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1) Il est stérile de discuter du trotskysme comme les trotskystes eux-mêmes (et la plupart de leurs adversaires) le font. C’est-à-dire comme s’il s’agissait d’une idéologie cohérente et unifiée : continuation du « léninisme » (pour ses partisans) ou du « stalinisme (pour ses adversaires anarchistes) ; « marxisme révolutionnaire du XXIe siècle », etc. Traiter le trotskysme comme un tout cohérent peut servir dans le cadre d’une polémique expéditive mais il s’agit d’un procédé paresseux pour aborder les idées et les pratiques hétérogènes des trotskystes.
2) Il faut différencier les idées de Trotsky (particulièrement entre son exil d’URSS en 1927 et son assassinat en 1940), de ce qu’elles sont devenues entre les mains de ses partisans. Aujourd’hui, les différentes formes de « trotskysme » n’ont plus grand-chose de commun, en théorie et en pratique, avec leurs origines, même si quelques tics de langage, quelques idées dépareillées et quelques formes de raisonnement ont survécu. Ce qui reste surtout c’est le culte de la personnalité de Trotsky... et l’incapacité à faire le bilan de son œuvre théorique et de ses actions au pouvoir comme en exil.
3) Réduire le(s) trotskysme(s) à une forme de « centrisme » (une idéologie qui balance sans cesse entre la réforme et la révolution) n’est qu’une preuve de dogmatisme sectaire et autosatisfait. Ce procédé permet de réduire systématiquement l’évolution complexe des différents courants politiques du mouvement ouvrier à trois forces fondamentales : les révolutionnaires (nous-mêmes bien sûr), les contre-révolutionnaires (staliniens et réformistes) et ceux qui se trouvent entre les deux : les centristes. Cette vision ne fait que copier bêtement ce que Lénine écrivit durant la Première Guerre mondiale, quand il analysa les tendances au sein de la social-démocratie, et ne peut être appliqué sérieusement à tous les groupes qui se disent révolutionnaires depuis presque un siècle. De même que sont inopérantes toutes les comparaisons qui se fondent sur les courants politiques russes avant 1917 (bolcheviks, mencheviks, narodniks) et tentent désespérément d’en retrouver les équivalents actuels, dans des rôles répartis à l’avance.
4) Aujourd’hui il est plus important de souligner ce que font les trotskystes, que ce qu’ils écrivent. Ou plutôt d’étudier la relation entre ce qu’ils écrivent et ce qu’ils font dans la pratique, du moins dans les pays où ils ont une petite influence sur la réalité. Et cette démarche peut s’appliquer à tous les courants politiques qui se prétendent anticapitalistes. Un groupe comme Alternative libertaire est, dans sa pratique, plus proche de la LCR que de la FA. Le SWP britannique ressemble plus aux groupes mao-populistes italiens des années 1970 (genre Lotta continua) qu’aux International Socialists marxistes-luxembourgistes des années 50 ou même au SWP (britannique) trotskyste des années 70 La CNT-AIT est autant influencée par l’ultragauche marxiste que par la CNT espagnole, etc. Il n’existe plus de frontières étanches entre les tendances « révolutionnaires » les plus actives. Ou, si elles existent, elles sont plus subtiles que les différences politiques ou pratiques, affichées publiquement.
Ces considérations préalables sont essentielles, parce que si nous ne tombons pas d’accord sur ces points d’accord minimaux, discuter du trotskysme se réduit à une discussion généalogique : on remonte aussi loin que possible dans le passé (pour les révolutionnaires, généralement, à la moitié du XIXe siècle) et ensuite on établit une liste apparemment cohérente d’ancêtres politiques (ce que les marxistes appellent le « fil rouge » ou la « continuité historique »). Puis le jeu (et la réflexion politique) est déjà terminé : le groupe auquel vous appartenez aujourd’hui appartient à une longue tradition, apparemment cohérente, qui a toujours eu raison sur les questions essentielles depuis 150 ans, donc évidemment tout ce que vous faites et dites aujourd’hui est juste (voire « scientifique ») puisque vous agissez dans la continuité de vos ancêtres omniscients.
Les échecs de Trotsky
Ils sont a posteriori faciles à repérer, du moins en ce qui concerne l’analyse de l’Union soviétique et la volonté de défendre bec et ongles les idées de Lénine et les thèses politiques des quatre premiers congrès de l’Internationale communiste. Ce travail de critique des idées de l’Opposition de Gauche et de Trotsky a été partiellement effectué par les différentes tendances « capitalistes d’Etat » (Socialisme ou Barbarie de Claude Lefort et Cornelius Castoriadis : Tony Cliff et les International Socialists, dans les années 50 et 60), mais aussi par les communistes de gauche (Amadeo Bordiga, Anton Pannekoek, Grandizio Munis, Otto Rühle, Paul Mattick) et les anarchistes (pour ceux-ci dès les années 20 de Luigi Fabbri à Makhno en passant par Alexandre Berkman, Emma Goldman et Rudolf Rocker). Ce travail a été utile parce qu’il a montré que la conception du marxisme de Trotsky a eu des conséquences politiques désastreuses quand il a analysé le stalinisme, à la fois en URSS et dans d’autres pays. Et aussi qu’il a proposé des tactiques erronées face au réformisme et à la crise générale du capitalisme des années 30.
Mais les critiques de Trotsky élaborées pendant les années 20 et 30 (et celles reprises ensuite par les « gauches communistes » jusqu’à aujourd’hui) partageaient toutes l’idée qu’une révolution internationale était possible entre les deux guerres. Cette hypothèse devrait être aujourd’hui réexaminée en détail, si l’on veut comprendre ce qui s’est passé entre les deux guerres mondiales mais aussi après la Seconde Guerre mondiale.
En d’autres termes, l’explication par une longue « contre-révolution » et par l’absence d’un Parti révolutionnaire ne suffit pas à expliquer le poids et la persistance du réformisme social-démocrate et les raisons pour lesquelles le stalinisme a pu si facilement contrôler les jeunes partis communistes. Dernier point important : les analyses des « capitalistes d’Etat » et des communistes de gauche partaient de l’hypothèse que les catégories marxistes pouvaient être appliquées à l’économie et la politique de la Russie soviétique. Bien que l’Union soviétique n’existe plus aujourd’hui, il est consternant et inquiétant que, depuis la chute du Mur de Berlin et la disparition de l’URSS, aucun groupe révolutionnaire n’ait essayé de réévaluer le stalinisme maintenant que l’accès à ce pays, ses archives et ses habitants est beaucoup plus facile. On pourrait établir le même constat à propos des anciens Etats staliniens d’Europe de l’Est. Personne n’a tenté de comparer et confronter, d’un côté, les expériences et les théories du stalinisme dans les pays d’Europe de l’Est élaborées par les rares révolutionnaires locaux, et, de l’autre, les analyses produites en Occident. Au moins pour un dernier bilan des points forts et des points faibles des analyses du stalinisme. Cette faiblesse théorique et cette lâcheté politique ont des conséquences très dangereuses parce que cette suffisance intellectuelle signifie que le problème bureaucratique au sein du mouvement ouvrier est aujourd’hui encore sous-estimé y compris par ceux qui ont toujours dénoncé la bureaucratie comme une classe ou une couche sociale dans les Etats staliniens.
Qu’est-il arrivé aux idées de Trotsky ?
La plupart des groupes trotskystes ont en fait rejeté les intuitions les plus révolutionnaires de leur mentor politique. Ils ont conservé le pire (les recettes tactiques comme l’entrisme dans les partis réformistes, la croyance dans l’effet magique de slogans politiques comme l’Assemblée constituante, le Front unique ou le gouvernement « ouvrier ») et rejeté le meilleur (sa haine révolutionnaire du stalinisme et du réformisme).
Au moins une chose positive est resté du volontarisme de Trotsky, si on compare le destin des groupes trotskystes avec celui des groupes influencés par les tendances « ultragauches » marxistes : les groupes trotskystes ont attiré des gens (des intellectuels de toute sorte, mais aussi des travailleurs) qui voulaient faire quelque chose de concret contre le capitalisme et l’oppression, tandis que les « gauches communistes » ont souvent attiré des hommes et des femmes qui méprisaient ce qu’ils appelaient l’ « activisme » ou avaient une analyse tellement défaitiste et négative de la réalité qu’ils se réfugiaient dans l’étude ou le simple commentaire de l’actualité. Ainsi aujourd’hui en France, par exemple, les militants trotskystes sont connus sur leur lieu de travail, ils dirigent des grèves ou du moins ils défendent publiquement leurs idées dans les mouvements sociaux, tandis que rarissimes sont les militants « ultragauches » massivement connus par leurs collègues et qui aient joué un rôle déterminant dans des grèves récentes. En d’autres termes, il existe une étrange division du travail : les trotskystes agissent (avec des tactiques politiques et des stratégies totalement erronées) et les « ultragauches » les critiquent dans leurs publications théoriques confidentielles.
