Lu sur
Indymédia Paris : "Compte rendu de la réunion de mercredi 1 décembre 2004 : Vendredi dernier (26 novembre) un groupe de copains solidaires - après le rendez vous habituel devant le siège d'Arcade, - s'est rendu au Quick de Barbès pour manifester sa solidarité à Chloé et Lotfi, récemment licenciés. Un rassemblement nombreux, déterminé, bruyant, qui a étonné les dirigeants du restaurant, qui ne s'attendaient pas à une présence aussi importante. Ils avaient sûrement eu vent que quelque chose se préparait, car des équipiers avaient été appelés d'autres restaurants et des renforts de vigiles avaient été prévus. Mais cela n'aurait rien pu empêcher si vraiment les présents avaient voulu rentrer et occuper le restaurant. Nous nous sommes bornés à une diffusion de tracts et à manifester notre mécontentement, accompagnés par quelques instruments musicaux. Evidemment si Chloé et Lotfi ne sont pas rapidement réintégrés, on n'en restera pas là.
Par la suite nous avons rendu visite à l'Hôtel Sofitel de Balard, pour informer les clients sur les pratiques sociales du groupe Accor, établir un contact solidaire avec le personnel et pique-niquer dans la bonne humeur.
A la différence de l'accueil fort aimable que nous avions reçu dans les derniers hôtels visités, nous sommes tombés sur un directeur qui de toute évidence avait l'habitude d'être obéi au doigt et à l'oil. Avec nous il a dû déchanter. Il a d'abord engueulé les présents, tenté la division en entraînant une " délégation " dans son bureau, et ensuite joué la provocation en ordonnant d'arracher les affiches qui décoraient la devanture de l'hôtel ; il a fallu se mettre un peu en colère pour le voir partir - tout renfrogné - comme un gamin qui vient de se faire gronder par des adultes.
Une fois débarrassés de sa présence, nous avons procédé à notre pique-nique, accompagnés de chants, lectures et déclamations de tracts et même de la prose grotesque que l'on trouve dans la doc' mise par la direction à la disposition des clients. Un peu plus loin un dîner d'affaires avait lieu et tous les clients qui sortaient tombaient forcément sur notre nappe dorée, la majorité d'entre eux acceptant poliment nos tracts. Quelques-uns se montraient tout de même haineux (quand on dépasse la barre des 400 euros la nuit, la solidarité avec les femmes de ménage devient une gageure...), tandis que plusieurs des employés se détendaient et se marraient en douce.
Disons franchement que cela nous a donné envie de donner la priorité aux hôtels du haut de gamme de la chaîne, car les directeurs ont les nerfs plus fragiles et abandonnent vite le sourire hypocrite de la pub pour une attitude qui exprime mieux les vrais sentiments de la haute hiérarchie du groupe.
Panique chez Quick
A l'approche des élections syndicales, la direction semble avoir décidé de faire barrage à la CGT. Ce n'est pas nouveau, certes, mais les méthodes se sont radicalisées : deux salariés CGT ont été licenciées en l'espace de 15 jours et la tension monte dans les unités où la CGT est présente. La direction se présente aux négociations sans même connaître les raisons invoquées pour justifier les licenciements et refuse de discuter de ceux-ci en lien avec la question de la discrimination syndicale. Il faudra donc lui donner matière à réflexion. Parallèlement des démarches ont été entreprises pour porter les licenciements devant les prud'hommes.
Virgin. Licenciement de Cédric.
Pour mémoire, ce représentant CGT a été licencié en mars 2004, après autorisation du ministère du Travail, pour avoir soi-disant harcelé moralement son directeur. Il avait été mis à pied en juillet 2003, sa demande de licenciement avait été refusée par l'inspection du travail en septembre 2003. Il en est actuellement au tribunal administratif (les délais sont longs...) pour obtenir sa réintégration et éviter qu'une dangereuse jurisprudence ne se crée. Parmi les autres manifestations de soutien, une a eu lieu, en lien avec un syndicat anglais, devant le Virgin de Londres lors du Forum Social Européen.
Depuis le licenciement de Cédric, l'encadrement de la logistique parisienne qui approvisionne le magasin des Champs-Elysées a la main lourde. La chasse aux sorcières bat son plein pour faire place nette avant les élections des délégués du personnel prévue début 2005...
Dans ce cadre, Laurent, délégué syndical central CGT, très impliqué dans la défense de Cédric et les multiples affaires de licenciement en cours, a été convoqué il y a peu en vue d'une sanction, pour un motif des plus saugrenus : n'être pas systématiquement rasé le samedi ! Depuis, son directeur a trouvé bon d'informer, par un affichage mentionnant l'adresse de son domicile, le personnel de son magasin de "ce problème de santé personnel"...
Dans le n° 2084 de Rouge (24 octobre 2004), p. 13, vous pourrez lire un entretien de Dominique Angelini avec Faty.
Sur Fréquence Paris Plurielle (106.3), les animateurs de l'émission " Les oreilles loin du front " ont consacré une émission mercredi 17 octobre à la lutte de Faty contre la sous-traitance et pour sa réintégration, avec des entretiens enregistrés au pique-nique de Château Landon.
Notre prochain rendez-vous est pour vendredi 3 décembre entre 18 heures et 18h30
devant le siège d'Arcade, 80, rue du Faubourg Saint Denis (Métro Château d'eau)
Amenez de quoi casser la graine.
Samedi 4 décembre à 14 heures, place de Clichy, aura lieu une manif à l'appel des organisations de chômeurs contre le plan Borloo. Nous comptons en être.
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu
mercredi 8 décembre à 18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)
Errata corrige du bulletin n°95 :
1) la visite à l'hôtel Ibis de la place de la Bastille a eu lieu le 19 novembre et pas en octobre ;
2) là où il est question des déclaration de M. Cohen il faut lire : " qu'Accor avait résilié entre 100 et 200 contrats qui le liaient entre autres à Arcade ".
Nous nous en excusons avec nos quatre lecteurs.
Infos luttes sociales Bulletin n 96
2/12/2004
Comité de soutien aux salariés en lutte d'Arcade, McDo, Frog, FNAC, Disney, Virgin, Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011
Paris (en précisant bien le nom du comité) - Chèques à l'ordre de ADC
avec mention "soutien à Faty", à adresser à ADC (boite n° 45) c/o
Maison des associations 35-37 av. de la Résistance, 93100 Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours : http://www.ac.eu.org/