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Commentaires :
Anonyme 18-09-06
à 11:59 |
Re:Le commentaire ci-dessus, n'est pas "anonyme" mais de moi : Marie-France G-TOURRE Et mon adresse mail : mfgtour2@yahoo.fr (j'ai essayé de m'inscrire mais je ne comprends rien à la procédure ) Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 18-09-06
à 16:39 |
Il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas de conneriePour les coopératives, c'est clair que c'est un peu mince! Je travaille dans une SCOP, et même s'il y a un semblant d'égalitarisme là-dedans, le réalité de la chose est qu'ainsi on peut mieux se permettre de rendre ridicules les salaires sous prétexte qu'ils sont complétés par une (encore plus ridicule) prime de participation aux bénéfs. Et les hiérarchies, les classes sociales se reproduisent comme dans le reste de la société, à l'image de l'égalité politique qui ne se fait juste grâce au suffrage universel. La démarche de ce texte est d'être très critique vis-à-vis de la Charte. Très bien, les arguments sont recevables. Sauf que, comme remarcqué dans le commentaire précédent, ces mêmes arguments appliqués à quoi que ce soit d'autres produiraient le même effet. On ne peut pas attendre la perfection d'une démarche pour s'y inscrire, car la perfection n'existe pas. On peut être critique sur tout, on doit l'être. Mais la posture hypercritique qui débouche systématiquement sur l'inaction et le non-choix ne nous apporte pas grand chose, si ce n'est peut-être de la bonne conscience idéologique. Dommage, le mouvement "antilibéral" ne manque peut-être que de quelques P.Mignard et autres anars ou assimilés pour devenir un jour un vrai mouvement anticapitaliste. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 18-09-06
à 17:48 |
Re: Il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas de connerieJ’entends parfaitement les remarques qui sont faites sur ce texte.
Quelques précisions.
Je ne porte pas au pinacle les coopératives. Je n’en fais pas le de « ex machina » du changement social en demandant une organisation sociale sous la forme de coopératives. Il ne faut pas entendre mes propositions et les exemples que je prends comme un programme. Ce que je veux dire c’est qu’il est aujourd’hui urgent de mettre en place des structures alternatives, une dynamique d’alternative, ce qui se fait d’ailleurs un peu partout, en France mais aussi dans d’autres pays, qui correspondent aux principes et valeurs que nous souhaitons. Il est bien évident que l’ « esprit des coopératives » participe à cette évolution des mentalités et reste un référent. Cela dit, il est bien évident que le fonctionnement des coopératives a entraîné, et entraîne, dans le contexte du système marchand, des dérives soulignées fort justement dans les commentaires. Il n’empêche que les principes sont toujours valables.
Il ne s’agit pas d’autre part d’attendre la « perfection » pour « faire », bien au contraire, une telle attitude entraînerait évidemment l’immobilisme, au contraire, il faut « faire » et c’est dans les erreurs, analysées et comprises, de ce « faire » que nous nous perfectionnerons.
