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L'En Dehors


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Le totalitarisme pervers du capitalisme
--> Je dénonce le système capitaliste comme un régime totalitaire mondial beaucoup plus subtil mais qui sur du long terme déshumanise l' humanité .
Actuellement seulement deux régimes dictatoriaux , le nazisme de Hitler et le Bolchévisme de Staline , sont reconnus comme de véritables totalitarismes de notre histoire .Le régime stalinien (1924-1953) et le régime hitlérien (1933-1945) ont marqué le milieu du xxème puis ont petit a petit été effacés de la mémoire des générations suivantes.Le totalitarsme est un système basé sur la haine , la peur , la pensée unique et la propagande . La société totalitaire se compose d' une masse compact d' individus manipulé par un chef qui bénéficie d' un culte de la personnalité le rendant divin. Le pouvoir invisible et la police empèche l' individue de penser librement , il est en fait impossible d' avoir son propre esprit critique sur la vie , l'individu est ridiculisé , déshumanisé . L' homme animal est inoffensif pour les dirigeants puisqu' il n' est pas lui même .
Je dénonce le système capitaliste comme un régime totalitaire mondial beaucoup plus subtil mais qui sur du long terme déshumanise l' humanité .
La société actuelle est organisée de la facon suivante :
- La masse est une masse de consommateurs . La consommation de masse mondialisée a réduit les relations sociales entre les individus a de simples relations financières .
Que l' on soit riches ou pauvres , "acheter" est devenu le seul objectif de la vie . Ainsi le contrôle de la population toute entière devient facile puisqu' il suffit de lui offrir les moyens de consommer
- Le chef , le dieu , l' argent . La dictature de la finance est le symbole de cette société . C' est l' argent qui permet a des hommes d' obtenir une part du pouvoir , c' est l' argent qui détermine la place des individus et c' est l' argent qui permet de rendre le totalitarisme capitaliste vicieux puisque le dieu n' est pas humain mais matériel.
- La pensée unique , le fascisme médiatique . L' éducation que nous recevons toute notre vie est organisée afin de ne pas permettre a l' individu de développer son esprit critique . Il est impossible a monsieur tout le monde de porter un jugement quel qu' il soit ( politique , culturel , social ) . Ainsi les médias nous offrent des infos bidons , des séries et de la pub qui nous poussent a consommer , entrainent la haine de l' autre , la peur . La télévision ridiculise l' être humain qui ne peut pas acheter tout ce qu' on lui propose , ne peut pas avoir la même vie que l' acteur de sa série préférée . Il se sent seul , se sous estime et finit par se perdre dans une société dans laquelle il est impuissant
- L' amour et l' individualisme . La vie privée a pris une place considérable dans la société capitaliste . Le toujours plus et la soif de l' argent rendent l' homme solitaire. La réussite personnelle est à l' origine de l'individualisme . Les relations sociales ont disparu , la haine de son prochain a remplacé l' amour , c' est tous sa gueule , chacun sa gueule
- Le culte de la personnalité des chefs . L' argent autrefois un moyen d' échange et devenus une chose divine . Une chose manipulable a des fins personnelles qui permet a ceux qui en ont de se poser avec un statut de chef . Le pouvoir soit disant démocratique est en vérité dirigé par l' argent ; les hommes politiques qui font écrire leurs discours par des technocrates , les patrons qui utilisent la propagande publicitaire profitent des méfaits du capitalisme sur le 4ème pouvoir ( obligé de faire un maximum de profit pour survivre) afin de respectivement diriger le peuple et s' enrichir sur son dos .
- La haine , tout le monde a quelque chose à reprocher a se système . La vision générale du présent ne plait pas , celle du passé est vexante ( Jaures , le front populaire, le rêve socialiste , les droits de l' homme ) et celle du future fait peur . La vision capitalototalitaire est différente elle montre celle du développement parfait . La haine est donc présente , bouillonante mais cachée par la démagogie du " tout va bien " des dirigeants , elle est contrôlée mentalement .Elle n' a donc aucun poids mais elle permet aux individus d' espérer , de rêver et par conséquent de résister à se laisser tomber .
- La peur de manquer. L' argent est encore à l' origine de se phénomène totalitaire du capitalisme . La nourriture , l' eau , le logement , les habits sont encore inaccessible pour un grand nombres d' individus d' une société mondialisée soit disant civilisée . Les pays soit disant dévelloppés n' arrivent pas a satisfaires leurs citoyens . C' est pour cela que du riche au pauvre tout le monde a peur de se retrouver sans rien ou de le rester toute sa vie . La pauvreté est présente , le capitaliste veut qu' elle reste , ce sont des exemples qui permettent de maintenir le peuple sous pression. On peut aussi citer l 'énergie , le travail dont ont dépend .

