Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Le travail, seul lieu de naissance de la marchandise

Lu sur : OLS => Textes « Partons d'un constat simple : la séparation du travailleur d’avec le produit de son travail, et la séparation du travailleur d’avec le travail lui-même.

.

C’est-à-dire le fait que les travailleurs ne sont pas maîtres de leurs conditions de travail et par là de leurs conditions de vie, et doivent donc se soumettre à des conditions hors de leur volonté. à partir de là, la réappropriation des produits du travail et la fin de la séparation du travailleur d’avec l’objet de son travail vont déterminer la Question Sociale.

Reste à trancher le statut du travail. Le travail, comme une simple nécessité sociale, comme le « prix » minimum dont l’être humain doit s’acquitter à l’égard de la nature.

Le travail socialement nécessaire ne différerait alors du travail salarié, du travail aliéné actuel que par le fait qu'il est effectué consciemment, et que son produit nous appartient. Ou bien le travail lui-même deviendra-t-il une activité libre et un mode de réalisation ? En d'autres termes quelle est la valeur du travail, ou plutôt, qu'est-ce que la valeur travail ? Fourier dénonce le supplice que constituent des « fonctions sans attrait », Marx dénonce le travail « aliéné », le travail où l’on perd sa vie à la gagner. Pour eux, le travail déparcellisé, rendu attractif reste cependant l'activité principale.

W. Benjamin dénonce de son côté, en 1940, cette « conception du travail, caractéristique d’un marxisme vulgaire, qui ne prend guère la peine de se demander en quoi les biens produits profitent aux travailleurs eux-mêmes, tant qu'ils ne peuvent en disposer. Elle n’envisage que les progrès de la maîtrise sur la nature, et non les régressions de la société. Elle présente déjà les traits technocratiques qu’on rencontrera plus tard dans le fascisme. »

« Ne travaillez jamais ! » C’est la question fondamentale de la valeur travail qui sous tend ce négatif. Reste posée la question : comment se réaliser, comment se retrouver ? On ne peut se contenter de refuser simplement de travailler pour quelqu’un d'autre et de n’envisager que le problème de la redistribution des fruits du travail. Il s’agit de poser la question du travail, de sa valeur. La désertion du travail, les tentations de retour à la terre, le système D, les expériences communautaires, les squats, et parallèlement, les réquisitions, les autoréductions, les grèves sauvages, toutes ces tentatives après 68 n’ont pu contourner le rapport marchand fondamental. Ce rapport qui veut que chacun, dans notre société ne puisse se procurer presque tout ce dont il a besoin, que sous la forme de marchandises, et soit par conséquent contraint de se transformer lui-même, ou plus exactement sa force de travail (physique ou intellectuelle), en marchandise.

Contourner le rapport marchand ne suffit pas, il faut le détruire, tout comme ne suffit pas d’ignorer l’État ou de le tenir à distance, il faut l’anéantir. »

Ecrit par Mirobir, à 03:23 dans la rubrique "Pour comprendre".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom