Lu sur
le Monde libertaire : "La vraie différence entre la droite et la gauche parlementaire, c’est
que l’une assume quand l’autre s’efforce vainement de prétendre que le
changement c’est maintenant. L’une est cohérente, l’autre s’enlise dans
ses contradictions. Les deux, bien sûr, sont la même saloperie.
L’affaire ArcelorMittal est un « bel » exemple des cafouillages et de
l’hypocrisie de cette gauche parlementaire.
Histoire d’un enfumage totalJe ne reviendrai pas, dans le présent article, sur les tout débuts de cette histoire (se reporter au
Monde libertaire
n° 1690 pour cela), mais seulement sur les rebondissement qu’elle a
connus depuis le 30 novembre dernier, date à laquelle le Premier
ministre, l’infâme Jean-Marc Ayrault, annonce la conclusion d’un accord
entre le gros Mittal et le gouvernement. La question de la
nationalisation (« audacieusement » évoquée par Arnaud Montebourg
quelques jours auparavant) n’est, bien sûr, plus d’actualité (que
voulez-vous, la patronne du Medef avait dit : « Non ! ») et le deal
passé prévoit le simple versement de 180 millions d’euros
d’investissement de la part d’ArcelorMittal, échelonné sur cinq ans. Du
fric, donc, mais pas la promesse de redémarrer dans la foulée les
hauts-fourneaux à l’arrêt, principale raison de la colère des salariés
du site. En outre, sur les millions promis, moins d’un tiers seront
réservés aux investissements stratégiques (les deux autres tiers
concernant « le flux d’investissements courants, les investissements de
pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance
exceptionnelle »), ce qui en dit long sur la volonté de Mittal (et du
gouvernement signataire) de préserver le site mosellois. Le mercredi
5 décembre, le Premier ministre invite à l’Élysée les syndicalistes de
Florange qui, en sortant, assurent que « la résistance continue, le
combat continue ». Et ils ont bien raison puisque, le lendemain,
ArcelorMittal annonce l’abandon d’Ulcos, le fameux projet de captage et
stockage de CO
2 qui, s’il avait été retenu, aurait sans doute
permis de sauvegarder le site. En l’apprenant, Édouard Martin, un des
leaders CFDT de Florange, déclare alors qu’ArcelorMittal vient de signer
« l’arrêt de mort de la filière liquide » du site. Jean-Marc Ayrault,
lui, toujours aussi con ou cynique (voire les deux), se contente de dire
qu’il n’est pas « défaitiste ».
Lire la suite
ici