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Commentaires :
libertad |
La complémentarité des approches
Ce texte me semble renouer avec la réflexion de Proudhon sur la banque du peuple. Créer une nouvelle monnaie locale ne me parait pas en contradiction avec la volonté de voir les espaces de gratuité se multiplier et agir pour que la gratuité soit la plus large possible quand à ce qui ne peut trouver à s'échanger gratuitement ( nous parlons d'aujourd'hui et pas d'une société à venir ) les monnaies locales seraient une réelle alternative au capitalisme en sortant du système oligarchique du prêt à intérêt, crée à partir de rien par les banques et qui ne sert qu'à engraisser les rentiers qui nous gouvernent ( voir la vérité sur la dette)
La reflexion sur les monnaies locales me parait donc complémentaire à l'appel lancé sur le site Prenons le maquis économique qui préconise ( à juste titre car c'est vers quoi il faut tendre dans la perspective d'une autre société ) le développement des espaces de grauité Répondre à ce commentaire
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ibubolo 02-06-07
à 12:24 |
La parité des prochesje sais pas, perso, je pense que la monnaie est une négation du lien social...
On peut imaginer des groupes sociaux qui partagent leurs richesses sur la base de leurs liens sociaux ; comme cela se fait encore dans certaines familles, par exemple. A l'inverse, l'argent crée une communauté de biens qui n'a que cette monnaie en commun ; et on connaît bien la suite... Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 02-06-07
à 13:15 |
Quizz pour économistes: "Quel est le plouc qui a dit ça ?"A toute époque, la répartition des objets de consommation n'est que la conséquence de la manière dont sont distribuées les conditions de la production elles-mêmes. Mais cette distribution est un caractère du mode de production lui-même. Le mode de production capitaliste, par exemple, consiste en ceci que les conditions matérielles de production (cad les instruments de production: terre, bâtiments, outillage, etc..) sont attribuées aux non-travailleurs sous forme de propriété capitaliste et de propriété foncière, tandis que la masse ne possède que les conditions personnelles de production: la force de travail. Si les éléments de la production sont distribués de la sorte, la répartition actuelle des objets de consommation s'ensuit d'elle-même. Que les conditions matérielles de la production soient la propriété collective des travailleurs eux-mêmes, une répartition des objets de consommation différente de celle d'aujourd'hui s'ensuivra pareillement. Le socialisme vulgaire (et par lui, à son tour, une fraction de la démocratie) a hérité des économistes bourgeois l'habitude de considérer et de traiter la répartition comme une chose indépendante du mode de production et de représenter pour cette raison le socialisme comme tournant essentiellement autour de la répartition. Les rapports réels ayant été depuis longtemps élucidés, à quoi bon revenir en arrière ? Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 02-06-07
à 14:35 |
Le SPI: Service Public IndividuelPourquoi toujours ce besoin de notion d'échange ? La peur de se faire enfler ? ok, c'est compréhensible dans une optique de valorisation.
Mais, imaginons maintenant une sorte de collectif de savoirs-faire. Chaque individu annonce ses domaines de compétence et combien de temps il est disposé à en fournir, par jour, par semaine, par mois. Une sorte de Service Public Individualisé, de participation à la collectivité. On me répondra, "et si personne ne veut rien faire ?". Et bien dans ce cas, il n'y a même pas à discuter d'une alternative au monde marchand, parce que si personne ne veut rien faire dans ce cadre-là, personne ne le fera dans un autre cadre. Bref, revenons au service public individuel: il n'y a pas d'échange, ni besoin de monnaie. On peut même imaginer une double liste, avec des contacts en cas d'urgence. Ici, ce sont les individus qui auto-évaluent ce qu'ils peuvent fournir à la société. Au passage, le "time dollars" est un système inéquitable. Ici, l'inéquité est dénoncée par la qualification, mais cette critique marche sur la tête. Le "time dollars" serait favorable aux travail non-qualifiés ? Quand on sait que la plupart des travaux ne demandant pas de qualification sont les plus pénibles, ceux qui usent le plus le corps, on se marre à l'idée de qui a pu écrire que ce système profitait aux non-qualifiés. Sous prétexte en plus, que les qualifiés auraient eu à apprendre plus longtemps ? Non, le problème est que les études ne sont pas rémunérées, mais en quoi cela devrait se reporter sur les non-qualifiés. Aux qualifiés de réclamer le paiement de leur apprentissage à qui de droit ! Depuis le XIXème la mesure au temps est dénoncée comme injuste parce qu'elle ne prend pas en compte la pénibilité d'une tâche par rapport aux forces et capacités de l'individu. Pour paraphraser Jan Zin: "Il ne s'agit pas de présenter le Service Public Individuel (SPI) comme un remède miracle qui résoudrait tous nos problèmes mais de mettre en place un dispositif complet de services locaux (coopérative municipale) avec une politique gérée démocratiquement par les assemblées de municipalité, au service de l'intérêt commun et de l'amélioration du sort des plus démunis." Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 02-06-07
à 21:24 |
Re: La complémentarité des approchesLibertad,
dans un de tes commentaires à propos de l’article, fort intéressant, « La
vérité sur la dette », le 06-05-07 à 18h17, tu disais en
substance : « … les questions économiques étant trop peu
débattues chez les anarchistes depuis Proudhon et sa banque du peuple … »…
et tu as tout à fait raison. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 02-06-07
à 22:14 |
Réponse au Quizz EconomieVoilà qui ne va pas plaire aux intégristes de l'anarchie: c'était tout le monde l'avait bien reconnu...Karl Marx ! on applaudit, Messieurs Dames !!!! Les intégristes de l'anarchie peuvent bien-sûr s'abstenir d'applaudir !
