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lu sur torpedo : " Il règne sur le traitement fait par la presse nationale et les télévisions autour des événements où, par le monde, le feu insurrectionnel de la juste cause des opprimés prend, un silence à tous le moins suspect. Sur la Grèce silence radio. Sur Oaxaca, au Mexique, de même. A la lecture de la chronologie des dernières nouvelles parvenues d’Oaxaca, lecture que je dois au site Indymédia, la rage me gagnait. Une première vidéo m’impressionnait et m’émeuvait. On y voit une foule de gens ordinaires, el pueblo, chanter, scander, marcher, subir, contester le pouvoir d’Ulises Ruiz dont ils demandent la destitution.
Des instituteurs solidaires viennent par centaine depuis Mexico, dans les villes alentours la population se joint aux manifestants, dans les villages des gens accourent qui bloquent les routes et freinent ainsi la marche des chars sur la ville. Quatre, cinq, peut-être dix mexicains et le cameraman américain Barry Will y ont perdu la vie.
Assassinés par la Police.
Quel sort sera fait aux nombreux prisonniers ?
Je crains, pour eux, le pire. Une centaine de militaires ont déserté l’armée mexicaine. Depuis le Chiapas vient un soutien au peuple d’Oaxaca. L’Autre Campagne initiée par EZLN a bloqué le pont reliant le Mexique et le Texas avec l’aide de 500 mexicains etasuniens.
Il faut voir sortie de la foule, cette vieille mexicaine à la chevelure blanche, hirsute promener un bouquet de fleurs de bouclier en bouclier. Des soldats surarmés, agités et inquiets touchés par des fleurs dont la vieille dame se sert comme d’une arme.
Sur une deuxième vidéo un texte du poète, essayiste uruguayen Mario Benedetti, est lu par lui-même sur des photographies : misères, violences policières, figures de dictateurs et visages du peuple, mutilé, ahuri, entre l’abattement et l’espoir, le sang et la douleur. Les larmes me sont venues.
A l’heure d’aujourd’hui l’APPO (l’assemblée populaire du peuple d’Oaxaca) est en mesure d’annoncer officiellement :
Brad Will exécuté par trois membres d’un parti fasciste, policiers de leur état. Fidel Sanchez Garcia mort par balles. José Albert Lopez Bernal tué par un tir tendu de grenade lacrymogène. Esteban Zurita Lopez tué par balle dans la localité de Santa Maria Coyotepec. Emilio Alonso Fabian professeur à la seccion 22, tué. Marcos García Tapia, Andrés Santiago Cruz, Pedro Martínez Martínez , Octavio Martínez Martínez, José Jiménez Colmenares, Gonzalo Sisnero Gautier, Lorenzo Sampablo Cervantes, Arcadio Hernández, José Manuel Castro Patiño, Alejandro García Hernández, Pánfilo Hernández Vásquez tués. Un enfant de douze ans tué par balles. Une maîtresse d’école dont le corps sans vies a été retrouvé à San Pedro Juxtlahuaca (petit village situé à 8 km de Oaxaca). Mario de Radio Sabotaje laissé très gravement blessé. Le photographe de Milenio Oswaldo Ramirez blessé. Trois étudiants de l’UNAM enlevés par la Police : Isabel Galindo Aguilar, Amado Aguilar, Hector Guzman Acosta. Fernando Ruiz Santos disparu. Marcos Garcia Mtz disparu. Teodoro Aquino Bolanos membre du syndicat de la Secretaria de Salud disparu. Plus de 100 personnes détenues. Une quarantaine de disparitions.
Le peuple d’Oaxaca faisait chorus : « Sans frontières nous sommes un seul peuple »
Voir : :
Toulouse Indymedia