L'En Dehors

Quoique de manière moins dramatique (pour l’instant ?), les interrogations concernant Glucksmann valent pour Onfray*.
Ses prises de positions en matières politique et économique doivent-elles être considérées sérieusement et c’est difficile tant elles sont contradictoires ainsi que l’a malicieusement relevé Libertad (il me semble à moi aussi hautement périlleux d’être à la fois cynique hédoniste et libertarien*, « bovéiste » et gaullien) ou ne s’agit-il que d’un brouillage sémantique destiné à décourager tous ceux qui aimeraient bien le récupérer au service de leur cause ? stratégie inconsciente de dévoilement d’une certaine vacuité ou très consciente d’évitement ?
Exemple canonique : Bob Dylan, qui n’a jamais cessé depuis quarante-cinq ans de prendre à contre-pied admirateurs et détracteurs

*Finkielkraut, Levy, Ferry, Glucksmann et même leur cadet Onfray, a-t-on affaire à des penseurs singuliers ou à des perroquets intellectuels doués pour les études, le langage et, pour certains d’entre eux, les affaires ? c’est possible, car ceux qui les ont lu auront remarqué qu’ils étaient nettement plus à l’aise dans le recyclage que dans l’invention. Plus on les observe, plus on mesure ce qu’on a perdu avec Deleuze, ou combien un Lipovetsky (qui n’est pas anar, précisons-le tout de suite) est à la fois plus discret et plus intéressant dans son questionnement du monde.
**certes, Onfray ne se réclame pas de cette tendance ultra-libérale, mais enfin, il devrait se renseigner, c’est tout de même ce à quoi renvoie son intérêt pour un capitalisme libertaire (il a quand même dû lire Hayek, non ?).

Un entretien entre Onfray et des cénétistes: http://1libertaire.free.fr/MOnfray01.html

Il faut arriver à suivre Onfray : d'abord anti Bové, puis pro Bové et maintenant pro Besancenot ( tout en étant gaullien ). Combien de jours dans cette position ? Un "libertaire" qui soutient un trotskyste il est vrai de tendance "Ile aux enfants "