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Rakshasa 02-06-07
à 22:25 |
Quizz histoire et économie ! En quelles années l'anarchiste Andrews propose-t-il d'édifier la nouvelle société au sein même du monde à partir de principes différents en échangeant sur la base du temps-travail ?
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libertad 02-06-07
à 22:49 |
Re: Réponse au Quizz EconomieJe crois qu'il est toujours bon de rappeller que le fondateur de l'anarchisme, Proudhon, mettait l'économique au centre de sa pensée et n'a pas hésité à mettre les mains dans le camboui en créant sa propre banque : la Banque du peuple. Certe ce fut un échec et malheursement la tentative fut sans lendemain mais Proudhon pensait que le mutuellisme ne pouvait exister sans une banque mutuelle et donc sans monnaie.
Je crois que les anarchistes doivent reprendre cet aspect des choses qui a été abandonné depuis Proudhon et les expériences économiques alternatives devront être financées d'une manière ou d'une autre, le mutuellisme garde toute son actualité. L'idée de monnaies locales contrôlées par les communes peut tout à fait s'insérer dans un projet de société anarchiste. Quant à la gratuité, je trouve le principe tout à fait excellent et d'ailleurs dans la société actuelle il tend à se développer dans tout le secteur immatériel et pourrait s'étendre encore plus dans la récupération d'objets. Le domaine associatif est également celui de la gratuité et il s'y produit un travail considérable et utile socialement. Mais notre projet social est anti-autoritaire et ne peut donc vouloir imposer la gratuité à tous, nous pouvons la mettre en oeuvre avec tous les volontaires, celà peut certainement servir d'exemple mais en aucun cas sa généralisation ne peut être imposée, elle se fera d'elle-même comme celà se produit déjà car ceux qui pratiquent la gratuité on trouvé un autre moyen de valorisation que l'argent et donc l'achat d' objets : la reconnaissance sociale. C'est cette reconnaisance sociale qui peut faire abandonner à une fraction de plus en plus grande de la population, le principe marchand. Bien sur cela sera facilité lorsque les besoins vitaux seront satisfaits. Reste que l'argent sera encore naissance dans bien des domaines, ne prenons que l'exemple de l'industrie classique. Des américans veulent fermer une fonderie qui fabrique des baignoires en fonte, les salariés veulent reprendre l'entreprise en coopérative ouvrière : quels financements ? Si cela se fait demain, les founisseurs n'accepteront pas la gratuité. Pour tourner la fonderie ouvrière devra trouver de l'argent auprès d'une banque. Si la banque du peuple de Proudhon existait, elle appuierait la création de la coopérative ouvrière. On voit que la question de la monnaie n'est pas étrangère à l'alternative économique d'autant que le coeur du système marchand se trouve aujourd'hui dans le système bancaire. Le reflexion sur la monnaie est bien au coeur du projet de changement de société, bien sur pour tout ce qui pourra être gratuit, la question ne se posera pas, mais il y a tout le reste. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 03-06-07
à 14:38 |
Réponse Quizz histoire et économie !Et oui, l'idée et la pratique du temps-travail ne sont pas nouvelles ! C'est aux alentours de 1850 ! Les intégristes de l'anarchie devraient abandonner cette pratique qui disons le, n'a pas fait ses preuves et a reçu en plus de 150 ans une somme de critiques tout-à-fait justifiées.
