masculins comme bourreau qui fut historiquement une fonction masculine mais par exemple avec l'arrivée des femmes dans l'armée peut désormais être une fonction féminine et l'a d'ailleurs été en Irak.
A l'inverse qu'en est-il pour les hommes qui travaillent comme sage-femme ? je n'ai pas vu beaucoup de revendication masculine a réclamer le titre de sage-homme.
Devons-nous renoncer aux droits de l'homme ? Sachant que le terme est une convention qui englobe le genre humain. "L'humanité" elle-même ne serait plus correcte car par trop masculine ?
Quant à "personne" plutôt "qu'individu", désolé mais les mots ont aussi un sens autre qu'un genre et le fond peut avoir plus d'importance que la forme car tout le monde sait qu'individu est de genre masculin ce qui signifie que le mot inclut aussi les individus femmes ou intersexe, par contre l'anarchisme individualiste et l'anarchisme personnaliste ce n'est pas la même chose.
Répondre à ce commentaire

  lunique
31-03-10
à 18:17

Re:

pas d'accord avec toi Libertad :
le langage est un pilier du patriarcat, on en est imprégné-e-s, de naissance ; les structures de notre langue nous paraissent naturelles, toute attaque contre nos petites habitudes linguistiques nous sonne étrange à l'oeil, à l'oreille, nous parait irrémédiablement incongrue. C'est bien pour ça qu'il nous faut y réfléchir sérieusement, ne pas traiter cela par la dérision.
concernant tes exemples :
si la profession de bourreau est devenue mixte, on peut créer un féminin du mot, ça ne sera pas la première fois dans l'histoire, dans un sens ou dans l'autre.
dans sage-femme, le mot femme désigne la patiente, pas le professionnel, donc : un sage-femme (il existe aussi d'autres mots pour désigner ce métier). NB : jusqu'à présent la grossesse ne concerne toujours que des femmes, si ça évolue on pourra dire un ou une sage-humain !
les droits de l'homme ont bien été définis à l'origine pour ce qu'ils disent, c'est-à-dire les droits de "l'homme". Si depuis on en est arrivés à admettre que les femmes avaient aussi des droits, voire les mêmes, il faut le signifier dans la langue: les droits humains, les droits de l'humain (si ça parait moche on s'en fout, et ça paraitra moche tant qu'on ne l'utilisera pas, c'est tout).
je ne pense pas que le terme "l'homme" ait jamais englobé le genre humain, mais qu'au contraire il a signifié fortement l'exclusion d'une moitié du genre humain.
d'accord avec toi sur l'idée qu'individu et personne ne sont pas synonymes (moi je dis "une individu" - et je n'avais pas pensé que la terminaison en u était spécifiquement masculine)
 
tout ceci sur la domination du masculin sur le féminin dans la langue française (dans d'autres langues la question peut se poser différemment, et dans tous les cas bien entendu la langue s'articule à d'autres institutions invisibles pour sauvegarder le patriarcat) est assez banal et ne doit pas occulter la problématique plus importante soulevée par ce texte par ailleurs très modeste et non polémique de Genres Pluriels : la traduction dans la langue d'un dépassement souhaitable de l'opposition masculin-féminin (par exemple dire "les droits de l'être humain" ou "les droits de l'homme et de la femme", c'est très très différent, ça ne laisse pas du tout la même liberté aux individus).
 
L'Unique en son genre
 
Répondre à ce commentaire

  libertad
01-04-10
à 20:13

Re:

l'unique, je n'observe guère de demande de féminiser le mot bourreau, le mot égoutier, le mot éboueur, le mot vidangeur, ( il parait que le genre masculin des mots est signe de pouvoir ). Ah si pour maçon mais il s'agit de franc-maçonne, bizarre parce que dans le bâtiment ça ne semble pas intéresser !
Pour les sage-femmes ont les appellait aussi mantrones, c'est à dire des femmes ayant l'expérience, pour elles-mêmes de l'accouchement et qui donc pouvaient le pratiquer sur d'autres, le mot femme ne semble donc pas que désigner la patiente mais aussi l'expérience de la pratiquante. La question de la masculinisation du mot se poserait donc bien.
Curieusement la féminisation des mots n'est guère réclamée que pour les fonctions de prestige mais pas pour les autres.
Les "droits humains" ne représentent pas plus les droits de la femme que le terme "droits de l'homme", dans "humain" il y a bien homme aussi, je ne vois pas la différence.Si l'on suit ton raisonnement ça voudrait dire que les droits des femmes ne font pas partie de l'humanité ( pourtant un mot féminin ) : du latin humanitas, nature humaine, culture, lui-même dérivé de homo, homme. Comme il n'y aurait pas de mot pour parler des femmes, elles n'auraient aucun droit, c'est absurde.

