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Lu sur Indymédia Paris : "Le Syndicat National des Travailleurs de l'éducation a ainsi repris la lutte de l'Assemblée Populaire de Peuples d'Oaxaca et défilé dans la ville entre la Fontaine des Sept Régions et la Place de la Danse en réinvestissant les rues du centre historique. Contrairement aux efforts officiels tentant de faire croire à un soi disant retour au calme et aux affirmations de Ulises Ruiz quant à un prétendu retour à une paix sociale normale, la mobilisation et la lutte continuent dans la province de Oaxaca comme le montrent ces photos de la manifestation d'hier mercredi 10 janvier rassemblant près de 10.000 personnes avec les mêmes exigences et avec, comme préalable, la démission du gouverneur Ulises Ruiz. La marche pacifique rassemblait des étudiants et des professeurs ainsi que leur famille, de nombreuses femmes et enfants ainsi que des personnes âgées, des indiens, tous criant les mêmes mots d'ordre réclamant outre le départ de Ruiz, la libération des prisonniers politiques ainsi que le jugement et la condamnation des crimes et tortures commis contre des manifestants arrêtés, le journal mexicain La Jornada a révélé il y a deux jours que 15 prisonniers politiques libérés récemment ont été victimes d'abus sexuels.
La présence des forces de police et de l'armée était très visible et agressive mais des manifestants ont réécrit les slogans sur les murs qui avaient été recouverts de peinture blanche ou orange à la va-vite par les autorités pour gommer tant brutalement que maladroitement les exigences de la population, coups de matraques et coups de peinture semblent être les seules réponses que le gouverneur d'Oaxaca est capable de donner aux revendications des manifestants qui durent maintenant depuis 7 mois.