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lu sur quand-l-autruche-eternue. : " Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? Cris d’effroi, râles, bruits de bouche, quelle semaine les amis ! Entre la désormais célèbre affaire Kouchner (depuis le temps que l’autruche dit ici tout le mal qu’elle pense de lui, la voilà pour le coup, satisfaite et repue), le télésketche sarkozien dans le plus pur style « le marchand de sable est passé », les délires de la Royal et les insultes de Parisot à l’égard des grévistes, on éternue plus là, on éructe. Allez les clowns, en piste !
Kouchner, donc. Sous le masque en papier mâché du french doc’ perce enfin le sourire carnassier de l’homme d’affaire véreux, salarié de l’aimable Bongo, dictateur de son état. Le ministre des affaires étranges se défend comme il peut : « a aucun moment je n’ai fait de mélange des genres. » Si c’était le cas, ça se saurait. Bin justement, maintenant ça se sait. Sa défense cependant, se fit en deux temps. D’abord nier tout en bloc, « ces mensonges vont disparaître », puis, devant le peu de réussite de cette stratégie, avouer, à mots couverts, mais tout en mouillant les copains : « si vous vous mettez en quête de tous les ministres qui ont fait des affaires conseils, vous avez du boulot ! » Tous voyous ? Des noms, des noms ! Est-ce la peur de se faire balancer qui pousse ses potes de droite à chanter ses louanges ? Toujours est-il que, pour Fillon, Kouchner est « un honnête homme », et que même Sarko s’y met : « Je ne suis pas homme à lâcher un homme (sic), parce qu’il y a un livre, UN livre… » Un livre, autant dire, rien, un livre, vous savez, ce petit objet ridicule pas high tech pour deux sous, et qui prend la poussière sur les élyséennes étagères de l’Inculte.
Lequel inculte faisait donc son show, l’autre soir à la téloche (la télé, ça c’est du sérieux, c’est pas comme un livre !) Et ça commençait fort : « on m’a fait beaucoup de reproches dans ma vie politique, mais jamais de mentir. » Oh, le menteur ! Doit pas souvent lire l’autruche, lui… Laquelle autruche a donc perdu 95 minutes à l’écouter bien studieusement. Or, il n’avait vraiment, mais vraiment rien à dire. Concédons lui ceci que l’essentiel de son effort cérébral mensuel, il l’avait fourni à quelques jours de là, en produisant cette chose étrange : « c’est en suivant son cours, qui le conduit à la mer, que le fleuve est fidèle à sa source, non pas en remontant à sa source. » Il a passé le week-end avec Raffarin, ou quoi ?
C’est à se demander si, dans les arcanes du pouvoir, ne tourneraient pas en ce moment quelques produits illicites : dans le registre delirium tremens, Ségo se pose là elle aussi, qui vient de sortir un livre (un livre, vous savez, ce petit objet,… etc.). On y apprend, par exemple, que les électeurs se sont trompés : « j’aurai dû être élue, à environ 54 % ». Rien que ça. Mais alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Ses ennuis seraient venus d’un manque de phynances, ce qu’on peine à croire. « Moi je combattais avec une fourchette, et eux avec un bazooka. » La fourchette : voilà pourquoi elle s’est plantée, hi hi ! Plus loin dans le bouquin on apprend que, selon Ségo, « personne ne peut vivre sans spiritualité. » Ce qui ravira les athées et autres mécréants. Mais le summum du délire mystique est atteint lors d’un passage haut en couleur, et de bonne tenue politique. Coupant la parole à la journaliste réalisant ces entretiens, Ségo pointe son doigt vers la fenêtre : « oh ! Regardez ! Une pie ! » Son interlocutrice s’inquiète : « vous avez peur des pies ? » « Non », répond la sainte-nitouche, « mais elles attaquent les écureuils »…Et me voilà contraint cette fois encore de préciser : non, je n’invente rien, d’ailleurs tout est dans le bouquin. Son titre ? « Femme debout ». Lève-toi faignasse, t’as vu l’heure ?
La femme « de boue » de la semaine, comme souvent c’est Parisot. Revenant sur la journée d’action du 29 janvier, elle déverse son fiel : « je suis consternée quand je vois une photo des manifestations à la Une du Wall street journal. » Ça ferait mauvais genre, en somme, et ça déprimerait les traders qui, du coup, se mettraient à faire n’importe quoi. Un peu gros ? Bin elle en rajoute : « il y a dans la journée du 29 janvier quelque chose de pervers. » 2 millions et demi de vicelards, et moi et moi et moi…