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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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« Je ne suis pas pour la révolte, mais pour la révolution »
Lu sur L'Humanité : "Hip-hop . Nouvelle étoile du rap, la Marseillaise Keny Arkana sort Entre ciment et belle étoile. Un album à l’engagement militant inspiré par l’altermondialisme. C’est la nouvelle bombe de la planète rap. Portée par le titre la Rage, Keny Arkana sort, ces jours-ci, l’album Entre ciment et belle étoile. Un brûlot issu de l’école du « rap conscient », aux antipodes du rap business et de ses clichés «chaînes-en-or-belles-voitures-bimbos ». On assiste ainsi à un renouveau du rap underground militant, engagé. À l’image de l’univers contestataire de la rapeuse Keny Arkana et de ses lyrics revendicatifs qui dénoncent la « violence du système ». Originaire de Marseille, elle a écrit ses premiers textes hip-hop à l’âge de treize ans, des mots aussitôt scandés sur scène, où elle a puisé l’adrénaline nécessaire qui la pousse, depuis, à s’inventer une nouvelle vie. Aujourd’hui, elle publie un premier album qui témoigne autant de son parcours d’adolescente toujours en fugue ayant grandi de foyer en foyer que de son désir de bousculer l’ordre des choses, sur fond d’altermondialisme. Rencontre avec une chanteuse pleine de fougue qui en appelle à « une prise de conscience collective ».


Que signifie Entre ciment et belle étoile ?

Keny Arkana. J’ai voulu ce titre parce que j’ai passé une grande partie de ma jeunesse dans la rue. J’ai grandi en foyer où j’ai été placée à l’âge de quatorze ans. J’étais toujours en fugue. C’est là que je me suis promis de réussir dans le rap. Entre ciment et belle étoile exprime l’idée de dualité entre foi et rage, entre colère et amour. Il n’y a pas de juste milieu. Il y a ce côté dur, terre à terre, et ce côté plus idéaliste, spirituel, impalpable. C’est un peu : « On est prisonniers du ciment mais on essaie de tendre vers nos idéaux. »

Dans la Rage, vous dites : « C’est tout ce qui nous reste »...

Keny Arkana. Dans mon esprit, la rage n’est pas quelque chose de négatif. Cela n’a rien à voir avec la haine qui a quelque chose d’autodestructeur, d’inerte, où chacun se - recroqueville. La rage, c’est rendre la colère positive. C’est un moteur. C’est être déterminé à aller de l’avant. La haine, c’est l’inertie, la rage, c’est la vie. Il ne nous reste pas grand-chose, à part cette envie de s’en sortir, cette envie que ça change. C’est ce qui nous maintient en vie. Quand je dis « on », je parle autant de moi, de mes frères, des gens des quartiers que de ceux qui vivent dans le tiers-monde. Pour une grande partie de la population mondiale, la rage, c’est tout ce qui nous reste.

Vous chantez : « Qu’est-ce qu’on attend pour se mettre debout. » Un appel ?

Keny Arkana. Je ne suis pas pour la révolte, mais pour la révolution. C’est ce qui combat l’inertie dans laquelle nous vivons. Aujourd’hui, les puissants sont contents de voir le peuple aussi inerte et robotisé. Je suis pour une prise de conscience. Relevons la tête malgré les difficultés du - quotidien. Essayons deux - secondes de regarder le voisin, l’état du monde, ce qui se passe. On va tellement dans un mur... Il faut changer de direction et « se recitoyenniser » dans le vrai sens du mot. Je pense à une citoyenneté mondiale, le pouvoir national n’existe plus à mes yeux.

Vous faites partie d’un collectif altermondialiste qui s’appelle la Rage du peuple...

Keny Arkana. Altermondialiste, ce n’est pas antimondialiste. J’aimerais qu’on utilise uniquement le mot « alter » dans le sens où nous sommes pour des alternatives. On est pour une autre organisation mondiale, pour des échanges mondiaux plus équitables. On n’est pas « contre » mais « pour » quelque chose d’autre. On n’est pas là pour des petites réformes, mais pour essayer de trouver des idées alternatives afin d’organiser autrement les choses. Ça commence par l’autogestion. Si demain on arrive à créer plusieurs poches de résistance et à les multiplier, les choses bougeront. La solution commence par nous.