Si l’on revient aux aspects négatifs des différentes formes de trotskysme depuis 60 ans, on peut en ébaucher une première liste, sans doute incomplète :
suivisme vis-à-vis des mouvements de libération nationale,
suivisme vis-à-vis des Etats nés après le succès de ces mouvements de libération
suivisme vis-à-vis des prétendues tendances de gauche apparues dans les partis socialiste et communiste ou dans les syndicats,
incapacité d’analyser les tendances fondamentales du capitalisme après-guerre : a) jusqu’à la fin des années 50 les trotskystes pensaient qu’une Troisième Guerre mondiale allait se produire et par la suite ils ne sont jamais demandé pourquoi ils s’étaient trompés ; b) et ensuite ils ont été incapables de prévoir les tendances fondamentales du capitalisme mondial : crise du pétrole, crises écologiques, rôle social des femmes et ses conséquences sur la société capitaliste, modifications du rôle international et de la place de puissances capitalistes comme la Chine et l’Inde, disparition de l’URSS et des Etats staliniens d’Europe de l’Est, changements fondamentaux au sein de la classe ouvrière occidentale et mondiale, etc.
incapacité de renouveler, moderniser le programme socialiste à la fois en fonction des échecs des révolutions entre deux guerres et les changements qui se sont produits au sein du capitalisme mondial.
YC
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Faillite du trotskysme
Le groupe Combat communiste publia un article sous ce même titre en 1978 dans sa revue Contre le courant n° 2. Plutôt que d’écrire un texte entièrement nouveau sur le même sujet j’ai préféré reprendre entre guillemets les passages qui me semblaient encore pertinents et plus ou moins actuels. Les passages gras ont été écrits en 2006.
« Si le mot trotskysme a été utilisé par les staliniens pour désigner les idées défendues par Trotsky et ses partisans dans les années 1924-1940, pour les militants de l’Opposition de Gauche puis de la Quatrième Internationale, le mot « trotskysme » est devenu synonyme de « marxisme de l’époque de l’internationalisme et du stalinisme ». Pour les groupes trotskystes aujourd’hui, le travail politique et théorique de Trotsky se situe dans la continuité et même au même niveau que celui mené par les militants et théoriciens révolutionnaires de la Première, de la Deuxième et de la Troisième Internationales. Considérer le trotskysme comme le « léninisme de notre époque » est tout aussi erroné que de considérer le léninisme comme le « marxisme » de l’époque de l’impérialisme.
« En fait les mots de trotskysme, de léninisme et de marxisme n’ont pas grand sens en eux-mêmes. Ils ont tous été inventés par des épigones ou par des adversaires de Marx, Lénine et Trotsky, et entretiennent l’idée fausse que ces différents « ismes » seraient des théories produites par des individus géniaux, exceptionnels, dont la classe ouvrière ne pourrait se passer et seraient des théories closes, fermées, sans contradictions. « Les écrits de Marx, Engels, Lénine et Trotsky sont souvent présentés comme 4 Evangiles qu’il suffirait d’apprendre par cœur et de réciter pour pouvoir comprendre et agir aujourd’hui.
« Aussi bien Marx, que Lénine et Trotsky ont, de leur vivant, refusé la canonisation de leur pensée individuelle, car ils savaient très bien que leur pensée avait évolué de façon contradictoire, qu’ils avaient buté (sans les résoudre) sur des problèmes théoriques fondamentaux, et que leur travail théorique faisait partie de tout un mouvement d’action et de réflexion collective.
« De plus, autant à l’époque de Marx et de Lénine, il y eut des dizaines de théoriciens révolutionnaires qui ont enrichi, développé ce qu’il est convenu d’appeler (à tort) le « marxisme », le « léninisme » et leurs théories étaient confrontées à l’épreuve quotidienne des faits, autant à l’époque où Trotsky a mené son combat contre la bureaucratie stalinienne, les théoriciens révolutionnaires » étaient en nombre beaucoup plus réduit. La période de reflux qui a commencé en Europe au milieu des années 20 a frappé tous les groupes communistes de gauche (conseillistes, luxembourgistes, « capitalistes d’Etat », « bordiguistes », etc.) qui ont tenté, à contre le courant, de maintenir des positions révolutionnaires. Si le trotskysme a été et est le courant « révolutionnaire » le plus important numériquement à l’échelle mondiale, il a été victime de cette situation tout comme les autres. « L’apport original de Trotsky » par rapport aux positions définies dans les quatre premiers congrès de l’Internationale communiste (nécessité d’un Parti communiste et de la dictature du prolétariat - réduite malheureusement à la dictature du Parti sur les conseils ouvriers ou les soviets ; soutien aux luttes de libération nationale contre l’impérialisme ; travail dans les syndicats et les organisations de masse ; participation aux élections bourgeoises) « se résume à 5 points essentiels :
l’analyse de l’URSS et du stalinisme,
la systématisation de la théorie de la révolution permanente déjà ébauchée en 1905,
le Programme de transition,
l’analyse du fascisme,
la critique des fronts populaires. »
Comme on le voit, l’originalité de Trotsky (à part la théorie de la révolution permanente déjà esquissée après 1905) a consisté surtout à essayer de définir des positions révolutionnaires sur des événements et des phénomènes apparus après la révolution de 1917. Ce qu’il a écrit sur l’URSS est certainement ce qui a le plus vieilli : bien sûr parce que l’Etat soviétique a aujourd’hui disparu, mais surtout parce qu’il s’est trompé à la fois sur ses pronostics et, plus grave encore, sur la nature même de l’Etat russe, ce qui a conduit ses partisans, après sa mort, dans une direction encore plus droitière que leur maître spirituel. Néanmoins, lorsqu’on lit, malgré toutes ses illusions sur les « conquêtes d’Octobre » (la planification et la propriété collective des moyens de production), les textes de Trotsky sur l’URSS, on est à des années lumière de ce que beaucoup de trotskystes écriront, et écrivent encore sur les Etats staliniens après la Seconde Guerre mondiale.
Nous ne parlons même pas ici des micro-sectes qui défendent les dictatures anti-ouvrières de la Corée du Nord ou de Cuba comme des « avant-postes » du socialisme. Nous espérons seulement, pour ces gens-là, qu’ils sont grassement rétribués par les ambassades de ces pays pour leurs bons et loyaux services. Sinon nous ne pouvons que les plaindre. Mais nous voulons évoquer ici le cas de quelqu’un qui fait partie du trotskysme mainstream, du trotskysme considéré comme à peu près respectable par les médias bourgeois. Que nous raconte Alain Krivine dans son dernier livre « Ca te passera avec l’âge » ? Qu’il est régulièrement invité à Cuba, Etat « ouvrier » selon lui, dans des villas de luxe où il fait de plantureux repas pendant que le peuple cubain se serre la ceinture ! Il ne lui vient même pas à l’idée de refuser de telles invitations et de payer de sa poche une chambre d’hôtel, tant il croit encore que les staliniens cubains seraient seulement des camarades dans l’erreur avec lesquels on pourrait discuter ! Force est de constater aujourd’hui la faillite quasi générale des pronostics liés aux analyses de Trotsky sur l’URSS, le stalinisme, la révolution permanente et l’imminence de l’effondrement du capitalisme.
URSS et démocraties populaires
• Contrairement à ses prévisions maintes et maintes fois répétées la bureaucratie ne s’est pas effondrée pour laisser la place au prolétariat, et la propriété privée traditionnelle n’a pas été rétablie à la suite d’une contre-révolution violente.
• L’analyse de l’URSS faite par Trotsky a joué un rôle négatif dès les années 20 : en luttant pour la réforme du Parti et de l’Etat dans les années 1924-1933 le mouvement trotskyste n’a pas offert de perspective claire aux travailleurs qui vivaient sous le joug de la bureaucratie bourgeoise russe. Après la mort de Trotsky, les groupes trotskystes ont continué à défendre d’imaginaires « conquêtes d’Octobre » (planification, nationalisation des grands moyens de production), ce qui les a amenés à prendre d’innombrables positions ambiguës voire criminelles face aux interventions soviétiques dans d’autres pays et à considérer que des pays comme les démocraties populaires, la Chine ou Cuba pouvaient devenir des « Etats ouvriers déformés » alors que la classe ouvrière n’avait joué aucun rôle dans leur création. De Tito à Castro, les trotskystes n’ont cessé d’espérer qu’une fraction de la bureaucratie stalinienne capitaliste se convertirait magiquement aux idées « trotskystes » et ouvrirait la voie à une « révolution politique » dans les « pays socialistes » (qu’ils appelaient des Etats ouvriers « dégénérés » ou « déformés »).
Mouvements de libération nationale
« Contrairement aux prévisions de la « révolution permanente » les révolutions nationales, démocratiques-bourgeoises se sont multipliées dans les pays sous-développés après la seconde guerre mondiale. Alors que Trotsky affirmait que la bourgeoisie des Etats coloniaux était incapable de mener à bien les tâches démocratiques bourgeoises, aucune révolution bourgeoise dans l’histoire ne les a accomplies aussi radicalement que la révolution chinoise ou la révolution vietnamienne pour ne citer que deux exemples. « Et si Trotsky a toujours défendu le rôle dirigeant du prolétariat dans les luttes de libération nationale, les trotskystes, eux, par contre, à part LO et quelques groupes, se sont placés à la remorque des mouvements de libération nationale dirigés par les staliniens.
Le programme de transition et la compréhension du capitalisme
« Enfin la tentative des organisations trotskystes d’utiliser le programme de transition s’est soldée par une véritable débâcle. Le programme de transition est non seulement erroné mais il n’offre aucune indication pratique, aucune aide à des militants qui, comme nous, aujourd’hui, ne se trouvent pas dans une situation prérévolutionnaire et qui ont affaire à une classe ouvrière réformiste.
« Les trois principaux groupes trotskystes de France, qui se réclament tous les trois du Programme de transition, ont à l’occasion de chaque élection municipale, législative, présidentielle ou européenne, montré leur opportunisme. Tantôt en appelant au désistement réciproque des « partis ouvriers » au second tour, tantôt en appelant à voter plus hypocritement pour le PS et le PCF, tantôt en surenchérissant sur la propagande du PCF à propos des nationalisations en axant la sienne sur le thème « Il faut planifier l’économie ».
« A la faillite des principales analyses théoriques originelles de Trotsky devait donc nécessairement correspondre la faillite du courant trotskyste, dans la mesure où celui-ci s’est avéré absolument incapable de comprendre les erreurs et les limites du fondateur de la Quatrième Internationale.
« Un des aspects fondamentaux de cette faillite est l’incapacité à comprendre la nature et l’évolution du capitalisme - ainsi que les différences de base entre le mode de production capitaliste et le socialisme. Cette incompréhension a certes été rendue possible par les faiblesses de la Troisième Internationale qui a elle-même été largement marquée par les conceptions dominantes dans la Seconde Internationale : le kautskysme qui consiste à ne concevoir le socialisme que comme une rationalisation, une planification et une étatisation du capitalisme. Cette conception est clairement exposée dans Le programme socialiste de Kautsky qui sert encore aujourd’hui de livre de formation de base aux militants de LO, sans qu’il ait fait l’objet de la moindre critique écrite. Dans Le chemin du pouvoir, où Kautsky défendait pourtant (mais sans se poser concrètement le problème de l’insurrection armée et de la destruction de l’Etat), encore le principe d’une « révolution », celle-ci n’apparaissait que comme le couronnement final d’un mouvement naturel de concentration du capitalisme. Seuls restaient à éliminer les propriétaires et les actionnaires de trusts devenus parasitaires, mais tout l’édifice semblai devoir rester en place : division du travail, hiérarchie, etc. »
Cette conception se trouve également dans de nombreux textes de Lénine et n’a jamais été sérieusement critiquée par les différents groupes trotskystes. On peut avancer l’excuse faiblarde que la Troisième Internationale, avant de tomber sous la coupe du stalinisme, n’aurait guère eu le temps de faire un bilan complet des malversations que la Seconde Internationale a fait subir au « marxisme ». Mais cet argument du manque de temps et de l’histoire qui « mordait la nuque » des révolutionnaires, ne vaut pas pour les trotskystes qui ont eu 80 ans pour ce travail.
« Ces conceptions [social-démocrates], la Quatrième Internationale, les trotskystes les ont très largement conservées et l’analyse de Trotsky sur l’URSS confondant étatisation du capital et société de transition vers le socialisme a joué un rôle considérable dans la poursuite de cette mystification. [Sans compter que Trotsky s’est complètement trompé sur les possibilités d’évolution du capitalisme dans l’entre-deux-guerres - puisqu’il considérait que les forces productives avaient cessé de croître et que le capitalisme était entré dans une période de décadence et de déclin définitifs - et qu’il n’a pas su reconnaître vraiment dans le fascisme en Allemagne et en Italie, le stalinisme en Russie et le New Deal aux Etats-Unis, des signes du rôle de plus en plus important de l’Etat dans l’économie - rôle qui allait apparaître de façon éclatante pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Il a fallu attendre le début des années 60 pour voir les trotskystes - du moins la majorité d’entre eux - reconnaître que le capitalisme continuait à développer les forces productives.] Les conceptions social-démocrates du socialisme étatique imprègnent donc largement le courant trotskyste.
« On les retrouve dans tous les écrits d’Ernest Mandel, le seul théoricien trotskyste qui se soit efforcé de rendre compte de l’évolution du capitalisme et de ses tendances contemporaines - et ses positions n’ont pas été critiquées par les autres branches du courant trotskyste, du moins sur ce point. Ces positions fondent théoriquement la surenchère menée par la LCR par rapport au PCF sur le problème des nationalisations [dans les années 70] : pour les trotskystes, la nationalisation de secteurs clés de l’économie sort du cadre du capitalisme. Lutte Ouvrière qui analysait les Etats de l’Est, la Chine et Cuba comme des Etats bourgeois, n’a pas su partir de cette analyse pour remettre en question l’analyse trotskyste de l’URSS et les conceptions social-démocrates du capitalisme. Elle a préféré l’incohérence théorique à l’aventure de la remise en question du patrimoine trotskyste. Cette incohérence explique en partie le blocage complet de cette organisation sur les questions théoriques et son refus d’y répondre et d’en débattre au profit d’une fuite en avant activiste.
« Si LO a critiqué certaines interprétations particulièrement opportunistes des textes de Trotsky par les autres trotskystes, elle n’a pas fondamentalement rompu avec Trotsky et commet donc les mêmes erreurs d’analyse et de méthode que les autres organisations trotskystes. En l’absence de prise de positions claires, le « naturel » trotskyste et ses déformations social-démocrates ont rapidement pris le dessus. Ainsi la propagande électorale de LO tournée contre « les gros » qui « volent l’argent dans les poches des petites gens » relevait [dans les années 70] des pires traditions transmises par le guesdisme, la social-démocratie et le PCF, mais certainement pas du marxisme révolutionnaire et ne pouvait en aucune façon aider les militants et sympathisants de cette organisation à dépasser les conceptions vulgaires du capitalisme qui dominent dans le mouvement ouvrier depuis des décennies. Cette dénonciation populiste des « gros » ne pouvait même pas répondre aux interrogations qui agitent les militants du PCF. (...)
« Le fonctionnement bureaucratique et activiste de LO, l’absence complète de vie politique et intellectuelle dans ce groupe, le mépris pour les questions théoriques que la direction tente d’inculquer aux militants sont étroitement liés à ce refus de réflexion, à cette propagande populiste flattant le gros bon sens populaire dans le sens du poil.
« Quand une organisation répand l’idée que le capitalisme se réduit à quelques barons Empain, des industriels comme Dassault et à la force de frappe et que la dictature du prolétariat, ce sera les nationalisations sans indemnités plus des écoles et des hôpitaux avec en prime la liberté d’expression pour... les bourgeois, alors elle est incapable d’offrir une alternative révolutionnaire face au réformisme et au stalinisme.
Une conception manœuvrière du Parti
« A ce refus de comprendre ce qu’est véritablement le capitalisme (un mode de production qui engendre une division du travail, une hiérarchie, une organisation et des buts de production, et non la simple propriété privée d’une poignée de gros capitalistes qui mettent la main sur l’Etat et se remplissent les poches) s’ajoute une incompréhension complète de la période historique que nous avons déjà exposée en détail dans notre Critique du programme de transition.
« Pour les trotskystes qui n’ont jamais remis en question la période historique définie par Trotsky dans l’introduction du programme de transition, la révolution est en permanence à l’ordre du jour et seule manque la bonne direction révolutionnaire, seule la trahison des dirigeants staliniens et réformistes bloque l’ardeur révolutionnaire des travailleurs. Il en découle une conception manœuvrière et manipulatoire de l’intervention politique : si les échéances sont proches, il faut absolument se faire reconnaître comme pôle révolutionnaire, y compris en mettant son drapeau dans sa poche. Il sera toujours temps d’annoncer la couleur plus tard. Cette attitude se retrouve de façon différente dans la politique de la LCR et de LO. « La LCR cherche à débloquer la situation par des manœuvres tactiques subtiles, en réclamant un gouvernement PC-PS pour mettre les staliniens et les réformistes « au pied du mur ». »
Aujourd’hui la LCR parle d’un « gouvernement anticapitaliste », dont la définition est d’autant plus vague que l’on sait que ses camarades brésiliens ont participé aux gouvernements de Lula, le caniche du Fonds monétaire international. Mais la démarche n’a guère varié. Elle est même aggravée par le fait qu’avec le temps, et le renouvellement des militants depuis 40 ans, une bonne partie des adhérents et des dirigeants de la LCR ont renoncé à la révolution, malgré leurs discours du dimanche. Il n’est que de voir toutes les manœuvres de certains courants de la LCR pour participer à la campagne présidentielle unitaire de la « gauche de la gauche » en 2007 (y compris la communication de lettres privées de LO à la LCR au quotidien Libération) pour comprendre qu’une bonne partie de ces gens-là ont la même fringale de pouvoir que Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain ou Marie-Georges Buffet.
Ils piaffent d’impatience de cogérer l’Etat avec leurs discours « antilibéraux ». Quant à LO, cela fait belle lurette qu’elle ne s’inspire plus des consignes de l’Internationale communiste pour mettre en faillite les municipalités, comme elle l’avait croire à ses militants lors de ses premières campagnes électorales dans les années 70. En 1978, mais cela s’est aussi répété par la suite, « elle a cherché à l’occasion des élections à apparaître par tous les moyens comme un pôle en regroupant le maximum de voix sur ses candidats. Elle n’a pas reculé devant la pire démagogie allant jusqu’à bannir systématiquement les expressions de « communiste », « socialiste », « révolution » de ses proclamations de foi. Elle a cherché à racoler les voix des femmes de toutes catégories sociales, des petits commerçants définis pêle-mêle en l’occurrence comme travailleurs. Elle a pris la défense des cadres dans plusieurs dossiers de son hebdomadaire dans des termes que le PCF n’aurait pas désavoués (du moins avant son virage sur la hiérarchie de un à cinq et sa campagne « faire payer les riches »). Elle n’a pas cherché à élever le niveau de conscience des travailleurs en expliquant clairement son programme et ses buts.
« Ce racolage éhonté avait pour but d’obtenir par tous les moyens un strapontin à la Chambre, ce qui apparaissait à LO comme un moyen d’intervention très important en cas d’approfondissement de la crise. Finalement, pour LO, « faire du scandale à la Chambre » semblait plus important que de faire une propagande communiste vers les travailleurs les plus avancés qui se posent des questions sur l’Union de la gauche, les pays de l’Est, etc. »
Depuis, LO et la LCR ont eu des députés au Parlement européen pendant une législature. On a vu que non seulement ils ne faisaient pas « de scandale », qu’ils n’utilisaient pas le Parlement comme une tribune révolutionnaire, mais qu’en plus ils étaient obligés de collaborer avec les staliniens et les néo-staliniens dans le même groupe parlementaire pour, deux ou trois fois par an, prononcer un discours de 90 secondes ! La situation des travailleurs français et européens ne s’est pas améliorée d’un iota pendant leur mandat. Ces organisations n’ont même pas recruté massivement grâce à leur présence au Parlement européen ou dans les conseils régionaux. Le seul avantage pour LO et la LCR a été d’empocher les indemnités de leurs députés, et de passer un peu plus fréquemment à la télé (le plus souvent dans des émissions à scandale ou de divertissement) ou dans les médias. Un bilan ridicule...
« Toutes ces manœuvres et contorsions [des trotskystes] ont pour même origine l’incompréhension de la période et des tâches des révolutionnaires » ; il ne s’agit pas « de regrouper des mécontents et de rechercher des raccourcis pour tenter de construire le parti à travers une campagne électorale. La révolution en France - ou dans n’importe quel autre pays - ce ne sera pas une émeute de la faim dirigée par le Comité Central de LO, ou de la LCR, qui seul saura ce qu’est le socialisme. La révolution, si elle se produit un jour, sera le fait de centaines de milliers de travailleurs, organisés ou pas, dont le niveau de conscience et le niveau de compréhension seront cent fois plus élevés qu’ils le sont aujourd’hui et qu’ils l’étaient pendant la révolution d’Octobre. »
Y.C.
Commentaires :
Anonyme |
la cnt-ait influencé par l'ultra gauche marxiste mais c'est n'importe quoi. je pense que tu fais alusion a la c.n.t vignoles ? la en pourais comprendre. Répondre à ce commentaire
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Léon 10-01-07
à 14:06 |
Re:ouais vous les anars on aura besoin de vous pour faire la Révolution mais faudra vous fusiller le lend'main
Répondre à ce commentaire
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Anonyme 10-01-07
à 14:21 |
Re: Re:<< ouais vous les anars on aura besoin de vous pour faire la Révolution mais faudra vous fusiller le lend'main >> ?????? Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 10-01-07
à 14:23 |
Re:Non, il semble bien y avoir des positions communes aujourd'hui entre ultra gauche et CNT-AIT. La vignoles au contraire semble plus influencée par les trotskystes. Mais je t'avouerai que mettre un doigt dans les questions de cnt vignoles-AIT, c'est s'exposer à un débat de chiffoniers maintes fois joué.
Sur le site d'où vient le texte tu en sauras peut-être plus. Répondre à ce commentaire
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Madame Sarfati 10-01-07
à 14:41 |
d'accord avec toi Rakshasa, mon fils, pour éviter les débats de chiffoniers. Et encore plus, pour ne pas les alimenter. Comme tu le fais, en injectant sur ce site, des articles du genre de celui ci-dessus.
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Rakshasa 10-01-07
à 15:19 |
Re:Tiens MSarfarti, toujours à troller sur le ton matriarcal !
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Anonyme 10-01-07
à 15:30 |
Re: Re:matriarcat mon cul, moi je fais que répéter ce que dit Monsieur Sarfati, en politique y s'y connaît, lui.
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Anonyme 10-01-07
à 15:49 |
Re: Re: Re:Monsieur Rakshasa je reprends le fil, parce que bon, mon épouse vous savez comme elle est, elle est un peu émotive. Cela dit je trouve qu'elle a eu raison de vous remonter les bretelles, car enfin, les articles où dès la première ligne on peut lire : "Il est stérile de discuter du trotskysme comme les trotskystes eux-mêmes", etc. etc., ne sont pas vraiment faits pour alimenter la sérénité du débat. Mais bon, moi c'est pour vous que je vous dis çà.
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Caspar 10-01-07
à 15:52 |
Les CNT-AIT-Vignole influencées par le marxisme ?
Evidement ! Allez leur demander s'ils CROIENT en la lutte des classes, si les classes EXISTENT, en bon COMMUNISTES-anarchistes, ils vous répondront : Biensûr, et quiconque en doute n'est pas anarchiste ... hum ... Feuerbach, bauer, marx, engels, proudhon, sont pour Stirner tous des libéraux sociaux. Qui s'opposent certes aux libéraux bourgeois, mais des libéraux tout de meme, qui sont donc d'accord sur enormément de choses essentielles (ex : la liberté humaine comme dogme, la raison comme dieu) d'où les inscessants allés et retours, entre ces differentes IDEOLOGIES. Différencier le trotskisme, du stalinisme, du marxisme, du feuerbachisme, c'est un peu comme differencier les jesuites, des fransiscains, des bénédictains, tous differents dans le grand cadre du christianisme. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 10-01-07
à 15:53 |
Réponse du bureau des réclamations aux SarfatiSi vous n'avez lu que les premières lignes alors évidemment... je ne peux rien pour vous, désolé... Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 10-01-07
à 15:58 |
"Feuerbach, bauer, marx, engels, proudhon, sont pour Stirner tous des libéraux
sociaux. Qui s'opposent certes aux libéraux bourgeois, mais des libéraux tout de meme, qui sont donc d'accord sur enormément de choses essentielles (ex : la liberté humaine comme dogme, la raison comme dieu) d'où les inscessants allés et retours, entre ces differentes IDEOLOGIES." C'est étrange dans "l'idéologie allemande" de Marx, on peut lire les mêmes critiques à propos de Stirner. Répondre à ce commentaire
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Caspar 10-01-07
à 16:06 |
Tout ce qu'a su faire cette crapule de marx, à part chier sur la tete des communards,
est d'attaquer ad hominem stirner, rien sur le fond, rien sur le christianisme, rien sur l'individualisme, et aduler son mentor Feuerbach, rappelle-toi, "trop absurde pour etre interdit". Avec le temps, va, tout s'en va, meme les plus chouettes IDEOLOGIES ! Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 10-01-07
à 16:15 |
St Marx et St Max sont dans un bateauAu contraire, je t'invite à lire le livre que j'ai cité ci-dessus "l'idéologie allemande". Les critiques qui y sont faites sont intéressantes. Après on adhère ou pas, mais il est bien question de fond et cela sur tout le bouquin.
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Caspar 10-01-07
à 16:23 |
Re: St Marx et St Max sont dans un bateauPlutot que de paraphraser ton idole, lis donc l'unique, et sois le un peu.
Jusqu'à maintenant, Saint Max n'a demandé aucun sacrifice à l'humanité, contrairement au christiano-feuerbacho-marxisme, et leur cortège d'inquisition, de génocides, de goulags, de sang versé. Je lirais surement l'ideologie allemande, merci du conseil, mais comme on lis le nationnal-SOCIALISTE "mein kampf" ... avec un sac-à-vomis pas trop loin. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 10-01-07
à 17:49 |
Re: Re: St Marx et St Max sont dans un bateauC'est ahurissant les enjeux qui s'inventent sur un fil de discussion internet. Les uns y vont de leur insultes, les autres prètent des pensées à autrui sans les connaitre. Qu'est-ce qui se joue ? Une révolution ? Des égo virtuels ?
Je me rend compte, qu'ici comme sur la plupart des autres sites politiques, la séreinité n'est pas de mise dans les discussions. Je ne m'exclu pas du processus, je tombe aussi régulièrement dans le piège, mais je me soigne, merci. Brêve digression pour te rassurer sur un point Caspar, Marx n'est pas mon idole, ni non plus mon satan de service, parce que faire de lui le diable revient au même que d'en faire un saint. Tu ne relèves dans mon propos que le "St Max", surnom que donnais Marx à Stirner sans relever le "St Marx" qui est de la même moquerie. Enfin, je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour lire "l'unique et sa propriété" qu'un rat dénommé Peck que j'avais pour compagnon grignotta. L'anecdote est vraie et riche en enseignements, mais je n'irai pas jusqu'à dire que Peck est mon idole. Paix à son âme, il est mort lui aussi, amen. Quant à comparer les écrits de Marx à ceux d'Hitler, un autre conseil si je peux me permettre, fais attention c'est limite point Godwin... Hitler c'est Hitler, Marx n'est pas Lénine, Trotsky ou Staline. Répondre à ce commentaire
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Caspar 10-01-07
à 19:38 |
"Des égo virtuels"
Le mien est bien réel et surdimensionné, infini même, merci pour lui. Massacres en chine communiste, genocide cambodgien, famine en russie leniniste, genocide juif, aucun rapport, AUCUN, sinon c'est point godwin, pouce, perché, t'as pas le droit, nananère ! "Enfin, je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour lire "l'unique et sa propriété"." Pardon, je ne voulais pas te vexer. Et alors, qu'en penses-tu ? Surtout la partie qui traite du libéralisme social ? Sympatoche, non ? Le feuerbachisme fit faillite quasiment le jour même de son invention, quand stirner liquida l'entreprise, marx était un des plus virulent encherisseurs, avec le bonheur que l'on sait. Alors le "trotkskimsse" ....... osef 8( Désolé pour ton rat, il s'est "nourrit" de stirner en somme. ;) Répondre à ce commentaire
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croquemitaine 10-01-07
à 22:17 |
Caspar :Où l'anarchisme individualiste poussé à une exacerbation fanatique. Triste.
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Madame Sarfati 11-01-07
à 11:36 |
ReRakshasa mon fils, vu que c'est toi qui me le demandais, j'ai fait l'effort de lire cet article jusqu'au bout. Bien entendu je vais demander ce qu'il en pense à Monsieur Sarfati mais à première vue j'ai l'impression que tout ce charabia repose sur l'idée qu'il y aurait encore quelque-part-quelque-chose-à-sauver dans... le trotskisme. Non mais où c'est qu'y vont pas chercher des trucs pareils ! Quoi qu'il en soit : ce qu'est, ce "quelque chose", voilà, ce que ces gens, ne nous disent pas. Et c'est sûrement tout aussi bien ainsi, foi de Sarfati.
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Le fils Sarfati 11-01-07
à 11:45 |
Re: Remoi au lycée j'en suis encore à me documenter mais tout ce que je sais c'est qu'aussi longtemps qu'il fut au pouvoir, Trotsky l'exerça d'une façon toute aussi stalinienne (sans guillemets) que toute la clique. Et le fait qu'il aît voulu exporter son "beau" modèle, à la différence de ceux qui voulaient en assurer la consolidation en URSS, ne me le rend pas plus rassurant.
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Rakshasa 11-01-07
à 12:47 |
Re: ReJe pense qu'il y beaucoup trop de méfiance chez Mme Sarfati, c' que c'est que la peur. Les gens en question font partie du courant conseilliste ou assimilé ultra-gauche ( voir situationnistes). Ce courant a été un des seul à faire la critique de Trotsky et à dénoncer son autoritarisme. On peut lire à ce sujet, "Stalinisme et bolchévisme: Trotsky ou le Staline manqué" de Paul Mattick.
Pannekoek, conseilliste aussi a aussi écrit une excellente critique de Lénine dans "Lénine philosophe". C'est toujours utile pour briser les idoles. Répondre à ce commentaire
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Monsieur Sarfati 11-01-07
à 13:05 |
Re: Re: ReMon épouse est assez grande pour se défendre mais je crois qu'elle a effectivement raison de se méfier, de ces courants dits ultra-gauche. Car certains, qui se croient très "libérés" au motif qu'ils remplacent le grand parti par ce qu'ils appellent des Conseils ouvriers, se verraient bien, nous infliger une dictature (sans guillemets) conseilliste.
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Rakshasa 11-01-07
à 13:19 |
1+1+1=1Wouarf c'te blague !!! Je conseille vivement à la famille Sarfati de s'instruire sur le sujet avant de sortir des énormités pareilles. Il y a des critiques à porter à l'ultra-gauche, certes, mais il faudrait d'abord savoir ce qu'est l'ultra-gauche. MDR
S'cusez le ton hilare, mais des trolls comme toi, qui ne semble pas "tout seul dans sa tête" j'en avais encore jamais vu. Et ils sont toujours d'accord entre eux la famille Sarfati, sur tous les points ? Ce que je crains moi, c'est une dictature de la famille Sarfati surtout ! Répondre à ce commentaire
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La fille Sarfati 11-01-07
à 13:36 |
Re: 1+1+1=1Rakshasa je m'empresse de te rassurer, dans notre famille çà se passe comme ailleurs, mes parents des fois ils s'engueulent grave, et avec mon frangin on se marre comme des baleines ! Cela dit, et pour en rester au point que tu abordes (avec une vivacité de réaction qui me fait penser, qu'un point sensible a été touché) : il y a toujours eu entre nous tous un parfait accord, pour ce qui est de l'allergie à l'oppression SOUS TOUTES SES FORMES.
