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La médecine de classe s'affiche à Saint Anne
Lu sur Kactus : "Le 13 juin dernier, des professionnels se reunissaient a l'hopital Saint Anne pour evoquer la précarité...

Tract pour les professionnels dégagés de tout engagement.

La médecine de classe s'affiche à Saint Anne

La précarité – misère peut s'endormir sur ses deux oreilles : les acteurs  se réunissent  pour que rien ne change.


Aujourd'hui , une fois de plus, les gestionnaires de la misère , reponsables politiques, hommes d'Etat, serviteurs administratifs, responsables de la DDAS et consorts vont venir justifier leurs politiques criminelles de prise en charge de leurs exclus.
 

 La psychiatrie  est comme une ces vieilles  familles bourgeoises où il ne fait pas bon parler de sexe. La forclusion-symptome de la psychiatrie lui interdit d'évoquer les maux-cause du capitalisme et de la société de classe. Pour elle, la domination et l'exploitation n'existent  qu'acccessoirement. Elle participe  comme elle peut à reproduire le système.

Forte de ne dénoncer aucun ennemi , son discours ne pose aucun probleme. La psychiatrie s'apitoie sur son sort et s'indigne philanthropiqueemnt sur les "exclus"qu'elle ne designera jamais comme d'authentiques vaincus de la société de classe. Elle se complait à les confier à sa medecine sacrifiée et son secteur associatif-caritatif.

Les associations doivent être prises pour ce qu'elles sont : les alliés les plus acharnés et les plus zélés de cette reproduction. Les philanthropes à la course aux subventions pour faire durer leur propre précarité et leur dérisoire pouvoir ont la volonté de ménager les représentants de cette société qui leur alloue de façon amusée les subventions-oboles dans une sébille servilement tendue.

Alors que la psychiatrie contemporaine affiche ridiculement sa misère politique et intitutionnelle, il convient de la dénoncer pour ce qu'elle est un pseudo savoir au service du contrôle-soin des plus vaincus de la société de classe qu'elle laisse lentement migrer vers le nouvel espace de soin consensuel : la prison et la rue.

Elle s'offre l'émotion d'une révolte dérisoire en dénonçant le rapport de l'INSERM sur le nécessaire flicage-soin de la jeune enfance et l'usage généralisé des outils de contention chimique de la turbulance, la ritaline. La psychiatrie s'excite des polémiques pseudo politiques du statuts des TCC et se pame devant les agitations d'un Jacques Alain Miller. Elle ménage les carrières avides des grands bourgeois qui la dominent.

Mais dores et déjà, la turbulence est partout, la critique de la précarité ne pouvait se limiter au regard exploratoire des pseudo sciences :des banlieues en novembre au centre ville de mars 2006 s'ouvre une danse nouvelle, celle d'une insurection généralisée contre le capitalisme et ses amis.Une preuve de bonne santé en quelque sorte.

Les lièvres de mars
Ecrit par Indrea, à 21:47 dans la rubrique "Social".



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