Vous avez d’ailleurs participé au - Forum social mondial de - Bamako.

Keny Arkana. J’y suis allée en tant que citoyenne. J’ai été également à Porto Allegre pour apprendre, rencontrer des gens, voir quels sont les problèmes, les alternatives imaginées ailleurs. Je suis bien consciente qu’on ne change pas les choses uniquement en parlant dans les forums. Il faut les pratiquer dans son quotidien en essayant de relayer les informations qui peuvent naître de ces discussions, de ces échanges.

Comment en êtes-vous - arrivée à cette prise de conscience ?

Keny Arkana. À l’époque, mon côté antisystème se résumait à quelques éducateurs, à ma juge et aux flics qui me tapaient dessus. Je me suis vite rendu compte que j’étais dans un système auquel tous ces gens obéissaient. Ça m’a poussée à m’instruire - parce que j’ai arrêté l’école très tôt, à l’âge de douze ans - à lire, à regarder des documentaires, à rencontrer des gens, à assister à des conférences. Étant d’origine argentine, j’ai voulu savoir ce qui s’est passé dans ce pays qui a connu une grave crise économique il y a peu : les banques ont fui avec l’argent du peuple, des entreprises occidentales ont quitté le pays du jour au lendemain, des privatisations sauvages sous l’ère Menem ont eu lieu sous le diktat du FMI... J’ai alors réalisé combien, dès qu’on touche aux limites du système, on subit sa violence. On a tous le même ennemi.

Que représente à vos yeux le sous-commandant Marcos dont on dit qu’il est une sorte de modèle pour vous ?

Keny Arkana. Je n’aime pas le mot modèle qui renvoie au côté fan, idolâtrie. J’éprouve énormément de respect pour lui. J’ai eu la chance de le rencontrer. Avec Ryan, le MC qui m’accompagne sur scène, je suis partie au Chiapas dans une communauté zapatiste. Je suis croyante bien que je n’aie pas de religion, je m’intéresse à la politique même si je ne me reconnais dans aucun parti, et bizarrement dans le zapatisme, je me suis retrouvée. Le côté alternatif et humaniste du mouvement zapatiste - tout autant attaché à la défense de la nature, de l’être humain et de sa dignité, que de sa liberté - est universel. Je voulais voir de mes propres yeux ce que ça donnait. Je n’ai pas été déçue.

Comment ressentez-vous le débat politique en France ?

Keny Arkana. Démago, libéral, répressif, entre l’une qui veut mettre des militaires partout, l’autre qui est contre la séparation des pouvoirs... Il y a un climat de peur, sécuritaire. J’ai toujours voté. Mais, pour moi, c’est de la fausse démocratie, dans le sens où celle-ci n’est pas suffisamment représentative. La solution est mondiale. Ce ne sont plus les nations qui font les lois, mais l’OMC qui dicte ses lois aux nations. C’est pourquoi je crois en nous, dans nos localités. Commençons à prendre conscience, à nous autogérer, créons des réseaux. Comme on dit au sein de la Rage du peuple : « Agissons local, pensons global. »

La révolte des quartiers ...

Keny Arkana. C’est légitime et très maladroit à la fois. Le savoir est une arme. Sans lui, ce seront toujours des - révoltes où l’on s’autodétruit. Si la rage n’est pas canalisée, ça donne n’importe quoi. Ça aurait pu se transformer en vraie révolution si on avait su contre qui et quoi on se révoltait. Forts de cette énergie, il aurait fallu être plus constructif, imaginer des solutions alternatives. Je vois devant nous une page blanche qui ne - demande qu’à être écrite. - Inventons un autre système plus humaniste ! Personne ne changera le cours des choses à notre place. Prenons conscience que l’on fait partie de la solution, qu’on a besoin des idées de tout le monde. On peut le faire en combattant notre propre inertie, l’individualisme engendré par la - société de consommation. La révolution - au vrai sens du mot, pas dans celui où l’on prend les armes et on nique tout - commence par nous-mêmes. Si on arrive à prendre conscience collectivement que le bonheur n’est pas dans le bien matériel, qui n’est qu’illusion, mais dans la valeur humaine, alors on pourra faire de grandes choses.