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Caspar 11-01-07
à 13:37 |
croquemitainej'imagine les individualistes "fanatiques" (mais de qui ? d'eux même ?)
très nettement moins dangeureux que les réformistes où que les "révolutionnaires" trotskistes, cela dit pour beaucoup, soit par paresse intellectuelle soit par peur de changer d'avis, individualiste et fanatique sont synonymes. De plus, l'attaque ad-hominem, permet en une phrase une seule, d'éviter de parler de cet excellente partie de "l'unique" qu'est "le libéralisme social", au moment même où, quel scoop ! on nous annonce la faillite du trotskisme ! Je vois d'ici les marins de kronstat : le trotkskisme en faillite ? non ! pas possible ! Répondre à ce commentaire
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Caspar 11-01-07
à 14:01 |
Trouvé sur mondialisme.org
Léon Trotsky : Beaucoup de tapage autour de Cronstadt http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=53 Très interressante et néanmoins mensongère et puante position du dictateur raté sur les marins eux-meme, sur les anarchistes, et sur tout ce qui n'est pas dans la droite ligne du parti. La révolution est « faite » directement par une minorité... Ben tiens pardi, on s'en serait pas douté, et toi et tes adorateurs en faites parti, c'est ca ? mais pas nous ! Alors pour les quelques uns qui auraient suivi jusqu'ici : voici de quoi se desenfumer l'esprit des volutes mensongères des trotskistes de mondialisme.org, ces indécrotables libéraux sociaux. http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm Merci à toi compagnon voline. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 11-01-07
à 14:25 |
A Caspar
Allez je fais un effort pour rester sur ce fil...pénible en fait... pas envie de passer du temps à répondre à des trolls (pas pour toi Caspar...).
Donc sur le libéralisme social. L'histoire et le présent par exemple contredisent Stirner, lorsqu'il avance qu' abolir la propriété personnelle c'est produire la "gueuserie" générale. Dans certaines situations il a raison: on peut considérer que dans certaines expériences de communautés rurales comme dans les sectes, l'individu dépossédé de ses moindres effets personnels (par exemple vêtements qu'il doit demander au reste de la communauté), se paupérise (et pourtant ça reste à voir si ailleurs il ne serait pas plus pauvre). Mais aujourd'hui dans les courant communisateurs libertaires, anarchistes, il s'agit de prendre possession de l'outil de production, pas de s'en déposséder et bien plus encore d'abolir le travail ( et pas seulement le salarié). Dans le mouvement des entreprises récupérées, on s'éloigne de la "gueuserie", par la multiplication des revenus jusqu'à 7 fois l'ancien salaire si je me souviens bien (voir http://endehors.org/news/7524.shtml) en ayant communisé les structures. Depuis Stirner la critique a évolué. Lorsque plus loin il dit qu'on ne se reproche jamais sa propre propriété mais que l'on critique celle des autres, c'est aujourd'hui faux. Les situationnistes ont violemment critiqué la vie quotidienne loin de considérer que l'individu puisse se satisfaire de l'état actuel de sa vie et particulièrement de l'abondance de la misère et production dégradée. Il y a de multiples points d'obsolescence chez Stirner comme chez Marx, mais j'en tire évidemment nombre de réflexions sur l'individu chez l'un et nombre de réflexions sur l'histoire du capitalisme et ses courroies chez l'autre. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 11-01-07
à 14:45 |
mondialisme.org"Léon Trotsky : Beaucoup de tapage autour de Cronstadt", pouvez-vous me dire dans quelle rubrique est ce texte ?
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Rakshasa 11-01-07
à 14:54 |
J'ai trouvéJe me disais aussi... voyez vos source avant d'aboyer au trotskyste !!! Cela vient de "Ni patrie, ni frontières" bulletin de traductions et de débats
http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=2 Répondre à ce commentaire
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Caspar 11-01-07
à 16:55 |
Bon allé, je vais te simplifier la tache, comme ca tu ne m'en
remettra pas une couche sur ce site. Ouaf , ouaf , ouaf , grrrrrrrrrrrrrrrrrr , gniac Trotsky et mondialisme.org ? Léon Trotsky : Le pacifisme, supplétif de l’impérialisme (1917) avec l'aimable autorisation de www.marxists.org http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=48 Léon Trotsky : Beaucoup de tapage autour de Cronstadt Nous remercions l’Institut Léon Trotsky. http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=53 Léon Trotsky : La guerre et la Quatrième Internationale (1934) avec l'aimable autorisation de www.marxists.org http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=111 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=112 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=113 Trotsky et la question juive (1) ce texte a été publié en juin 2000 dans le numéro 27 de En defensa del marxismo, revue théorique du Partido obrero d’Argentine. http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=269 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=270 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=271 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=272 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=273 Ernest Mandel : La théorie du fascisme chez Trotsky (1969) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Mandel , un trotskiste ? http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=44 A propos de la question juive : de Trotsky au « trotskysme des imbéciles » http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=147 http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=148 Faillite du "trotskysme" http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=805 voila qui remet légèrement mieux en perspective ton article. Quand à individualisme et mondialisme.org ? L’individualisme subversif des femmes à Barcelone, années 1930 Autrement dit, ces idiotes de femmes étaient individualistes, quelles connes. Elles ne voulaient pas se sacrifier pour la révolution ! un moment d'antologie, je vous le conseille. "les historiens doivent essayer de comprendre comment l’exploration des variétés d’individualisme subversif - la résistance à la discipline sur le lieu de travail, l’opportunisme et la petite fraude - peut étendre les frontières de l’histoire sociale et aider à contribuer à une théorie de l’Etat." http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=62 Victor Serge : La pensée anarchiste (2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Serge ; ancien anar puis ............... trotskiste. http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=325 C'est fou ce qu'ils debatent de trotski, mais bon, je pense qu'au fond, ce sont de vrais anarchistes qui s'ignorent. Peut etre meme des individualistes ! va savoir. http://www.marxists.org/ Il a pas une belle gueule mon "che guevara" cola, hein, quand meme, il est beau, non ? Bon, il a du sang de travailleurs sur les mains, mais ses théories elles sont belles quoi ? Répondre à ce commentaire
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Caspar 11-01-07
à 17:23 |
Pendant un cours instant, j'ai cru que le troll c'était moi,
si tu fais reference à la famille sarfati, sache que je suis de tout coeur avec elle. Dans toutes les experiences communautaires de type anarchiste, de la plus petite echelle (les communautés en france de l'après 68, ou les kiboutz) aux plus grandes (le massif mouvement des collectivisations en espagne 36-39) jamais, jamais, jamais, toute la propriété privée n'a été abolie, seule celle des moyens de production l'a été, et encore, c'est discutable. Pour stirner, enfin. Je suis étonné que la gueuserie généralisée par le libéralisme social ne te rappelle pas, ne t'évoque pas, les multiples experiences Bolchéviques, Léninistes, Trotskistes, Castristes, etc ... pour faire bref : Feuerbachistes. Aux dernières nouvelles des compagnons qui y vivent, quand ce n'est pas en prison, les pays du "bloc communiste" sont loin d'en etre ressorti enrichis, et quand ils n'en sont pas ressorti, on constate bien une paupérisation extrème, pire que dans les pays libéraux bourgeois. (cf la coree du nord, et ses hordes de gueux qui traversent la frontière pour se refugier chez le capitaliste d'en face) Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 11-01-07
à 20:01 |
Trop le foutoir
Peux-tu marquer de quel groupe ou dossier vient chaque lien? As-tu vérifié si cela vient d'"échange et mouvement", de "ni patrie ni frontière", de la "bibliothèque"... Je vais devoir vérifié pour recontextualiser.
Je fais quelques recherches qui vont me prendre du temps (met l'origine des textes la prochaine fois, autre que l'adresse du texte), voir je leur demande directement par mail et si tu as raison, j'envisagerai une autre attitude vis à vis de ce site. Néanmoins, tous les régimes dits "communistes" que tu cites sont en réalité du capitalisme d'Etat en terme d'économie. Cela fait plus d'un demi-siêcle que cette analyse a été faite justement par l'ultra-gauche (voir Anton Pannekoek). Tout le monde connait aujourd'hui le mensonge à propos de ces régimes, pas la peine d'essayer de démontrer ce qui n' a pas besoin de l'être. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 11-01-07
à 21:02 |
Re:
En plus Caspar, tu assimiles désormais trotskysme et marxisme. Bientôt vas-tu associer Bakounine et Marx parce qu'ils ont pour point commun la 1ère Internationale ?
