L'En Dehors

Lu sur Hacktivist news service : "La grève n’est pas un moyen de lutte ni facile, ni habituel pour les intérimaires de l’automobile ! Pourtant et pour la première fois dans cette usine du 93, ceux-ci se sont mis en grève pour obtenir le paiement des jours chômés imposés par PSA aux différentes boîtes d’intérim qui les emploient (Adecco, Crit-Intérim, Védior-Bis, Manpower, etc...). PSA bien sûr se défaussait sur les employeurs d’intérim et ceux-ci n’étaient pas responsables... Chanson hélas récurrente et connue.

Après la grève, les agences se sont engagées à payer le chômage de mai juin dernier et celui de novembre récent.
C’est une victoire importante.

Soutenus par SUD Auto et les autres syndicats (Cgt, Cfdt, Cftc, Unsa), les intérimaires ont surmonté la division entretenue par les patrons, ils ont montré leur capacité à s’organiser pour résister, ils ont imposé dans les faits, le droit de grève qui dans la réalité leur était dénié. Sur cette même question de l’indemnisation complète du chômage partiel, les ouvriers à statut Peugeot avaient mené une grève d’une semaine en mars 2005 et gagnés contre PSA. Cette première victoire arrivait après 26 ans sans grève dans cette usine où le syndicat « indépendant » SIA (ex CFT-CSL) faisait la loi en collaboration totale avec la direction. La création d’un syndicat Sud Auto quelque temps auparavant avait été un espoir de renouveau syndical.

Aujourd’hui, il est courant dans cette usine que les ouvriers PSA soutiennent, par la grève, les revendications des précaires. C’est le sens même et l’orientation de l’Union Syndicale Solidaires depuis des années. Nous ne pouvons que leur apporter notre soutien le plus total.

Paris le 11/12/2006

Solidaires Industrie
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