Abum Entre ciment et belle étoile, Because Music.

Tournée : 4 novembre Saint-Brieuc (4 novembre), 8, 9 novembre à Lille et à Paris dans le cadre du festival des Inrockuptibles, 9 décembre à Rennes, aux Transmusicales...

Entretien réalisé par Victor Hache

Lire aussi : Le clip "la rage" met le feu aux poudres
Ecrit par libertad, à 00:21 dans la rubrique "Culture".

Commentaires :

  toto2
05-11-06
à 01:12

ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...



je trove cette interview tres à propos car je vien de repondre sur le fil antiliberalisme ou encore une fois il faut se justifier de ne pas voter et expliquer les alternatives qu'on a.

K A donne à son tour une explication très claire à ceux qui voudrait la faire voter.

Meme si sa réponse est limpide à ce propos, gaffe à la récupération quand même.
Répondre à ce commentaire

  satya
05-11-06
à 12:12

Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

je ne suis pas universitaire ni intellectuelle et pourtant je me dis qu'il y a vraiment besoin de clarifier certains mots, ce que j'ai appris ces deux dernières années c'est qu'en fait la mondialisation c'est bien la mondialisation du capital, donc être altermondialiste ou anti mondialiste c'est vraiment pas la même chose !!!
par contre il faut bien reconnaitre qu'un pays comme la chine qui est une dictature communiste est de fait capitaliste...
comment voulez vous que les gens s'y retrouvent???

pour moi l'altermondialisme n'a rien à voir avec l'internationalisme.
mais j'ai appris une chose pour sure: je ne suis pas altermondialiste !!!!
comme quoi on apprend à tout âge et ça continue...
Répondre à ce commentaire

  toto2
05-11-06
à 14:42

Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...



satya,

c'est pour ça que je disais gaffe à la récup dans mon post precedent.

Je trouve la question du journaleux de Rotchild très perverse et il est possible que K A soit tombé dans le piège sans le savoir.
Raison pour laquelle en bon anar je refuse toute figure de proue meme si ça pose certains problemes de mobilisation.

Par ailleurs, je me méfie des artistes engages qui vendent des disques. Leur pratique est contradictoire et un jour ou l'autre ils nous trahissent à leur façon. Je préfere chanter par moi meme ou jouer d'un instrument ou danser par moi meme.

Les punks sont tout aussi engages mais ils ne vendaient rien ou presque . Résultat : pas d'interview, pas d'influence et pas de trahison ulterieure. Do It Yourself ! est vraiment le maitre mot.
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  Anonyme
05-11-06
à 14:49

Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

PUNK - ANTIFA-  BERLIN



Gaffe a la recuperation... shure...shure...
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  Anonyme
05-11-06
à 15:02

Re: Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

ce qui est difficile a evaluer c est la repercution du message au sein de la nouvelle generation.....
...au dela des aspects buisness critiquable et a critiquer, le message passe pendant que  le ghetto activiste
continue a reflechir a son isolement....
Répondre à ce commentaire

  Contre-Addiction
06-11-06
à 10:25

Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

Toto2, pourquoi ne fais-tu pas de l'éducation DIY au lieu de bosser pour l'Etat, alors? Doit-on se méfier des profs "engagés" qui vivent de l'Education Nationale et vendent leur savoir dans ce cadre? Je trouve ta remarque de "prof de Robien" un petit peu pédante...

Pourquoi y-aurait-il des métiers où la "trahison" serait moins gênante? Pourquoi le journaliste et la rappeuse ne pourrait pas vivre leurs contradictions comme tu le fais (et comme je suis contraint de le faire moi aussi)?

