Lu sur
Groupe Claaaaaash : "Nous publions un article paru sur
Indymedia-paris.
Celui-ci donne un aperçu de la réalité des rafles qui sont réalisés plusieurs fois par semaine à Paris.
Montreil, 2003Pour information, ces contrôles d'identité sont réalisés sur ordre de "réquisition" du préfet, sur un périmètre géographique donné et pendant un temps déterminé. Ce quartier est généralement bouclé par les forces de l'ordre (commerces, rues, métro à l'intérieur et à l'extérieur).
Il s'agit de rafles, puisque le controle
s'effectue sans qu'il n'y est de présemption de déli ou de trouble à
l'ordre public, avec un bouclage complet d'une zone géographique et ne
cherchant à interpellé qu'un certain type de personnes : les
sans-papiers. Ceux-ci étant ensuite expulsé, puisque jugé indésirable
par la France.
Les contrôles sont généralement, comme ont peut facilement l'imaginer, effectué au faciès.
Lors
de ces contrôles, les effectifs de police sont accompagné de cars (type
RATP repeint au couleurs de l'identité nationnale) afin de procéder à
des arrestations immédiates et massives, régulièrement plusieurs
dizaines de personnes.
Une fois le contrôle confirmé, les
détenus sans-papiers sont placés en centre de rétention et passe
quelques jours après devant le 35bis, le bureau du tribunal spécialiste
en la matière au TGI de Paris. Ils peuvent alors etre expulsé. Du
moment de l'arrestation à l'expulsion, ils ne repasseront jamais chez
eux, pour récupérer des affaires par exemple.
à propos de la raffle de Stalingrad
Un petit aperçu de la france d'après.
Dites moi, qui se sentirait en sécurité quand soudain...
Quand
soudain... une dizaine de policier font irruption dans le bar où vous
êtes tranquillement installé avec vos amis. Quand quatre d'entre eux
bloquent les sorties pendant que les autres demandent les papiers de
toute la clientèle, du barman. Mais que se passe-t-il ? Ils recherchent
quelqu'un ? Le patron a fait quelque chose d'illégal ?
Avant de
sortir nos papiers, on s'acharne à demander des explications. Réponse
évasive. Ils finissent par nous lâcher un mot clef, compliqué :
réquisition ou oclusion. Un mot en "ion" quoi ! Pas suffisant pour
convaincre. Alors une petite explication de plus : C'est une opération
de vérification d'identité commandée par le préfet.
Une jeune
femme a oublié ses papiers. Bon, légère panique, mais pas trop
d'inquiétude. Elle est blanche, sans accent : un vieux ticket de train
à son nom suffira. Plus grave, un black à l'accent marqué n'a que son
permis à montrer. Vérification de son identité par un coup de téléphone
au commissariat. Finalement les flics s'en vont comme ils sont venus,
seuls.
Quand on demande des renseignements au patron, il est
bien embêté. Il nous annonce qu'il y a déjà eu deux descentes avant les
élections. Il espérait que ça s'arrêterait une fois le bonhomme élu.
Mais non. Il est vraiment embêté. Lors de la descente précédente, des
clients ont été embarqués. C'est mauvais, pour la clientèle et pour lui.
Mais
je me demande, c'est normal ces descentes ? ça existe depuis lontemps ?
Il va falloir faire avec, où c'est juste la période des élections qui
veut ça ?
Mais dites moi, qui se sentirait en sécurité quand soudain... Les électeurs sarkozistes peut-être ? Même pas sûr.
Belleville, Chateau d'eau, 2005