Que tu sois anti-marxiste je le comprend d'autant plus de la part d'un stirneriste, que mondialisme.org soit marxien je le sais, qu'il soit trotskyste, j'en doute. http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=448&?id_rubrique=17 En fait, je pense que chacun peut aller vérifier cela comme il veut sur le portail. Ton accumulation de liens de textes ne prouve rien étant donné que tu as évidemment couper tout le reste c'est à dire plus de 99% du site et que tu cites des traductions mises à disposition telles quelles. La manoeuvre ne prend pas, j'ai assez perdu de temps avec toi et tes associés sarfatystes. Répondre à ce commentaire
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Caspar 11-01-07
à 22:40 |
"Cela fait plus d'un demi-siècle que cette analyse a été faite justement par
l'ultra-gauche." Et cela fait plus de 80 ans que les marins de cronstadt le savent. Et cela fait plus de 130 ans que les bakouninistes l'avaient carrément prédit. Et cela fait plus de 160 ans que stirner avait subodoré l'odeur de la gueuserie généralisée. Feuerbach-Marx-Trotski, Jesuites-Benedictains-Franciscains. Oui ce n'est pas pareil, mais tous sont à l'intérieur du grand cadre du christianisme, il n'y aurait qu'un croyant en ces Doctrines-Religions, pour me reprocher de mettre tout ce "beau monde" dans le même sac-poubelle de l'histoire, et feindre d'ignorer que ca fait longtemps qu'on le sait : Ah bon, 160 ans ! autant que ca ? Ben oui, mais je me répète, là. Ha oui, pour mondialisme.org, je comprends mal ce que tu me reproches. Je prétends qu'il y a des trotskistes et du trotskisme sur ce site, et j'en apporte des preuves. Pour le merdier des liens, je le reconnais, trop de googlisme tue le googlisme. Mais je préfère passer ma vie à butiner sur les fleurs radieuses de l'endehors, plutot que de passer mon temps à essayer de décrypter le charabia, la diarhée verbale d'un site, que j'estime douteux, après lecture et reflexion. Répondre à ce commentaire
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Madame Sarfati 12-01-07
à 11:29 |
la vérité si je mensbien d'accord avec toi Caspar mon fils, et d'abord je comprends même pas comment l'article d'en haut il a pu se retrouver sur ce site de l'en dehors. Car enfin, si le trotskisme sent si mauvais de la bouche, ce n'est pas parce qu'il a eu tort sur telle ou telle de ses analyses, mais parce que c'est fondamentalement une monstruosité. Ced Rakshas
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Madame Sarfati 12-01-07
à 11:31 |
(suite) j'étais si énervée, que j'en ai appuyé par erreur. En fait j'avais juste ma phrase à terminer : ce Rakshasa, nous fait perdre notre temps.
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Rakshasa 12-01-07
à 13:52 |
Ah ! si tout le monde était comme vous....Et vous n'êtes pas au courant ? Il y a encore beaucoup de gens qui se réclament du trotskysme. Et vous avez quels arguments pour les en détourner ou briser la propagande qu'ils ont ingurgité ? Que le trotskysme est une monstruosité ? Ben ça suffira pas, comme ça c'est clair la bande des convaincus ?
Vous êtes ici pour vous conforter entre vous dans votre petite vie à l'abri des autres ? Et oui, si tout le monde pensait comme vous, certains n'auraient pas à analyser ou porter la contradiction à des idéologies qui sont bien présentes dans notre société. Vous pourrez toujours rester dans le pathos à hurler "mais c'est des monstruosités !" ils vous riront au nez parce qu'ils sont plus nombreux et que cela fait plus d'un demi-siècle qu'ils ont les arguments et les moyens organisationnels et médiatiques de masquer cette monstruosité. En fait, vous ne comprenez rien à la contre-propagande, c'est bien dommage. Tchao ! Répondre à ce commentaire
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Anonyme 12-01-07
à 14:35 |
Re:Sauf erreur de ma part, ce Rakshasa se fait les questions les réponses tout seul, et il affabule grave. Personne ici (et pas Madame Sarfati en tous cas) n'a jamais dit que... il ne faut pas contre-carrer la propagande trotskiste : mais il faut le faire sans baisser la garde, et sur des bases claires. A bon entendeur de l'ultra-gauche, salut.
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Rakshasa 12-01-07
à 14:42 |
Re: Re:Quelles bases claires alors ?
Répondre à ce commentaire
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Caspar 12-01-07
à 15:36 |
Tu as dû t'égarer, je pense, il n'y a pas de mal à cela.
Les bases claires sont dans la colonne de gauche du site, bonne lecture. Nos références (archives par thèmes) http://endehors.org/news/4256.shtml Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 12-01-07
à 15:54 |
Re:
Aaaah ??? en dehors de tes références, point d'anarchisme ? Je pensais que ce mouvement dont je fais partie (et oui !) s'enrichissait au fil du temps par la confrontation d'idées. Donc si je comprend bien la démarche, je prend cette poignée de textes références de l'en-dehors et je reste dans ce cadre.
Et bien voilà un premier texte référence de l'en-dehors venant de l'ultra gauche Trotskysme et stalinisme : http://endehors.org/news/6834.shtml Voilà un larron référence de l'en-dehors tout entier venu de l'ultra-gauche situationniste Vaneigem :
· Vaneigem Raoul : http://endehors.org/news/3594.shtml http://anarchie.joueb.com/news/3594.shtml · Vaneigem ou la célébration du vivant : http://endehors.org/news/955.shtml Encore un autre Riesel René:
· Déclaration devant le tribunal d'Agen : http://endehors.org/news/1196.shtml · Mise au point à propos d'un colloque à l'UNESCO : http://endehors.org/news/1332.shtml · Aveu complet des véritables mobiles du crime commisau CIRAD le 5 juin 1999 : http://endehors.org/news/860.shtml · L’empoisonneur Monsanto demande protection à la justice française : http://endehors.org/news/1202.shtml Un pro-situ (forcemment inspiré ultra-gauche)Knabb Ken: · La joie de la révolution. Chapitre I : http://endehors.org/news/5716.shtml · La joie de la révolution. Chapitre II : http://endehors.org/news/5723.shtml · La joie de la révolution. Chapitre III : http://endehors.org/news/5733.shtml · La joie de la révolution. Chapitre IV : http://endehors.org/news/5740.shtml Et voilà des références que l'on retrouve en nombre sur mondialisme.org De Cleyre Voltairine : · De l'action directe : http://endehors.org/news/1445.shtml · Traditions américaines et défi anarchiste : http://endehors.org/news/1436.shtml · Le mariage est une mauvaise action : http://endehors.org/news/1430.shtml · Courte biographie : http://endehors.org/news/1404.shtml Goldman Emma:
· L'individu, l'état et la société : http://endehors.org/news/6221.shtml · Emma Goldman l'anarcha-féministe et le suffrage des femmes : http://endehors.org/news/2967.shtml · La préparation militaire nous conduit tout droit au massacre universel : http://endehors.org/news/2149.shtml · Le patriotisme : un menace contre la liberté : http://endehors.org/news/2136.shtml · Février-mars 1921 : l'orage éclate à Pétrograd : http://endehors.org/news/1373.shtml · Trotsky proteste beaucoup trop : http://endehors.org/news/969.shtml · Le communisme n'existe pas en Russie : http://endehors.org/news/941.shtml · La révolution sociale est porteuse d'un changement radical des valeurs : http://endehors.org/news/919.shtml · A propos d'Emma Goldman : http://endehors.org/news/918.shtml Et encore je n'ai pas tout mis. Caspar es-tu seulement allé voir le site mondialisme.org. Je ne le pense pas. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 12-01-07
à 15:57 |
hors sujetA la lecture de ce fil, je me demandais quelle place nous laissions nous, en tant qu'anarchistes, à l'argumentation des non-anarchistes (revendiqués ou non). En d'autres termes, les considérons-nous comme des personnes à convaincre, des ennemis, ou des interlocuteurs qui peut-être, parfois, auraient certaines choses à nous apprendre. Cette petite réflexion personnelle est sans rapport direct avec le trotskysme ou les liens que l'anarchisme entretient ou non avec l'ultra-gauche. Elle tient davantage à des questionnements sur la nature des relations, de l'attention et de la considération que nous sommes capables ou non d'accorder a priori à ce(ux) qui diffèrent de nous.
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Madame Sarfati 12-01-07
à 16:15 |
Re: hors sujetmoi j'y répondrai pas Anonyme à ta question, parce que ta question : elle sent pas bon. Jusque là dans la discussion il a été question du trotkisme mais voilà que subrepticement il est question DES trotkistes et autres, de "ce(ux) qui diffèrent de nous". Te verrais-tu déjà t'offrir le luxe, et sur ce site, de nous traiter d'intolérants ? A la bonne tienne.
