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L'En Dehors


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L'amour, oui...comme je veux !
La réflexion qui suit est le fruit de nombreuses discussions collectives et de recherche personnelle sur un sujet peu souvent abordé dans le cadre de nos luttes. Pourtant, les choix de vie que nous faisons dans le cadre dit « privé » sont éminemment politiques et il serait souhaitable que nos discours, dans ce cadre comme dans tous les domaines, soient en adéquation avec nos actes. Partager ses expériences, interroger ses idées préconçues, remettre en cause les modèles normés que l'on a ingurgités, est ce qui constitue et fonde l'action politique, non?

Quand on prétend refonder radicalement les rapports sociaux, on ne saurait faire l'économie d'une réflexion sur les rapports amoureux et, plus globalement, sur les rapports affectifs, structurés notamment par le système patriarcal.


Les contrats d'amour


Différents types de contrats d'amour semblent être établis selon les cas et les histoires que nous vivons en amour. Ces contrats sont parfois discutés, parfois juste implicites entre deux personnes qui vivent une histoire commune. Beaucoup de problèmes de couple viennent de ce que deux personnes ne vivent pas le même contrat, et cela donne des asymétries douloureuses du type

« Bah, ça me semblait évident que je pouvais être amoureux de ta soeur, tu avais dit que tu n'étais pas jalouse! »

« Mais comment peux-tu dire que je te trompe? Tu m'avais dit que tu ne voulais surtout rien savoir! »

« Moi, je me prive, je n'ai jamais touché Frédérique en dix ans à cause de toi, alors que pourtant... Et voilà, toi tu couches avec Gwenn que tu connais à peine, c'est comme ça que tu me remercies? »

« Alors, toi tu as le droit et pas moi? »

Prenons donc comme base, sans en discuter davantage, qu'un contrat doit absolument être réciproque et choisi par tous les contractant.e.s, quel que soit le type de contrat. Mais au-delà des difficultés à discuter, établir, construire ou respecter un contrat quel qu'il soit, il faut d'abord savoir, pour soi, dans quel fonctionnement on a envie de vivre, sur quelle terre nous voulons que nos amours fleurissent. Rien n'est a priori bon ou mauvais en soi, mais une fois l'a priori dépassé, nos différentes façons de penser le ou les amours peuvent faciliter ou mettre franchement en danger notre accès au bonheur!

C'est ce qui m'amène à vous parler ici de ce que j'appelle le contrat de polyfidélité (ou encore polyamour) et si je ne propose pas ce modèle comme remède à tous les maux ou comme « la » seule et unique façon de vivre une relation amoureuse, j'aimerais, du moins, en exposer les francs avantages.

Au-delà de nos choix propres (ou sales!), ce qui nous réunit tou.te.s, c'est qu'il n'y a pas de règles, il n'y a pas de frontières à notre imagination. Aimer se réinvente dans çhacun.e...


Les travers de la fidélité


En général, quand la vie vous amène à faire des choix, on commence par réfléchir à ce que l'on ne veut pas... ce qui nous aide ensuite à savoir ce que l'on veut!

Ainsi, ce que j'appellerai la « monofidélité », ou la fidélité classique, ne me semble, non seulement, pas souhaitable mais encore dangereuse et perverse.

Il s'agit ici de réfléchir en quoi la fidélité est, sans équivoque, un des piliers du système patriarcal qui consiste à s'approprier les femmes, à en faire « la femme de ». Ainsi, le contrat de fidélité classique repose sur la promesse réciproque et à vie de ne pas éprouver de désirs pour quiconque autre que l'élu.e. La trahison de cette promesse implique la fin du couple dont l'exclusivité est la définition même. Dans la version « dure » de ce modèle, ce n'est pas seulement l'investissement amoureux ou sexuel à l'extérieur du couple qui es prohibé, mais aussi la pensée ou l'envie

elle-même. Ce type de contrat qui est le seul labellisé par l'Église et l'État (promesse de fidélité devant la/le maire) pose différentes questions: tout d'abord, est-ce viable ou réaliste, ensuite, est-ce souhaitable.