On applaudit mesdamesmessieurs ! A bientôt pour un nouveau quizz !!!! Répondre à ce commentaire
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Marc El-Mauss 03-06-07
à 17:19 |
Sauter pour mieux reculer...Comprendre l'économie et mettre en place des perspectives économiques viables et autogestionnaires, voilà une chose intéressante, en effet. Mais penser, comme Proudhon, Marx, et finalement tous nos politiciens depuis deux siècles, qu'en réglant la question économique, on aura tout arrangé d'un coup de baguette magique, c'est sombrer une fois de plus dans le même écueil. Finissons-en avec le primat de l'économie. Mort à l'homo œconomicus! Notre avenir n'est pas chez Proudhon, ni chez Marx, mais chez Serge Latouche. PS: pendant qu'on y est, ce n'est pas non plus dans l'hystérie qu'on avancera... Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 03-06-07
à 17:32 |
Re: Sauter pour mieux reculer...A la fois, Serge Latouche c'est un économiste...
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ElVirolo 03-06-07
à 19:24 |
Re: Sauter pour mieux reculer...Ah oui, il a la mauvaise étiquette. Il aurait pu tenir exactement le même discours (très intéressant, du reste) mais être anthropologue, ou sociologue ou je ne sais quoi encore, cela irait encore ... Mais ce salaud de Latouche est un "économiste" ! Ça casse tout.
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Rakshasa 03-06-07
à 20:36 |
Re: Sauter pour mieux reculer...Non, moi je pense qu'il faut tenir compte, et de Marx, et de Proudhon et de Latouche entre autres, c'est là toute la différence.
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ElVirolo 03-06-07
à 21:07 |
Re: Sauter pour mieux reculer...Tout à fait d'accord (même si je n'apprécie guère Proudhon). Refuser Marx en bloc relève selon moi de l'idiotie. Certes il y a des choses très critiquables chez lui, mais il a aussi des aspects passionnants.
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Rakshasa 04-06-07
à 15:59 |
Demande de suggestionEt sinon, chez les penseurs, théoriciens anarchistes, vous conseilleriez qui ou quoi comme lecture ?
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Anonyme 04-06-07
à 23:07 |
Re: Demande de suggestionAucun.
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Rakshasa 05-06-07
à 02:16 |
Re: Demande de suggestionTout à jeter alors dans les écrits anarchistes?
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Anonyme 09-06-07
à 20:31 |
Re: Demande de suggestionConcernant l'économie, presque tout. Marx (anarchiste? cf. Rubel; et puis on s'en fout!), Proudhon (même remarque, si on y pense bien...) & Latouche (contrairement aux apparences, peut-être le + anarchiste des trois!) ont déjà été cités. Que reste-t-il en-dehors de Latouche et des "grandes figures" du XIXème? Rien de bien sérieux, rien de bien nouveau ou... rien de bien anarchiste. A moins de considérer comme anarchistes ceux, comme Latouche, qui ne prétendent pas "être de la famille". Répondre à ce commentaire
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Jean-Bo Drillard 11-06-07
à 19:41 |
Re: Sauter pour mieux reculer...« Faute de concevoir un autre mode de richesse sociale que celui fondé sur le travail et la production, le marxisme ne fournit plus, à long terme, d’alternative réelle au capitalisme (....) puisqu’il est clair que toutes les perspectives ouvertes à partir des contradictions du mode de production nous enfoncent désespérément dans l’économie politique » (Jean Baudrillard, Le miroir de la production ou l’illusion critique du matérialisme historique, Galilée, 1975, p. 15). Répondre à ce commentaire
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Jean-Bo Drillard 11-06-07
à 19:42 |
Re: Demande de suggestion« Faute de concevoir un autre mode de richesse sociale que celui fondé sur le travail et la production, le marxisme ne fournit plus, à long terme, d’alternative réelle au capitalisme (....) puisqu’il est clair que toutes les perspectives ouvertes à partir des contradictions du mode de production nous enfoncent désespérément dans l’économie politique » (Jean Baudrillard, Le miroir de la production ou l’illusion critique du matérialisme historique, Galilée, 1975, p. 15).
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Juan-Beautiful Drillard 14-06-07
à 21:09 |
Oineugainecf. Karl Polanyi; en-dehors de la doxa anarcho-anarchiste, mais pas en opposition non plus, à l'instar d'un Latouche ou d'un Debord. Répondre à ce commentaire
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à 09:51