Lu sur
Samizdat.net : "Le 6 avril dernier, notre camarade Nicolas, salarié de la société Idex&Cie (société spécialisée dans la climatisation, le chauffage et la plomberie) et travaillant comme sous-traitant sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, a été licencié pour “faute grave". Or, ce licenciement ne doit rien au comportement de notre camarade sur son lieu de travail ou à la qualité de son travail, mais n’est que la suite du véritable acharnement anti-syndicaliste dont fait preuve à son égard la société Idex&Cie depuis deux ans.
En effet, cette entreprise, qui considère qu’elle a tous les droits par rapport à ses employés, avait déjà licencié notre camarade en juin 2003 pour la même raison, à savoir l’accusation officielle “d’avoir voulu porter atteinte aux intérêts et à l’image de l’entreprise". En réalité, l’unique acte précis que lui reprochait son employeur était la publication d’un article dénonçant les conditions de travail chez Idex&Cie dans deux journaux syndicalistes et militants.
C’est pourquoi, face à cette répression anti-syndicale qui visait clairement à se débarrasser d’un syndicaliste combatif, la CNT, appuyée par plusieurs autres sections syndicales de la BNF (CGT, CFDT, FSU, SUD), avait répondu par une forte mobilisation et une action aux prud’hommes, qui s’était conclu par la réintégration victorieuse de notre camarade. Depuis, celui-ci avait poursuivi activement son activité syndicale en défendant plusieurs de ses collègues et en participant en tant que délégué de la CNT à la grève sur les salaires qui a eu lieu chez Idex&Cie en février 2004.
Aujourd’hui, la direction de la société Idex&Cie tente donc de prendre sa revanche sur son échec passé et semble décidée à tout mettre en œuvre pour se défaire d’un militant qu’elle considère décidément comme gênant. Mais, en agissant ainsi, la société Idex&Cie ne fait pas simplement preuve de rancune, elle commet une grave attaque contre le droit syndical, puisque c’est le droit constitutionnel de se syndiquer librement qu’elle ose remettre en cause.
De plus, en voulant empêcher ses salariés d’écrire des articles dans le journal de leur choix, elle n’hésite pas à bafouer la liberté d’expression. Par conséquent, il faut que tous les salariés, syndiqués comme non-syndiqués, quelles que soient leurs opinions précises, s’opposent fermement à ce nouveau licenciement, car à travers lui, ce sont nos libertés fondamentales qui sont attaquées. S’il se réalisait, il créerait un dangereux précédent, dont nous pourrions tous être victimes demain. N’oublions pas qu’un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre nous tous.
C’est pourquoi nous vous appelons à envoyer des lettres de protestation contre ce licenciement à la société Idex: (fax : 01.41.38.58.21)
IDEX&CIE,
monsieur le directeur d’agence,
40 avenue Gambetta,
92150 Suresnes
Ainsi qu’à venir le plus nombreux possible au : Rassemblement de protestation, samedi 16 avril à 11 h Parvis de la B.N.F., entrée Est (Métro : François Mitterrand, ligne 14 ou Quai de la Gare, ligne 6)
Confédération Nationale du Travail
Fédération de la Communication, de la Culture et du Spectacle
Syndicat de la Culture et du Spectacle de Paris
33 rue des Vignoles, 75020 Paris
tél. : 01.43.72.09.54,
mail : cnt.culture.spectacle (a) no-log.org
Lire aussi sur la repression subie il y a deux ans :
http://endehors.org/news/2877.shtml