L'En Dehors

Dans quelques jours, cela fera un an que les militant-e-s d’Action directe, incarcéré-e-s depuis le 26 février 1987, auront accompli la peine d’emprisonnement incompressible de 18 ans à laquelle ils et elles avaient été condamné-e-s. Ces 19 années de prison ont aussi été des années de résistance : grèves de la faim et lutte quotidienne contre l’isolement et l’arbitraire carcéral, actions de solidarité internationaliste.

Leur santé s’est parfois usée dans ce combat contre l’anéantissement programmé.

Ainsi, Nathalie Ménigon reste dans un état de santé précaire, après deux accidents vasculaires cérébraux. Elle s’est pourtant vu refuser deux demandes de suspension de peine pour raison médicale, et il y a un mois, elle posait une troisième demande après un nouveau malaise alarmant. Détenue à Bapaume, elle est toujours l’objet de conditions de détention discriminatoires. Les militant-e-s emprisonné-é-s peuvent prétendre à une libération conditionnelle, mais à ce jour leurs demandes ont toutes été refusées, sous prétexte qu’ils et elles refusent de renier leur engagement.

Il s’agit d’une décision commandée par un État qui veut leur coller l’image de “terroristes sans légitimité", mais qui réprime dans le même temps les lycéens en grève, les jeunes des quartiers populaires, les sans-papiers ou les travailleurs en grève qui se révoltent contre sa politique. Nous refusons le chantage “repentir contre libération". Il faut arrêter la machine à détruire et arracher nos camarades à l’enfermement !

Toutes et tous au rassemblement de protestation

Le jeudi 2 février 2006 à 18h00 devant la direction de l’Administration pénitentiaire (carrefour rue de la Verrerie-rue du Renard, métro Hôtel-de-Ville)

Collectif “Ne laissons pas faire !”

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