Pour ce qui est du « défaitisme »… je ne pense pas l’être. Je ne fais que dire qu’il faut être extrêmement prudent sur la portée des victoires à propos des luttes que nous menons. Mener des luttes certes et évidemment, ne pas arrêter d’en mener bien sûr, mais en ayant conscience des limites de ces actions et ne considérons pas comme des « acquis définitifs » ce que nous aurons obtenu… ce que l’on a tendance à faire depuis un demi siècle. Il n’y a pas de « défaitisme » dans cette attitude, mais au contraire de la prudence due à une conscience de la portée relative des luttes dans le cadre d’un système. Répondre à ce commentaire
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libertad 18-09-06
à 18:43 |
commentaire technique sur l'inscriptionMarie France, pour t'inscrire tu vas dans la colonne de droite, rubrique "session", tu cliques sur le lien "s'incrire", ensuite tu remplis le formulaire ( tu peux t'inscrire sous un pseudo, tu n'es pas obligée de mettre ton nom ) et tu valides. Tu recevras un mail de confirmation. Quand tu posteras un commentaire, il faudra que tu mettes ton nom d'utilisateur et ton mot de passe dans la rubrique "session"
Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 18-09-06
à 19:20 |
Re: Re: Il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas de conneriePatrick, les luttes se situent toujours "dans le cadre du système", même les expériences les plus alternatives comme les milieux libres. Le "système" en question est planétaire, c'est d'ailleurs ça le plus triste. Qui peut se vanter de se situer "en-dehors" sans se mettre le doigt dans l'oeil? Je ne pense pas qu'il faille confondre les luttes portant des valeurs alternatives avec un concept de facto imaginaire de lutte "hors-système", ex-nihilo pour ainsi dire. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 18-09-06
à 20:08 |
Re: Re: Re: Il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas de connerieMais l’on est bien d’accord, les luttes « se situent toujours dans le cadre du système », et même les « expériences alternatives »… je ne vois d’ailleurs pas comment il pourrait en être autrement. Je n’ai jamais parlé de luttes « hors système ». Bien au contraire je pense justement, et l’Histoire nous le montre, que ces luttes « dans » le système sont des réactions salutaires de celles et ceux qui les mènent et que les « expériences alternatives » sont partie intégrante, à la fois de la décomposition du système et des solutions que l’on trouve pour finalement le dépasser… l’expérience de la Bourgeoisie est lumineuse à cet égard, elle a construit l’embryon de son système « dans » l’ancien système et l’a complètement pourri. Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 19-09-06
à 02:30 |
Changer de l'intérieur puisqu'on ne peut s'en sortirC'est justement la stratégie qui motive cette Charte. Pour en revenir à celle-ci, je me dis qu'avec le glissement rapide vers la droite des responsables politiques, avec la disparition du contrepoids soviétique au monde occidental et son remplacement dans ce rôle par des intégristes religieux, avec ce constat d'une suprématie mondiale du capitalisme financier, avec le recul vertigineux de la conscience de classe, avec disons-le, cette régression politique globale, il est devenu plus difficile de faire la fine bouche. Le sentiment d'urgence prédomine. L'unité anticapitaliste n'est pas prête à se faire sur des bases anarchistes, malheureusement. Mais à refuser toute alliance avec l'extrème-gauche, toute compromission pragmatique, j'ai bien peur que l'anticapitalisme finisse par n'avoir plus qu'à rentrer au musée. Et comme Marx se trompait en prétendant que le capitalisme dépérirait de lui-même, un constat d'urgence s'impose. Les rapports de force ne sont plus ceux d'il y a 30 ans. La marge de manoeuvre est plus que jamais étroite. Les lacunes de la Charte m'apparaissent alors comme secondaires. Pas négligeables, mais secondaires. Cordialement. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 19-09-06
à 10:04 |
Re: Changer de l'intérieur puisqu'on ne peut s'en sortirIl s’agit d’analyser sérieusement la situation actuelle et les conséquences des modifications que tu soulignes mais, ce n’est pas parce qu’il y a urgence, et sur ce point je suis d’accord, l’urgence, qu’il faille faire n’importe quoi et en particulier ne s’en tenir qu’à des considération de stratégie électorale (rallier des électeurs, battre la droite,…).
Je pense que ce que j’appelle les « sens » de l’Histoire, qu’on peut appeler aussi la « dialectique » de l’Histoire, est la pratique sociale, la « praxis », c'est-à-dire l’élaboration et la pratique de nouveaux rapports sociaux. C’est au nom de cette conception, que je crois juste, que je refuse l’électoralisme qui réduit cette pratique à de « bonnes intentions ». La CHARTE est de ce point de vue un excellent catalogue de bonnes intentions, je n’en disconviens pas, mais elle ne s’adosse à rien de concret, elle n’est l’expression de rien de concret sinon d’un ras le bol vague qui ne sait pas comment concrètement s’exprimer. Les lacunes de la CHARTE ne sont pas secondaires, elles sont stratégiquement fondamentales.
Imaginons un seul instant qu’elle rallie une majorité… et alors ? L’inexistence d’engagement pratique de cette majorité, ce qui est le cas général aujourd’hui, va faire tomber « à plat » ces bonnes intentions dans un monde marchand qui ne fera pas de quartier… qui peut dire comment on réagira… j’ai les pire craintes dans ce cas. Doit-on recommencer les mêmes erreurs du passé mais chaque fois avec quelques variations qui font croire que « celle fois c’est possible » ?
Tu dis qu’il y a urgence… c’est vra,i raison de plus pour ne pas retenter chaque fois des solutions hasardeuses et de poser une bonne fois pour toutes les bonnes questions pour y apporter de bonnes réponses. °
Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 19-09-06
à 10:59 |
DécloisonnementCa va certainement t'étonner, mais je partage l'intégralité de ton propos. Je ne suis pas dupe des limites de cette Charte. Je ne lui prête pas de faculté révolutionnaire intrinsèque, simplement car elle n'en a pas. Jusque là, nous sommes d'accord. Alors, quel intérêt, me diras-tu? Le seul intérêt concret, palpable, constructif que je peux voir dans cette démarche, est le suivant: donner une visibilité aux forces anticapitalistes. Envoyer ainsi un message au plus grand nombre (car si c'est pour prêcher des convaincus...), que chacun sache qu'au moment où le capitalisme célèbre sa victoire sur la planète, il y a des gens, nombreux, aux aspirations divergentes, mais capables de se serrer les coudes pendant qu'il est peut-être encore temps. La stratégie électorale n'a en elle-même aucun intérêt. Un pôle antilibéral élu ne nous apportera rien en lui-même. Et puis, il ne sera pas élu, c'est clair. Simplement, un échec cuisant de cette tentative unitaire aurait pour effet un affaiblissement des luttes à venir. Le but est, disons-le, purement "publicitaire" (j'utilise volontairement un gros mot). Je ne veux pas que les libéraux de droite et de gauche qui nous gouverneront l'an prochain partent en roue libre. Dans le théâtre de marionnettes qu'est la campagne électorale, j'aimerais que la voix de ceux qui luttent sur le terrain soient entendues. Pour que justement, les gens n'en restent pas au suffrage universel, pour que ce dernier soit l'occasion pour eux d'entendre une voix qui leur rappelle qu'en dehors des urnes, la lutte politique existe. Que cette lutte est la leur. Qu'il la rejoigne avant qu'elle ne soit définitivement désertée. Bref, ma perspective est très pragmatique, à l'image de ces libertaires qui présentaient des "candidatures abstentionnistes" il y a + de 100 ans, juste pour obtenir le droit d'affichage qui allait avec. Stratégie purement propagandiste. Comme tu le rappelles judicieusement, les gens qui adhéreront à ce mouvement en y croyant dur comme fer vont connaître une belle désillusion. Si à leurs côtés il n'y a que des électoralistes convaincus, comment viendront-ils un jour jusqu'à nous? Doit-on les mépriser? Doit-on leur reprocher de n'avoir pas su entendre une voix que nous avions nous-mêmes choisi de ne pas porter jusqu'à leurs oreilles? A nous d'aller chercher ces gens, à nous de leur montrer qu'au-delà des élections, des partis, il y a des pratiques à mettre en place, des luttes à mener. Mais pour aller les chercher, il faut commencer par faire un pas vers eux, non? Répondre à ce commentaire
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Anonyme 19-09-06
à 11:48 |
Re: commentaire technique sur l'inscriptionMais on me demande de m'inscrire à un truc qui s'appelle "joueb.com" !!! Quel rapport ? mfgtour2@yahoo.fr Répondre à ce commentaire
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Anonyme 19-09-06
à 12:05 |
Re: Re: commentaire technique sur l'inscriptionPetit commentaire en passant : je ne suis pas très sur de cette histoire de Charte
et de non-soutien mathématique des votants. Nous ne sommes pas en Amérique Latine, mais des élus qui auraient vraiment du courage (tout est relatif) pourraient trouver du soutien dans la difficulté si la politique ménée était radicalement de gauche. Celui ou celle qui aurait les c...... de s'attaquer réellement aux repus pour donner aux affamés prendrait des risques mais pourrait trouver du soutien Pas de pétrole mais pays très riche, la France peut se payer une petite révolution. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 19-09-06
à 12:29 |
Re: DécloisonnementJe comprends parfaitement ce que tu dis et pense que nous sommes tout à fait d’accord sur l’essentiel, c'est-à-dire sur l’aspect stratégique de la question.