Bien sûr, devant les difficultés que suppose un tel contrat, le modèle de la fidélité classique cherche des aménagements « modernes ». Un des aménagements de la fidélité classique est d'accepter que soi-même et l'autre puisse ressentir des attirances autres (puisqu'on ne peut pas faire autrement) tant que personne ne passe à l'acte. Cet aménagement est ressenti comme une fatalité douloureuse mais réaliste du contrat classique. Deux problèmes se posent alors: tout d'abord, l'aménagement est vécu comme un pis-aller par rapport au modèle toujours référentiel de fidélité stricte, et cette frustration est traduite ou en culpabilité ou en reproches selon que la faute est portée par soi ou par l'autre. Dans ce cas, l'interdit du passage à l'acte demeure le socle même de la relation...

Un autre aménagement de la fidélité classique consiste à « faire mais pas dire » : ce fonctionnement est souvent utilisé, mais il est en lui-même rupture du contrat de fidélité.

La rupture est d'ailleurs son résultat lorsque l'information arrive par un canal extérieur... tout cela sans compter que le mensonge et la culpabilité n'aident pas franchement à vivre/construire une relation épanouissante.


Pourquoi la polyfidélité ?


D'une part, le choix d'un modèle non réalisable échoue très logiquement et amène la recherche de la faute, faute étant supposée responsable de l'échec. Cette recherche de la faute amène le reproche pour l'autre et la culpabilité pour soi. Ce problème absolument évident est celui de la judéo-chrétienté tout entière. Alors, ayons le courage de sortir de nos systèmes de pensée religieux pour progresser un peu.

D'autre part, l'équation construite par ces contrats repose sur la négation pure et simple des envies que l'on n'est pas censé.e.s avoir ou le sacrifice revendiqué des envies que l'on reconnaît avoir. Si la négation et le sacrifice revendiqué ne sont pas sains en eux-mêmes, ils sont en plus utilisés dans une équation perverse du type souffrance/frustration/privation = preuve d'amour.

Aimer quelqu'un.e, que ce soit dans un rapport amoureux, parental ou d'amitié, ne peut se penser sainement comme une mutilation perpétuelle. Lorsqu'on est tombé.e amoureuse d'une personne sa liberté faisait partie de l'admiration que nous avions pour elle, au nom de quoi serait-ce la privation de cette liberté qui deviendrait le garant de cet amour?

Aimer quelqu'un.e, c'est lui vouloir du bien. S'aimer soi-même, c'est important aussi et c'est se vouloir du bien.

L'amour, oui comme je le veux... ça veut dire que je m'autorise à vivre mon affectivité telle que je la conçois et la désire... sans avoir à choisir entre deux personnes que j'aime par exemple... choisir qui? Sur quel critères? Au nom de quoi?

Certain.e.s diront que ce que je décris correspond à ce que l'on appelle « l'amour libre » et bien, non, rien à voir...

Si j'en ai bien compris tous les enjeux, il semblerait que « l'amour libre » porte mal son nom. En effet, « l'amour libre » repose sur un contrat de fidélité de coeur mais pas de corps, c'est-à-dire: on aurait le « droit de baiser ailleurs » tant que ça n'implique pas de sentiments. Ce qui importe, c'est de ne pas tomber amoureuses/eux, sinon cela remet en cause l'union entre les personnes qui sont sensées former le couple. En dehors du fait que je trouve que ce fonctionnement a ses limites car le contrôle exercé sur l'autre me semble être le même que dans un contrat de fidélité classique, une sexualité « uniquement et surtout sans amour » me pose quelques questions... notamment sur ce que ce contrat est censé remettre réellement en question dans les rapports hommes/femmes en particulier. Ce fonctionnement ne me paraît pas très révolutionnaire puisque ce sont surtout les hommes qui en profitent en l'occurrence, au vu de la « réputation » qu'une femme se laissant aller à ses désirs peut se voir attribuer.

De plus, d'après ce que j'ai pu observer, il semble que ce fonctionnement ne dure qu'un temps: une sorte d'accord tacite est entendu dans le couple quand les deux personnes choisissent de vivre « l'amour libre » : elles sont d'accord, en effet, jusqu'à ce que leur histoire devienne « sérieuse », comme s'il y avait un ultimatum à leur amour, le « bon, maintenant, on arrête les conneries » est donc une ponctuation à leur fonctionnement « libre » si l'heure a sonné d'être un « vrai couple ».

Personnellement, ce que je désire vivre se situe dans un tout autre cadre. Ce que je veux, c'est justement être amoureuse quand je vais « voir ailleurs » ! La polyfidélité, pour moi, permet de tendre vers une relation égalitaire, au moins parce qu'elle impose d'accepter la personne aimée un peu plus pour ce qu'elle est réellement. Accepter l'autre avec ses envies, ses désirs, et surtout accepter que l'on n'apporte pas tout à une seule et unique personne...

Le mythe sur lequel repose l'exclusivité est, pour moi, la source de nombreuses déceptions mais également de violences. En effet, la personne aimée prétendue être la seule et unique à « convenir » mais également sensée être la seule et unique source d'épanouissement affectif et sexuel est donc « façonnable à souhait », tant qu'elle ne correspond pas à l'objet du désir de l'autre.

Permettons-nous de vivre des relations où s'il y a « rupture », c'est par choix, c'est-à-dire si la nature de la ou des relations que nous vivons ne nous convient plus... et non pas parce que l'on s'est imposé des règles que l'on n'a pas vraiment choisi.

Je ne dis pas que la polyfidélité est facile à vivre et qu'il suffit de se dire qu'on a envie de le vivre pour que tout se passe bien. Oh, non le contrôle social est souvent là pour nous « remettre dans le droit chemin » il se traduit par le regard des autres, leur jugement et tout ce qui les accompagne. Et là, bien entendu, lorsque l'on est une femme, la sanction tombe rapidement et violemment (cf. les gentils qualificatifs comme « salope » ou autres sobriquets tout à fait intéressants...)

Une femme qui vit ses désirs, sans se cacher est donc une « salope », ou encore une « pute » (puisque le langage courant laisse entendre que c'est une insulte). Le mieux, c'est la version: « C'est normal, les féministes, z'ont des problèmes avec les mecs... alors elles se vengent, elles les font souffrir. » Et pour les lesbiennes, c'est quoi la version?

Il y a aussi tout ce que l'on a intégré et, là, c'est contre soi-même qu'il faut se battre des fois.

Certes, il faut batailler, mais nous n'aurons rien sans avoir lutté...


Adeline.

Adeline milite au groupe de Nantes de la Fédération anarchiste.


Paru dans le Monde libertaire hors série n°24 du 25 décembre 2003

Ecrit par libertad, à 23:03 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Jonathan
31-03-04
à 11:52

La polyfidélité, l'art de consommer de la passion

La réflexion qui suit n'est pas le fruit de nombreuses discussions collectives ou de recherche personnelle mais l'expression d'une colère.
Aujourd'hui, nous ne combattons plus la société de consommation car nous allons plus loin qu'elle. Nous appliquons toutes les belles théories du libéralisme au sentiment Amoureux (avec un grand A). Consommons de la passion (cette jolie flamme qui brule un bref instant mais qui est en accord parfait avec les temps que que nous vivons où tout doit aller vite) au lieu de révolutionner l'Amour.J'ai toujours pensé qu'être révolutionnaire, c'était avant tout être poète mais je ne veux plus qu'on me dise révolutionnaire si je dois m'acoquiner avec les "prêtres" de Keynesianisme amoureux.La plus belle des utopies est cet Amour (amour ,amitié,etc...) que nous devons réinventer tous les jours. Les rapports affectifs passent forcément par une construction et non du butinage.

Seule la construction peut nous permettre de fermer leur gueule à ces gens qui nous vendent l'achat d'une voiture (ou d'un autre produit) comme la quête du bonheur absolue. J'ai envie de pouvoir dire: "Jaime et je vous emmerde".
Je fais suffisament de compromis dans ma vie professionelle, comme la plupart d'entre nous, pour ne pas avoir a en faire dans ma vie privée.

Lorsque j'entends parler de polyfidélité, j'ai l'impression d'être à un congrès médicale sur les polypes du sentiment. Aimer n'est pas une maladie honteuse (même si c'est parfois douloureux) et je suis étonnée qu'Adeline ait cessé de lutter pour l'utopie amoureuse. La polyfidélité n'est rien d'autre qu'un triste mensonge "Ce que je veux , c'est justement être amoureuse quand je vais voir ailleurs" qui cache la triste vérité de l'égoisme. Consommer de la passion sous pretexte de combattre des contrats amoureux ou une société patriarcale, a un effet plus pervers que celui désiré car il asservit les sentiments à la consommation (on ne connait pas l'autre en 5 minutes et je ne sais pas si en une vie c'est possible).
Ce qui manque à ce discours, c'est la quête de la beauté, de l'utopie et aussi, contrairement à ce qu'elle prétend une pointe révolutionnaire.
L'Amour c'est une quête de liberté à deux qui se fiche ses jugements moraux, politico-philosophico-religieux ou sociaux et qui brise les systèmes.

