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Lu sur : IMC Brussels « Vive le « magasin gratuit » ! Le « magasin gratuit » est un projet autoorganisé et anticapitaliste s’opposant à l’ordre dominant de l’argent et du consumérisme. Il veut proposer une société pratique. Dans une société où toutes les choses deviennent des produits et leur échange est organisé uniquement par le biais de l’argent, où les comptes bancaires décident des chances de survie des personnes, nous voulons développer une alternative radicale : ni argent, ni produits, ni vente, ni échange.
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Dans le « magasin gratuit », toutes les personnes sont égales - qu’elles arrivent au volant d’une voiture de luxe ou qu’elles aillent à pied dans des chaussures usées. Ce qui est décisif, ce n’est pas ce que vous possédez mais ce dont vous avez besoin ! Contre les produits, l’argent et le capitalisme ! Dans notre société où les enfants sont éduqués d’après un long et, souvent, violent processus d’acceptation de la société capitaliste faite par l’Homme, le chemin menant à la libération radicale est long et épineux. Le « magasin gratuit » est un début visant à priver de son pouvoir la logique dominante des conditions apparemment justes d’échange et de possession. Dans cette société où l’injustice et l’exploitation sont transfigurées en un état naturel, la solidarité pratique et l’autoorganisation peuvent être le point de départ sur le chemin de la libération.
S’affranchir des forces de l’économie monétaire, des forces du travail et des conditions violentes du consumérisme.
Souvent, nous réalisons le caractère insensé et le dysfonctionnement de nos systèmes de production seulement dans leurs déformations : des montagnes d’ordures, la boulotmanie, la pollution environnementale et le déclin psychosocial sont seulement quelques-uns des mots-clés que nous connaissons presque tous. Mais ce sont seulement les symptômes de la croyance erronée en le capitalisme. Tout ceci commence avec le principe d’échange selon les équivalences. L’idée que toutes les choses et boulots déterminant notre vie puissent être liés entre eux par des normes mesurables et apparemment objectives (ce qui veut dire qu’ils pourraient être mesurés en valeur monétaire) est aussi absurde que ses conséquences qui ont presque transformé le monde en un camp de travail. Se conformant à une logique insensée du plus - plus rapide, plus grand, plus loin -, les gens s’écartent progressivement de leurs besoins pour adhérer à cette illusion pseudoreligieuse qui, bien souvent, les domine durant toute leur vie.
L’illusion de la « société de consommation »
Aujourd’hui encore, chaque personne en Allemagne continue de produire une demi-tonne d’ordures ménagères par an. Ceci ne concerne pas uniquement le matériel d’emballage mais progressivement aussi les objets et appareils domestiques. Du grille-pain à l’aspirateur en passant par l’ordinateur désuet et les vêtements de la saison passée, toujours plus de choses utiles sont jetées à la poubelle - un produit de notre société d’abondance. Le « progrès » et la « mode » rendent ceci possible. Oui, ils rendent possible la consommation de nouvelles choses et l’exigent même. Bien entendu, ces produits ne poussent pas sur les arbres, ils proviennent du marché mondial. Des centaines de millions de personnes travaillent jour après jour dans des conditions, pour la plupart, inhumaines dans le but d’entretenir le monde capitaliste et son idée insensée de consommation, pour fabriquer en masse de nouveaux produits qui, en échange, sont généralement destinés aux temples du consumérisme des nations modernes industrialisées du Nord. Le système aveugle d’accroissement du capital et d’utilisation de la nature et des personnes ne prend pas en compte les questions écologiques et sociales - c’est une logique à sens unique. Depuis le début, nous sommes les esclaves de cette logique et il n’existe qu’une solution : arrêter la machine et s’en affranchir - pour se réorganiser. Il faut s’engager dans de nouvelles voies loin de la production et consommation de masse : pour une société meilleure dans laquelle personne ne sera jugé(e) seulement pour le nombre d’heures qu’il/qu’elle passe quotidiennement à travailler.
Il ne suffit pas d’en finir avec les choses - il faut aussi initier des activités.
Tout a commencé avec les choses. Apporter, prendre, fouiller et être émerveillé(e). Mais ce n’est pas tout. Déjà, vous pouvez utiliser les ordinateurs pour votre travail. Vous pouvez écrire des courriers électroniques et des textes, graver des disques compacts, etc. Mais ce n’est que le commencement. Nous souhaitons vous encourager à proposer aux autres vos talents et vos compétences, sans paiement ni récompense. Organisez-vous ! Créez des groupes, proposez quelque chose à d’autres. Tout le monde est capable de faire quelque chose. Vous pouvez proposer ou demander ce que vous voulez dans le « magasin gratuit » : de la coupe de cheveux au cours de batterie en passant par les travaux de rénovation et le déménagement. Ce ne doit pas être régi par le principe de l’échange. Que pourrait être l’équivalence abstraite de deux activités ? Le temps ? Non ! Qui a comparé une heure passée à nettoyer des W.C. et une heure passée à faire des gâteaux réalise rapidement que cette égalité est aussi abstraite que l’idée d’égalité. Nous ne voulons pas l’égalité - nous sommes pour l’aide mutuelle, les accords libres et l’autoorganisation. Dans le magasin, vous pouvez passer un accord en coopération. Deux personnes peuvent satisfaire leurs besoins entre elles indépendamment de l’argent, du marché et du consumérisme.
Vouloir toujours plus, c’est avoir encore moins - ou bien : qui se contente de peu est riche !
De nos jours, la modestie est une qualité qui, par dégradation, a presque disparu. Les médias et, avec eux, la publicité nous proposent quotidiennement de nouveaux produits dont on est supposé avoir tous besoin... Les jours où les magasins sont ouverts plus longtemps que d’habitude, ils sont tellement bondés de monde qu’on pourrait avoir l’impression de vivre dans une société où l’approvisionnement serait très restreint. Au lieu de profiter de la nature avec nos familles, nous passons les fins de semaines à faire les courses. En permanence à l’affût des meilleures occasions possibles, les nerfs à fleur de peau, assis en face du téléviseur, on est déjà en train de contrôler le contenu de la liste des courses de la semaine prochaine. L’excessivité se propage. On achète simplement pour remplacer une réelle satisfaction émotionnelle. La communication se voit progressivement reléguée à l’arrière-plan. Si nous parlons et quand nous le faisons, c’est souvent pour évoquer uniquement des objets et nos nouvelles réussites. Pendant cela, nous accumulons toujours plus de choses chez nous dont personne n’a vraiment besoin. Mais le bien-être n’augmente pas avec l’acquisition de ces choses officiellement utiles. Qui prend le métro de temps à autre peut voir des visages fermés et sans sourire - à côté de sacs à provisions pleins.
L’attention se porte sur les choses matérielles, plus du tout sur les choses individuelles ou sur autrui. Ce processus d’objectification semble être le mode de vie normal de nombre d’entre nous. La majorité des gens est seulement tournée vers l’extérieur, nombre d’entre nous ne sont plus capables de regarder à l’intérieur. Les contacts sociaux et les bavardages quotidiens sont bien souvent limités uniquement à des entretiens sur le fait de posséder et de vouloir posséder plus de choses nouvelles.
Mais il suffirait seulement de réaliser comme il est vain de vouloir posséder toujours plus de choses nouvelles. Ceux/celles qui sont satisfait(e)s avec peu et n’éprouvent pas le besoin de posséder ce qui est nouveau, plus grand et meilleur se portent bien mieux. Quand une personne est en harmonie avec elle-même, le bruit fait autour de « quelque chose » perd progressivement de son importance et cette personne peut se concentrer sur les choses essentielles de la vie.
Quelques obligations relatives à l’utilisation du « magasin gratuit »
Les promesses de notre société de consommation rayonnent partout en couleurs vives : produits, achat, bon marché, ... plus, plus rapide, plus grand. Au « magasin gratuit », nous sommes conséquents et sincères : ici, tout est gratuit !
Les gens qui profitent du « magasin gratuit » ne comprennent pas tous notre idée d’une autre forme d’échange de choses où ni le troc ni l’argent n’ont leur place. C’est pourquoi nous avons introduit un minimum de règles pour notre travail - afin de permettre le bon fonctionnement du magasin. Le but de ces règles est de protéger ce projet face à toute forme d’abus. Nous ne définissons pas l’abus comme une action criminelle devant être punie mais comme un comportement de consommateur que la société nous a inculqué et qui éloigne les gens de leurs besoins réels. Avec notre question « Avez-vous besoin de cela ? », nous voulons seulement amener les intéressé(e)s à réfléchir s’ils ont vraiment besoin de ce qu’ils ont choisi. Dans le « magasin gratuit », amasser les choses est aussi déplacé que pratiquer la chasse aux bonnes affaires. Au contraire, le magasin sert à nous affranchir de la mentalité capitaliste visant à l’accumulation et la thésaurisation des choses. En fait, beaucoup de gens éprouvent une forme de libération à donner certaines des choses qu’ils ont accumulées.