Ah je vois que sur l'individu nous sommes d'accord, au moins les individualistes peuvent se retrouver !

"la langue s'articule à d'autres institutions invisibles pour sauvegarder le patriarcat" : vaste débat : sommes-nous encore dans un système patriarcal ? je ne le pense pas. Dans le patriarcat le droit de vie ou de mort repose sur le seul père. Aujourd'hui ce droit de vie et de mort se partage entre hommes et femmes : on appelle-ca d'un côté les violences conjugales et de l'autre les infanticides ( bien que ce terme n'ait plus d'existence juridique )

Répondre à ce commentaire

  lunique
02-05-10
à 18:33

Re:

Ah ça y est, le site est à nouveau accessible. Bonne nouvelle, je vais pouvoir enfin te dire qu'à mon avis, sur ce sujet du genre dans la langue, Libertad, tu dis vraiment n'importe quoi ! :-)
Bon, que tu commences par me répondre à côté, tant pis... les lecteurs et lectrices liront mes arguments et les tiens et réfléchiront par eux-mêmes. Tu joues avec les noms des métiers... si ça t'amuse de faire mine de croire que les femmes réclament la féminisation du nom des métiers qui les intéressent et pas celle des basses besognes qu'elles ne sembleraient pas pressées d'accomplir selon toi... Comme si c'étaenit les femmes elles-mêmes qui décidaient d'ignorer certains métiers et non pas la construction de genre qui les empêchait de se projeter dans certains métiers ! (comme si c'étaient elles qui ne voulaient pas devenir maçonnes, alors que depuis l'enfance elles ne sont pas construites pour le devenir !
Ensuite tu nies qu'historiquement les femmes n'ont eu aucun droit pendant des siècles et que les "droits de l'homme" n'ont jusqu'à récemment pas du tout concerné les femmes : ça de ta part ça me semble plus ahurissant, je ne comprends pas bien une telle mauvaise foi !?
Ensuite tu redéfinis la notion de "patriarcat" pour affirmer qu'il est aboli !? Ca c'est une grande nouvelle, il va vite falloir prévenir les camarades engagé-e-s dans le combat anti-patriarcal qu'il est temps de déposer les armes ! Plus sérieusement tu joues sur l'étymologie pour réduire le concept de patriarcat à la domination du "père", et tu réduis l'effet de cette domination au "droit de vie ou de mort". C'est sûr, si on réduit le patriarcat à ça, on peut considérer que l'ancien régime a été renversé et que depuis 1789 nous vivons dans une société démocratique, libre et égalitaire ! Chouette, encore une grande nouvelle !
Non, le patriarcat, c'est la domination masculine inhérente à l'ordre social, c'est une organisation du pouvoir avec ou sans violence (la "servitude volontaire"), avec ou sans "droit de vie ou de mort", c'est la discrimination de genre, et nous y sommes encore en plein.
Enfin, au-delà de ta mauvaise foi qui peut me faire sourire, ton dernier argument lui ne m'amuse pas du tout, il me choque. Tu conclus en mettant sur le même plan deux faits sociaux qui n'ont rien à voir. D'après toi, les hommes exercent une violence homicide sur leurs compagnes ("violences conjugales"), les femmes, elles, exercent une violence homicide comparable sur leurs enfants ("infanticides") !? De quoi parles-tu ? S'il s'agit de faits divers lors desquels des enfants d'un certain âge sont tués par leurs parents, cela n'est pas particulièrement le fait des mères, loin de là. Mais si dans ton esprit il s'agit de ces "affaires" récemment montées en épingle d'enfants tués à la naissance, le débat est bien trop complexe pour pouvoir l'assimiler à de la "violence" ou à un "droit de vie ou de mort" !
Mais ceci étant un autre débat que celui de ce post consacré au genre dans la langue, je me propose de l'entamer dans un nouveau post dans lequel je donnerai un lien vers un ouvrage collectif passionnant récemment sorti sur ces présumés "infanticides".
Libertad, tu dis parfois des grosses conneries, mais je t'embrasse quand même.
 