L'Amour est donc la seule chose capable de refonder radicalement les rapports sociaux.

Pour être de bon/ne révolutionaire, soyons de bon/ne amoureux/se.

Jonathan milite pour son bonheur







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  libertad
31-03-04
à 17:07

Re: La polyfidélité, l'art de consommer de la passion

Jonathan, je ne suis pas sur que l'amour soit révolutionnaire car il est la plupart du temps ( je ne dis pas toujours ) une solitude à deux, en particulier l'amour passion où le couple s'enferme dans une bulle coupée de la réalité et du monde social. Que l'amour puisse être subversif j'en suis bien d'accord quoique la tendance dominante est de l'enfermer dans le couple, alors que comme sentiment il ne peut à mon avis ne s'inscrire dans aucune structure sociale, y compris le couple institutionnel. Car en fait, on confond souvent amour et concrétisation matérielle de cet amour : je veux dire par là former un couple stable, vivre ensemble, avoir son logement, faire des enfants, etc... or tout cela est peu compatble avec l'amour  et au contraire à tendance à le tuer. L'amour s'accord mal avec l'usure du quotidien !

Par ailleurs on ne définit jamais ce qu'est l'amour car nous vivons sur une évidence dont on ne discute jamais, celle de l'amour "passion" ou de l'amour "romantique". Or il faut bien considérer que ces dogmes de l'amour on fait faillite car justement maintenant on consomme de l'amour et sur ce point je suis d'accord avec toi. Consommer de l'amour cela veut dire tomber amoureux d'un ou une autre dont on aime l'image que l'on s'en fait sans aimer réellement l'autre tel qu'il est. Lorsque l'autre se révèle et n'est plus l'image idéale dont on avait rêvé, on le quitte pour recommencer avec quelqu'un d'autre. La tendance actuelle n'étant pas la polyfidélité mais l'infidélité successive, on appelle cela aussi les familles recomposées.

L'amour n'existe plus car on ne sais plus ce que c'est, ce ne peut être en tout cas l'amour passion, ni l'amour romantique, il reste à trouver une nouvelle définition du rapport amoureux qui a mon avis ne peut être lié à une structure, celle du couple. De ce point de vue le texte d'Adeline est intéressant car il permet justement de remettre en cause ce que tu dénonces et qui est la réalité aujourd'hui : la consommation de l'amour, produit jetable. Par contre Adeline ne s'interroge pas sur ce qu'est l'amour lui-même et en cela il me semble qu'elle en reste à la vision de l'amour romantique que les féministes ne remettent pas en cause actuellement .

Il faut donc, à mon avis s'interroger sur deux choses : l'amour et le couple. Pour ma part je pense que l'amour est tellement subversif qu'il ne peut être circonscrit au couple, le couple est la structure de base de reproduction de la société, l'amour n'a rien à faire de cela.

Vaste débat mais très intéressant

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  Anonyme
03-04-06
à 13:29

appel à temoigange: la polyfidélité

Bonjour je suis journaluste pour un magazine feminin belge et je cherche un jeune couple qui veuille temoigner de son quotidien "polyfidele".
Il est possible de temoigner par mail et de façon anonyme au cas où.
Mon adresse mail est happy3super@yahoo.com
Merci de faire circuler cet annonce..j'ai du mal à trouver des candidats, tout le monde a peur de livrer son jardin secret, moi je cherche juste un temoignage qui fasse sortir cette realité du sombre lieu de non dit...
merci pour votre aide
Ales
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  Jean-Luc
26-09-06
à 21:24

La plurifidélité

J'ai pas mal réfléchi aux relations homme femme, sur les différents antagonismes entre monofidélité, libertin et polyfidélité. Ce qui m'a toujours géné, c'est de voir que l'on comparait ces méthodes. Je me suis alors demandé si tout ces modèles ne correspondait pas chacun à un besoin précis chez l'homme.

La monofidélité correspond certainement au besoin de sécurité, d'attachement très fort.

La polyfidélité correspond au besoin d'aventure, de passion, pour maintenir la personne vivante.

Voilà déjà deux besoins fondamentaux qui paraissent antagonistes.

Mais le sont-ils vraiment ?