Reste un point de désaccord, celui de l’utilisation tactique des élections. Ce que tu dis est tout à fait cohérent, ce qui ne veut pas dire juste et pertinent… sinon, si je le voyais comme cela, j’y adhèrerai bien entendu.
Quelles sont mes réticences ?
J’émet des doutes sur la « visibilité aux forces anticapitalistes »… non pas que je doute de la sincérité du discours de celles et ceux qui ont écrit la CHARTE, j’en connais et parfaitement honnêtes, mais une telle prose va être assimilée à un discours électoral comme on en a entendu durant un siècle… dans le style « demain on rase gratis » (j’exagère mais à peine). J’entend les réflexions autour de moi « c’est bien beau mais irréaliste, irréalisables, utopistes », dans le pire des cas « encore des promesses électorales ». Pourquoi a-t-on ces réactions ? Parce que les gens sont saturés de belles promesses et qu’ils n’arrivent plus à distinguer ce qui est sérieux de ce qui est de la « confiture pour électeur »… ils vont donc « voter utile ».
Si ceci est vrai, tu comprends bien que la dimension « publicitaire » tombe… et même le remède risque d’être pire que le mal… la suspicion est alors jetée sur les forces anticapitalistes. Il ne faut pas oublier que le discours dominant n’est pas le notre, pas plus que la maîtrise des vecteurs qui le portent. Seule la pratique sociale peut à la fois nous distinguer fondamentalement et crédibiliser ce que nous disons.
Tu as tendance à dire que finalement participer aux élections « ça ne mange pas de pain » et ça permet de pouvoir s’exprimer… d’une certaine manière c’est vrai, mais l’interprétation que peut en avoir la majorité risque d’être meurtrière pour ce que nous défendons dans la mesure où elle y verra autre chose que ce qu’il y a, que ce que nous y mettons.
Et puis la dernière réticence : imagine les résultats d’un échec le lendemain d’élections pour ces « forces anticapitalistes ». Perdre les élections c’est perdre le dernier espoir en l’absence de toute autre pratique… ce qui est bien le cas de figure actuel Va falloir remonter la pente, les organisations vont s’entredéchirer se faisant porter la responsabilité de l’échec les unes sur les autres… bref la panique.
Non, je pense que cette histoire de CHARTE, emmanchée comme elle est une tactique risquée. On est passé une fois encore à côté de l’essentiel… et on va le payer très cher en démobilisation et démoralisation. Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 19-09-06
à 18:00 |
Re: Re: Décloisonnement"Perdre les élections c’est perdre le dernier espoir en l’absence de toute autre pratique" Mais n'est-ce pas là le problème de ceux qui n'ont pas d'autre pratique, justement? J'aimerais voir les choses autrement, mais entre le pas grand chose et le rien du tout, le pas grand chose me semble être la seule optique vers l'un peu plus. Si ne serait-ce que quelques miettes pouvaient retomber de tout ça, je ne cracherai pas dessus. Concernant le probléme de la "confiture pour électeur" et du "vote utile", à bien y regarder, chaque candidature fait se confiote, et chaque "vote utile" appelle aussi une déception. Rayon confiote: Le Pen est un menteur avec une vision fantasmée de la France, pourtant son électorat lui prête une sincérité que n'auraient pas les autres. Villiers: idem, la chouannerie en plus. Chirac: sa réputation de menteur donc d'"excellent candidat" n'est plus à faire: il a été réélu malgré ça. Sarkozy: le VRP speedé qui se dresse en dernier rempart contre l'insécurité mais qui a des résultats piteux en tant que 1er flic de France -les violences augmentent toujours