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La fille Sarfati 12-01-07
à 16:23 |
Re: Re: hors sujetEntièrement solidaire de ma mère, je crois devoir ajouter que la question d'Anonyme n'est pas seulement tendancieuse, ou hors sujet (comme il le dit, pour mieux placer sa marchandise) mais qu'elle n'a aucun sens, d'un point de vue anarchiste. Qu'il s'agisse des trotkistes, des copocléphiles ou des bachi-bouzouks (je laisse ici de côté le cas un peu particulier des trotskistes bachi-bouzouks) : nous sommes de leur côté, face à l'oppression ; et nous sommes leurs adversaires, quand ils la reproduisent à leur tour.
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Anonyme 12-01-07
à 16:34 |
hors sujet (suite)C'est l'anonyme de 15:57 (comme le train...). On ne peut pas mettre en commun des certitudes. On ne peut mettre en commun que des questions. Ce n'est pas moi qui ait trouvé cela, ce sont des amis et des amies qui l'ont partagé avec moi, comme on partage le pain et la chaleur humaine. Les questions que je me pose, il m'arrive d'en faire part. Se joint qui veut à ces questions.
J'aime les gens qui doutent... Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 12-01-07
à 16:44 |
Re: hors sujetAnonyme ton propos relêve justement bien le fond du problême de ce fil mais pas là où tu le places. Je pense qu'il est bien question des liens entre l'anarchisme et l'ultra-gauche. Ces trois dernières années, il me semble, j'ai vu réapparaitre lors d'évènement publics (salons du livre, festivals...), côte à côte des groupes anars et ultra-gauche et évidemment les deux mélangés (il n'y a pas d'un côté des individus labellisés anars et de l'autre "ultra-gauche"). Certains anars qui ne doivent pas sortir souvent sont aujourd'hui complètement à côté de la plaque, c'est tout ce que je peux en penser pour le moment.
L'ultra-gauche a depuis les situationnistes un vieux contentieux avec la FA, mais qui semble tout de même aujourd'hui ne plus intéresser personne. Moi-même c'est à la FA que j'ai lu Debord et eu connaissance de l'ultra-gauche, comme des "classique" anars. Et puis il y a toujours la vieille guéguerre de chappelle entre Bakouninistes et Marxistes. Je ne saurais trop recommander de se tenir à l'écart des deux, mais pas des écrits de Marx et Bakounine. On peut aussi donner dans les querelles entre matérialistes et spiritualistes ( ce que je fais parfois...gnignigni manger du cureton c'est bon ...gnic glourps! ). Pour ma part, je me sent plus matérialiste parce qu'une connaissance du monde par la science me convient mieux que par la mystique, mais disons que chacun ira où il veut une fois mort... Répondre à ce commentaire
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Caspar 12-01-07
à 17:41 |
[...] int d'anarchisme ? Je pensais que ce mouvement dont je fais partie (et oui !)
s'enrichis [...] Nous apprenons donc enfin que rakshassa fait parti du mouvement, argument d'autorité, on dirait bien. D'un seul coup d'un seul, mon respect s'en trouve affecté. Mais l'est-tu ou non , anarchiste ? a vrai dire je m'en fiche pas mal, car moi, non, je ne fais pas parti du mouvement. Et même, il y a des anars autoritaires, j'en ai subi certains, et trop longtemps. Effectivement, anonyme, et ce n'est pas du tout hors sujet, l'anarchisme, DONT JE NE FAIS PAS PARTI, est une bien étrange poésie. On essaye de le définir, qu'il s'échappe immédiatement, on essaye d'en poser des bases claires, que desuite les politiciens professionnels viennent les saper ou les aduler. Croit-on l'avoir compris, qu'il s'empresse de ne pas "fonctionner" comme prévu. De là à en faire un être sensible, jamais de ma vie. De là à le laisser trainer dans la boue et le sang "feuerbachiste", plutot crever. Mais de mort lente, bien-entendu, en tout cas, autant que faire se peut. Alors comment en parler avec ceux, qui, naïfs ne le connaisse pas ? Je n'en sais rien, mais j'esquisse ma "stratégie" : avec le coeur, avec l'ardeur, avec de la raison mais point trop, avec ce qu'il faut de patience pour supporter ceux qui "s'y-croient-déjà", tout en écoutant les anciens, mais avec toujours assez d'à propos et de malice pour les envoyer chier s'il le faut. Ah oui, rakshassa, peut-être es-tu un "scrupuleux" au sens de stirner ? et oui, encore ce con : "Il y a là encore un reste de scrupule que de croire qu'on ne peut venir à bout des hésitations de la pensée que par la réflexion, donc, que de mépriser le "commode" manque de pensée scrupuleuse comme une "fuite egoiste de la masse devant le travail". En un "commode" et "egoiste" mot comme en cent : j'en ai marre ! On ne fait pas boire un ane qui n'a pas soif, et il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne VEUT pas voir, et chez les anars je crois que l'on joint toujours les pensées aux actions, chose que tu n'as pas faite jusqu'à maintenant : Rakshassa a dit : [...] La manoeuvre ne prend pas, j'ai assez perdu de temps avec toi et tes associés sarfatystes. [...] [...] En fait, vous ne comprenez rien à la contre-propagande, c'est bien dommage. Tchao ! [...] alors, oui !, tchao !, ce message est mon dernier dans les commentaires de cet article. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 12-01-07
à 18:08 |
Re:
J'attendais juste un au revoir en place de quoi ça continuait à gloser. Comme dans la rue, quand tu t'en vas et que malgré tout tu ne peux pas partir en entendant ce qui se dit dans ton dos. Tu as envie de régler cette histoire, tu vois ? Pas de quoi tirer des grands enseignements sur le passage à l'acte, Caspar.
Je ne vois pas en quoi ton anarchisme a quoi que ce soit de poétique, si tu ne partais pas tu pourrais me l'exprimer. Et puisque tu joue sur les mots, oui j'appelle l'anarchisme un "mouvement" parce qu'il est porté par plus d'une seule personne et venant de multiples horizons, ce qui lui permet d'évoluer, de changer, de découvrir. Depuis Stirner, que je n'ai pas traité de con, d'autres personnes ont réfléchi sur le sujet et la pratique. En somme Stirner n'a pas tout découvert, son apport est certain, mais tu m'excuseras de ne pas m'en contenter. Répondre à ce commentaire
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Simplet 13-01-07
à 11:12 |
on en apprend tous les jourss'exprimant ci-dessus (12-01-07 à 16:44), un nommé Rakshasa écrit : "L'ultra-gauche a depuis les situationnistes un vieux contentieux avec la FA". Je ne savais pas, que les situationnistes avaient quelque chose à voir avec la mouvance dite ultra-gauche.
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Rakshasa 13-01-07
à 23:43 |
Re: on en apprend tous les joursEt pour en apprendre encore plus sur les situationnistes et ce sujet tu peux lire l'IS (revue Internationale Situationniste) et "véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie", de Gianfranco Sanguinetti et Debord.
Sur anarchopedia: http://fra.anarchopedia.org/index.php/Conseillisme_r%C3%A9volutionnaire et ici: http://www.ebabylone.com/encyclopedie_Conseillisme.html Voilà, et pour finir une citation de Debord: "Au sens du contenu total que les Conseils doivent atteindre, au sens de ce que l'I.S. peut et doit faire pour que ce pouvoir existe en réalité, je résumerai ma thèse par une phrase: ce ne sont pas tant les situationnistes qui sont conseillistes, ce sont les Conseils qui auront à être situationnistes" péchée ici: http://www.lnalhooq.net/LNALHOOQ/SiteDebord/Dadocumentsitus/document04.html Répondre à ce commentaire
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Madame Sarfati 15-01-07
à 10:54 |
Réponse à Monsieur Rakshasa"Einstein fait du violon, Mussolini aussi" : ainsi était sous-titrée sans rire, une photo du duce prenant la pose du violoniste, qui parut dans la complaisante presse américaine des années trente. Eh bien, toutes proportions gardées, c'est ce que tu nous fais là, Rakshasa : l'ultra-gauche a utilisé le mot "conseils", et les situationnistes, aussi ? parlez d'une Histoire... Répondre à ce commentaire
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à 13:49