C'est là dessus que j'ai réfléchi, et j'en suis arrivé à un nouveau modèle.

Il n'y a pas une fidélité, mais plusieurs fidélités de types différents et complémentaires.

La première fidélité est celle de soi. On est fidèle à soi-même, on se reconnait ses besoins, ses désirs, ses convictions.

La deuxième fidélité est celle à un être unique que l'on garde toute sa vie. C'est ce que j'appelle l'amour fondamental. Il est en quelque sorte l'équivalent de la monofidélité. On s'attache totalement et définitivement à un être que l'on ne quittera jamais. Je me demande si derrière cette fidélité là, il n'y a pas, inconsciemment, le remplacement des parents que l'on a perdu, et la continuation de la sécurité qu'ils nous procuraient durant notre enfance.

Et nous avons enfin ce que j'appelle l'amour passion. Au cours de la vie, il apparait sur une ou plusieurs personnes. Contrairement à l'amour fondamental fixe et solide, il s'exerce dans un environnement plus libre, plus léger.

Donc, s'il y a un seul amour fondamental au cours d'une vie, il y a plusieurs amours passion qui peuvent naitre et disparaitre. J'irai meme plus loin. C'est sur le socle de l'amour fondamental que les amours passion peuvent vivre, un peu comme les enfants peuvent jouer sous la protection des parents. Je suis d'ailleurs frappé par cette comparaison entre le monde des enfants et des adultes. Le schéma de l'adulte ne serait-il pas alors celui de l'enfant remodelé sous d'autres aspects ?

Voilà, je lance le débat sur ma réflexion.

Merci d'avoir pris intérêt à mes dires

Répondre à ce commentaire

  satya
26-09-06
à 22:38

Re: La plurifidélité

intéressant en effet, mais en fait je pense qu'il n'existe qu'une seule et unique fidélité et c'est la fidélité à soi même.

autrement, je pense que les gens ont une forte tendance à se perdre dans leur parcours, d'une part parce que l'amour n'est pas considéré pour ce qu'il est c'est à dire comme une énergie mais est considéré comme une émotion, ce qui est une erreur.
l'autre erreur réside aussi dans le fait de ne pas évaluer correctement les parcours développementaux dont chaque être humain a besoin.
et là ta remarque concernant le schéma de l'adulte étant celui de l'enfant remodelé est exacte et pertinente. en effet, comme les gens ne savent pas évaluer leur développement relationnel et leur nécessaire apprentissage émotionnel, sexuel, relationnel, nous restons majoritairement dans des schémas d'enfants et non pas d'adultes.

si nous acceptions de concevoir ne serait-ce qu'un instant que nous avons touTEs à des moments différents des étapes dans nos besoins d'expériences et que nous prenions vraiment en considération ces diverses expériences en acceptant de les vivre pleinement ou au moins en ayant conscience de ceux que nous refusons afin de comprendre pourquoi nous les refusons, nous aurions alors une petite chance d'avoir des adultes responsables en pleine possession et conscience d'eux/elles mêmes..
peut-être y aurait-il alors une véritable (r)évolution humaine ?

nous en sommes très loin amha.
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  Rakshasa
26-09-06
à 23:40

Energie ?

Satya, l'amour, une énergie? Peux-tu développer? Je ne comprend pas.
Répondre à ce commentaire

  satya
27-09-06
à 12:53

Re: Energie ?

t'as pas peur des délires? alors je vais essayer :)

je n'ai pas trouvé d'autre définition assez proche de ce que j'en comprends; en fait ce mot me convient.

énergie n'a rien de mystique et exprime bien une force vivante dont nous disposons touTEs mais que nous ne  possédons pas, nous sommes plutôt vecteurs de cette énergie selon notre bon vouloir.
si tu veux imagines une sorte d'énergie naturelle comme peut l'être le vent par exemple ou l'eau.

je pense que c'est ainsi que je le vis.
si tu considères uniquement l'émotionnel tu limites considérablement tes propres conceptions et possibilités.

c'est donc une façon de concevoir et de voir les choses.
souviens toi que nous avons touTEs une connection avec la nature et le cosmique, nos pieds sur terre et la tête dans les nuages, nous sommes un vecteur de communication dans chacune de nos unicités.
or le relationnel est aussi lié à ce vecteur de communication.

