Lu sur
Indymédia Paris : "Compte rendu de la réunion de mercredi 13 avril 2005. Vendredi 1 avril a eu lieu un rassemblement devant l'hôtel Astor. Nous avons eu la surprise de voir qu'on avait enlevé le poteau auquel on accrochait le scotch pour nos affiches. Nous trouverons autre chose. La CGT a oublié de déposer la requête au juge pour la liquidation des astreintes et on prévoit un retard d'une semaine. Perplexité des grévistes.
Toujours vendredi : visite à l'hôtel Ibis de la porte de Montreuil. Discussion avec plusieurs syndicalistes CGT qui fréquentent cet hôtel, dont un s'est montré solidaire en donnant une contribution financière.
Le réceptionniste ne voulait pas déranger la directrice de l'hôtel (franchisé, qui utilise la sous-traitance) qui était en week-end. Nous avons discuté au téléphone en lui demandant de faire remonter nos exigences jusqu'à Mme Kopp.
Mercredi 6 et vendredi 8 avril ont eu lieu comme d'habitude des rassemblements devant l'hôtel Astor. Les patrons refusent toujours toute négociation. Bien que vendredi il y ait eu moins de soutiens que d'habitude et pas de mégaphone, les grévistes étaient tous au rendez-vous avec une pêche d'enfer ; des bidons de lessive vides faisaient très bien l'affaire pour rappeler aux patrons que le choix de laisser pourrir la grève n'était pas forcément le meilleur. La séance du tribunal pour la liquidation des astreintes que les patrons devraient payer pour avoie embauché illégalement des " extras ", est prévue pour jeudi 14.
Vendredi soir nous avons rendu visite à l'hôtel Mercure du bld. Montmartre. L'entrée étant dans une passage couvert, avec une disposition des lieux assez particulière (la réception est au premier étage et les chambres aux étages successifs), notre pique-nique a pris une tournure un peu intime : peu de clients (on en a rencontré surtout au moment de partir), trois employés seulement, qui nous ont fait un accueil fort gentil. Il semblerait que l'hôtel est franchisé et utilise du personnel propre pour le ménage.
N'ayant pas de débat avec les clients, nous avons donc discuté un peu entre nous, autour de notre nappe dorée.
Nous avons appris que le jour même la DRH de Quick avait enfin accepté de négocier sérieusement. Après quelques cafouillages dans les négociations, la CGT du commerce est parvenue à une transaction satisfaisante pour les salariés qui avaient continué à lutter. Pas de réintégration, mais une somme acceptable et - comme d'habitude - assortie de la clause de confidentialité. En effet, si le contenu de l'accord était connu par tous les salariés qui se font virer de cette perfide boite, cela donnerait à plus d'un des bonnes raisons pour ne pas baisser les bras et continuer à se battre. C'est un précédent important et il faut tout faire pour que les salariés de Quick soient au courant. En attendant donc la réintégration de Faty par le groupe Accor, nous avons sabré du vrai champagne avec Chloé et ses copains.
Infos diverses
Marches, EuroMayDay et Cajo
Une réunion de préparation pour le MayDay était prévue pour mercredi 13 (à la même heure que notre réunion) et deux copains ont été mandatés pour s'y rendre. Ils nous ont informés à la sortie que le réseau EuroMayDay de Paris a fixé un rendez-vous place de la République, mardi 19 à 13 heures, devant le manège, pour une action contre le chômage et de revendication des droits sociaux.
Une réunion pour préparer des actions le 24 avril - dans le cadre des marches - est prévue pour jeudi 15, à la Bourse du Travail, 2, rue du Château d'eau. Nous allons y participer.
Des contacts ont été pris avec le CAJO (collectif Anti-Jeux Olympiques), qui devrait organiser un débat pour le 12 mai.
Le cas de Kamel Belkhadi
Le procès d'appel s'est déroulé le 5 avril, à la cour d'appel de Nancy. Un rassemblement était organisé par l'UL CGT de Longwy et Faty y a participé. On peut trouver des informations sur le procès, entre autres, dans Libé du 6 avril et on a nettement l'impression que même le procureur a du mal a soutenir les thèses de l'accusation. La question : " a qui profite le crime ? " commence à se poser au grand jour. Le jugement est prévu pour le 24 mai. Un autre rassemblement est prévu.
Sans Papiers 9e collectif
L'occupation des locaux de l'UNICEF au 7 rue Saint-Lazare continue dans l'indifférence des autorités. Onze d'entre eux sont en grève de la faim depuis le 17 mars. Les visites de soutien sont toujours bienvenues.
Jacqueline Luxereau, qui avait participé directement aux activités du premier collectif de solidarité - et par la suite avait suivi nos activités de loin à cause de ses problèmes de santé - est décédée mardi dernier. Sa grande générosité va nous manquer. Ceux qui l'ont connue se sont donnés rendez-vous à la Passerelle, 3 rue st. Hubert, à 19 heures. Ceux qui veulent l'accompagner une dernière fois, peuvent se retrouver mardi 19, à 15 heures, au crématorium du Père Lachaise.
Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 15 avril, entre midi et 14 heures, 11 rue d'Astorg, métro St. Augustin
nous serons présents au rassemblement de soutien aux grévistes de l'hôtel Astor
Toujours vendredi, entre 18 heures et 18 h 30
devant le siège d'Arcade, 80, rue du Faubourg-Saint-Denis (Métro Château-d'eau)
Pour la réintégration de Faty et contre la sous-traitance
Amenez de quoi casser la graine.
Dimanche 17 avril à 17h à la Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e, aura lieu la première projection du film Tempête dans un McDo, de Nathalie Boisson et Rossalinda Scalzone, sur la dernière grève d'un an à Strasbourg- St. Denis
Mercredi 20 avril, entre midi et 14 heures, 11 rue d'Astorg, métro St. Augustin
nouveau rassemblement de soutien aux grévistes de l'hôtel Astor
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu mercredi 20 avril mars à 18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)
N'oubliez pas que le Premier Mai, en plus des manifs habituelles, des actions contre la précarité sont prévues le matin et une parade dans l'après-midi
Infos luttes sociales Bulletin n° 108
21/4/2005
Comité de soutien aux salariés en lutte d'Arcade, Quick, McDo, Frog, FNAC, Disney, Virgin, Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant bien le nom du comité) - Chèques à l'ordre de ADC avec mention "soutien à Faty", ou "soutien aux licenciés de Quick", à adresser à ADC (boite n° 45) c/o Maison des associations 35-37 av. de la Résistance, 93100 Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours : http://www.ac.eu.org/
Compte rendu de la réunion de mercredi 20 avril 2005
Vendredi 15 avril, au rassemblement devant l'hôtel Astor, il n'y avait pas un monde fou ; peu de tracts, pas de mégaphone. Le fait d'accrocher quelques affiches en utilisant les supports disponibles a eu un effet tonique sur moral des grévistes, qui ont mis de l'ambiance dans le rassemblement. Un vigile d'Axa est venu se plaindre qu'on utilisait comme support pour notre scotch un petit arbre qui appartenait - disait-il - à sa boite et pas à la voirie. Discussion : on lui demande de produire les papiers qui en attestent la propriété. Il veut faire du zèle et arrache le scotch sous les huées des présents. Il partira en faisant un doigt d'honneur, et la banderole de scotch sera soutenue par la suite par un copain. Un RG présent joue les bons offices, mais nous fait sentir de quel côté penche l'Etat en demandant aux responsables de la CGT de produire la feuille d'autorisation à manifester, quand il lui aurait suffi de le demander à sa hiérarchie en utilisant le téléphone auquel il était constamment attaché.
La décision du juge portant sur les astreintes est repoussée à la semaine prochaine, au motif que la CGT a demandé une décision complexe. Cette décision en effet porte sur la liquidation des astreintes et l'utilisation des extras (jaunes) par Astor, mais aussi sur le recours à la sous-traitance, qui n'apporte à l'hôtel aucune compétence spécifique nouvelle (comme le prévoit la loi) mais permet au patron de laisser pourrir la grève, et sur une augmentation de la charge de travail imposée sans négociation préalable ni contrepartie.