Nous n’acceptons pas non plus la vente d’objets qui ont été apportés au « magasin gratuit ». Ces choses ont été remises au magasin en toute conscience par des personnes ne souhaitant pas que quelqu’un en tire profit. Les choses prises au magasin ne doivent ni être vendues ni être échangées avec d’autres objets de valeur similaire. Si personne ne s’en sert et si elles sont encore en bon état, le mieux est de les rapporter. Si nous apprenons que quelqu’un revend les choses prises au magasin, cette/ces personne(s) ne sera/seront plus autorisée(s) à pénétrer dans le magasin.
Conservez votre carte sociale ! Pour nous, toutes les personnes sont égales. Que vous soyez riche ou pauvre, que vous apportiez ou emportiez des choses. Cela ne nous intéresse pas de savoir combien vous possédez. Notre seul intérêt est de savoir si vous avez besoin de quelque chose ou si vous voulez déposer quelque chose dans le magasin. Vous pouvez prendre ce dont vous avez besoin - vous n’avez pas à apporter quoi que ce soit ! Et si vous apportez beaucoup de choses, cela ne veut pas dire que vous pourrez en emporter beaucoup. Mais vous pouvez toujours prendre ce dont vous avez besoin. Vous serez surpris. Épargnez-vous l’achat. Il ne faut pas toujours que les choses soient neuves !
Comment fonctionne le magasin gratuit ?
– Vous pouvez apporter des choses en état quand le magasin est ouvert.
– Nous acceptons uniquement les objets facilement transportables et les choses prêtes à l’emploi.
– Chaque visiteur/visiteuse peut emporter directement avec lui/elle trois choses - gratuitement.
– Vous pouvez apposer une description d’objets non transportables ou autres sur notre panneau d’affichage.
– Le magasin gratuit est un projet autoorganisé et anticapitaliste. Nous ne sommes pas une entreprise de services, nous escomptons que les intéressé(e)s nous aident à faire tourner le magasin.
Quelques questions sur le magasin gratuit – FAQ
Pourquoi est-ce que tout est gratuit ?
Le « magasin gratuit » est une alternative à l’économie capitaliste. Nous ne voulons pas avoir d’argent dans le magasin parce que nous sommes d’avis que l’important est que les gens aient besoin de choses. L’argent est une source d’exploitation et de répression. Mais pour nous, toutes les personnes sont égales. Nous voulons nous affranchir de la logique de l’argent qui fait de nous des consommateurs ne réfléchissant plus.
Ne s’agit-il pas d’un magasin d’occasions ?
Non, nous voulons donner les choses. Tout est autoorganisé. Certaines personnes apportent des choses, d’autres en emportent. Certaines font les deux. Ce n’est pas un commerce et nous ne voulons pas faire de profit. Le fonctionnement du magasin ne représente pas de travail pour nous. Mais à part cela, oui, beaucoup de choses dans le magasin ont déjà été utilisées. Mais comme les gens qui les apportent ici n’en ont plus besoin, d’autres peuvent les réutiliser.
Est-ce que le magasin est là seulement pour les « personnes nécessiteuses » ?
Non, le magasin est là pour tous. Ce n’est pas important de savoir combien d’argent les gens possèdent. Nous voulons seulement savoir si la personne a vraiment besoin de cette/ces chose(s). Pour nous, le magasin est une alternative ouverte à tout le monde face à la société capitaliste - nous ne sommes pas les administrateurs de l’état d’urgence de la pauvreté générée par la société capitaliste.
Qui est impliqué dans le fonctionnement du « magasin gratuit » ?
Tous ceux/toutes celles qui y viennent. Mais il existe aussi un collectif d’environ 10 à 15 personnes qui se charge du magasin.
Comment payez-vous vos factures ?
Nous essayons d’avoir le moins de factures possibles et de nous organiser indépendamment de l’argent. Nous réglons le peu qu’il nous faut payer - p. ex. l’électricité, l’eau et le chauffage - grâce à des dons qui nous sont parfois faits par des intéressé(e)s.