pour la cerner, essaies de te trouver un moyen qui te corresponde et dans lequel tu sélectionnes tout ce qui t'a fait sentir aimé ou qui t'a fait aimer , déconnecte la "sensation" des personnes, objets, images qui te les ont fourni où à qui c'était adressé, et là tu arriveras à cerner cette énergie.
faut que tu sois à l'écoute de toi même et que tu en prennes conscience à ta façon. cela te permet aussi de prendre conscience que tous les êtres humains sont "soumis" à cette énergie, mais que chacunE la modèle a sa façon.

du coup tu retrouves ta liberté et tu vis tout ce dont tu as besoin de vivre sereinement en gardant conscience de tes (r)évolutions :D







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  Rakshasa
27-09-06
à 20:55

Re: Re: Energie ?

Hou...la... pas assez matérialiste pour moi cette compréhension de l'amour. Ca se rapproche du bouddhisme non ?
Répondre à ce commentaire

  satya
27-09-06
à 21:09

Re: Re: Re: Energie ?

du boudhisme?  heu..non; ça n'a rien à voir.

vaut mieux que tu partes depuis toi même, qu'est ce le mot énergie signifie pour toi et comment tu vis tes émotions ??

si je te connaissais un peu, ce serait plus facile pour te donner un exemple qui te parlerait vraiment, désolée.
pour moi l'exemple de l'eau ou du vent, ça me parle mais si tu es matérialiste faut trouver ce qui te parle à ce même niveau.

tu as bien ressenti de la joie, du plaisir intense, de l'épanouissement.. non?
faut trifouiller dans tes émotions quoi ;)
désolée de ne pas savoir mieux t'expliquer.
essaie d'y réfléchir et de prendre le temps, te forces pas mais laisse venir; l'hiver arrive..



Répondre à ce commentaire

  Materiautonome
28-09-06
à 00:25

Re: Re: Re: Energie ?

Au contraire, Rakshasa, je le comprends, en tant que matérialiste, dans l'optique que nous sommes tous de la matière en mouvement (tous êtres, toutes choses...), et que ce mouvement créatif (en évolution constante) perpétuel de la matière est assimilable à une énergie qui s'exprime en tant qu'amour, énergie toute matérielle elle-même. Ce mouvement existe dans les relations animales (donc humaines aussi), chez les plantes. C'est le mouvement de vie. C'est une synergie car il suppose un autre offrant la même énergie.

En reproduction, par exemple, 1+1=3. Ce qui fait que 2 unités puissent en produire une 3ème supplémentaire est cette synergie entre les deux premières unités.

Un peu plus matérialiste comme formulation?

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  satya
28-09-06
à 11:22

Re: Re: Re: Re: Energie ?

en tous les cas le mot synergie est mieux, merci :)
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
30-09-06
à 15:38

Amour et pulsion sexuelles

Je me permet d'ajouter mon petit grain de sel , je suis un male saturé d'hormones. Dès qu'une paire de seins et de fesses pénètre dans mon espace visuel: tous mes sens se mettent en éveil , un pulsion sexuelle nait dans mon esprit.
C'est très frustrant cette reminiscence perpétuelle d'animalité. Car les règles de savoir vivre aujourd'hui , ne me permettent pas d'assouvir tous mes besoins sexuels oh combien naturels et sains !
Je me vois mal m'approcher de la dame d'age mur et lui dire: "Madame , vos seins sont exquis et vos fesses me tentent , ne penser vous pas qu'un petit coït pourrait nous faire le plus grand bien?". Ca marcherait peut être une fois de temps en temps (à la bonobo dans un maquis) , mais je pense que la pluspart du temps je me retrouverais dirrect au trou pour excès de perversion caractérisée... C'est bien triste ! Les deux milles ans de lavage de cerveaux judéochrétiens ont complètement bousiller notre rapport aux sexe . Au point ou nous en somme , je doute que faire demis tour ne sera pas chose aisée. Enfin bon , j'ai ma femme , ça fait dix ans qu'elle partage mon bout de duvet , de temps en temps on s'éclate bien , mais un peu de changement me(nous) serait peut être bénéfique.... Rassurez vous , ma femme je l'aime d'un amour immense ; mais cela na pas beaucoup de rapport avec le sexe.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
30-09-06
à 23:46

Re: Re: Re: Re: Energie ?