plus vite- mais plus c'est gros plus ça passe. Royal: politique capitalo-centriste, bref du Chirac pour gens vaguement de gauche, du Mittérand en femme, donc pas une référence en terme de crédibilité, mais une candidate maligne en marketing (l'art de séduire à grande échelle). Si l'un de ceux-là doit incarner un "vote utile" opposé aux "belles promesses" des antilibéraux, c'est le monde à l'envers, tu en conviendras. Je ne pense pas qu'une candidature Bové, par exemple, soit à ce titre plus inutile qu'une autre. Je ne pense pas qu'une non-candidature soit d'une efficacité transcendante non plus, ni qu'elle donne unsentiment de réalisme et d'utilité aux sceptiques auquels tu fais référence.Mais j'en connais aussi qui voteront PS dès le 1er tour par "utilité" (syndrome 2002, Hollande a des adeptes!), alors je reconnais que la logique là-dedans... "Seule la pratique sociale peut à la fois nous distinguer fondamentalement et crédibiliser ce que nous disons" Je suis bien d'accord. Mais encore faut-il que ces pratiques soient visibles ailleurs que dans des milieux de gens déjà convaincus. Encore faut-il que quelqu'un entende ce que nous disons pour nous juger crédible ou pas. Notre culture, ultra-minoritaire, est de facto élitiste (une sorte d'élitisme "à l'envers"). Combien de gens en France savent qu'il existe quelque chose au-delà de l'extrème-gauche? Pour passer d'une berge à l'autre, il faut des ponts. Et pour construire un pont, encore faut-il savoir qu'il y a quelque chose de l'autre côté de l'eau. Pour faire une autre image, j'ai le sentiment que nous mettons la charrue non pas avant les boeufs, mais que nous partons avec la charrue sans rien pour la tirer. La charrue peut bien être belle, si elle ne mène nulle part... Quant à ta dernière réticence, c'est ma première: les luttes de chapelles. C'est déjà ce qui se passe. Mais tant qu'on ne mettra pas les pieds quelque part à cause des chapelles politiques, on ne pourra qu'être spectateur des luttes d'influences entre celles-ci. Aucune stratégie n'est viable à coup sûr. Aucune n'est parfaite. Aucune ne se réalise sans compromis. La stratégie du "hors-jeu" qui est la nôtre jusqu'à maintenant est aussi très limitée. J'en conclus que tout est bon à prendre quand on a faim, même les miettes. Reste à ne pas se satisfaire des miettes. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 20-09-06
à 10:00 |
Re: Re: Re: Décloisonnement« Il vaut mieux ça que rien »… oui c’est une manière de voir les choses que je comprend parfaitement et probablement pas mal de gens vont raisonner en ces termes… trop peu certainement pour assurer la victoire des « alternatifs ».
A court terme on peut tout à fait tenir ce raisonnement, mais je pense qu’il faille désormais avoir une amplitude de vue plus vaste et autonome par rapport à la soupe politique que l’on nous sert. Bien sûr il ne faut pas élaborer une stratégie uniquement entre « militants convaincus », cela ne servirait à rien.
Cela dit il faut bien commencer par un bout et je pense que si l’on met en place des structures, de réseaux alternatifs il faut bien commencer par celles et ceux qui sont intéressés, motivés… A nous de développer, de populariser, de fédérer tout cela. Ces structures existent déjà, modestes, peu connues, peu fréquentées c’est vrai, mais elles sont significatives d’une prise de conscience, d’une volonté de changement qui n’a rien à voir avec la dynamique débile des élections.
Je pense que c’est sur cette base qu’après les élections il faudra essayer de reposer le problème pour remobiliser et dépasser la démoralisation.