En fin d'après-midi, après le rassemblement devant le siège d'Arcade, nous avons rendu visite au Novotel de la porte d'Orléans. Ce que nous avons trouvé nous a laissés pantois. Ici pas de sourire du tout, que des mines renfrognées, des réceptionnistes faisant du zèle à qui mieux mieux : une d'entre elles prétend couper notre décoration d'affiches suspendues à l'extérieur de l'hôtel (qui relèvent des compétences de la voirie), un autre roquet nous montre les dents, se plaint qu'on les prend en otages et dit se foutre totalement des conditions de travail de ses collègues de la sous-traitance. Un responsable, vite appelé, nous signifie sa décision de nous virer si notre présence sur les lieux dépasse la demi-heure. Un homme à poigne, à n'en pas s'en douter ! Notre pique-nique se déroule tout de même comme prévu, dans la bonne humeur et au son de l'harmonica et de la belle voix d'un copain chanteur de blues, et avec le renfort de quelques copains alertés, un peu vite peut-être, par SMS. Entre temps la police s'amène et les policiers nous reconnaissent : c'étaient les mêmes qui étaient intervenus au premier pique-nique en septembre dernier à l'Ibis où travaillait Faty. Ils ont plus de bon sens que le responsable de l'hôtel : ils nous demandent combien de temps nous allons rester et s'étant assurés de notre intention de partir après le dessert, comme d'habitude, ils repartent chasser le truand.
Le responsable est devenu entre-temps un peu moins renfrogné et a tendance à s'éclipser, tandis qu'un monsieur aux grandes oreilles contrôle de loin le bon déroulement de notre pique-nique. Il pourra vérifier après notre départ que nous avons tout bien nettoyé et enlevé les quelques miettes tombées à côté de la nappe.
Ce fut une soirée très instructive : le responsable de l'hôtel ne connaît pas les femmes de ménage de l'hôtel et pense qu'il pourrait s'agir d'une boite de sous-traitance, mais sûrement pas d'Arcade. Le mystère sur le nettoyage des hôtels devient tel qu'on se demande si ce n'est pas le Saint Esprit qui s'en occupe. Après celui de Fatima, c'est devenu le secret le mieux gardé du nouveau siècle. Donc, madame Kopp, il faut non seulement que vous fassiez un effort concret pour internaliser, mais aussi que vous introduisiez un peu de transparence dans les mours de la maison. Question sourire, cet hôtel a beaucoup de progrès à faire, à n'en pas douter. Nous nous demandons en fait quel savant mélange de peur entretenue parmi les salariés, par flicage maison ou simple pression de l'insécurité qui plane sur le monde du travail, voire d'autres ingrédients que nous avons du mal à cerner, peut produire un tel niveau de servitude volontaire et de zèle à devancer ce que le petit personnel croit être les désirs de ses chefs. Evidemment il n'a rien compris à ce qui se cache derrière " l'esprit Accor ", au fait que la montagne de fric qui est en jeu derrière le sourire affiché amène la direction du groupe à nous traiter avec beaucoup de prudence. Mais cette direction, elle, n'a pas compris qu'elle n'a qu'une issue si elle veut régler le problème avant la décision sur les JO : mettre en pratique ses déclarations estivales, mettre fin à la sous-traitance, embaucher Faty.
Sans Papiers 9e collectif
La gendarmerie a mis un terme mardi matin à l'occupation des locaux de l'UNICEF, au 7 rue Saint-Lazare. Les sans papiers ont trouvé abri à la Bourse du Travail, 2, rue du Château d'Eau. Onze d'entre eux continuent leur grève de la faim depuis le 17 mars. Les visites de soutien sont bienvenues.
Initiatives contre la répression patronale
Suite à un appel contre la répression patronale, une manifestation est organisée, qui rendra visite à quelques boîtes s'étant illustrées dans ce domaine. Nous y serons. Rendez-vous samedi 23 avril, à 14 heures, place St-Augustin. Elle sera suivie d'un meeting, le vendredi 29 avril à 20 heures au FIAP, 30 rue Cabanis, métro St-Jacques, auquel prendra part Faty.
Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 22 et mercredi 27 avril, entre midi et 14 heures, 11 rue d'Astorg, métro St. Augustin
nous serons présents au rassemblement de soutien aux grévistes de l'hôtel Astor
Toujours vendredi, entre 18 heures et 18 h 30
devant le siège d'Arcade, 80, rue du Faubourg-Saint-Denis (Métro Château-d'eau)
Pour la réintégration de Faty et contre la sous-traitance
Amenez de quoi casser la graine
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu mercredi 27 avril mars à 18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)
N'oubliez pas que le 1er mai, en plus des manifs habituelles, des actions contre la précarité sont prévues le matin (RV à venir) et une parade à 17 heures (RV M° Blanche)
dans le cadre du 1er EuroMayDay parisien.