Lu sur
Indymédia Toulouse : "25/11/04 LA POLICE FAIT DU CHIFFRE. Bilan provisoire des dégats en cours : 7 femmes au centre de rétention (le centre de rétention est plein) passent au tribunal cet après-midi devant le juge d'instruction pour être reconduites à la frontière.12 femmes comparaissent demain après-midi au Tribunal de grande instance place du Salin et risquent des peines de prison (2, 3mois....) assorties d'interdiction du territoire à la sortie.15 femmes ont des C.O.P.J., c'est à dire seront convoquées ultérieurement pour être également jugées pour racolage
On voit là une saine organisation de la "mise à l'abri" des femmes "victimes" censées être protégées...à condition de ne pas être coupables. Coupables de quoi au fait ? ? ?
Venez nombreux-ses demain vendredi 26 à partir de 14 h au TGI, non pour manifester bruyamment, ce n'est ni le lieu ni le moment, mais pour manifester par votre présence votre solidarité et être avec nous témoins de ce saccage humain qui continue chaque semaine dans l'ombre et signer la pétition. Merci
Association Grisélidis
LA GUERRE AUX FEMMES BAT SON PLEIN
PRÈS DE 40 FEMMES PROSTITUÉES (1) ONT ÉTÉ RAFLÉES DANS LES RUES DE TOULOUSE CETTE NUIT DU 23 AU 24 NOVEMBRE 2004, PAR DIVERS CORPS DE POLICE (2)
A Toulouse comme ailleurs en France, mais à Toulouse tout particulièrement, les conditions de vie des personnes prostituées ne cessent de s'aggraver depuis la Loi de Sécurité Intérieure du 18 mars 2003.
Harcèlement ou abus policiers et administratifs, contrôles et fouilles abusifs (3), arrestations arbitraires, avec ou sans procès, emprisonnements, amendes, multiplication et aggravation épouvantable des agressions de quidams dans l'impunité malgré les plaintes...
L'ÉTAT DE NON DROIT est devenu le quotidien des personnes prostituées, particulièrement des femmes.
Les personnes prostituées sont soumises à une escalade de violences aux conséquences morales, politiques, sanitaires et sociales désastreuses. Nous rappelons encore que notre travail de prévention ne peut guère résister à toute cette violence institutionnalisée, à l'insécurité physique et psychique, à la clandestinité, à l'humiliation et à la dévalorisation de soi, incompatibles avec le souci de protection de soi et des autres, et avec un projet de vie.
Comment ne pas constater depuis 2 ans les conséquences désastreuses de ces persécutions ? ? ?
IL Y A MISE EN DANGER VOLONTAIRE D'AUTRUI.
Nous ne cesserons de dénonçer tout cela, nous ne nous laisserons pas submerger par le découragement malgré l'épuisement dû au manque de moyens et à la surcharge en urgences, entretenus l'un et l'autre par le gouvernement.
La répression n'arrête pas le progrès (et inversement). Il y a quelques mois à Lyon, les policiers suivaient le bus de prévention de Cabiria et arrêtaient les femmes qui en sortaient, à Toulouse ils poursuivaient une femme prostituée jusque dans les locaux de Grisélidis, qui avait alors subi des menaces de poursuites pour entrave à l'exercice sportif de ces messieurs en uniforme.
Nous avons déjà alerté de nombreuses fois les associations, la presse, les institutionnels, sur la situation catastrophique et absurde des personnes prostituées.
(1) A notre connaissance le 24/11 à 10 heures (2) certains en civil, d'autres en uniforme, avec plusieurs véhicules, (3) jusqu'à compter les préservatifs dans les sacs
PERSONNE NE POURRA DIRE "ON NE SAVAIT PAS"
Nous vous invitons toutes et tous, personnes physiques et morales, à signer et faire circuler largement la pétition ci-dessous. Il n'y a pas lieu d'attendre pour exiger l'abrogation de lois contraires au simple droit d'exister. Nous interpellons de même tou-te-s les élu-es, celles et ceux qui ont soutenu à tort leur mise en place, celles et ceux qui n'ont que trop tardé à se positionner clairement contre.
Encore une fois nous agissons dans l'urgence : merci de compléter ce texte de tous vos commentaires et développements. Merci déjà à celles et ceux qui nous ont accompagné pour soutenir la jeune femme dont la police et le parquet s'étaient permis de transformer la séquestration et le viol en "plainte insolite pour une passe non payée" (dixit la Dépêche du Midi). Le parquet a depuis décidé de poursuivre le violeur (après l'avoir relâchéŠ).
PÉTITION
LES SIGNATAIRES DE CETTE PÉTITION SE POSITIONNENT CLAIREMENT CONTRE LA RÉPRESSION DES PERSONNES PROSTITUÉES ET EXIGENT L'ABROGATION IMMÉDIATE DE L'ARTICLE 225-10-1 DU CODE PENAL LES RÉPRIMANT POUR RACOLAGE.
A envoyer rapidement à : asso.griselidis@free.fr ou à Grisélidis 2 impasse Belfort 31 000 Toulouse
NOM VILLE structure signature Contact (mail ou autre) facultatif