C’est un travail de longue haleine, mais je ne pense pas que l’on ai encore le choix… il faudra passer tôt ou tard par là. Répondre à ce commentaire
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Abdel Issieux 20-09-06
à 20:44 |
Re: Re: Re: Re: DécloisonnementNous sommes d'accord sur le fond, même si nos actes formels divergeront peut-être à propos de cette Charte et des élections qui vont avec. Disons que traditionnellement, l'anarchisme vit la question des élections bourgeoises (parce que le vote en soi, c'est-à-dire le choix, c'est quand même notre culture) et des pratiques alternatives en terme de "l'un ou l'autre". Aujourd'hui, j'en suis venu à vivre cette question en terme de "l'un et l'autre". Sans naïveté, sans être dupe, mais sans m'attacher non plus à une certaine forme de puritanisme idéologique que tu as dû remarquer toi aussi chez nos "camarades". Malgré nos divergences apparentes, cette démarche est, je le pense, proche de la tienne. Merci Patrick pour cet échange, à mon sens, constructif. Je te salue sincèrement. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 20-09-06
à 23:02 |
Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementJe tiens tout de même à te signaler que je ne suis pas, organisationnellement, anarchiste, je n'appartiens à aucune organisation. Je ne fais pas de cet état une qualité intrinsèque. Cela dit, j'ai trouvé dans ce site une qualité de discussion et d'échange particulièrement intéressante et qui est confirmée par l'échange que nous venons d'avoir et dont je te remercie à mon tour. Si tous les sites étaient de cette qualité, peut-être que les idées progresseraient plus vite et de manière plus efficace. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 21-09-06
à 07:33 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementLe fait que la position dominante chez les anarchistes sur le sujet vient d'une époque ou la perpective de la révolution semblait plus proche et ou le jeu éléctoral n'était pas tout à fait le même qu'aujourd'hui - rien que le vote des femmes pour ne citer qu'un exemple - compte aussi.
Le fait est que les discours anarchistes continuent de se construire à coté de ce qui est le repère politique du plus grand nombre. L'anar est compromis jusqu'à l'os, du moins individuellement, dans les rouages du système, et le non vote d'origine anarchiste - hélas minoritaire sinon nous serions 1 sur 2 et non moins d'1 sur 100 - n'est pour partie qu'une illusion de pureté à peu de frais ... qui rachète les écarts par ailleurs ? Quelles pourraient, à part l'abstention, être les insertions de l'anarchisme ? On peut en imaginer, et de fort originales par les temps qui courrent. Et attendant, l'inévitable se produit : il y a déjà des gens qui se disent libertaires qui se présentent aux élections. Et, malgré nos haussements de sourcis - peu visibles dans l'obscurité qui nous fait office de nid - il y a déjà des gens qui votent facteur en croyant voter libertaire. Et ce n'est qu'un début. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 21-09-06
à 20:15 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementEncore qu'à bien y regarder, le facteur n'est pas moins libertaire que nombre d'anarchistes labellisés...
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Rakshasa 21-09-06
à 23:03 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementEt l'anonyme du dessus n'est pas moins trotskautoritaire que le petit facteur!
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Anonyme 22-09-06
à 20:16 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementUtilises des mots dont tu connais les définitions, et on pourra peut-être se comprendre. Mais non, puisque comprendre l'avis d'autrui ne t'intéresse pas.
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Rakshasa 22-09-06
à 21:29 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementParce qu'il y a des mots que j'utilise et dont je ne connais pas la définition? Lesquels s'il te plait? Tes propos sont vagues.
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Anonyme 24-09-06
à 10:08 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: DécloisonnementTrotskyste, autoritaire.
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Véronique 24-09-06
à 11:59 |
Débat avec MignardQuel plaisir de découvrir un débat de qualité où l'on dialogue avec des arguments propres à construire une réflexion collective. Merci à Mignard, à Abdel et aux autres de nous faire partager ce questionnement nécessaire. Ca donne envie de faire connaître ce site à l'extérieur ... de l'en-dehors.
Et merci à quelques amis égarés dans la polémique stérile qui tombe "comme un cheveu sur la soupe" d'apporter, malgré eux, quelques notes d'humour un peu décallé. Répondre à ce commentaire
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à 11:48