Lu sur
Béton armé : RDV à 13h30 sur le Boulevard Saint Martin, à Paris, à hauteur de la porte Saint Martin pour former un cortège anarchiste.
Nous
devons gagner la lutte contre la réforme des retraites. Il s'agit d'une
lutte précise, mais qui recoupe un malaise bien plus profond.
Autrement dit, la lutte des retraites, même si nous la gagnons, ne comblera pas nos souhaits.
Bien
au-delà de la seule question des retraites, c'est le travail dans son
ensemble qui est en cause. Un monde du travail qui tue ses salariés à
petit feu (maladie, ...) ou de mort violente (suicides, accidents, ...).
Un
monde du travail qui exclut une partie d'entre nous pour mieux
exploiter, précariser, écraser dans ses rouages celles et ceux qui ont
un emploi.
Nous travaillons pour enrichir une minorité qui, en plus
de nous exploiter, décide pour nous, fait des lois contre nous, et
envoie l'armée et la police pour réprimer nos revendications légitimes.
Nous
voulons décider nos même de ce que nous fabriquons, des services que
nous rendons, des tâches que nous effectuons. Parce que nous sommes les
mieux placés pour savoir de quoi nous avons vraiment besoin. Parce que
nous sommes les mieux placés pour savoir comment nous y prendre.
Parce
que nous n'avons pas besoin de subir de hiérarchie : nous avons besoin
de nous organiser, de nous coordonner, de communiquer. Pas besoin de
chefs, petits ou grands, pour cela. C'est ce qu'on appelle
l'autogestion.
Au-delà de la question des retraites, c'est une société qu'il nous faudra renverser.
C'est
à des alternatives qu'il nous faut songer. Pas seulement pour proposer
une alternative « crédible » à la face de ceux qui nous méprisent. Il
faut le faire pour nous. Pour pouvoir enfin décider de nos vies.
Vive l'autogestion ! Vive la révolution !