Tiraboska
Ecrit par tiraboska, à 17:01 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Rakshasa
24-03-07
à 21:21

Capitalisme d'Etat et capitalisme privé

Ok avec toi, sauf que du point de vue de l'analyse économique les totalitarismes hitlérien et stalinien ne sont que d'autres formes du capitalisme que celui que nous connaissons aujourd'hui, en l'occurence ces régimes sont des capitalismes d'Etat et non pas privés, c'est tout. Je ne saurai trop te conseiller sur le sujet les écrits de Anton Pannekoek (par ex: "les conseils ouvriers" aux éditions Spartacus)  ou de Daniel Guérin (par ex: "Fascisme et grand capital"), et bien sûr les écrits situationnistes de Sanguinetti, Debord et Vaneigem.
Répondre à ce commentaire

  la même
24-03-07
à 21:55

Re: Capitalisme d'Etat et capitalisme privé

Je partage en partie le point de vue de Tiraboska et celui de Rakshasa, cependant j'aimerais faire part de quelques nuances.
Si on s'accorde avec Rakshasa pour dire que les totalitarismes hitlérien et stalien furent d'autres formes du capitalisme, il faut cependant se rappeler que tout capitalisme n'est pas un totalitarisme (même s'il s'accorde avec lui). Faute de quoi, nous risquons de manquer les spécificités des totalitarismes.

Pour en revenir au texte, je ne vois pas pourquoi les régimes maoïstes, chinois ou cambodgiens, ne figurent pas dans la liste des totalitarismes, sauf à garder l'oeil braqué sur l'occident.

Par ailleurs, si je pense qu'effectivement nous marchons à grand pas vers un système mondial totalitaire de type orwellien, je pense toutefois que ce processus n'est pas achevé. C'est aussi avec de la lucidité et de la précision que nous pourrons éventuellement dénoncer ce qui advient, et le combattre. Le totalitarisme a pour particularités, entre autres, outre ce que dénonce Tiraboska, de vouloir contrôler tous les domaines de la vie, s'infiltre dans tout ce qui concerne la vie des hommes. Le texte pointe en effet que cela est en train de se produire, pour ce qui est du conditionnement et du formatage via les médias, pour ce qui est de la peur, de l'isolement et de la haine de l'autre, et pour ce qui est de la perte de l'esprit critique et de l'exercice de la liberté de penser. Cependant, même si c'est en cours, nous n'en sommes pas (encore) à surveiller la moindre de nos paroles et de nos gestes en chaque instant de notre vie, dans la crainte d'un faux-pas, d'une erreur qui nous signalerait comme ennemis du bien-aimé régime et de ses bien-aimées élites dirigeantes... (à part peut-être dans les milieux radicaux où il faut effectivement surveiller de très prêt la formulation de nos idées et de nos pensées, et le moindre de nos comportements privés qui pourraient nous signaler comme aliénés et pas assez radicaux ;-)).

Je ne veux par là rien minimiser, mais seulement rappeler que sous les régimes totalitaires, les personnes vivent dans cette crainte continuelle, que la critique du système n'est jamais autorisée, même avec les proches qui pourront nous dénoncer (pour en revenir au Cambodge, je crois savoir qu'il y eut de nombreux cas de parents dénoncés par leurs enfants comme contre-révolutionnaires), et que la pratique de la langue de bois est une caractéristique de ces régimes. Nous pouvons encore (un peu) y échapper... pour combien de temps ?

Un détail, sinon à propos de l'argent qui fut autrefois un moyen d'échange. L'argent (et/ou les richesses de quelque ordre qu'elles soient) ont toujours eu partie liée avec le pouvoir, et que ce soit chose divine n'est pas nouveau non plus, ni spécifique au régime capitaliste.
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  Rakshasa
24-03-07
à 22:29

Re: Re: Capitalisme d'Etat et capitalisme privé

ok avec toi "la même", il est certain que ce que nous disons ici-même est déjà une démonstration que nous ne sommes pas encore en régime totalitaire. Mais il nous faut être vigilant au regard par exemple de " l'affaire Placid" ( http://www.zalea.org/spip.php?article1272 ), lorsque quelqu'un est condamné à 800€ d'amende pour avoir écrit en introduction d'un livre que les contrôle au facies par la police étaient de plus en plus courant. On n'y est pas encore mais on s'en approche. 
Répondre à ce commentaire

  Madame gertrude
25-03-07
à 09:19

Re: Re: Re: Capitalisme d'Etat et capitalisme privé

Ouais, faut faire vachement gaffe dans la radicalité anti-capitaliste a pas perdre de vue les curseurs des échélles d'oppressions.  La France n'est pas la Corée du Nord, etc. c'est important de ne pas entièrement l'oublier.