Que peut-on apporter au « magasin gratuit » ?
Nous acceptons uniquement les objets en ordre de fonctionnement et en bon état. Ces objets doivent être transportables (donc pas de machines à laver ni de meubles) et nous être livrés au magasin durant les heures d’ouverture. En ce qui concerne les vêtements, nous prenons seulement les vêtements appropriés à la saison. Quant aux composants d’ordinateurs ainsi qu’à d’autres éléments spécifiques, nous conseillons de nous contacter au préalable. Nous disposons d’un panneau d’affichage sur lequel vous pouvez apposer vos offres et besoins dans le cas d’objets de plus grande taille.
Est-ce que vous prenez aussi des choses endommagées ?
Non, tout ce qui est dans le magasin doit être utilisable.
Rejoignez-nous et prenez l’initiative
L’autoorganisation est le principe de base de notre organisation. Notre collectif est organisé de manière égale et ouverte. Nous prenons ensemble des décisions sur les questions et projets importants, indépendamment des contraintes monétaires. L’autoorganisation signifie aussi que nous sommes ouverts à toutes les personnes souhaitant se joindre à notre collectif ou à notre processus d’autoorganisation, donc aux personnes qui veulent prendre une part de responsabilité dans notre projet.
Dans le « magasin gratuit », nous créons une atmosphère permettant à chacun de réfléchir au caractère absurde de l’accumulation toujours plus poussée de choses nouvelles et supposées être meilleures. Cette atmosphère facilite aussi la rencontre entre personnes pensant de manière similaire et désireuses d’organiser quelque chose pour changer l’environnement social.
Le « magasin gratuit » est un espace où vous pouvez proposer aux autres votre projet ou votre atelier. Qui a une idée peut la faire connaître en la signalant sur notre panneau d’affichage. Tout est possible. Organisez-vous et faites quelque chose. D’ailleurs, qui souhaite rejoindre notre équipe peut le faire. Nous sommes à la recherche de membres.
Rien ne changera tant que la majorité des gens continuera uniquement de se plaindre des mauvaises conditions et de refuser toute discussion. Chacun(e) peut faire quelque chose et être actif/active ! Ne parlez pas seulement, agissez !
Peut-être venez-vous d’une autre ville ou d’un autre pays ? Il existe actuellement des magasins gratuits similaires dans nombre de villes et de pays. C’est une idée qui fait son chemin. Pourquoi ne pas vous y mettre aussi ? L’expérience montre que l’on peut toujours trouver un espace approprié. À Potsdam, le bureau d’une société de gérance d’immeubles a proposé de mettre une salle à disposition. De même, des coopérations avec des projets de logement ou des bureaux de quartier (« Kiezlaeden ») sont également possibles. En dernier recours, on peut même obtenir un loyer, comme ce fut le cas pour le magasin gratuit de Hambourg il y a trois ans. Nous vous aiderons dans vos efforts autant que nous le pourrons.
Mettez-vous ensemble, faites quelque chose ! Ne vous confinez pas à faire ce que les autres veulent que vous fassiez. Ne permettez ni à la politique ni à l’économie de prendre votre vie en main à votre place. Si nous changeons, si nous exigeons certaines choses, si nous n’acceptons plus ce que d’autres nous disent - p. ex. sur ce qui est bien et correct -, alors un grand changement sera possible. Nous devons envoyer le message à ceux « d’en haut » pour qu’ils comprennent que les choses ne peuvent et ne doivent plus continuer de la manière imposée jusqu’ici. Et nous tentons de nous affranchir toujours plus de la logique du travail, du monde des produits et de l’individualisation. Ne restez pas assis, devenez actifs ! Ensemble pour un monde meilleur !
La « coop d’alimentation »
La coop d’alimentation est un groupe autoorganisé achetant des produits alimentaires biologiques provenant de la région. Le but de ce projet est d’organiser un échange direct et avantageux de produits alimentaires en entretenant un contact personnel avec les producteurs. Cela est motivé non seulement par le prix avantageux mais aussi par le contact direct et personnel avec les paysans, boulangers, etc.
Nous commandons ainsi ensemble une fois par semaine du pain, du lait, des légumes, du fromage et d’autres produits alimentaires. La livraison a lieu chaque vendredi directement dans notre petite salle du magasin gratuit. Le peu de travail à faire est réparti entre les intéressé(e)s. Si vous êtes intéressé(e)s par la coop d’alimentation, vous pouvez venir le vendredi dans le magasin gratuit pour obtenir plus d’informations. »
Des informations d’ordre général (en allemand) sont disponibles sur Internet
par umsonstladen.info, traduction FreakOut
Lire aussi : Les Diggers de San Francisco / Californie (1965 1968)
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« Tant qu'il y aura de l'argent, il n'y en aura pas pour tout le monde »
Commentaires :
L'Indescriptible |
Si ça marcheJ'en reste baba est devient vraiment cool…
Répondre à ce commentaire
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rakshasa 22-01-05
à 22:28 |
Re: Si ça marchen'y a-t-il pas un risque d'auto-exploitation?
Répondre à ce commentaire
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Anonyme 23-01-05
à 01:37 |
Re: Re: Si ça marcheD'auto-exploitation ? C’est justement une notion du capitalisme rejetée. Je pense plutôt aux mots ''flexibilité d’esprit'' - de quoi ai-je réellement besoin - non par manque de choix, mais aussi pour déconstruire le mode de fonctionnement de la société consumériste.
L e ''aussi'' présuppose une compréhension du principe, quoique j’y soupçonne l’idée d’une volonté créative de lieu de rencontre, de participation et c’est tout positif. La forme du projet est plus en fonction du don et de la réalité du mécanisme de coopération est assez sain - je te coupe les cheveux, tu répare mon vélo ? - Tout est question de maîtrise de son propre temps. Répondre à ce commentaire
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rakshasa 23-01-05
à 04:07 |
Quelques contradictions sur cette initiative louable"Dans le « magasin gratuit », toutes les personnes sont égales"
"Qui a comparé une heure passée à nettoyer des W.C. et une heure passée à faire des gâteaux réalise rapidement que cette égalité est aussi abstraite que l’idée d’égalité. Nous ne voulons pas l’égalité " "– Chaque visiteur/visiteuse peut emporter directement avec lui/elle trois choses - gratuitement." Selon les besoins ou selon les tickets de rationnement? "Ce ne doit pas être régi par le principe de l’échange." "Deux personnes peuvent satisfaire leurs besoins entre elles indépendamment de l’argent, du marché et du consumérisme." Ce n'est pas de l'échange ça? Il y a bien un accord passé entre les deux personnes, la quantification se fait dans la tête de chacune (troc?). "Si nous apprenons que quelqu’un revend les choses prises au magasin, cette/ces personne(s) ne sera/seront plus autorisée(s) à pénétrer dans le magasin." D'accord, mais comment l'apprendre? En organisant la surveillance? Pour répondre aux besoins, il pourrait-être bon de ne pas organiser un magasin mais plutôt un stock avec un accueil. Les produits ne seraient pas présentés (comme dans une casse de bagnolles). Ainsi, une personne qui a besoin de quelque chose vient avec sa demande précise, par exemple un grille-pain. L'accueil lui présente alors simplement les grille-pains en stock. L'étalage des produits risque fort, à l'instar des magasins classiques de créer des besoins soudains. On vient pour un grille-pain mais à la vue du superbe aspirateur Tromblo-souffle de son enfance, on se dit qu'il était merveilleux et très utile, même nécessaire. Si on n'a pas le Tromblo sous le nez, on a moins de chances d'en avoir subitement besoin. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 23-01-05
à 05:38 |
Re: Quelques contradictions sur cette initiative louable"– Chaque visiteur/visiteuse peut emporter directement avec lui/elle trois choses - gratuitement."
