Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Retour sur un jugement : 4 mois de prison ferme pour Sébastien de Nanterre
Lu sur Indymédia Nantes : "Sébastien Schifres a été mis en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nanterre le mardi 9 novembre. Il a été jugé le mardi 30 novembre : QUATRE MOIS DE PRISON FERME DEUX MILLE EUROS D'AMENDE. Sébastien Schifres a été accusé par l'université de nanterres, sur témoignage des vigiles de « destruction de biens d'autrui » et de « violence en réunion » pour avoir soi-disant détruit le mur de séparation des bâtiments E et D et frappé six vigiles. Sébastien n'a pas participé à cette action, mais il a été désigné par les vigiles qui le connaissaient pour ses positions politiques. Lors de sa comparution immédiate qu'il a refusé, il fut donc accusé d'être le « grand leader » de cette manifestation.

1] NANTERRE

"Les cinq dernières années ont vu se succéder la fermeture de la cafétéria du bat. B (lieu de vie étudiante) au profit de machines à (mauvais) café, la fermeture d'une librairie papeterie interne, la fermeture d'un service indépendant de photocopie reprographie au profit de machines à carte toujours défectueuses. Se succéder, également, la rénovation du Bat. B pour en faire une vitrine « portes ouvertes » de la fac. L'implantation de 8 caméras intérieures, de 4 caméras extérieures qui balaient le campus et d'un centre de contrôle. L'augmentation « exponentielle » du nombre de vigiles déguisés en flic (avec un joli écusson bleu blanc rouge « éducation nazionale ») et armés (matraques, gazeuses…). A noter, enfin, la levée de la franchise universitaire (qui datait du XVème siècle ( ! !) et interdisait à la police de pénétrer sur le campus) par la signature d'un Contrat Local de Sécurité avec la préfecture et la mairie dite communiste." http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=17842

Voir aussi une chronologie non exhaustive de la pacification de la fac de nanterre : http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=29139&id_mot=39

2] LE MUR, SEBASTIEN

Mardi 2 novembre 2004, sur le campus de Nanterre à l'heure du déjeuner, alors que de nombreux-euses étudiant-e-s se trouvent dans le hall du bâtiment D, une action anti-sécuritaire s'attaque au mur de séparation entre les bâtiments E et D. Une brèche y est faite (moins grosse qu'en mars dernier - déjà une action de la sorte avait été effectuée). La direction de l'Université cloisonnant progressivement chaque batiment et installant sur le campus des caméras de vidéosurveillance et de nombreux vigiles (mais la résistance s'organise à Nanterre...). Voir notamment http://enrages-nanterre.freeservers.com/. L'action terminée, des vigiles se vengent en insultant, menaçant, gazant et frappant plusieurs étudiant-e-s (qui n'avaient pas forcément pris part à l'action, d'ailleurs). Les vigiles portent alors plainte contre un étudiant, Sébastien Schifres, connu pour ses positions politiques (lire son mémoire consacré à "La mouvance autonome en France de 1976 à 1984"). http://sebastien.schifres.free.fr/

Quelques jours plus tard, Sébastien voit son domicile perquisitionné à l'aube par la police, puis le lendemain c'est le domicile de ses parents qui se voit perquisitionné de la même façon !

Le mardi 9 novembre 2004, Sébastien est placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nanterre, en attente d'un procès qui aura lieu le mardi 30 novembre, au tribunal de Nanterre.

articles : http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=28447 http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=28845&id_mot=39

photos : http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=29294&id_mot=39

3] JUGEMENT

"La présidente, dans son infinie sagesse, son infinie impartialité et son absolue indépendance de corps et d'esprit, a jugée, Au vue des preuves accablantes et authentiques, Au vue de la bonne foie des parties accusatrices, À l'écoute du plaidoyer juste et pertinent du procureur, sans bien entendu mélanger les affaires, sans bien entendu utiliser cette affaire pour en régler d'autres, et sans bien entendu confondu Monsieur SCHIFRES avec un bouc-émissaire, dans la plus pure tradition de justice et de présomption d'innocence,

QUATRE MOIS DE PRISON FERME DEUX MILLE EUROS D'AMENDE

Libre... En attendant un mandat de dépôt qui pourrait arriver, ou qui pourrait ne pas arriver. Sébastien est libre. Libre de recevoir à n'importe quel instant la visite de fonctionnaire de Police mandatés pour le déposer... En prison. Certain diront qu'il ne reste plus de place, d'autres que cela n'a jamais empêché d'enfermer des gens, les conditions de détention..."

http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=29403&id_mot=39

Communiqué du syndicat Oxygène-FSE (Paris I) Samedi 4 décembre 2004

Un étudiant de Paris I condamné à 4 mois de prison ferme pour ses idées politiques

Sébastien Schifres, étudiant en DEA à Paris I, après avoir obtenu sa maîtrise l'an passé à Nanterre, a été condamné à 4 mois de prison ferme et à plus de 2000 euros d'amende.

Sébastien était accusé d'avoir commis des dégradations (sur un mur) et d'avoir donné des coups à des vigiles.

Un seul témoin à charge s'est présenté au tribunal : M. Guinot, chef de la Sécurité à la fac de Nanterre. A aucun moment, M. Guinot n'a mis en cause Sébastien, ni pour les dégradations, ni pour les violences. Les autres témoins à charge ne sont pas venus. Parmi ces témoignages écrits, plusieurs ne citent pas Sébastien et parlent des violences en général. Un autre dit avoir reconnu Sébastien par sa « voix ». Le seul témoignage qui se veut précis est celui d'un vigile qui dit avoir reçu un coup de genou de Sébastien …

Autrement dit, personne n'a mis en cause Sébastien lors du procès. Au contraire, deux témoins, cités par la défense, ont affirmé sous serment que Sébastien n'a strictement rien fait de ce dont on l'accuse : il participait simplement au banquet convivial du mardi.

La présidente du tribunal a affiché, durant toute l'audience, son mépris à l'égard de l'accusé et de son avocate, reprenant à son compte la version de l'accusation sans la moindre hésitation.

La plaidoirie du procureur était scandaleuse : faute d'éléments précis, le procureur s'en est pris aux idées politiques de Sébastien, l'a qualifié de « parasite » (sous prétexte que ce dernier est encore étudiant à 28 ans), et - plus grave - a considéré que le simple fait d'être solidaire des « casseurs » du mur méritait sanction. Comme il n'y avait aucune preuve de l'implication de Sébastien dans l'action du 2 novembre, le procureur s'est acharné à faire de Sébastien le responsable idéologique de ces opérations, et qu'à ce titre, il devait être condamné. Le procureur a osé demander 10 mois de prison ferme.

Quant à l'avocat de la partie civile « Université Paris X », elle a osé demander que Sébastien rembourse intégralement les frais de réparation du mur, alors qu'aucun témoin n'affirme avoir vu Sébastien détruire le mur ! Encore une fois, il s'agit de condamner Sébastien sur la simple base de tracts qu'il a distribué !

Alors que l'avocat de la défense a logiquement plaidé la relaxe, Sébastien a finalement été reconnu coupable de dégradation (alors qu'aucune personne, dans le dossier, affirme l'avoir vu dégrader quoi que soit) et de violence à l'égard des vigiles. Sébastien a été condamné à 4 mois de prison ferme et au remboursement des frais de réparation du mur.

Sébastien est libre aujourd'hui. Mais, sauf décision contraire, il devra effectuer encore de la prison ferme. La détention provisoire de Sébastien, puis sa condamnation, prouve que le pouvoir peut tranquillement jeter en prison ceux qui lui résistent sans même à avoir à apporter la moindre preuve de ses accusations.

 Oxygène-FSE condamne solennellement cette décision inique : un tribunal a décidé de condamner à de la prison ferme un militant sans le moindre début de preuve, uniquement sur la base de ses idées politiques. Oxygène-FSE apporte tout son soutien à Sébastien. Toutes les condamnations doivent être levées.

 Oxygène-FSE se prononce pour la destruction de tous les murs de séparation, et plus largement, pour le démantèlement de tout le dispositif sécuritaire (et notamment du contrat local de sécurité) mis en place l'Université de Nanterre. Oxygène-FSE affirme clairement que la destruction des murs de séparation est un acte légitime de résistance collective contre la politique répressive de la Présidence de Nanterre.

 Oxygène-FSE appelle toutes les organisations syndicales des étudiants et des personnels à se prononcer pour la levée de toutes les condamnations contre Sébastien Schifres. Oxygène-FSE les appelle en outre à préparer et à soutenir, dans l'unité, la mobilisation massive des étudiants et des personnels qui, seule, peut permettre d'en finir avec cette politique sécuritaire avant que celle-ci n'en finisse avec les étudiants et les personnels contestataires. Dans de telles circonstances, alors que les libertés démocratiques fondamentales sont piétinées, le silence et la passivité ne peuvent qu'encourager le développement de ces politiques répressives.

 OXYGENE-FSE (Paris I)
le 4/12/2004 à 20h25


Ecrit par libertad, à 19:58 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  libertad
04-12-04
à 22:30


L'affaire de Sébastien rappelle celle de Jean-No, un militant libertaire de l'OCL de Reims condamné uniquement sur des témoignages à charge alors que la cour d'appel avait refusé d'entendre les témoins à décharge. Finalement Jean-No avait fait condamner la France sur ce procès inique, voir : http://endehors.org/news/5133.shtml
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom