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Hacktivist news service : "Plus d'un million de manifestants dans les rues, la journée de grèves et de manifestations unitaires a été un incontestable succès, dans le secteur privé, comme dans le secteur public, dépassant même en ampleur celle du 10 mars. Il s'agit d'un nouveau désaveu pour les orientations néolibérales portées par le président de la République et ses gouvernements successifs. L'arrivée du gouvernement Villepin n'a fait que prolonger les trois ans de son prédécesseur et a correspondu à de nouveaux coups portés aux salariés : contrat nouvelles embauches, mesures fiscales favorables aux couches les plus aisées, remise en cause de la progressivité de l'impôt, sanctions contre les chômeurs, modification des seuils sociaux, poursuite des privatisations et aggravation des attaques contre les services publics. De plus, le pouvoir d'achat des salariés stagne, voire diminue, alors même que les profits des entreprises explosent.
Dans cette situation, le succès de la journée du 4 octobre, soutenue par une très grande majorité de la population, est le signe d'un ras-le-bol profond dont le gouvernement ferait bien de prendre la mesure. Le gouvernement doit, s'il veut éviter une sérieuse crise sociale, prendre ses responsabilités et impulser l'ouverture de négociations, dans le privé comme dans le public, sur l'emploi, les salaires, la protection sociale et les services publics. En sera-t-il capable ? Les déclarations des principaux responsables gouvernementaux ne laissent guère d'espoir sur ce point.
Pour l'Union syndicale Solidaires, cette journée doit être le point de départ d'un processus de mobilisation permettant d'obtenir satisfaction sur les principaux dossiers en cours. Au-delà des journées d'actions sectorielles déjà prévues, comme par exemple dans la santé le 20 octobre, l'Union syndicale Solidaires est favorable à un nouveau rendez-vous de grèves et de manifestations interprofessionnelles afin de faire monter encore plus les exigences sociales portées par les salariés. Après une journée d'une telle ampleur, il est de la responsabilité du mouvement syndical de lui donner rapidement une suite dans l'unité.
Pour l'Union syndicale Solidaires, cette journée doit être le point de départ d'un processus de mobilisation de grande ampleur, dans la perspective d'une grève générale reconductible, permettant de faire céder le gouvernement.
Concernant les services publics, la manifestation nationale du 19 novembre à l'initiative de la Fédération nationale des collectifs de défense des services publics sera une échéance particulièrement importante. L'Union syndicale Solidaires y prendra toute sa place.
Le 4 octobre 2005
Source/auteur :
http://www.solidaires.org/
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Anonyme
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tract : ENVIE DE TOUT CASSER
Et une de plus ! Une de ces grèves de 24 heures accompagnée d’une manif de traînes savates. Autant dire que cette fausse contestation est très loin d’être à la hauteur de l’attaque généralisée que nous subissons depuis des décennies. Ces grèves savamment orchestrées par la bureaucratie syndicale font partie des dispositifs qui visent à nous maintenir dans la soumission la plus totale, dans l’aliénation quotidienne faite de mesquines préoccupations et de sordides espoirs. On se préoccupe de son « pouvoir d’achat » quand toutes les marchandises ne sont que poisons et somnifères. La télé, la bagnole, les vacances, tout ça n’est qu’un baume, une petite compensation qui sert à fermer les yeux sur la réalité. La réalité, ça pue, c’est moche, c’est chiant. La réalité qu’on fuit au boulot comme dans les loisirs, mais oui, vous savez bien ! C’est fait de trucs comme la pollution, le stress, la maladie et tout le reste. On en parle dans les médias pour faire croire que tout ça c’est naturel, c’est normal, on n’y peut pas grand-chose. Alors on réclame le droit à l’exploitation par le travail salarié ! Pour pouvoir consommer et même bien consommer ! On exige la sécurité de ceux-la même qui font peser sur nos existences les pires menaces et qui nous maintiennent muselés. Misérables revendications qui ne sont que gémissements d’esclaves et indignation de putes ! L’illusion de liberté n’a jamais été aussi grande. Les citoyens de ce monde sont comme ces chiens modernes tenus avec une laisse déroulante : la laisse peut bien se dérouler, jusqu’en Grèce, jusqu’aux Açores et autres pays de rêve, mais le jour dit, à l’heure dite, l’esclave est au boulot, docile. Jamais les préoccupations des propriétaires de ce monde n’avaient été autant partagées par leurs esclaves. Jamais on n’a autant adoré ce qui nous nuit.
A force de gober tous les mensonges du pouvoir, on en vient à ne vraiment pas savoir comment se passer de l'argent et de l'État. On en vient à ne pas pouvoir avoir une seule idée contre ce monde. Et on n’en finit pas de gémir et d’attendre.
Mais à nous, on ne nous le fera plus le coup de l’intérêt général, le coup de la société à gérer. Nous ne nous laisserons plus téléguider par qui que ce soit, politiciens, syndicalistes, journalistes ou autres valets du pouvoir. Nous avons compris que l’économie est un mensonge qui consiste à nous faire croire que nous dépendons tous d’elle alors qu’en vérité, c’est elle qui dépend de nous. Nous n’attendons plus que quelque chose arrive, nous provoquons ce quelque chose. Si nous pensons que l’ennemi lui-même témoigne de l’insuffisance de notre critique par sa simple existence, nous voulons à notre tour faire en sorte que notre simple existence soit une première défaite de l’ennemi. Nous sommes ingouvernables. Nous ne serons jamais des citoyens. Nous tissons nos liens et nos solidarités en brisant les dispositifs du pouvoir. Nous ne respectons pas ce qui lui permet de maintenir son hégémonie - que ce soit sa police (qui prétendant s’occuper des terroristes s’occupe en fait de nous tous) ou que ce soit le citoyen responsable et discipliné, ce flic qui ne dit pas son nom. Pour commencer à véritablement vivre, nous sabotons ce qu’il construit. Et pour ça, il suffit de s’y mettre, tout simplement. Une allumette par ci, un boulon ou un coup de marteau par là, et hop ! En fumée la bagnole du patron et des flics, en miettes la banque et l’usine, en rade le convoi de déchets radioactifs ! Un peu de flotte, une paire de ciseaux, et voilà le système informatique hors d’usage. Toi aussi, tu peux t’y mettre…
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à 12:38