Surtout que plus on l'oublie et moins on comprend pourquoi dans le capitalisme il y a des gens qui peuvent aussi s'y sentir bien.

De même qu'on oublie parfois que dans le totalitarisme on peut s'y sentir bien aussi. Le fascisme est sécurisant pour ceux qui en acceptent les règles.

Mais comme effectivement nous semblons nous diriger vers le totalitarisme libéral orwellien, nos inquiètudes n'en sont que plus grandes. Je crois qu'un pays comme les Etats-Unis est tout à fait passionant de ce point de vue, le nouveau fascisme s'y perfectionne, et l'on trouve d'un coté ceux, nombreux,  qui semblent s'y complaire, de l'autre ceux qui commencent à s'en inquiéter sérieusement, avec entre les deux une gamme de sensibilités, mais globalement prédomine l'acceptation du fascisme en évolution sur un fond d'ignorance généralisée alimentée
par une machine de propagande redoutable (si redoutable que des fascismes plus traditionnels, tel que le facisme chinois s'en inspirent de plus en plus)      
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  Jean-Bo Drillard
25-03-07
à 17:03

Anarchisme conservateur contre révolution capitaliste

L'humanité se meure pour laisser place aux robots.

 

La machine n'est plus le prolongement de l'Homme, mais l'Homme est devenu par renversement total (révolution) le prolongement de ses propres machines. La novlangue gagne partout, y compris les plus radicaux des contestataires occupés de plus en plus souvent à développer "leur" novlangue critique.

 

Le mondialisme universaliste-uniformisateur se substitue au "traditionnel" internationalisme (relations pacifiées et solidaires entre entités différentes). Même les contestataires (qu'ils se positionnent d'une côté ou d'un autre) ne font plus la différence entre ces deux projets diamétralement opposés (confusion avérée chez des gens aussi différents que Besancenot, Laguiller, Alain Soral, Dieudonné, Chevènement ou dans une moindre mesure les "altermondialistes"). Les inter-nationalistes pacifistes deviennent peu à peu des (alter?) mondialistes modernes, des fantasmatiques "citoyens du Monde" qui ne sont pourtant plus que des cyborgs dans leur réalité locale, "à dimension humaine", devrait-on dire.

 

La lutte contre le "conservatisme" fait avaler aujourd'hui les plus grandes couleuvres du totalitarisme mondial marchand.

 

L'Internet, encore aujourd'hui technique de résistance au système finira par n'être qu'un instrument de plus de notre déshumanisation.

 

L'individualisme, au nom de la Liberté et de l'illusion moderne d'une prédominance de l'Economie (chez Marx comme chez les Capitalistes), n'a apporté que le Libéralisme économique. Le Je a pris la place du Nous traditionnel, et ce Sujet individuel narcissique est en phase de ne devenir plus qu'un Objet esthétique à vendre. L'"émancipation de la femme" occidentale est symbolique de cette récupération par le système.

 

La "démocratisation" n'a été qu'une massification. La Raison a été confondue avec le rationalisme. La Conscience est amalgamée au pathos infantile. Sagesse et vieillesse sont devenues des insultes alors qu'on célèbre la jeunesse immédiate et versatile. La surévaluation de l'adolescence et la classe-moyennisation nous ont enfermés dans un entre-deux morbide et stagnant, où l'enfance n'est plus possible et la maturité proscrite.

 

L'Enfant-Roi est aussi l'Enfant-Jouet. Le poupon est devenu poupée. Le papa se doit d'être un Papa Noël. La Maman virilisée se doit d'être suffisante, dans tous les sens du terme.

 

La consommation chasse le sens, la Productivité tue la Production, la Quantité annihile la Qualité. La techno-science est la nouvelle théologie, l'argent le nouveau Dieu. Les signes extérieurs de richesse ont supplantent les concepts intérieurs de sagesse. Tout doit être vu, rien n'est su. Tout est chiffré, rien n'est contemplé.

 

Le binaire est consacré par l'informatique. Le dépassement d'une dialectique n'a plus sa place ici. La fiction étouffe le Réel. L’idéalisme platonicien achève de détruire la matière.

 

L'Humanité devient virtuelle. Le lien social a laissé place aux câblages transmettant des données numérisées.

 

Face à cette dictature orwellienne mondialisée, nous ne pouvons plus nous permettre d'être en retard sur Orwell. La fin et le dépassement des idéologies modernes passe par la re-découverte de la Tradition Socialiste et de ce qu'elle porte d'universel et d'intemporel en s'exprimant sous des formes aussi multiples qu'infinies à travers le monde et ses multiples cultures locales. Car il n'est de Culture que locale. Les robots n'ont pas de Culture. L'Homme-Machine, le cyborg, est un Homme mort, un zombi.

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