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
06-11-06
à 13:08

Re: Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

Pour la musique il faut être plus regardants que pour des profs.
-La "trahison" du musicien a plus de conséquences, non pas à cause du musicien en soi, mais à cause du fait que génération après génération il y a confusion et assimilation chez beaucoup de jeunes entre le fait d'écouter de la musique et le fait de s'intéresser à la politique. D'ou le fait que pour certains jeunes le fait d'assister à un concert est considéré parfois comme une action politique.  Souvent la trahison du musicien accompagne celles de ses fans.

-Par ailleurs le jeune quand il devient fan, sédentifie, et a tendance à gober la moindre parole de ses idoles. Les faits et gestes des idoles peuvent prendre alors une importance politique considérable.

Ces deux aspects se retrouvent parfois également, hélas, chez partie de la jeunesse libertaire.
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  toto2
06-11-06
à 17:00

Re: Re: Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...



Avant de répondre à "contre adiction", je voudrais dire aux deux posts anonymes que leur réflexion est très interessante :

c'est vrai que certains modes de transmission passent mieux que d'autres : les mass media ont en volume plus d'impact qu'un prof ou qu'un systeme scolaire. Mais du fait de la privatisation, leur qualité peut etre moindre voire nefaste. C'est le probleme des medias exposé par les bourdieusiens et PLPL/ plan B en particulier. C'est d'un côté Lennon et de l'autre Johnny.

Par ailleurs, c'est vrai aussi que l'industrie culturelle et notamment le star system agissent sur les emotions pour faire passer un message politique voire façonner une identité politique de masse. Ils participent, par nature, et pour cause, au spectaculaire marchand. Du coup c'est vrai qu'avec le meilleur message du monde ils éloignent plutot qu'ils ne rapprochent de l'autonomie de pensee (philo) et de l'autonomie politique. Si bien que l'unité politique , le citoyen démocrate , n'est souvent qu'un mythe cachant la manipulation de masse sur des segments de population (marketing politique).

Enfin pour répondre à "contre adiction", je suis d'accord avec sa remarque à tel point que j'envisage de prendre le "risque" financier et social de quitter la fonction publique pour lever la contradiction. je suis dans la phase préparatoire du type ne pas lacher la proie pour l'ombre. C'est la démarche de Michel Onfray par exemple qui a pour lui aujourd'hui les revenus editoriaux. Mais j'ai rencontré récemment (parce que je m'y interressais ! ) une foule d'anciens profs ou instits demissionnaires pour les memes raisons que moi. Bien sur ce "mouvement" reste encore inconnu.

C'est pourquoi je me permets de critiquer comme je le fais le journaliste de Rotchild comme le prof de Robien comme le syndicaliste CSI ( internationale affiliant CGT, FO, CFDT et CFTC) ou le candidat de parti. Bref l'institutionnel de service.
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  Contre-Addiction
06-11-06
à 17:13

Re: Re: Re: Re: Re: Re: ah ! ça ira ! ça ira ! ça ira ! ...

OK Toto2.

Ne penses-tu pas qu'il soit quand même nécessaire que certains s'inscrivent dans cette contradiction? Ne serait-ce que pour faire le lien, garder un pont entre l'établi et l'alternatif. Le diversité de stratégies apparemment contradictoires mais finalement complémentaires n'est-elle pas ce à côté de quoi nous passons en recherchant presque tous LA méthode pour changer ce monde, avec les désillusions inhérentes à ces démarches idéalistes (au sens premier, platonicien)? Agir sur la matière, c'est aussi "se mouiller" dedans, non?

Répondre à ce commentaire

  L'insurgé
06-11-06
à 18:08

Le diable va toujours chier sur le même tas .

Comme dans tout faut savoir faire des compromis .Certain artistes se font du flouzz en vendant une image d'artiste engagé, mais d'un autre coté ils aident la cause en mobilisant un maximum de gens. Des gens qui n'auraient peut être pas étés sensible à notre idéal si ces musiques n'avaient ouvert leurs esprits.
En ce qui me concerne c'est le reggae qui ma séduit dans mes vertes années , cette musique à planté une graine de révolte dans mon esprit au moment propice... Tout le reste de mon existance à découlé de cette sensibilisation précosse.
Répondre à ce commentaire

  toto2
06-11-06
à 18:52

Re: Le diable va toujours chier sur le même tas .



contre adiction :

figures toi qu'en tant que transfuge de certaines orgas et en meme temps 'ami' de leurs adherents , la question de la complementarité a souvent ete posee. Longtemps meme. J'ai eu du mal à la faire entendre.