De la matière en mouvement? C'est de l'énergie cinétique alors dont vous parlez. Je ne vois toujours pas le rapport avec l'amour. Ni d'ailleurs le rapport entre la synergie, la reproduction et les additions. Tout cela fait très explications new-age scientistes, si je peux me permettre.
Perso, j'irais plutôt voir du côté de la chimie du cerveau et des hormones et éventuellement du côté de la psychologie...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-10-06
à 10:09

Re: Re: Re: Re: Re: Energie ?

Dès qu'c'est un peu imagé, 'comprends rien, çui-là...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
01-10-06
à 11:19

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Energie ?

Ben, faut dire que le langage imagé n'est pas universel, il est plutôt propre à chacun. A ce train là, on va finir en dialogue de sourd, à blablater comme il semble bon à chacune de nos petites personnes. Tu vois, pour utiliser une image, comme des tripés qui partiraient chacun dans leur petit monologue... enfin, si je comprend bien...
Répondre à ce commentaire

  satya
01-10-06
à 12:40

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Energie ?

t'es un p'tit rigolo toi vraiment !! :D :D :D

pourquoi tu nous dis pas plutôt alors ce que c'est ou ce que n'est pas l'amour selon toi??

à moins que tu attendes une définition toute crue écrite sur un bouquin???


Répondre à ce commentaire

  satya
01-10-06
à 17:18

Re: Amour et pulsion sexuelles

c'est vrai que quelque part on est plutôt "torduEs" :D

dernièrement j'observais ma chienne et mon chat, lui c'est carrémment l'aggressif: "tu me caresses maintenant comme je veux et quand je veux, je pose mes fesses sur le clavier ou sur le livre, et dès que cela ne me convient plus/pas je mords et je griffe" - charmant chat !!
elle c'est du genre: "quelqu'unE passe près de moi et vite; vite, vite,  sur le dos, je veux des caresses sur ma bedounette !"
"aboyer parce que quelqu'unE arrive ? non mais ça va pas la tête et mon calin alors ??!!!"

c'est sûr que si j'observe mes deux phénomènes, c'est vraiment du genre: je veux, je demande, je prends et si ça ne me convient pas je mords/je griffe et l'autre je boude et déprime...
comme quoi la "nature" et le milieu "animal" c'est pas toujours ça ;D
aïe aïe aïe
Répondre à ce commentaire

  Doc Nanar
02-10-06
à 10:02

L'humain, cet animal amoureux et complexe

Effectivement, Satya, ton chat est un vrai chat et ton chien un vrai chien! ;-)

Même si nous ne sommes pas des chiens et des chats, nos comportements amoureux procèdent de cette animalité à laquelle nous appartenons (on l'oublie trop souvent). C'est de là que nous partons. Peut-être avons-nous une vision trop idéaliste du rapport amoureux. On bat notre coulpe car la réalité palpable nous rappelle sans cesse que nous ne sommes pas des âmes parfaites, mais des corps matériels au sein desquels les idées, si belles soient elles, ne sont pas toute puissantes. Nous restons un terrain de jeu pour notre inconscient et nos hormones. Sur le terrain affectif, nous sommes essentiellement conditionnés par nos très jeunes années. D'où un décalage permanent entre ce que nous ressentons et ce que nous voudrions ressentir.

Et si l'amour humain, c'était d'abord ça: accepter chez soi et chez l'autre que l'amour n'existe que dans l'imperfection? Que la frustration, si déplaisante soit-elle, est consubstancielle au réel? Que les pulsions qui nous mènent ne doivent pas être suivies aveuglément, mais qu'elles ne pourront jamais être niées pour autant? Que tout intellectualisés, tout politisés que nous soyons, nous restons chair émotive et fragile?

Cette animalité qui se rappelle à nous sans cesse fait que nous ne devriendrons jamais ni les robots programmés d'un monde qui se voudrait politiquement parfait, ni les petits dieux condescendants d'un monde sacré des Idées. Bonne nouvelle, n'est-ce pas?

Répondre à ce commentaire

  satya
02-10-06
à 10:10

Re: L'humain, cet animal amoureux et complexe

oui, restons humainEs et viv(r)e l'imperfection !  :D 
Répondre à ce commentaire

  anonymepanou
05-05-07
à 07:30

Re: La polyfidélité, l'art de consommer de la passion

Pour janathan,  l'amour est une quête  de liberté a deux quise fiche des jugements moraux.........

-----qu'est ce qu'est le plus important l'amour ou la liberté?

----l'amour est un but ou un moyen?

...

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