--> De Paris à Nice, reportage sur un milieu précarisé, victime de l'arbitraire.
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Libération : "C'est l'heure du goûter. Ils passent, repassent, à quatre dans une petite Peugeot. D'une camionnette à l'autre, les portables des prostituées se mettent à paniquer, «les pandores sont là». Sandrine ne cille pas : «Fais comme moi, lis ton journal.» La Peugeot se gare derrière son camping-car. Quatre clients, des vrais, tous pour elle. «Radio tapin va raconter que j'ai monté quatre flics au bois de Vincennes !» Elle est la seule à plaisanter. «On est toutes mortes de trouille, on bosse à la sauvette», se plaint une quinquagénaire algérienne, «virée» de son lieu de tapin dans le XIIe arrondissement. «Du jour au lendemain, les flics m'ont interdit de bosser. J'en suis à mon douzième PV. Ça fait deux mois que je n'ai pas payé l'école des enfants.»
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