Selon les besoins ou selon les tickets de rationnement ? Je reprends le ’’Le ''aussi'' présuppose une compréhension du principe’’, donc c’est selon les besoins. S’il n’y a pas de compréhension, c’est donc la règle qui s’impose, celle du ticket… C’est la notion de l’acte pour le besoin et non le besoin pour l’acte qui doit/devrait primer (On rentre dans le système de la cognition) "Ce ne doit pas être régi par le principe de l’échange." "Deux personnes peuvent satisfaire leurs besoins entre elles indépendamment de l’argent, du marché et du consumérisme." Ce n'est pas de l'échange ça ? Il y a bien un accord passé entre les deux personnes, la quantification se fait dans la tête de chacune (troc?). Je pense qu’il n’y a rien d’antinomique (de contraire) entre l’entraide (entre soi, pour un moment donné) et la notion de l’échange. Il s’agit de l’acceptation de vouloir être aider, ou à l’inverse, de ne pas vouloir susciter une réciprocité malgré un besoin. Cela fait partie de la complexité des causalités sur une utilité particulière pour l’un, sans le nécessaire même désir de l’autre. (Je te lave les cheveux, mais tu me prête ton shampoing) Ou alors, l’indépendance absolue existe, et je suis aussi un/une ? En clair, cela tient plus (ainsi que l’article ci-dessus) d’une volonté de rapports humains loin de l’archétype actuel du système éco-égo-centrique dans lequel nous devons obligatoirement (pléonasme :-) évoluer, et subir ensemble… La proposition de distribution et de gestion de type stock est faisable (et existe, évidemment) - cela occultera le bel aspirateur - et annihilerait toute tentation qui d’ailleurs devrait sensément disparaître à la longue avec ce principe de la gratuité. Perso, j’aime bien évoluer dans les stocks… C’est mon drame ; -) Répondre à ce commentaire
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L'Indescriptible 23-01-05
à 12:08 |
Re: Re: Si ça marcheMalgré certains désaccords... je dois dire que tu es très fin.
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Anonyme 24-01-05
à 00:42 |
Re: Re: Quelques contradictions sur cette initiative louable"Je te lave les cheveux, mais tu me prête ton shampoing"
Prêter du shampoing, en fait c'est en donner. Il y a ici échange de service contre un bien. Dans le sytême qui est présenté la valeur d'échange de tous les biens et services est posée comme égale à zéro (gratuité oblige). Jusque là tout va bien. Mais, on ne prend plus en compte, pour produire, le temps passé à la tâche, la matière utilisée par l'organisme pour l'accomplir, donc pas celle que l'organisme doit ingurgiter. Comment cela pourrait donc être selon les besoins? S'il n'y a pas d'évaluation de ces besoins a priori, il faut donc y répondre au moment où ils se font ressentir. Cela ne prépare-t-il pas alors des pénuries? Répondre à ce commentaire
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rakshasa 24-01-05
à 00:44 |
Re: Re: Re: Quelques contradictions sur cette initiative louableau-dessus, c'était moi.
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Anonyme 24-01-05
à 02:29 |
Relation : L’article- Dans le ''magasin gratuit'', toutes les personnes sont égales.
- Dans notre société où les enfants sont éduqués d’après un long et, souvent, violent processus d’acceptation de la société capitaliste faite par l’Homme, le chemin menant à la libération radicale est long et épineux. (Les contacts sociaux et les bavardages quotidiens sont bien souvent limités uniquement à des entretiens sur le fait de posséder et de vouloir posséder plus de choses nouvelles.) Moi : (…) quoique j’y soupçonne l’idée d’une volonté créative de lieu de rencontre, de participation et c’est tout positif. L’article. - Le ''magasin gratuit'' est un début visant à priver de son pouvoir la logique dominante des conditions apparemment justes d’échange et de possession. Moi : (…) La forme du projet est plus en fonction du don et la réalité du mécanisme de coopération est assez sain - je te coupe les cheveux, tu répare mon vélo ? - (…) Exemple : je te coupe les cheveux, tu répare mon vélo -> ? Je pense qu’il s’agit d’un ajustement entre personnes, mutuel dirons-nous. Donc coopératif. L’article. - Avec notre question ''Avez-vous besoin de cela ?'', nous voulons seulement amener les intéressé(e)s à réfléchir s’ils ont vraiment besoin de ce qu’ils ont choisi. Moi : C’est la notion de l’acte pour le besoin et non le besoin pour l’acte qui doit/devrait primer (On rentre dans le système de la cognition) L’article. - Depuis le début, nous sommes les esclaves de cette logique et il n’existe qu’une solution : arrêter la machine et s’en affranchir - pour se réorganiser. Moi : Il s’agit de l’acceptation de vouloir être aider, ou à l’inverse, de ne pas vouloir susciter une réciprocité malgré un besoin. Cela fait partie de la complexité des causalités sur une utilité particulière pour l’un, sans le nécessaire même désir de l’autre. Contre-exemple : Je te lave les cheveux, mais tu me prête ton shampoing. (Au jour d’aujourd’hui) "Je te lave les cheveux, mais tu me prête ton shampoing" - Prêter du shampoing, en fait c'est en donner. Il y a ici échange de service contre un bien. Oui, évidemment, et c’est imparable. ''Prêter'' est un non-sens dans la gratuité, puisque la valeur du produit n’est plus déterminé par un coût, ni par ce qu’elle contient en terme d’appropriation. Mon, ma, mes, notre, votre, leur, nos, vos, leurs. ''La société veut, il est vrai, que chacun, obtienne.'' Stirner. Signé : Bwak ! Répondre à ce commentaire
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Anonyme 24-01-05
à 05:55 |
Re: Relation : L’article’’Mais, on ne prend plus en compte, pour produire, le temps passé à la tâche, la matière utilisée par l'organisme pour l'accomplir, donc pas celle que l'organisme doit ingurgiter. Comment cela pourrait donc être selon les besoins?
S'il n'y a pas d'évaluation de ces besoins a priori, il faut donc y répondre au moment où ils se font ressentir. Cela ne prépare-t-il pas alors des pénuries?’’ Oup’s, je réalise que je n’ai pas répondu à la seconde partie des interrogations posées. Répondre à ce commentaire
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Benzebuth 24-01-05
à 20:56 |
Cé une idée formidable, meme s'il ya quelques trucs à mettre au point, mais je voulais juste savoir dans quelles villes en France ces magasins gratuits existent-ils??
Merci d'avance... Répondre à ce commentaire
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rakshasa 25-01-05
à 16:51 |
Re:Pas à ma connaissance, mais tu as des zones de gratuité dans certains squats et lieux associatifs. Il y a aussi ce site: http://www.recupe.net/
Répondre à ce commentaire
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bidbei 25-01-05
à 19:03 |
Re:Il existe une friperie gratuite au "Clandé" (9 rue de queven) à Toulouse, ouverte le mercredi et le vendredi de 17 à 20h, tout est gratuit et pas de limite d'articles par personnes, mais c'est vrai ce n'est pas un magasin c'est un squatt.
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libertad 25-01-05
à 23:23 |
Re: Re:Zone de gratuité sur Grenoble : http://endehors.org/news/4150.shtml
Je ne sais pas si ça marche toujours. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 26-01-05
à 04:35 |
Leitmotiv InternationalLe worldwide Freecycle est un réseau mondial « d’échange » c-à-d : Le réseau fonctionne avec des (petit) groupes d’individuEs qui donne(s) et reçoive(s), et obtienne(s) de manière gratuite ce dont il(s)/elle(s) ont besoin.
Dans chaque groupe se trouve un « modérateur » volontaire ; il est écrit dans le texte d’intro : « les bonnes personnes » (Une sorte de connexion (?) entre le/les groupe(s) ou le lieu d’échange ?) L'adhésion au principe et à la charte est évidemment libre. Le principal se passe sur le site (forum) qui sert de moyen et d’interface, pour trouver ce que l’on recherche, et même de façon géographique. Ex : ville, Etat, groupe, etc. Donc le deal ici, a priori, est basé sur le don et l’échange. Le forum a débuter sur le Net en 2003 par la création du site « worldwide Freecycle » pour promouvoir la réduction du gaspillage dans la ville de Tucson (Arizona) etc. et est évidemment à but non lucratif (pour le non profit) et pour le « recyclage » du « superflu ». Le credo est que le « déchet » pour une personne peut être un véritable trésor pour une autre. http://www.freecycle.org/ P.s : Il y a déjà 2152 groupe inscrit sur le site ;-) Répondre à ce commentaire
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Robin Upton 16-04-05
à 20:06 |
Re: Leitmotiv InternationalJe prepare un liste de ces websites. C'est a http://www.altruists.org/projects/ga/websites. Si on peut m'envoyez encore des web addresses des GiveAway projets, serai tres bien. Merci, Robin Upton Altruists International Répondre à ce commentaire
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Martin Kler 09-04-06
à 10:03 |
Juste une petite objectionEducateur, je suis enthousiasmé par cet initiative et je rêve d'en reprendre la dimension pédagogique dans le contexte de mon travail mais je vous pose une question :
Selon vous, une telle alternative peut-elle se développer au-delà d'une relative marginalité ? D'où viennent les objets déposés dans le magasin gratuit ? Ils ont bien sûr été achetés dans un magasin payant ! Répondre à ce commentaire
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à 21:48