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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

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Lieux & Pratiques : 1. Pourquoi ? 1.3.
--> Quelques constats de base & Etat des lieux ou De quelques laplissades en milieu anarchiste
 1.3. Misère, c’était le nom de ma chienne (air connu, encore....)

Elle n’est pas partie, misère, elle est partout, dans nos solitudes, dans nos impuissances et dans nos indignations.

Misère de ceux qui courbent la tête, à qui on la fait courber, et qui doivent encore dire merci et pardon, merci pour les miettes qu’on leur jette, et pardon d’être faible et de ne pas prendre de risque parce qu’on ne peut rien risquer quand même votre vie ne vous appartient pas. Salauds de pauvres !

Misère qui n’a que sa bouteille à qui parler et la main tremble en se servant un dernier verre. Misère dans un container tassé pour échapper à misère plus grande encore là-bas dans un lieu dont personne ne parle. Misère de l’humiliation quotidienne, misère qui crève dans la rue...

Mais aussi

Misère qui quitte au matin lourd son lit chaud et le corps chaud et aimé qui dort encore pour s’engloutir dans la grisaille et la monotonie de banlieues interminables... et misère qui rentre à la nuit dans une morne campagne et glisse ses os froids dans des draps gelés...

Misère que personne n’attend nulle part, que personne n’a jamais attendu nulle part... Misère de ces foules glacées, de ces solitudes anonymes, se pressant dans des grisailles, et des zones commerciales et des zones industrielles et des zones artisanales et des zones urbaines et des zones rurales et des communautés de communes... quand plus rien n’est commun.

Corps-machine-marchandise-objet,
homme-machine-marchandise-objet,
femme-machine-marchandise-objet,
enfant-machine-marchandise-objet,
vieillard-machine-marchandise-objet.
A vendre.
Soldes exceptionnelles.
Tout doit disparaître.
Et nos doigts courent sur des claviers, et nos pieds courent sur des trottoirs et nos yeux courent le long des vitrines sans plus s’arrêter sur celui-là qui dort à nos pieds sur un carton...Et toute cette beauté perdue. Ces corps naufragés, échoués dans un quelconque Aldi... Et le bleu froid qui suinte et scintille des fenêtres de toutes ces solitudes, communiant leur solitude, chacunE dans sa cellule, chacunE dans sa boîte, à vingt heures devant le JT, à vingt-et-une heures devant la Star Ac’...

variation iv défilement des masses immeubles entassement des corps supermarchés entassement des matières cimetières entassement des morts

Provisoire


Ecrit par provisoire, à 17:55 dans la rubrique "Pour comprendre".



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