L'Unique, de naissance
Répondre à ce commentaire

  libertad
02-05-10
à 23:32

Re:

Voilà que je dis n'importe quoi :-) sur ce sujet ça ne fait que 8ans au moins !

"Comme si c'était les femmes elles-mêmes qui décidaient d'ignorer certains métiers et non pas la construction de genre qui les empêchait de se projeter dans certains métiers ! (comme si c'étaient elles qui ne voulaient pas devenir maçonnes, alors que depuis l'enfance elles ne sont pas construites pour le devenir !"
J'observe simplement que la féminisation demandée concerne plus des métiers de pouvoir que d'autres, c'est tout. Effectivement la société conditionne plus les femmes à devenir femmes de ménage qu'éboueurs ou égoutiers ou vidangeurs. Il y a des métiers féminins et masculins où je ne suis pas certain que le sexe opposé soit vraiment déterminé à y aller, est-ce un signe d'inégalité ou un partage auto-accepté ? D'un côté par exemple les assistantes maternelles, les aides-soignantes. de l'autre les travaux publics ou les couvreurs.
Qui revendique la masculinisation ou la féminisation de ces métiers ?

"Ensuite tu nies qu'historiquement les femmes n'ont eu aucun droit pendant des siècles et que les "droits de l'homme" n'ont jusqu'à récemment pas du tout concerné les femmes : ça de ta part ça me semble plus ahurissant, je ne comprends pas bien une telle mauvaise foi !?"
Je ne vois pas pourquoi tu affirmes cela je n'ai rien dit de tel

"Ensuite tu redéfinis la notion de "patriarcat" pour affirmer qu'il est aboli !? Ca c'est une grande nouvelle, il va vite falloir prévenir les camarades engagé-e-s dans le combat anti-patriarcal qu'il est temps de déposer les armes !"
De quelles camarades parles-tu ? Le mouvement des femmes, en tant que mouvement social est mort depuis les années 80. Il ne reste aujourd'hui que quelques groupes squelettiques qui sous l'étiquette féministe ( le féminisme, mouvement bourgeois a la plupart du temps été combattu par les anarchistes, y compris par l'une des plus célèbres anarchistes Emma Goldman ) sont des groupes communautaristes dont les revendications n'ont rien de progressistes mais songent surtout à préserver leurs subventions ( féminisme d'Etat ).
A propos du patriarcat j'observe simplement que des femmes s'octroyent le droit de vie et de mort sur les nouveaux nés. Ce sont les infanticides que la société ne veut plus voir comme phénomène social : le crime est disparu en tant que tel dans le code pénal. Il est désormais impossible de savoir le nombre réel de ces infanticides. C'est aussi cela "l'invisibilisation"
Comment dans une société patriarcales des femmes peuvent s'accorder le droit de vie et de mort sur les nouveaux nés et pourquoi le société ne veut pas voir le phénomène ? Drôle de patriarcat où les femmes peuvent aussi imposer la paternité à des hommes, alors que l'inverse n'est plus vrai ( heureusement ! )
C'est des infanticides, effectivement dont je parlais et aussi des infanticides en série (les bébés congelés) dont on ne connait plus que des faits divers puisque les stats ont été supprimés. On connait bien le nombre de femmes tuées par violence conjugales, pourquoi pas celui de bébés tués par infanticides. La vie d'un nouveau-né compte-t-elle moins que celle d'une femme ?
J'ai lu la brochure "réflexions autour d'un tabou, l'infanticide". Nous en reparlerons car je ne suis pas du tout d'accord avec leur analyse.
Je décale un peu la publication du post que tu proposes, le temps de relire ce texte.
Répondre à ce commentaire

  lunique
08-05-10
à 22:52

Re:

J'ai lu la brochure "réflexions autour d'un tabou, l'infanticide". Nous en reparlerons car je ne suis pas du tout d'accord avec leur analyse.
Je décale un peu la publication du post que tu proposes, le temps de relire ce texte.

Une semaine a passé, j'espère encore la publication du post que j'ai proposé.  Je m'arme de patience.

L'Unique, féministe jusqu'à l'obtention de l'égalité (je m'arme de patience)

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  libertad
09-05-10
à 13:22

Re:

Ne t'inquiète pas lunique j'ai juste terminé de lire la brochure vendredi :-) mais il y a tant à dire sur ce texte qui est justement un pamphlet contre l'égalité. Comme antisexiste je suis aussi pour l'égalité hommes-femmes mais opposé à la domination des mères sur les enfants dont cette brochure est un exemple.
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