Ce qui est rigolo c'est que tu m'écrives ça pendant que je suis en train d'ecrire la meme chose ou presque sur le fil d'a coté !!!

Nous sommes donc d'accord :

Je reconnais à K Arkana certaine vertu. En meme temps, contradiction oblige, je m'en méfies c'est à dire je prends du recul.
je veux bien aller à un concert (gratuit) mais pas devenir fan. Je veux aussi pouvoir dire quels dangers potentiels (et souvent avérés) la mass mediatisation recèle aussi !

Je reconnais le mérite des profs publics : j'en suis un pur produit !
Mais je reconnais aussi le tort qu'illes m'ont fait : j'en suis aussi un pur produit !
Je le fais d'autant plus volontiers que je connais le systeme de l'interieur.

là tu me titille gentiment dans le sens de mes contradictions afin de decredebiliser un peu ce que je dis.

boum ! je t'affirme justement etre en train de la lever et conforte donc ma propre critique de l'education étatique/marchande.

Là tu réponds OK mais ne peut on pas, au delà de la critique, reconnaitre réciproquement nos points de vues et nos pratiques antagonistes dans un souci de complémentarité.

Encore une fois je viens juste de terminer un post sur le fil d'a coté qui cherche la pierre philosophale qui transformera le mouvement anarchiste plombé par ses divisions en or anarchique capable d'attaquer (plutot que se defendre) le Capital/Etat; la potion magique qui transforme un village de gaulois querelleurs et narcissiques en cauchemar des pirates et des légions de César.

Dans cet esprit, APRES critique, je veux bien qu'on fasse tous effort de les accueillir reciproquement sans partir dans un ping pong haineux, et passer à une autre question : quelle relation anarchique fructueuse peuvent developper des profs sortis de l'institution et des profs anars syndiqués à Sud ou dans les CNT ? Peut il se dégager une synergie qui rende le systeme global formé par les deux parties plus efficaces en terme d'instruction, d'autonomie de pensée , d'autonomie sociale, de construction en dehors du cercle anarchiste, de mise en echec des manoeuvres etatiques / spectaculaires/ marchandes ?

Peut on decider une mutuelle reconnaissance entre les anars dans l'etat et les anars hors des institutions qui se reservent a priori un monopole pour une certaine fonction sociale (ici l'instruction, l'education, l'emancipation intellectuelle, culturelle, sociale) ? Au dela de cette mutuelle reconnaissance et de cette recherche strategique commune prenant en compte les pratiques des uns et des autres , peut etre debouchera t on dejà non seulement sur la cessation des gueguerres de clochers ( gourmandes en energie militante) mais aussi sur une strategie efficace magré ou mieux grace à son anarchie.

Ce serait alors la preuve que l'anarchie est non seulementethiquement souhaitable mais politiquement efficace, donc viable.

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  Contre-Addiction
07-11-06
à 12:06

Re: Re: Le diable va toujours chier sur le même tas .

Rien à ajouter, Toto2.

A part une précision: quand je mets en relief des contradictions (par exemple les tiennes), il ne s'agit pas de "décrédibiliser" ton propos et encore moins ta personne. Mais simplement de montrer que nous portons tous le poids de nos contradictions. D'ailleurs, ne pas vivre en contradiction avec ses principes, c'est n'avoir que des principes conformes à l'ordre établi. Ou être dans l'illusion de vivre dans une bulle "hors-système", ce qui n'est pas mieux au fond. Dès lors, être porteur de contradictions est plutôt une bonne chose, tant que l'on en est conscient.

Enfin, la remarque de L'Insurgé est importante: il faut des gens ayant le cul entre deux chaises, car ils sont le pont qui mène d'une chaise à l'autre. Après, à chacun de ne pas s'arrêter en chemin et de savoir brûler ses idoles sans renier son parcours.

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  toto2
07-11-06
à 17:03

contradiction



contre adiction,

toute cette affaire de contradiction assummée est très bien.

Mais il ne faut pas queça devienne un blanc sein pour se maintenir dans ces contradictions. Pour le quiétisme.

Il faut quand meme qu'il y ait un flux, un deplacement d'un des poles vers l'autre sinon c'est la bonne ( ou la mauvaise) conscience. Et (mais) ça ne va pas plus loin.

or qui dit lutte dit action, proaction et non réaction comme c'est systématiquement le cas de nos jours.

connais tu la fable du colibri ?

c'est l'hitoire d'une foret qui brule : tous les animaux fuient devant l'incendie.

Seul le colibri va au fleuve chercher un peu d'eau pour arroser quelques fleurs.

Un hypopotame passant par là lui demande ce qu'il fait :

le colibri répond alors :

"je fais ma part"

Sans se mettre en danger social, il me semble qu'une proaction vis à vis des institutions qui NOUS pilotent (etat, conso, ecole, medias, artistes) est urgente face à l'incendie planétaire.

bien sur tout est complexe et contradictoire.

Mais celles et ceux qu en restent à la question que faire ? ou qui trouve que ce qui font est inefficace parcequ'on est pas nombreux à le faire ferait mieux de chercher à copier eux aussi ce que font les autres (si c'est une bonne idee) et à demander a ces memes autres qui font deja un petit quelque chose d'elargir eux aussi le champ de leur action.

Par ailleurs, en finir avec la societe spectaculaire marchande c'est aussi à un moment donné , se lancer dans une transformation du quotidien. contre le spectacle ( sa reception) et contre la marchandise ( son achat).

sans entrer completement dans "une vie de pauvre", on peut commencer à supprimer un certain nombre de dispositifs spectaculaires et de types de marchandise qui sont ,apres analyse du process industriel , éminement nocifs pour la Terre et/ ou la démocratie reelle.

En gardant à l'esprit que quel que soit le chemin individuel parcouru, l'impératif écolo est de reduire l'emission de atmospherique de 50 %. Donc un sacré effort. A partir de là , une enquete internet ou chez des groupes ecolos connus suffit à se decider. Mais la contradiction globale ne justifie pas l'inertie.

Pour la question democratique,je crois qu'on peut arriver à une attitude globale plus saine si justement on s'est extrait au moins d'une certaine passivité en prenant le controle de sa conso de marchandise et de spectacle.
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  Sophie
10-12-06
à 13:59

Re contradiction

Eh, les Analystes,
Ouai c'est ça, Tuons la culture !!! C'est bien à sa que veulent aboutir vos blablas
Comment vous pouvez déformer une motivation sous pretexte de la gratuité, dans ce cas la, tout est à mettre en cause, en commencant par vous

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  Rob Hespierre
10-12-06
à 14:13

Re: Re contradiction

Sophie, je ne suis pas sûr de bien comprendre le sens de ta remarque. Peux-tu développer, s'il te plaît?
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  satya
10-12-06
à 22:34

Re: Re contradiction

Danger de la richesse.-

Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit , autrement la fortune est un danger
public. Car celui qui possède, lorsqu'il ne s'entend pas à utiliser les loisirs qui lui
donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien: cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans sa lutte contre l'ennui. C'est ainsi que sa modeste aisance, qui suffirait à la vie de l'esprit, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de la dépendance et de la pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l'art : il peut acheter ce masque. Par là il éveille l'envie des plus pauvres et des illétrés -qui jalousent en somme toujours l'éducation et qui ne voient pas que celle-ci n'est qu'un masque - et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise du comédien, par quoi le riche fait étalage de ses "jouissances de culture" évoquent, chez le pauvre, l'idée que "l'argent seul importe" - tandis qu'en réalité, si l'argent importe quelque peu, l'esprit importe bien davantage.

Friedrich Nietzsche, Humain trop humain, II, §310.
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