Lu sur
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"Demain c'est le grand jour ! Il n'est donc pas inutile de revenir ici sur le sens qu'on donne à cette manifestation, et sur l'esprit qui l'anime, même si personne ne peut s'ériger ni comme organisateur (à part les deux personnes qui en ont pris officiellement la responsabilité en préfecture), ni comme porte-parole. En effet, le Karnageval sera ce que nous en ferons, et il dira ce que nous serons capables de lui faire dire.
Le Karnageval s'inscrit dans la dynamique impulsée par la Nuit des meutes en octobre 2004 : ceux qui souhaitent comprendre le sens de ce Karnageval ont un petit peu de lecture à faire avant de venir :
http://nuitdesmeutes.ouvaton.org (voir en particulier l'ensemble de la rubrique "Réflexion[s]"). C'est cette rubrique qui exprime le mieux ce que nous souhaitons que le Karnageval soit : un lieu de convergence ouvert à la réflexion, qui ne dissocie jamais l'action de la force de l'analyse et du débat, et qui associe étroitement l'écriture à la prise de parole. La Nuit des meutes fut un événement porté par des acteurs anonymes et qui revendiquaient l'éphémérité. Mais la Nuit des meutes, tout comme le Karnageval, ont pris sens et ont commencé à exister bien avant les jours "J" à travers les multiples discussions préparatoires sur les forums, et se sont poursuivis à travers les discussions : action et discours ne font qu'un.
Le Karnageval a choisi ce nom pour dénoncer le carnage dont la culture de ce pays est l'objet de la part des instances politiques et économiques.
Le Karnageval est une manifestive, et non un teknival urbain. Nous ne descendons pas dans la rue pour "faire pêter les sons", mais pour revendiquer la légitimité des pratiques culturelles amateurs et émergentes contre les logiques de marchandisation et de mise au pas de la culture.
Le Karnageval a pour vocation de créer des convergences : il n'est pas le lieu privilégié d'expression des sons de la techno des free-parties, mais un espace utopique et collectif où chacun doit avoir sa place, qu'il dispose de 20 Kw ou qu'il préfère défiler avec un violon, en récitant des poèmes, ou même sans agir du tout. Tous ceux qui assimileraient Karnageval et free party seraient dans l'erreur, même si la free party est l'un des éléments moteurs de cette initiative.
Le Karnageval est une manifestation revendicative PACIFIQUE : notre but n'est pas de détruire, mais de construire. Pas d'agresser, mais de convaincre. Pas de polluer Paris et d'ennuyer ses habitants, mais de leur donner de la joie et de l'espoir. Toute autre attitude, toute tentative de transformer cet événement en bataille rangée avec les forces de l'ordre ou en occasion de destruction serait totalement contraire à nos valeurs.
Bon karnageval, dans la joie et la bonne humeur, dans l'ironie et la critique, et dans la revendication légitime de nos valeurs et utopies !
Petit aspect pratique : la dispersion de la manifestation aura lieu à Nation, au plus tard à 23h. Pour que tout se passe au mieux, nous demandons aux sons de couper les sonos au plus tard à 22h30 et aux chars de commencer à ranger leur matériel de manière à pouvoir évacuer la place à 23 h pile, voire unn peu avant. Nous demandons au public présent d'évacuer également à partir de 22h30. Il en va de notre crédibilité et de l'image positive que nous souhaitons donner à cet événement.
L'équipe d'organisation du karnageval
Source/auteur :
http://www.karnageval.tk
