Lu sur
Indymédia Nice : "En France, chaque année, plus de 700 millions de poulets sont tués dans les abattoirs pour la consommation de leur chair. Presque 100 millions meurent avant d'avoir atteint l'âge d'abattage, de faim, de soif, de maladie ou de défaillance cardiaque au cours de l'élevage, du ramassage et du transport.
GRANDIR VITE, MOURIR JEUNE ! Sélection génétique et alimentation enrichie, font qu'aujourd'hui, les poulets de chair industriels atteignent leur poids d'abattage deux fois plus vite qu'il y a 30 ans. Leurs muscles grandissent rapidement mais la structure des pattes, le cœur et les poumons ne suivent pas la même croissance. Les pattes fléchissent sous le poids surdimensionné du corps. Tous les ans, des millions de poulets meurent d'insuffisance cardiaque avant même d'avoir atteint l'âge de 39 jours, âge de conduite à l'abattoir.
RENDUS IMPOTENTS EN MOINS DE 6 SEMAINES … Boiteries, ampoules au bréchet, dermatites aux pattes, brûlures aux jarrets et infections sont les conséquences directes des fortes densités d'élevage (jusque 24 poulets par m2) et des rythmes de croissance élevés des souches de poulets utilisées pour la chair. Les poulets boiteux sont parfois incapables d'atteindre les mangeoires et les abreuvoirs.
INRA et recherche sur le bien-être En 1996, au Salon de l'agriculture, l'INRA (Institut Nationale de Recherche Agronomique) se faisait encore une fierté d'être à l'origine de la souche majoritairement utilisée aujourd'hui dans les élevages de poulets intensifs, la Vedette-INRA (rebaptisée Vedette-ISA par la suite). Dans une récente étude, des chercheurs de ce même institut pointent les problèmes majeurs inhérents aux souches à croissance rapide. Les recherches sur la productivité se sont faites au détriment du bien-être des animaux et l'INRA a une énorme responsabilité dans cette dérive. Il est temps que les instituts de recherche publique intègrent pleinement cette composante dans leurs travaux.
En France, il n'existe aucune législation spécifique à l'élevage des poulets de chair. Une directive européenne est actuellement en préparation sur cette production.
La PMAF demande l'abandon de l'utilisation des souches de poulets à croissance rapide, la limitation des densités d'élevage et l'encouragement des élevages où les animaux ont accès à un parcours extérieur. Par ailleurs, la PMAF demande que les études publiques sur les productions animales prennent au sérieux la sensibilité animale en intégrant le bien-être comme une composante majeure de développement.
Pour recevoir des photos, dossiers scientifiques de synthèse ou notre nouvelle vidéo bétacam sur l'élevage intensif des poulets, n'hésitez pas à contacter Sébastien Arsac présent à Nice (06 26 27 54 66) ou bien directement au siège de l'association (03 87 36 46 05).