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1. Que tandis que le Département d’État américain se montre aujourd’hui aux côtés du peuple qui a souffert des conséquences du coup militaire, il condamne au même moment des millions d’êtres humains en Irak, Afghanistan et dans le reste du monde aux mêmes atrocités ; ces bêtes arrogantes oublient, en même temps, qu’ils ont forgé le coup d’État dont ils ont été les principaux profiteurs par l’instauration du néo-libéralisme. Aujourd’hui, lâchement, loin de se démasquer, ils devraient rendre grâce au dictateur par l’aide qu’il leur à donnée en en terminant avec les « hordes marxistes et anarchistes qui détruisaient le pays », parce que sans leur extermination et sans une dictature de 17 années il aurait été impossible d’instaurer le nouveau modèle de “développement” dans le Chili, et par suite, dans le reste du monde.
2. Que les continuateurs de la grande oeuvre de Pinochet, ceux qui réjouissent d’ICARE, dans les dîners du Patronat, ceux qui administrent le pays depuis des déjeuners dans le palais de la Moneda, sont unis par la figure du dictateur, même si, face à sa dépouille, leurs discours paraissent contraires. La Concertation qui administre le pouvoir des riches, traverse les partis qui la compose, ce concubinage est l’union de la droite et de la démocratie sociale dans un seul bloc de pouvoir qui représente les intérêts de la bourgeoisie nationale et du capital monopolistique transnational, contre les intérêts de l’ensemble du peuple.
3. Quant à l’attitude des militaires, nous savons que depuis la bataille de Lircay ils ont toujours été disposés à faire sonner leur sabre et à pratiquer le coup d’état quand l’oligarchie marchande les appelle pour la défense de ses intérêts. Par conséquent nous ne sommes pas surpris par le traitement spécial et servile dont ils font l’objet de la part des administrations du pouvoir en place, puisque la caste militaire est le garant du caractère institutionnel bourgeois, selon la constitution maudite de 1980.
4. Que le décès de Pinochet a été l’occasion de protestations populaires contre l’impunité et contre un modèle qui continue à nous étrangler ; dans le cadre de ce qui est précédemment indiqué, nous déclarons que la manoeuvre du gouvernement de Bachelet de ne pas accorder d’obsèques nationales à Pinochet a été d’éviter, à la fin de la première année de son faible gouvernement, les débordements d’un peuple qui garde en lui une frustration énorme et une rage indescriptible de l’impunité des assassins et bourreaux. C’est ainsi que nous sommes allés à la Moneda pour lui vomir en pleine figure notre rage, en même temps que nous réaffirmions notre identité de lutte dans nos villages et sur nos places
5. Que, dans une lecture plus fine, nous croyons que l’affirmation, par un gouvernement qui se vante d’être respectueux de la loi et de l’État de droit, que Pinochet n’était pas président comme argument pour ne pas lui accorder les honneurs d’État, démontre tout le contraire puisque, si le régime a été illégitime, la constitution dictatoriale est tout aussi illégitime dans son origine. Le gouvernement est ainsi tombé dans une contradiction juridique bourgeoise évidente en s’accrochant à l’actuel ordre de choses installé par le tyran.
Or, le jugement historique, le peuple l’a fait dans les rues, et ce jugement historique est total ; accepter l’état de choses actuel, c’est accepter la constitution de Pinochet et son oeuvre économique et par conséquent se pose la nécessité de dépasser la dictature du capital de manière révolutionnaire, avec un nouveau projet historique mais cette fois avec une légitimité POPULAIRE SOCIALISTE ET LIBERTAIRE
Pour ceux qui sont tombés hier, aujourd’hui et pour toujours, nous nous y engageons !.
ORGANISATION COMMUNISTE LIBERTAIRE- CHILI