Lundi 16 mai... tous et toutes en grève !
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Hacktivist news service : "Alors que sa responsabilité politique et celle de son gouvernement sont avérées dans le décès de plus de 15 000 personnes âgées durant la canicule de l'été 2003, Raffarin a décidé de supprimer un jour férié ou un jour RTT pour financer un plan d'action contre la dépendance.
A partir de 2005, tous les salariés du privé comme du public devraient donc travailler gratuitement un jour en plus, le plus souvent le lundi de Pentecôte et tout cela sous prétexte que ceux qui nous gouvernent prenaient des vacances après avoir cassés le système de retraite.
En contrepartie, une contribution de 0,3 % sera prélevée sur la masse salariale des entreprises.
Les recettes ainsi dégagées (environ 2 milliards par an, pour moitié pour les personnes en situation de handicap et pour moitié pour l'autonomie des personnes âgées) devaient alimenter une nouvelle Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA).
Or, le projet de loi de financement de la Sécu pour 2005 prévoit que l'effort supplémentaire pour les personnes âgées ne sera que de 100 millions d'euros, sans commune mesure avec le milliard d'euros annuel que l'Etat a fait miroiter à la rentrée 2003. Nous sommes là face à un mensonge supplémentaire.
De plus, en fiscalité publique, le principe de la non-affectation des recettes fiscales s'applique : il est en principe impossible de décider à priori de l'affectation d'une recette fiscale. Comme dans le cas de la vignette auto, l'argent « taxé » sur les entreprises via l'effort des salariés servira autant aux anciens qu'au remboursement des dettes.
Cette mesure d'allongement du temps de travail, si elle perdurait, ferait de plus supporter aux seuls salariés l'essentiel des prétendus efforts de solidarité en faveur des personnes âgées et dépendantes : 42 % de la population active fournit 90 % du financement.
Dans un contexte où les plans sociaux se multiplient, où le gouvernement continue dans la casse des services publics, bloque les salaires et refuse d'entendre les revendications sociales, la « réhabilitation du travail », prônée par le Medef et le gouvernement - au travers de l'obligation du travail gratuit - résonne comme une provocation.
L'Union syndicale Solidaires dénonce l'allongement de la durée du travail qui est programmée pour tous les salariés, au travers de la suppression d'un jour de congé dont nous revendiquons le rétablissement. L'augmentation de la durée du travail, avec le recul de l'âge de la retraite (41 ans en 2012) ne peuvent que dissuader les employeurs d'embaucher. Ces choix contribuent à l'augmentation du nombre de chômeurs et au renforcement de l'exclusion.
Solidaires dénonce l'attaque sans précédent qui est faite contre le droit du travail par l'instauration d'une journée de travail gratuite. La création de cette journée de travail gratuite est avant tout une arme servant à la remise en cause de la réduction du temps de travail et à la culpabilisation des salariés. Elle permet d'accroître la durée du travail sans contrepartie financière.
L'Union syndicale Solidaires a refusé de prendre part aux simulacres de négociations qui ne visaient qu'à rendre acceptable cette mesure inique en permettant de choisir la date de la journée travaillée.
L'Union syndicale Solidaires entend donc faire du lundi 16 mai une journée de lutte et de résistance pour la réduction du temps de travail, contre la politique du Medef et du gouvernement.
L'Union syndicale Solidaires appelle à la grève tous les salariés, du public et du privé, le lundi 16 mai, contre la régression sociale et pour la réduction du temps de travail.
Source/auteur :
http://www.solidaires.org/
à 18:49