Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Ensuite, vous allez très certainement réussir à amener bon nombre de ces jeunes à s’inscrire sur les listes électorales... Vous obtiendrez même, c’est probable, quatre députés arabes et cinq conseillers municipaux noirs... La belle affaire. Un jour et une fois de plus, ces jeunes se retrouveront une main devant, une main derrière, au sortir de l’isoloir avec, en plus, la sensation de s’être encore fait niquer ! A quelque chose malheur est bon, ils sauront alors qui les a amenés dans le mur, cette fois ci et ils découvriront, étonnés, que l’ennemi peut avoir une casquette à l’envers et se revendiquer « robeu » ou renoi » !
Car en fait, ce qui vous dérange fondamentalement, ça n’est pas que le monde soit organisé par une bourgeoisie à son profit en exploitant les producteurs de richesses ou en les jetant comme des Kleenex, selon les aléas et besoins de la production. Ce qui vous dérange, ça n’est pas qu’il y ait des riches et des pauvres. Ce que vous contestez, c’est que les pauvres aient toujours la même couleur. Et pour cause ! Vous êtes bien placés, comme la bourgeoisie noire étasunienne, pour savoir que le capital ménage toujours des places au soleil à quelques Winners, quelle que soit leur couleur d’origine, surtout s’ils ont eu faim (ça valide le « si tu veux tu peux ! »)
Et quand vous aurez obtenus une proportion raisonnable de médecins, avocats, journalistes, artistes et politicards noirs ou arabes, vous considèrerez que le monde tourne mieux.
Et ça aura changé quoi ?????????
Pépé, Marseille
Commentaires :
Anonyme |
Re:euh ... vaut mieux étre saoudien dans le XVI éme que portuguais au val fourré .... proverbe malien ... ...depuis Bamako ! Répondre à ce commentaire
|
Anonyme 24-12-05
à 13:26 |
Tout à fait d'accord avec Pépé.
Répondre à ce commentaire
|
Cool Chêne 25-12-05
à 11:32 |
Banlieusards motivés et vierge noire effarouchéeGrossière erreur, Pépé. "Devoirs de mémoires" n'est pas un collectif communautariste (alors qu'est-ce que les questions "rebeu/renoi" viennent faire là-dedans? Joey Starr est certainement moins tiers-mondiste que la plupart des anars!). Enfin, ce collectif a pour but d'éviter que Sarkozy ne devienne Président, et je crois qu'à ce titre, tous les moyens sont bons, même le vote (Sarko est bien + dangereux que Le Pen). Le vote ne changera jamais le monde, mais s'il peut nous faire éviter un nouveau Duce à la française, c'est déjà ça de gagné. Pour finir, je trouve très regrettable de constater que sur la question du vote, nous passions beaucoup plus de temps à dire pourquoi on ne vote pas qu'à expliquer dans quelles conditions le vote serait un vrai choix (démocratie directe, mandat impératif avec possibilité de révocation, vote pour un programme précis et non pour une personne, implication de chacun dans la vie de la Cité au-delà du vote, etc...). Histoire de montrer que cet abstentionnisme (qui n'a jamais fait l'unanimité parfaite dans le mouvement anar, d'ailleurs) n'est pas une fin en soi, n'est pas qu'une posture d'intégrisme rebelle (car parfois on se demande quand même, un peu....). Cf texte qui suit. Répondre à ce commentaire
|
Eduardo Colombo 25-12-05
à 11:34 |
Le vote et le suffrage universelTEXTE PARU DANS Refractions n°7. (http://www.plusloin.org/refractions/refractions7/colombo_vote.htm)
« Les anarchistes ne votent pas ! » Avec une certaine fréquence, nous avons entendu cette affirmation. Est-elle vraie ? Répondre à ce commentaire
|
antoaneone 26-12-05
à 11:02 |
Re: Banlieusards motivés et vierge noire effarouchéeapparemment, pour nous, les d'jeun's qui n'avont pas encore de carte d'electeur, pour voter, apparemment, pour 2007, jusqu'à la st sylvestre pour s'inscrir sur les listes, et-ce vrai? De toute façon je n'irais pas m'inscrire, voter pour lui ou elle, de gauche de centre gauche de droite ou de milieu centre droit democratiqe populaire, je n'irais pas voter, je suis assez lucide sur l'utilité d'aller voter.
Répondre à ce commentaire
|
Anonyme 26-12-05
à 21:25 |
Le vote vue par Albert Libertad (semble t'il)Le criminel
C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime. Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ? Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries. Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ? Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, — par crainte,— et que tu fabriqueras toi-même, — par croyance à l’autorité nécessaire,— des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ? Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales. Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes ! Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ? Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien. Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes. Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ? Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes [sic]. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, — et que tu nous imposes par ton imbécillité. C’est bien toi le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau. Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre. Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus. Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime. Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action [sic]. Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement. LE CRIMINEL, c’est l’Electeur ! Placard anti-électoral publié par l’Anarchie n°47, 1er mars 1906 Extrait de Cette Semaine #84, fév/mars 2002, p.1 Répondre à ce commentaire
|
à 11:00